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15/12/2008

Bush échappe à un jet de... chaussures en pleine conférence de presse à Bagdad

George W. Bush, en pleine conférence de presse à Bagdad, a échappé de justesse dimanche soir à un jet de... chaussures le visant à hauteur de tête et provenant d'un journaliste irakien furieux des propos du président américain sur la guerre en Irak.

"C'est un baiser d'adieu, espèce de chien!", a hurlé l'homme en lançant une première chaussure, puis une seconde, en direction du visage présidentiel, avant d'être maîtrisé et plaqué au sol par d'autres Irakiens.

L'homme a ensuite été identifié sous le nom de Muntadar al-Zeidi, correspondant de la chaîne "Al-Baghdadiya", une station de télévision irakienne basée au Caire, en Egypte. Dans la culture irakienne, jeter une chaussure sur quelqu'un est un signe de mépris.

Au moment de l'incident, George W. Bush donnait une conférence de presse à Bagdad au côté du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki à l'issue d'une visite surprise en Irak, sans doute la dernière de sa présidence. Aucun des deux dirigeants n'a été touché.

D'après les images tournées par l'agence APTN (Associated Press Television News), le jet de chaussures visait le président Bush. Ce dernier a esquivé l'objet volant en baissant la tête, un réflexe qu'il a réitéré lors du second lancer. Les deux chaussures ont frôlé sa tête, sans la toucher, avant de finir leur course avec un bruit sourd dans le mur de derrière.

Le président des Etats-Unis a voulu prendre l'incident avec humour. "Tout ce que je peux dire, c'est que c'était une pointure 43", a déclaré George W. Bush en plaisantant.

Au cours de sa conférence de presse, le président Bush venait de déclarer qu'"il y a encore du travail à faire" en Irak. "La guerre n'est pas finie", avait-il constaté, mais "elle est en voie décisive d'être gagnée".

C'est à ce moment que le journaliste énervé s'est levé, a lancé une chaussure, puis très vite une seconde, avant d'être maîtrisé. Dans la mêlée, la porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino, qui accompagnait le président Bush dans cette visite, a été blessée à l'oeil.

Après l'invasion américaine de 2003, quelques Irakiens avaient frappé à coups de chaussures la statue géante de Saddam Hussein qui venait d'être déboulonnée par les Marines américains à Bagdad. AP

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09/12/2008

Vols et agressions physiques, la plaie des infractions dans les transports en commun parisiens

Les vols représentent la majorité des infractions perpétrées dans les transports en commun d'Ile-de-France où les hommes et les jeunes en sont le plus souvent victimes, selon une étude de l'Observatoire national de la délinquance (OND) publiée lundi.

 

L'étude se base sur les 20.000 plaintes collectées en 2007 par le Service régional de la police des transports (SRPT, compétent sur les lignes de RER et de métro en IDF mais qui exclut cependant le tramway.

Selon cette étude, la part des vols sans violence dans les transports en commun est la plus importante (69,2% des plaintes), celle des vols avec violence étant de 23%.

7,3% des plaintes l'ont été pour violences physiques (hors vol), violences sexuelles ou menaces, observe l'étude de l'OND.

Cette étude étant la première, il n'est pas possible de faire de comparaisons avec les années précédentes.

Plus de 68% des vols sans violence ont eu lieu à Paris, un peu moins de 18% dans les départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis) et quelque 15% dans ceux de la grande couronne (Seine-et-Marne, Yvelines, Val d'Oise, Essonne).

Les atteintes dites aux personnes (crapuleuses ou non) ont été perpétrées dans les départements de banlieue en majorité et, dans ceux-ci, l'usage de violence pour voler est plus fréquent qu'à Paris.

L'étude se risque à une cartographie des infractions. Ainsi, 18% des vols sans violence commis sur le réseau du métro ont eu lieu sur la ligne 4 (Porte d'Orléans-Porte de Clignancourt), 12% sur la ligne 1 (La Défense-Château de Vincennes).

La ligne 5 (Place d'Italie-Bobigny) est la "spécialiste" des vols violents (10,3%), la ligne 13 (Châtillon/Montrouge-Saint-Denis) des violences et des menaces hors vol (10,7%).

Plus de 30% des plaintes pour vols sans violence ont eu lieu sur les lignes du RER A et B. La moitié des violences aux personnes dans le RER le sont sur les lignes C ou D.

Concernant la date des infractions, 1/3 des plaintes fait référence à la fourchette horaire 17-21H00.

Les victimes sont en majorité des hommes (53,6%) surtout s'agissant des vols avec violences et des violences et menaces (73,4%). Près d'une victime sur deux a moins de 30 ans.

Avec l'âge, la répartition des sexes change, souligne l'OND, mais les victimes les plus jeunes sont encore des hommes de moins de 30 ans, 73% étant des mineurs.

Plus de 77% des victimes d'infractions habitent en région parisienne, selon cette étude.

En outre, les personnes de plus de 60 ans sont plus souvent davantage victimes de vols que les autres.

Enfin, un peu plus de 40% des victimes de vols se sont vues subtiliser leur portable, souvent avec violence.

Pour une victime sur trois, ce sont la carte bancaire, les papiers d'identité ou l'argent liquide qui disparaissent.

Déficit commercial record en octobre

Le déficit du commerce extérieur de la France a atteint en octobre un nouveau record à plus de sept milliards d'euros, sous le coup d'un plongeon des exportations notamment vers l'Europe, selon les données provisoires publiées mardi par les Douanes. Lire la suite l'article

 

La chute de 4,5% des exportations par rapport à septembre, alors que les importations n'ont baissé que de 1%, fait craindre de mauvais chiffres de la production industrielle mercredi et une contraction du produit intérieur brut sur l'ensemble du quatrième trimestre, estiment des économistes.
Le chiffre de 7,1 milliards d'euros communiqué par les Douanes est nettement plus élevé qu'attendu puisque les experts interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un déficit réduit à 5,65 milliards en octobre, pour cause d'allègement de la facture énergétique.

Le déficit de septembre, précédent record, a été revu en baisse à 5,961 milliards d'euros au lieu de 6,25 milliards annoncé en première estimation il y a un mois.

L'effet positif de la décrue des cours du pétrole a été largement contrebalancé par l'effondrement des exportations, qui ont totalisé 32,6 milliards d'euros - contre 34,1 milliards en septembre - alors que les importations ne fléchissaient que légèrement à 39,63 milliards contre 40,1 milliards.

"Les exportations sont à leur plus faible niveau depuis novembre 2006," s'alarme Alexander Law, chef économiste à l'institut de recherche Xerfi.

"Dans un environnement international récessif, le entreprises françaises voient leurs débouchés se restreindre un peu plus chaque jour," remarque-t-il en ajoutant que la France aura du mal à éviter un recul du PIB au quatrième trimestre.

Interrogée sur ces chiffres, la ministre de l'Economie Christine Lagarde s'est contentée de répondre : "On peut mieux faire."

L'Allemagne qui, contrairement à la France, est en récession technique avec deux trimestres consécutifs de croissance, a à l'inverse annoncé un excédent commercial accru et supérieur aux attentes en octobre, à 15,8 milliards d'euros.

Mais ce bon chiffre s'explique par un recul de 3,5% des importations, à 68,7 milliards d'euros, qui a été supérieur au tassement de 0,5% des exportations, lesquelles se sont montées à 84,5 milliards d'euros - près du triple des ventes françaises.

Et l'annonce vendredi d'une chute de plus de 6% des commandes à l'industrie en Allemagne en octobre laisse craindre de nouvelles baisses des exportations dans les mois à venir.

PLONGEON DES EXPORTATIONS VERS L'UE

Le détail des chiffres français montre une forte baisse des exportations de biens intermédiaires (sidérurgie notamment) à destination de l'Union européenne.

Les exportations vers l'Allemagne, en baisse de 7,7% à 4,6 milliards d'euros, sont tombées à leur plus bas niveau depuis juillet 2007 et le déficit vis-à-vis de l'ensemble de l'UE s'est creusé de près d'un milliard d'euros à 3,19 milliards.

L'Union européenne absorbe 65% des exportations françaises et l'Allemagne quelque 15% à elle seule.

"Pas besoin d'aller bien loin pour constater l'ampleur du désastre, la majorité de nos voisins sont en récession et ne passent plus commande à nos entreprises," analyse Alexander Law en ajoutant que la dépréciation de l'euro n'est évidemment d'aucun secours dans le cas de pays qui ont la même monnaie.

La baisse des exportations automobiles, à l'oeuvre depuis plusieurs mois vers les marchés espagnol, britannique, italien ou polonais, a quant à elle gagné la Russie, l'Amérique et l'Asie. Le déficit des échanges automobiles passe ainsi de 438 millions en septembre à 598 millions en octobre.

Pour l'ensemble de l'industrie civile, le déficit a plus que doublé en deux mois, passant de 1,4 milliard en août à 2,59 milliards en septembre puis 3,35 milliards en octobre.

La France a pourtant vendu en octobre 27 Airbus, sept de plus qu'en septembre, qui lui ont rapporté 1,5 milliard d'euros.

VERS LES 60 MILLIARDS DE DÉFICIT

Sur les dix mois de janvier à octobre, le déficit cumulé de la France atteint 46,25 milliards d'euros en données corrigées des variations saisonnières contre 30,32 milliards au cours de la même période de 2007.

Dans sa loi de finances rectificative présentée le mois dernier, le gouvernement prévoit pour 2008 un déficit de 55,2 milliards d'euros, qui dépasserait de loin le record de 39,4 milliards établi en 2007.

"La barre des 60 milliards d'euros sera certainement atteinte dans les tout prochains mois", pronostique Marc Touati, économiste chez Global Equities.

Il s'attend cependant à ce que la baisse de l'euro, la diminution de la facture énergétique et le ralentissement des importations - pour cause de déprime du consommateur - permettent de "stopper l'hémorragie" vers la mi-2009, mais avec un déficit qui restera autour des 50 milliards.

Le gouvernement, lui, table sur un déficit ramené à 42,3 milliards en 2009.

Véronique Tison, édité par Yves Clarisse

Source: http://fr.news.yahoo.com/4/20081209/tts-france-commerce-d...

 

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25/11/2008

Clearstream: Villepin accuse Sarkozy d'avoir "violé le droit au procès équitable"

Renvoyé en correctionnelle dans l'affaire Clearstream, Dominique de Villepin a contre-attaqué lundi dans un mémoire au Conseil d'Etat en accusant Nicolas Sarkozy d'avoir violé dans ce dossier "le droit au procès équitable" et le "principe de l'égalité des armes".

L'ancien Premier ministre a été renvoyé le 17 novembre devant le tribunal correctionnel de Paris notamment pour "complicité de dénonciation calomnieuse" dans l'affaire Clearstream où le président Sarkozy est partie civile.

Dix jours plus tôt, il avait saisi le Conseil d'Etat contre un décret présidentiel prolongeant les fonctions de l'un des juges en charge du dossier.

Dans un mémoire adressé lundi à la plus haute juridiction administrative, M. de Villepin justifie sa saisine en dénonçant un abus de pouvoir du chef de l'Etat sur cette procédure pénale dans le but de "satisfaire ses intérêts personnels".

"Le détournement de pouvoir auquel le Président de la République s'est livré, en maintenant M. Henri Pons dans ses fonctions, dans le seul but de poursuivre l'information dans laquelle il est partie civile, constitue à l'évidence une violation du principe de l'égalité des armes et, plus largement, du droit au procès équitable", explique un avocat de M. de Villepin, Me Yves Richard, dans son mémoire.

Nommé à Montpellier, le juge Pons devait prendre ses fonctions le 3 novembre, ce qui lui aurait interdit de signer l'ordonnance Clearstream. Il a été prolongé dans ses fonctions par un décret présidentiel jusqu'au 20 novembre.

"Le maintien de M. Pons à son poste a manifestement influé sur le déroulement de la procédure et sur le règlement de l'instruction", dénonce l'avocat pour qui "ce détournement de pouvoir (...) apparaît d'autant plus éclatant lorsque l'on observe le comportement du Président de la République dans l'affaire en cause".

"M. Sarkozy, s'estimant visé par la dénonciation calomnieuse (...) a clairement laissé apparaître qu'il utiliserait tous les moyens mis à disposition pour obtenir satisfaction", écrit Me Richard en citant certaines interventions du chef de l'Etat rapportées par la presse.

"M. Sarkozy aurait promis de pendre à un +croc de boucher+ celui qui l'avait mis en cause", il s'est publiquement prononcé sur l'affaire indiquant qu'il entendait bien poursuivre la procédure" et "a demandé à ce que M. de Villepin s'explique devant la justice", détaille l'avocat.

"Ces propos font apparaître une détermination particulièrement ferme de M. Sarkozy, concernant l'issue qu'il espère voir donner à cette affaire. Plus encore, l'extrême violence de certains de ses propos laisse à penser qu'il n'entend reculer devant aucun moyen pour parvenir à ses fins", dénonce Me Richard.

L'avocat s'étonne également du revirement du parquet de Paris dans ses réquisitions: "la presse s'était l'écho que le procureur s'orientait vers un non-lieu pour M. de Villepin. Mais au final, le parquet a requis son renvoi en correctionnelle a minima après quelques mesures d'instruction qui n'ont rien apporté de neuf", dit-il.

L'avocat de M. de Villepin rappelle à ce propos les prérogatives du Président de la République dont "la nomination ou la révocation du Ministre de la Justice, supérieur hiérarchique du parquet" et par conséquent, son "pouvoir indirect de faire délivrer des instructions aux membres du parquet chargés de participer à l'instruction de l'affaire dans laquelle il est partie civile".

"Il apparaît en définitive que M. Sarkozy a instrumentalisé ses fonctions de Président de la République pour la satisfaction de ses intérêts personnels", estime Me Richard.

26/10/2008

Opération de l'armée américaine en Syrie

Des marines du 7e régiment embarquent dans un hélicoptère, sur la frontière irakienne en 2004.
Des marines du 7e régiment embarquent dans un hélicoptère, sur la frontière irakienne en 2004.

Les médias syriens affirment que des soldats américains débarqués d'hélicoptères ont attaqué un village syrien proche de la frontière irakienne et y ont tué huit civils. Le Pentagone "enquête" sur ces allégations.

Les soldats américains seraient arrivés en hélicoptère, depuis l'Irak. Tous les médias syriens affirment dimanche soir que des soldats américains héliportés ont mené un raid meurtrier dans le secteur de Bou Kamal.

Selon la télévision d'Etat syrienne et l'agence de presse officielle Sana, l'armée américaine aurait mené un raid sur ce point de passage vers l'Irak. Débarqués d'hélicoptères, des soldats auraient pris d'assaut un immeuble en construction, tuant huit civils, des ouvriers qui travaillaient dans l'immeuble.

L'agence américaine Associated Press affirme pour sa part avoir contacté par téléphone des témoins de l'attaque. Selon eux, deux hélicoptères à bord duquel se trouvaient des soldats américains ont attaqué le village de Hwijeh, situé à 17 kilomètres de la frontière, du côté syrien, tuant sept personnes et en blessant cinq autres. Selon un des témoins, cinq des morts étaient membres d'une même famille.

 

La Syrie furieuse

 

L'armée américaine n'a pas démenti le raid, son commandement à Bagdad précisant qu'une enquête était en cours. Le ministère irakien de la Défense n'a pas souhaité faire de commentaire.

Damas a convoqué les représentants américain et irakien pour protester contre une «attaque», demandant aux autorités irakiennes d'interdire l'utilisation de leur territoire pour lancer «des agressions contre la Syrie», selon les médias officiels.

«La Syrie condamne et dénonce cet acte agressif et fait assumer aux forces américaines la responsabilité de cette agression et toutes les conséquences qui en découleront», assure un responsable syrien cité par Sana.

Cet "incident" survient alors que le 16 octobre, les autorités irakiennes ont annoncé l'arrestation de sept «terroristes» de nationalité syrienne dans la province de Diyala, au nord-est de Bagdad. Washington, en froid avec Damas, accuse la Syrie de ne rien faire pour empêcher les incursions de «terroristes» vers l'Irak. L'attaque risque en outre de mettre à mal les relations entre Irak et Syrie, alors qu'une série de gestes d'apaisement avaient eu lieu ces derniers mois.

 

Commentaires du PNF:

A neuf jours des élections américaines, cette agression américaine sur le territoire n'est-elle pas totalement planifiée et délibérée? En effet, une réponse militaire de la Syrie aurait pour effet de raviver le bon vieux patriotisme américain et de souder son peuple derrière le va-t-en-guerre John McCain, qui deviendrait alors le futur "commandant en chef" de cette démocratie modèle...

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02/10/2008

Le secret-défense scelle l'affaire des frégates de Taiwan

PARIS (Reuters) - L'enquête judiciaire sur une vente de frégates militaires à Taiwan en 1991 par la société Thomson, devenue Thales, a été close définitivement mercredi par une ordonnance de non-lieu après sept ans de procédure paralysée par le secret-défense.

balance justice.jpgLes juges Renaud Van Ruymbeke et Xavière Simeoni, chargés de l'information ouverte en juin 2001 pour "abus de biens sociaux", ont suivi l'avis du procureur rendu début août.

Le mystère va donc demeurer sur les manoeuvres conduites en marge de la vente de six frégates "Lafayette" en 1991 pour 16,4 milliards de francs (2,5 milliards d'euros) à Taiwan après un long ballet diplomatique entre la France, la Chine et Taiwan.

De nombreux éléments du dossier et des témoignages laissent en effet penser que des opérations de corruption ont été menées en Chine, à Taiwan et en France. Des montants de plusieurs centaines de millions d'euros ont été évoqués mais les bénéficiaires n'ont jamais pu être identifiés.

Le ministère de l'Economie a toujours refusé la remise de documents détenus par les douanes à Bercy sur les commissions versées, opposant le secret-défense, aussi bien sous la gauche avec Laurent Fabius, que sous la droite avec Francis Mer et Thierry Breton.

Les documents restés secrets sont les listes des bénéficiaires de commissions commerciales déclarées en 1991 par les opérateurs du marchés des frégates, Thomson et la Direction des constructions navales (DCN).

Il n'est pas certain toutefois que ces pièces auraient ouvert la piste de bénéficiaires de "rétro-commissions", cet argent éventuellement rétrocédé à des décideurs français par les personnes corrompues à l'étranger.

Les dépositions attestant de fonds remis en France sont nombreuses. Dans une interview à France Info en 2006, l'ex-ministre PS de la Défense Alain Richard avait ainsi évoqué un possible financement politique occulte en France.

Dans un entretien au Figaro en mars 1998, l'ancien ministre des Affaires étrangères Roland Dumas avait déclaré que des commissions de 500 millions de dollars avaient été versées.

FINANCEMENT POLITIQUE ?

L'enquête de Paris avait été ouverte après la saisie en Suisse de plus de 500 millions de dollars sur les comptes bancaires d'Andrew Wang, un intermédiaire taiwanais intervenu dans la vente. Cet argent a fructifié et on parle désormais de près d'un milliard de dollars.

Andrew Wang en demande maintenant la rétrocession et les sommes sont au coeur d'une bataille diplomatique. L'argent reste saisi en Suisse dans le cadre d'une procédure séparée ouverte dans ce pays pour "blanchiment".

Une clause du contrat entre Thomson et Taiwan, révélée lors de l'enquête judiciaire, prévoyait que l'Etat français devrait de l'argent à Taiwan si le versement de commissions occultes était avéré. La facture potentielle est de 700 millions d'euros pour la France.

L'affaire est aussi à l'origine du scandale sur les faux listings de l'affaire Clearstream. Ce sont en effet les identités des bénéficiaires supposés des commissions occultes des frégates que l'ex-vice président d'EADS Jean-Louis Gergorin a remis au printemps 2004 au juge Van Ruymbeke.

Le listing s'est avéré être faux. Plusieurs morts violentes ont par ailleurs émaillé l'affaire des frégates. Thierry Imbot, ex-agent des services secrets français à Taiwan, est tombé par la fenêtre de son logement le 10 octobre 2000. La justice a conclu au suicide.

Un ex-cadre de Thomson ayant négocié le contrat, Jacques Morisson, est lui aussi tombé de la fenêtre de son appartement, le 18 mai 2001, à Neuilly-sur-Seine. Des militaires de Taiwan ont été assassinés, faits pour lesquels Andrew Wang est poursuivi.

Enfin, la justice française a jugé un sous-épisode de l'affaire : le paiement, par le numéro deux d'Elf devenu Total, Alfred Sirven, de soixante millions de francs extraits des caisses de la compagnie pétrolière à Christine Deviers-Joncour, maîtresse du ministre des Affaires étrangères de l'époque, Roland Dumas.

Sur ce point, les juges rendent aussi un non-lieu sur la procédure pour "tentative d'escroquerie" engagée par Thomson.

Thierry Lévêque

 

Commentaires du PNF: Le secret défense a bon dos. Et les journalistes français, si fiers de leur pseudo-liberté, ne semblent décidément pas très intéressés par cette énorme affaire, qui - si l'on en juge par le nombre de morts violentes qu'elle a engendré (5 morts recensées au total) - semble concerner des intérêts extrêmement puissants...

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01/10/2008

Crise financière: le fantôme de 1929

18 septembre 2008

Voici que l'on reparle avec insistance de la crise économique de 1929 en appréhendant ses tragiques conséquences : le nazisme et la Seconde Guerre mondiale. La comparaison a ses limites comme l'explique notre spécialiste Michel Psellos...

À Washington, Henry Paulson, Secrétaire d'État au Trésor, a annoncé le 18 septembre 2008 un plan de 700 milliards de dollars (1500 euros par habitant !) pour éviter l'effondrement de la bourse et une crise économique mondiale... L'annonce a été bien accueillie par les milieux financiers. Si elle se concrétise, cette intervention de l'État, avec à la clé la prise en gage de la première entreprise d'assurance du pays, AIG, offrira au système financier un sursis que personne n'attendait plus.

La crise, maintes fois annoncée, a éclaté début août 2007, avec la faillite de plusieurs établissements de crédit qui avaient imprudemment accordé des prêts pourris («subprimes») à des ménages pauvres, désireux de s'offrir la maison de leurs rêves. Ces établissements avaient gagé leurs prêts sur la valeur hypothécaire de ces maisons mais l'effondrement du marché de l'immobilier a réduit à néant ces gages...

Des références historiques limitées

C'est un phénomène semblable qui a été à l'origine du krach d'octobre 1929, si ce n'est qu'à l'époque, les ménages empruntaient pour acheter des actions et non des maisons ! Mais la comparaison s'arrête là car les banques centrales et les gouvernements, instruits par l'expérience, réagissent cette fois-ci en injectant des liquidités dans le marché interbancaire au lieu de l'assécher. Entre deux maux, l'inflation et la déflation, ils choisissent le premier.

La crise devrait donc rester circonscrite aux acteurs financiers imprudents. Pour l'essentiel, les banques d'investissement et fonds d'arbitrage anglo-saxons connaîtront des faillites totales ou partielles, avec des «plans de défaisance» (liquidation des actifs douteux) analogues à ceux connus par des opérateurs français après la récession franco-allemande de 1993 (Comptoir des Entrepreneurs, Crédit Foncier et Crédit Lyonnais).

Une autre partie du secteur financier tirera plutôt profit de la crise : ce sera le cas de la plupart des banques commerciales à réseau et compagnies d'assurance françaises, allemandes et anglo-saxonnes restées prudentes. Il restera à resserrer le contrôle du secteur financier sous la supervision du Fonds Monétaire International (FMI) et des banques centrales nationales ou régionales comme la Banque Centrale européenne, jusqu'à la prochaine crise qui viendra des interstices laissés ouverts dans la nouvelle réglementation...

La crise ne devrait se propager qu'assez peu à l'économie réelle : on peut toutefois s'attendre à une sévère récession d'un an ou dix-huit mois comparable à la récession franco-allemande de 1993... Rien à voir avec la profonde dépression des années 30.

NB : la référence aux accords de Bretton Woods n'est qu'un gimmick politico-journalistique sans plus de consistance que les sempiternelles références à un «plan Marshall» de ceci ou de cela (les banlieues, l'environnement, les pays de l'Est, etc...). Bretton Woods avait remis d'aplomb le système monétaire international (= les monnaies), et non le système financier (= les banques), aujourd'hui en crise.

Tous coupables

Aujourd'hui, il est de bon ton de rendre responsables de la crise les traders, les spéculateurs, les banquiers et les grands patrons, prêts à s'enrichir par tous les moyens. Cela est vrai en première analyse mais c'est oublier qu'en dernier ressort, les responsabilités sont politiques. Ce sont les dirigeants occidentaux qui, au début des années 1980, à la suite de la «Révolution conservatrice» de Ronald Reagan, ont entrepris de déréguler la finance mondiale au nom d'a priori idéologiques qui n'ont rien à voir avec le libéralisme d'Adam Smith et des autres économistes des Lumières qui mettaient en avant les exigences morales et l'État de droit.

Cette politique ultra-libérale a été plébiscitée par les citoyens américains, dont les retraites sont gagées sur les profits des fonds de pension et, donc, les résultats de la Bourse (c'est le principe des«retraites par capitalisation»). Les grandes entreprises ont dû rechercher à tout prix un taux de profit annuel de 15% (alors que celui-ci, en toute logique, ne peut dépasser, sur le long terme et en moyenne, le taux de croissance économique, de 2 à 5% depuis plusieurs décennies).

Les droites européennes et même une partie de la gauche, sous François Mitterrand, ont embrayé. Jusqu'à Nicolas Sarkozy, qui a plaidé en des temps pas si lointains pour le développement des retraites par capitalisation et du crédit hypothécaire rechargeable (*), allant jusqu'à proposer de «dépénaliser le droit des affaires». Quand les bornes de la morale s'estompent à ce point, difficile de reprocher aux seuls spéculateurs de les outrepasser...

Recomposition géopolitique

On peut espérer que l'actuelle crise ne débouchera pas sur un cataclysme comme celui qui a suivi le krach de 1929 mais elle n'en génèrera pas moins de fortes secousses sismiques qui pourraient accélérer la recomposition des équilibres planétaires au profit de la Chine et au détriment de l'Europe et des États-Unis.

En Europe, l'industrie, asthénique, n'en finit pas de dériver. Aux États-Unis, General Motors, naguère la première entreprise mondiale, est en pleine déroute. Dans les prochaines années, jusqu'en 2014, la Nasa, faute d'avoir renouvelé à temps ses navettes, devra faire appel aux fusées russes pour ses expéditions spatiales !...

Tandis que coulent quelques-unes des plus prestigieuses institutions financières de Wall Street et que l'on s'interroge sur l'hôte futur de la Maison Blanche (un jeune métis ou un vétéran de la guerre du Vietnam?), voilà qu'après l'ouverture éclatante des Jeux Olympiques de Pékin, le 8 août 2008, les Chinois s'offrent ce 25 septembre 2008 le lancement d'une troisième fusée avec sortie d'un «taïkonaute» dans l'espace ! Qui eut envisagé pareille conjonction d'événements il y a tout juste dix ans ou en 1976, quand la mort de Mao laissait la Chine misérable et au bord de la guerre civile ?...

Michel Psellos.

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27/09/2008

IRAN : Le Discours d'Ahmadinejad à l'Assemblée générale de l'ONU

61ème assemblée générale de l'ONU

19 septembre 2006

Madame la Présidente,

Distingués Chefs d'Etat et de Gouvernement,
Excellences, Mesdames et Messieurs.

Je remercie Dieu Tout-Puissant, Miséricordieux et Connaissant-Tout pour avoir bien voulu me donner une nouvelle occasion de m'adresser à cette Assemblée au nom de la grande nation d'Iran et de porter à l'attention de la communauté internationale un grand nombre de problèmes.

Je remercie aussi le Tout-Puissant pour la vigilance croissante des peuples sur Terre, pour leur présence courageuse dans différents cadres internationaux et pour l'expression courageuse de leurs points de vue et de leurs aspirations sur les questions globales.

Aujourd'hui, l'humanité a passionnément soif d'un engagement vers la Vérité, la dévotion à Dieu, la quête de la Justice et le respect de la dignité des êtres humains. Le rejet de la domination et de l'agression, la défense des opprimés et l'aspiration à la paix constituent l'exigence légitime des peuples du monde, en particulier des nouvelles générations et de la jeunesse pleine d'entrain, qui aspire à un monde libéré de la décadence, de l'agression et de l'injustice, et qui soit rempli d'amour et de compassion. La jeunesse a le droit de rechercher la justice et la Vérité ; et [les jeunes] ont le droit de construire leur propre futur sur les fondations de l'amour, de la compassion et de la tranquillité. Et je remercie le Tout-Puissant de cette immense bénédiction.

Madame la Présidente,
Excellences,

Ce qui afflige l'humanité aujourd'hui n'est certainement pas compatible avec la dignité humaine ; le Tout-Puissant n'a pas créé les êtres humains pour qu'ils commettent des pêchés contre d'autres et qu'ils les oppressent.

En causant la guerre et les conflits, certains étendent rapidement leur domination, accumulant une très grande richesse et usurpant toutes les ressources, tandis que les autres endurent la pauvreté, la souffrance et la misère qui en résultent.

Certains cherchent à diriger le monde par les armes et la menace, tandis que d'autres vivent dans l'insécurité et le danger perpétuels.

Certains occupent la terre des autres, à des milliers de kilomètres de leurs frontières, interfèrent dans leurs affaires et contrôlent leur pétrole et autres ressources et routes stratégiques, tandis que d'autres sont bombardés quotidiennement dans leurs maisons ; leurs enfants sont assassinés dans les rues et les ruelles de leur propre pays et leurs maisons sont réduites à l'état de gravats.

Un tel comportement n'est pas digne des êtres humains et va à l'encontre de la Vérité, de la justice et de la dignité humaine. La question fondamentale est : dans de telles conditions où les opprimés doivent-ils rechercher la justice ? Qui ou quelle organisation défend les droits des opprimés ? Et qui réprime les actes d'agression et d'oppression ? Où ce trouve le siège de la justice mondiale ?

Un rapide coup d'œil à quelques exemples sur les questions mondiales les plus pressantes est nécessaire pour mieux illustrer ce problème.

A. L'expansion effrénée des armes nucléaires, chimiques et biologiques

Certaines puissances annoncent la production d'armes nucléaires de deuxième ou troisième génération. Pour quelle raison ont-elles besoin de ces armes ? Est-ce que le développement et le stockage de ces armes de mort sont destinés à promouvoir la paix et la démocratie ? Ou ces armes sont-elles, en fait, des instruments de coercition et de menace contre les autres peuples et gouvernements ? Combien de temps les habitants du monde doivent-ils vivre dans le cauchemar des armes nucléaires, biologiques et chimiques ? Qu'est-ce qui limite les puissances à produire et à posséder ces armes ? Comment peuvent-ils rendre des comptes à la communauté internationale ? Et les habitants de ces pays sont-ils satisfaits du gaspillage de leur richesse et de leurs ressources pour la production de tels arsenaux destructeurs ? N'est-il pas possible de compter sur la justice, la morale et la sagesse plutôt que sur ces instruments de mort ? La sagesse et la justice ne sont-elles pas plus compatibles avec la paix et la tranquillité que les armes nucléaires, chimiques et biologiques ? Si la sagesse, la morale et la justice prévalent, alors l'oppression et l'agression seront déracinées, les menaces s'évanouiront et il ne restera aucune raison pour [qu'il y ait] des conflits. Ceci est une proposition forte parce que la plupart des conflits globaux émanent de l'injustice et des puissants qui, ne se contentant pas de leurs propres droits, cherchent à dévorer les droits des autres.

Les gens sur toute la planète embrassent la justice et sont prêts à se sacrifier pour elle.

Afin d'assurer leur longévité et de gagner les cœurs et les esprits, ne serait-il pas plus facile pour les puissances mondiales de prendre fait et cause pour la véritable promotion de la justice, de la compassion et de la paix, plutôt que de rechercher la prolifération continuelle des armes nucléaires et chimiques et de menacer de les utiliser ?

L'expérience de la menace et de l'utilisation des armes nucléaires est devant nous. Est-ce que cela a permis à leurs auteurs d'accomplir autre chose que l'exacerbation des tensions, de la haine et de l'animosité entre les nations ?

B. L'occupation de pays et l'exacerbation des hostilités

L'occupation de pays, y compris l'Irak, s'est poursuivie pendant ces trois dernières années. Pas un seul jour ne passe sans que des centaines de personnes ne soient tuées de sang-froid. Les occupants sont incapables d'établir la sécurité en Irak. Malgré l'établissement du Gouvernement et de l'Assemblée Nationale légaux de l'Irak, il y a des efforts secrets et manifestes pour intensifier l'insécurité, exagérer et aggraver les différences au sein de la société irakienne et conduire au conflit civil.

Il n'y a aucune indication que les occupants aient la volonté politique nécessaire pour éliminer les sources de l'instabilité. De nombreux terroristes ont été appréhendés par le Gouvernement irakien, seulement pour être lâchés en liberté sous divers prétextes par les occupants. Il semble que l'intensification des hostilités et du terrorisme serve de prétexte à la présence continue des forces étrangères en Irak.

Où les Irakiens peuvent-ils chercher refuge ? Et de qui le Gouvernement de l'Irak devrait-il chercher la justice ?

Qui peut assurer la sécurité de l'Irak ? L'insécurité en Irak affecte toute la région.

Est-ce que le Conseil de Sécurité peut jouer un rôle pour restaurer la paix et la sécurité en Irak, tandis que les occupants sont eux-mêmes des membres permanents de ce Conseil ? Le Conseil de Sécurité peut-il adopter une décision juste à cet effet ?

Considérez la situation en Palestine :

Les racines du problème palestinien remontent à la Deuxième Guerre Mondiale. Au prétexte de protéger quelques survivants de cette Guerre, la terre de Palestine a été occupée par la guerre, l'agression et le déplacement de millions de ses habitants ; cela s'est fait sous le contrôle de certains survivants de la Guerre, amenant même d'ailleurs dans le monde des groupes plus grands de population, qui n'avaient pas été affectés par la Deuxième Guerre Mondiale ; et un gouvernement a été établi sur le territoire des autres avec une population rassemblée de partout dans le monde aux dépends de millions d'habitants légitimes de cette terre qui ont été dispersés et se sont retrouvés sans abri. Ceci est une très grande tragédie avec peu de précédent dans l'Histoire. Les réfugiés continuent de vivre dans des camps temporaires de réfugiés et beaucoup d'entre eux sont morts en espérant encore un jour retourner sur leur terre. Peut-il y avoir une logique, une loi ou un raisonnement légal qui justifie cette tragédie ? N'importe quel membre des Nations-Unies pourrait-il accepter qu'une telle tragédie se produise dans sa propre patrie ?

Les prétextes qui ont prévalu à la création du régime occupant Al-Qods Al-Sharif sont si faibles que ses partisans veulent faire taire toute voix qui essaye seulement d'en parler, puisqu'ils s'inquiètent qu'en faisant la lumière sur ces faits, cela saperait la raison d'être de ce régime, ce qu'il a fait. Cette tragédie ne s'arrête pas avec l'établissement d'un régime sur le territoire des autres. Il est regrettable que ce régime, depuis ses débuts, ait été une source constante de menace et d'insécurité dans la région du Proche-Orient, livrant des guerres et répandant le sang et empêchant le progrès des pays de la région. Et il a aussi été utilisé par certaines puissances comme instrument de division, de coercition et de pression sur les habitants de cette région. La référence à ces réalités historiques pourraient causer l'inquiétude parmi les supporters de ce régime. Mais ce sont des faits véritables et pas un mythe. L'Histoire s'est déroulée sous nos yeux.

Encore pire est le soutien sans condition et injustifié donné à ce régime.

Regardez seulement ce qui arrive à la terre palestinienne. Les gens sont bombardés dans leurs propres maisons et leurs enfants assassinés dans leurs propres rues et ruelles. Mais aucune autorité, pas même le Conseil de Sécurité, ne peut leur offrir soutien ou protection. Pourquoi ?

En même temps, un gouvernement est formé démocratiquement et au moyen du libre choix de l'électorat, sur une partie du territoire palestinien. Mais au lieu de recevoir le soutien des soi-disant défenseurs de la démocratie, ses ministres et membres du parlement sont arrêtés illégalement et incarcérés à la vue et au su de la communauté internationale.

Quel conseil ou organisation internationale se lève pour protéger ce gouvernement assiégé brutalement ? Et pourquoi le Conseil de Sécurité ne peut-il prendre aucune mesure ?

Permettez-moi de parler du Liban :

Pendant trente-trois longs jours, les Libanais ont vécu sous un déluge de feu et de bombes et près de 1,5 millions d'entre eux ont été déplacés ; Pendant ce temps, certains membres du Conseil de Sécurité ont pratiquement choisi une voie qui a donné une ample occasion à l'agresseur de remplir ses objectifs militaires. Nous avons été témoins que le Conseil de Sécurité des Nations-Unies était pratiquement paralysé par certaines puissances pour ne serait-ce qu'appeler à un cessez-le-feu. Le Conseil de Sécurité est resté les bras croisés pendant tant de jours, assistant aux scènes cruelles d'atrocités contre les Libanais tandis que des tragédies telles que Cana se répétaient continuellement ? Pourquoi ?

Dans tous ces cas, la réponse coule de source. Lorsque la puissance qui se trouve derrière ces hostilités est elle-même un membre permanent du Conseil de Sécurité, alors comment ce Conseil peut-il assumer ses responsabilités ?

C. Le manque de respect pour les droits des membres de la communauté internationale

Excellences,

Je voudrais à présent parler de quelques-uns des griefs du peuple iranien et parler des injustices qui leur sont faites.

La République Islamique d'Iran est membre de l'AIEA et est s'engagée dans le TNP. Toutes nos activités nucléaires sont transparentes, pacifiques et [se déroulent] sous les yeux scrutateurs des inspecteurs de l'AIEA. Alors pourquoi y a-t-il des objections à nos droits légalement reconnus ?

Quels gouvernements s'opposent à ces droits ? Des gouvernements qui bénéficient eux-mêmes de l'énergie nucléaire et du cycle du carburant. Certains d'entre eux ont abusé de la technologie nucléaire à des fins non-pacifiques, y compris la production de bombes nucléaires, et certains ont même un sombre passé pour les avoir utilisées contre l'humanité.

Quelle organisation ou quel Conseil devrait s'occuper de ces injustices ? Le Conseil de Sécurité est-il en position de le faire ? Peut-il faire cesser les violations des droits inaliénables des pays ? Peut-il empêcher certaines puissances d'entraver le progrès scientifique des autres pays ?

L'abus du Conseil de Sécurité, en tant qu'instrument de menace et de coercition, est certainement une source sérieuse d'inquiétude.

Certains membres permanents du Conseil de Sécurité, même lorsqu'il sont eux-mêmes parties des querelles internationales, menacent de façon commode les autres avec le Conseil de Sécurité et déclarent, même avant toute décision du Conseil, la condamnation de leurs opposants par le Conseil. La question est : qu'est-ce qui peut justifier une telle exploitation du Conseil de Sécurité et qui n'érode pas la crédibilité et l'efficacité du Conseil ? Une telle attitude peut-elle contribuer à la capacité du Conseil à maintenir la sécurité ?

Excellences,

Un passage en revue des réalités historiques précédentes conduirait à la conclusion que, malheureusement, la justice est devenue la victime de la force et de l'agression.

De nombreuses dispositions internationales sont devenues injustes, discriminatoires et irresponsables, en tant que conséquence de la pression excessive de la part de certains des puissants ;

Les menaces d'utiliser les armes nucléaires[1] et autres instruments de guerre par certaines puissances ont pris la place du respect des droits des nations et du maintien et de la promotion de la paix et de la tranquillité ;

Pour certaines puissances, les revendications de la promotion des droits de l'homme et de la démocratie ne peut durer que tant qu'ils peuvent être utilisés comme instruments de pression et d'intimidation contre les autres nations. Mais lorsque l'on en arrive aux intérêts des demandeurs, les concepts tels que la démocratie, le droit à l'autodétermination des nations, le respect des droits et de l'intelligence des peuples, de la loi internationale et de la justice ne trouvent aucune place ou valeur. Cela se manifeste ouvertement avec la façon dont le Gouvernement élu du peuple palestinien est traité, de même que dans le soutien étendu au régime sioniste. Peu importe que les gens soient assassinés en Palestine, transformés en réfugiés, capturés, emprisonnés ou assiégés ! Les droits de l'homme ne doivent pas être violés.

- Les nations ne sont pas égales dans l'exercice de leurs droits reconnus par la loi internationale. Jouir de ces droits dépend des caprices de certaines puissances majeures.

- Apparemment, le Conseil de Sécurité ne peut être utilisé que pour assurer la sécurité et les droits de quelques grandes puissances. Mais lorsque les opprimés sont décimés sous les bombes, le Conseil de Sécurité doit se tenir à l'écart et ne doit même pas appeler à un cessez-le-feu. N'est-ce pas une tragédie aux proportions historiques pour le Conseil de Sécurité, qui a la charge de maintenir la sécurité des pays ?

- L'ordre qui prévaut dans les interactions mondiales contemporaines est tel que certaines puissances se comparent elles-mêmes à la communauté internationale et considèrent que leurs décisions priment sur 180 pays. Elles se considèrent comme les maîtres et les dirigeants du monde entier et les autres nations comme étant seulement de second ordre dans l'ordre du monde.

Excellences,

La question doit être posée : si les Gouvernements des Etats-Unis et du Royaume-Uni, qui sont des membres permanents du Conseil de Sécurité, commettent des agressions, occupent des pays et violent la loi internationale, quels sont les organes de l'ONU qui peuvent prendre leurs violations en compte ? Un Conseil, dans lequel elles sont des membres privilégiés, peut-il traiter de ces violations ? Cela est-il jamais arrivé ? En fait, nous avons régulièrement assisté à l'inverse. Si elles ont des différents avec une nation ou un Etat, elles le traîne devant le Conseil de Sécurité et, en tant que demandeurs, elles s'arrogent à elles-même les rôles simultanés de procureur, de juge et d'exécuteur. Est-ce un ordre juste ? Peut-il y avoir un cas plus flagrant de discrimination et une preuve plus limpide de l'injustice ?

Il est regrettable que la persistance de certaines puissances hégémoniques à imposer leur politique d'exclusion sur les mécanismes internationaux de prise de décision, y compris le Conseil de Sécurité, ait résulté en une défiance grandissante dans l'opinion publique mondiale, sapant la crédibilité et l'efficacité de ce système le plus universel de sécurité collective.

Excellences,

Combien de temps peut durer une telle situation dans le monde ? Il est évident que le comportement de certaines puissances constitue le plus grand défi pour le Conseil de Sécurité, l'ensemble de l'organisation et de ses agences affiliées.

La structure actuelle et les méthodes de travail du Conseil de Sécurité, qui sont les héritages de la Deuxième Guerre Mondiale, ne sont pas les réponses aux espérances de la génération actuelle et aux besoins contemporains de l'humanité.

Aujourd'hui, il est indéniable que le Conseil de Sécurité, de la manière la plus cruciale et la plus urgente, a besoin de légitimité et d'efficacité. Il faut reconnaître que tant que le Conseil est incapable d'agir, d'une manière transparente, juste et démocratique, au nom de la communauté internationale dans son ensemble, il ne sera ni légitime, ni efficace. De plus, la relation directe entre l'abus du veto et l'érosion de la légitimité et de l'efficacité du Conseil n'a pas été clairement et incontestablement établi. Nous ne pouvons pas, et nous ne devrions pas, espérer l'éradication, ou même contenir l'injustice, l'exploitation et l'oppression, sans une réforme de la structure et des méthodes de travail du Conseil.

Est-il approprié d'espérer que cette génération se soumette aux décisions et aux arrangements établis il y a plus d'un demi-siècle ? Cette génération ou les générations futures n'ont-elles pas le droit de décider elles-mêmes du monde dans lequel elles veulent vivre ?

Aujourd'hui, une reforme sérieuse de la structure et des méthodes de travail du Conseil de Sécurité est, plus que jamais auparavant, nécessaire. La justice et la démocratie imposent que le rôle de l'Assemblée Générale, en tant qu'organe le plus élevé des Nations-Unies, doit être respecté. L'Assemblée Générale pourra alors, au moyen de mécanismes appropriés, entreprendre la tâche de réformer l'Organisation et, en particulier, sauver le Conseil de Sécurité de son état actuel. Dans l'intérim, le Mouvement des Non-Alignés, l'Organisation de la Conférence Islamique et le continent africain devraient chacun avoir un représentant comme membre permanent du Conseil de Sécurité, avec le privilège du veto. L'équilibre qui en résulterait empêcherait, avec un peu de chance, de fouler un peu plus les droits des nations.

Madame la Présidente,
Excellences,

Il est essentiel que la spiritualité et la morale trouvent leur place légitime dans les relations internationales. Sans la morale et la spiritualité, atteintes à la lumière des enseignements des prophètes de Dieu, la justice, la liberté et les droits de l'homme ne peuvent être garantis.

La résolution des crises humaines contemporaines résident dans l'observation de la morale et de la spiritualité et dans la gouvernance par des gens vertueux de haute compétence et piété. Si le respect des droits de l'homme devenait l'objectif prédominant, alors l'injustice, les mauvaises humeurs, l'agression et la guerre s'estomperaient. Les êtres humains sont tous des créatures de Dieu et ils sont tous dotés de la dignité et du respect.

Personne n'est supérieur aux autres. Aucun individu ou Etat ne peut s'arroger de privilèges spéciaux, ils ne peuvent pas non plus rester indifférents aux droits des autres et, par l'influence et la pression, se positionner comme la "communauté internationale". Les citoyens de l'Asie, de l'Afrique, de l'Europe et de l'Amérique sont tous égaux. Plus de six milliards d'habitants de la Terre sont tous égaux et méritent le respect.

La justice et la protection de la dignité humaine sont les deux piliers pour maintenir une paix, une sécurité et une tranquillité durables dans le monde.

C'est pour cette raison que nous déclarons :

Une paix et une tranquillité durables dans le monde ne peuvent être atteintes qu'au moyen de la justice, de la spiritualité, de la morale, de la compassion et du respect de la dignité humaine.

Toutes les nations et tous les Etats ont droit à la paix, au progrès et à la sécurité.

Nous sommes tous membres de la communauté internationale et nous sommes tous habilités à insister sur la création d'un climat de compassion, d'amour et de justice.

Tous les membres des Nations-Unies sont affectés par les événements et les développements dans le monde d'aujourd'hui, qu'ils soient cruels ou doux.

Nous pouvons adopter des décisions fermes et logiques, améliorant de ce fait les perspectives d'une vie meilleure pour les générations actuelles et futures.

Ensemble, nous pouvons éradiquer les racines des maladies et des affections cruelles, et à la place, au moyen de la promotion des valeurs universelles et durables telles que la morale, la spiritualité et la justice, permettre à nos nations de goûter à la douceur d'un avenir meilleur.

Les peuples, conduits par leur nature divine, recherchent au fond d'eux Dieu, la Vertu, la Perfection et la Beauté. En nous reposant sur nos peuples, nous pouvons avancer à pas de géant vers la réforme et paver la route pour la perfection humaine. Que nous soyons ou non d'accord, la justice, la paix et vertu prévaudront tôt ou tard, avec la volonté de Dieu Tout-Puissant. Il est impératif, et aussi souhaitable, que nous contribuions aussi à la promotion de la justice et de la vertu.

Le Dieu Tout-Puissant et Miséricordieux, qui est le Créateur de l'Univers, est aussi son Maître et son Dirigeant. La Justice est Son commandement. Il commande à Ses créatures de se soutenir entre elles dans la Bonté, la vertu et la piété, et non pas dans la décadence et la corruption.

Il commande à Ses créatures de s'enjoindre les unes les autres à la droiture et à la vertu et non pas au pêché et à la transgression. Tous les prophètes Divins, du prophète Adam (que la paix soit sur lui) au prophète Moïse (que la paix soit sur lui) au prophète Jésus Christ (que la paix soit sur lui) au prophète Mohammed (que la paix soit sur lui), ont appelé l'humanité au monothéisme, à la justice, à la fraternité, à l'amour et à la compassion. N'est-il pas possible de construire un monde meilleur, basé sur le monothéisme, la justice, l'amour et le respect des droits des êtres humains, et ainsi transformer l'animosité en amitié ?

Je déclare catégoriquement que le monde d'aujourd'hui, plus que jamais auparavant, se languit de personnes justes et vertueuses avec de l'amour pour toute l'humanité ; et, par-dessus tout, tous se languissent de l'être humain vertueux et parfait et du réel sauveur qui a été promis à tous les peuples et qui établira la justice, la paix et la fraternité sur la planète.

Dieu Tout-Puissant, tous les hommes et les femmes sont Tes créatures et Tu as décrété qu'ils seraient guidés et secourus. Confère à l'humanité, qui a soif de justice, l'être humain parfait promis à tous par Toi ! Et fais de nous ses adeptes et ceux qui recherchent son retour et sa cause !

___________________

note :

[1] Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ont déclaré qu'il était possible d'utiliser l'arme atomique contre des Etats "terroristes" qui ne la possède pas.

Source: http://questionscritiques.free.fr/discours/Mahmoud_Ahmadi...

IRAN : Le Discours d'Ahmadinejad à l'Assemblée générale de l'ONU

 C'est le coeur battant, mais avec un pincement ‎d'inquiétude, que le monde attendait, le mardi 24 ‎septembre, le discours du Président iranien devant la ‎‎63ème Assemblée générale de l'ONU. Vu le contenu et ‎les réactions suscitées, on peut dire qu'il n'a pas été déçu. ‎Diffusé en direct sur la plupart des chaînes télévisuelles, ‎reprise et commentée en long et en large, l'allocution ‎d'Ahmadinejad a retenu l'attention qu'elle méritait.

 ‎Reuters en soulève le caractère intransigeant, la fermeté ‎et la vigueur: "L'Iran, affirme l'agence, citant le ‎Président, ne reculera pas d'un iota devant les Etats qui ‎cherchent, en abusant de leur statut de superpuissance, à ‎saper son programme nucléaire pacifique et à porter ‎atteinte à sa force dissuasive."
 
Reuters relaie, à ce même ‎effet, le regret présidentiel de voir les Etats-Unis ‎d'Amérique, tout comme certaines chancelleries, se ‎réduire au rang de vulgaires exécuteurs des politiques ‎dictées par Tel-Aviv, politiques, qui, rappelons-le, ‎exposent aujourd'hui aux regards de tous, leurs extrêmes ‎limites. "Le régime sioniste, souligne Ahmadinejad, va à ‎grandes enjambées vers son déclin et les erreurs ‎commises par ses dirigeants accélèrent sa vertigineuse ‎descente aux abîmes. Le piège se ferme sur Israël et son ‎soutien américain, car le temps des empires est bel et ‎bien révolu, dans un monde rompu aux vertus du ‎multilatéralisme, un monde, où tout Etat devra apprendre ‎à confiner son action à une sphère close, à savoir, son ‎propre territoire." Le discours d'Ahmadinejad, à ‎l'Assemblée générale de l'ONU, a, aussi, largement, ‎trouvé écho, en France.
 
L'AFP s'intéresse encore à son ‎volet consacré à la crise nucléaire iranienne. Il décrit ‎l'indignation présidentielle, face à l'attitude de l'Occident, ‎qui, indifférent aux règles posées comme telles par le ‎Traité de non prolifération, continue à crier à ‎l'irrégularité, au sujet des activités nucléaires civiles ‎iraniennes ; un Occident, fabricant de première heure des ‎bombes atomiques, et qui est prompt à remplir ses stocks ‎d'armements de nouvelles générations d'armes de ‎destruction massive. Mais au milieu de toutes ces ‎contradictions et injustices, le peuple iranien, ainsi que le ‎rappelle son Président, a trouvé sa voie : celle-ci consiste ‎à ne pas transiger sur ce qui lui revient de droit, car ce ‎‎"dû" et le mérite qui en est tiré, appartiennent, en quelque ‎sorte, à toutes les nations hostiles à l'impérialisme. ‎

20/09/2008

“Nous aimons trop la France pour ne vouloir qu’être heureux !”

Discours de Marine Le Pen - Université d’été du Front national


Evian 14 septembre 2008


marine le pen.jpgMes chers amis, mes chers camarades
L’engagement politique dont vous témoignez par votre présence amicale et enthousiaste à cette université d’été nous apparait comme une démarche admirable, enrichissante pour tous dont je tenais à vous remercier sincèrement du fond du cœur.
Mieux que quiconque, vous le savez, le combat que nous menons et que mène le Front national depuis trente cinq ans est un combat décisif, un combat pour la liberté et la Nation.
C’est d’ailleurs le même combat parce que combattre pour la nation c’est combattre pour les libertés, pour nos libertés.
Les deux grands totalitarismes qui ont ensanglanté le 20 ème siècle ont laissé la place a deux autres totalitarismes, l’islamisme et le mondialisme, dont l’hégémonie est aujourd’hui planétaire. Nous étions entrés dans le 20 ème siècle avec l’attentat de Sarajevo et la Révolution d’octobre. Nous en sommes sortis avec la chute du mur de Berlin et les attentats du 11 septembre.
Nous voici donc aux prises comme les générations qui nous ont précédées, avec des menaces qui mettent en jeu au-delà de notre confort de vie, la paix du monde et même la pérennité de notre nation.
A l’inverse des autres formations politiques, j’allais dire politiciennes, le combat que nous menons et que nous allons mener, n’est pas seulement un combat politique. C’est plus que cela. C’est un combat de civilisation, c’est un combat pour nos valeurs.
Le Front national a été la première organisation à analyser le mondialisme. C’était à la fin des années 80. Rappelez-vous : nous expliquions par des affiches et des slogans imagés à nos compatriotes souvent incrédules:
« Mondialisation : les immigrés entrent, les emplois sortent ! ».
Ce qui n’était à l’époque qu’un avertissement solennel fondé sur des constations visuelles est devenu une cruelle réalité quotidienne pour des millions de Français de plus en plus déclassés.
Une fois de plus- nous sommes les premiers à avoir décelé le poison mortel dont le mondialisme est porteur.
Le mondialisme ce n’est rien d’autre que la dérive totalitaire du libéralisme.
Il réconcilie les internationalistes de gauche et les affairistes transnationaux sur le dos des nations, des peuples, des hommes et des travailleurs du monde entier.
Et parce qu’un économisme s’est substitué à un autre, le mondialisme professe aujourd’hui comme le rappelle très justement Guillebaud les mêmes inepties que hier le communisme .
Ces croyances, au nombre de six , auxquelles on voudrait nous faire croire, encadrent littéralement la pensée intellectuelle moderne, du moins celle qui est véhiculée par les « élites » et les médias.


Le mondialisme serait à la fois, le moteur et le sens de l’histoire, à la fois une science et une vérité théologique, il serait une promesse révolutionnaire et la garantie d’un monde paradisiaque à venir.


- 1) le mondialisme c’est le triomphe de l’économie comme moteur de l’histoire
Le mondialisme professe la croyance réductrice dans la prééminence de l’économie sur le politique : les libéraux croient à la logique des marchés comme les communistes croyaient que « les infrastructures commandaient aux superstructures ». Pour les uns et les autres, tout doit donc s’analyser ou se résoudre à travers le prisme économique : la crise dans les banlieues ? C’est un problème social ! Pour le résoudre, il suffit de signer un chèque…. …ou nous disaient l’ancien trotskiste lambertiste Harlem Désir « de réparer la cage d’ascenseur. »


- 2) le mondialisme c’est une science
Le mondialisme se présente comme une science : le libéralisme, comme avant lui le marxisme, serait une évidence scientifique qui congédie toute velléité d’intervention humaine. Ses principes et ses mécanismes se démontrent scientifiquement. Son triomphe est mécanique, inéluctable puisque qu’on peut le démontrer comme une équation. Comme le communisme dont on sait ce qu’il advint, son avènement relève d’un prétendu sens de l’histoire. Celui qui conteste cette évidence est soit un ignare soit quelqu’un de mauvaise foi. Même des esprits dissidents finissent par concéder que « la mondialisation ne se discute pas, que c’est un fait » oubliant que l’ordre naturel conduit l’homme à se reconnaître dans des communautés charnelles davantage que dans des construc! tions idéologiques.


- 3) le mondialisme c’est une religion
Le mondialisme comme avant lui le communisme se présente comme une vérité théologique qui a la force du sacré. Il fait parler ses évangélistes, une élite qui conduit le pauvre peuple ignare vers la lumière. Cette nature suprahumaine de l’idéologie mondialiste prohibe toute objection.
Et comme toute vérité immanente, le mondialisme est porté par une avant-garde éclairée.
Cette nouvelle religion laïque et matérialiste a ses conciles (Davos, G7), son clergé local (le medef) et ses curés de paroisse (chefs d’entreprise ou journalistes économiques boboïsés).
Remettre en cause le dogme c’est se rendre coupable d’obscurantisme. Contester cette fétichisation économiste, c’est se ranger parmi les hérétiques qu’il faut brûler en place publique.
Quand une croyance s’érige en savoir, la dictature n’est jamais loin.


- 4) Le mondialisme c’est le chemin de la terre promise
Le mondialisme c’est une promesse jamais satisfaite : comme le communisme hier, le mondialiste promet un avenir radieux. Ce sera demain ; quand les individus seront délivrés de l’Etat, alors la terre deviendra un paradis.
Le mondialisme reporte en permanence l’arrivée de bienfaits concrets: comme le communisme dont on ne pouvait au bout de 70 ans d’horreur toujours pas mesurer les bienfaits, le mondialisme repousse à toujours à demain la vérification de ses effets bénéfiques. Cela fait vingt ans que nous sommes en phase d’adaptation à la mondialisation et, nos efforts, vont bientôt payer…. Car pour mériter le paradis mondialiste, il faut accepter d’inévitables efforts.


- 4) Le mondialisme c’est la vérité
Parce qu’il est la Vérité qui ne se discute pas, le mondialisme se montre indifférent à l’égard des faits : le mondialiste comme avant lui le communiste est insensible aux démentis du réel. Il explique que les dysfonctionnements du système trouvent leur cause dans une application insuffisante de ses propres principes. Rappelez vous, « les démocraties populaires échouaient parce qu’elles n’étaient pas assez socialistes ! » ; les libéraux vous expliquent que la crise économique ou les délocalisations sont dues à l’insuffisance de la dérégulation ; les européistes vous expliquent que l’Europe -d’essence mondialiste- ne fonctionne pas parce qu’il n’y a pas assez d’Europe. Toujours la même chanson !


- 6) Le mondialisme c’est la révolution
Le mondialisme postule une adhésion à la révolution qui ferait du passé table rase : le mondialisme comme avant lui le communisme veut créer l’homme nouveau, celui qui n’a plus besoin d’Etat, celui qui s’est affranchi de toutes attaches identitaires, nationales, familiales, un individu désafilié, libre de toute allégeance qui ne reconnaît aucune frontière, aucun acquis social, aucune appartenance culturelle, aucune contrainte . Il est libre d’assouvir son désir entrenu de consommation. L’ « homo économicus », l’homme nouveau de l’ère mondialiste est une créature robotisée, lobotomisée issue d’une idéologie libérale libertaire, l’enfant illégitime d’Alain Madelin de Cohn-Bendit, un petit monstre puant d’égoïsme et d’égocentr! isme.
Engagée sous l’impulsion de l’Amérique, cette fille dévoyée de l’Europe , la course folle à la dérégulation généralisée conduit les peuples sur la Route de la servitude, pour reprendre, en la retournant, l‘ expression du très libéral Hayek.
D’ailleurs, le financier Georges Sorros lui-même a reconnu explicitement son pessimisme sur l’évolution de nos sociétés:

« l’intégrisme des marchés, a-t-il déclaré à Libération du 7 octobre 1998, menace aujourd’hui davantage la démocratie que n’importe quel totalitarisme »
.


Derrière la globalisation, sous l’impulsion des libéraux, c’est le fantôme de l’internationalisme marxiste qui refait surface : même haine de la nation qui est le lieu des compromis sociaux ; même haine des structures intermédiaires (famille, institutions…) dont l’existence même contrarie la fluidité des échanges ;


Le rêve du village mondial se concrétise.
Celui-ci se conçoit comme une ville américaine avec ses quartiers spécialisés : quartiers d’affaires, zones industrielles, zones de loisirs, espaces résidentiels.
L’Asie devient le quartier industriel, les pays anglo-saxons le siège de l’activité financière, l’Afrique la réserve de main d’œuvre importables et, avec un épouvantable cynisme, la variable d’ajustement de la population mondiale.
Dans ce schéma, la France a vocation à n’être qu’un bronze culs pour touristes et retraités. On y installe Disneyland à côtés de sites historiques parisiens et des maisons de retraites à proximité des casinos sur la Côte d’Azur.
Dans le nouvel Empire, les perspectives professionnelles pour nos enfants ce sera d’être femme de ménage, guide de musées ou pousseur de chaises roulantes.
La logique mondialiste est cruelle : les états doivent disparaitre, les continents sont virtualisés. La France n’est plus un pays mais un espace, l’Europe n’est plus un lieu, c’est une idée.
Mais, la mondialisation ce sont les mondialistes qui en parlent le mieux, au premiers rang desquels Jacques Attali, prophète foireux de la Mitterrandie et inspirateur officiel du nouveau pouvoir élyséen.


Dans sa « brève histoire de l’avenir » Bernard Attali résume l’histoire du monde à l’épopée de l’ « ordre marchand », celui qui selon se propres termes » parle le langage universel de la monnaie ».

Cet ordre marchand dont il constate avec délectation le triomphe, entrainera l’émergence (je cite) d’un « hyperempire où des hypernomades dirigeront un empire hors sol ».


Il nous le dit P17 : « chacun ne sera plus loyal qu’à lui même, les lois seront remplacées par des contrats, la justice par l’arbitrage (cf affaire Tapie), la police par des mercenaires ( à rapprocher de l’entreprise de mercenaires américains Blackwater) ».
Et de fait, Attali nous décrit ce qui se met actuellement en place : l’avènement de l’homme nomade né des grandes migrations qui dominera le sédentaire étriqué, la domination d’une « hyperclasse » transnationale, la recherche de l’équité qui prévaudra sur la notion d’égalité, le règne de l’éphémère, du jetable, du court terme, la consécration de valeurs malléables, customisées au bon vouloir des individus, l’ère du zapping généralisé.
Ce processus programmé de déconstruction des nations -dont certaines ont plus de mille ans-, conduira au retour des cités-états. L’absence de morale d’Etat mènera des parts entières de territoires à tomber aux mains de maffias ou de non-états terroristes (c’est déjà le cas avec les zone tribale au Pakistan, ports pirates en Somalie, ou plus proches de nous avec certaines zones de non droit…).


La prééminence des consommateurs sur les travailleurs finira de s’imposer.
« L’hyperempire demeura partiellement américain » nous dit Attali, et il poursuit : « ses objets de consommation seront encore très largement la prolongation d’objet nomades (téléphones, baladeurs, …) tout comme le seront sa culture (métissée) son mode de vie (précaire), ses valeurs (individualistes) son idéal (narcissique)….
« Des compagnies privées de sécurité, de police, de renseignement concurrenceront les polices nationales, dans la surveillance des mouvements et des données, pour le comptes de compagnies d’assurance et d’entreprises…
En écho au débat actuel sur le flicage généralisé Edvige et de la société de l’hypersurveillance, Attali poursuit « Chacun devra accepter d’être surveillé »
Il conclut : « le capitalisme ira jusqu’à son terme : il détruira tout ce qui n’est pas lui. Il transformera le monde en un immense marché, au destin déconnecté de celui des nations et dégagé des exigences et servitudes d’un « cœur »…Il parachèvera ce qu’à commencé le marché depuis ses origines : faire de chaque minutes de la vie une occasion de produire, d’échanger ou de consommer de la valeur marchande »(sic)
Cette vision américano-centrée n’est pas la nôtre.
Car dans la société rêvée par M. Attali, dans la société du jetable, l’homme est jetable, et le monde lui-même est jetable.

L’homme est jetable ! On le constate chaque jours avec les licenciements boursiers qui voient les salariés d’entreprises bénéficiaires être sacrifiés sur l’autel de la bourse pour satisfaire des logiques de profits immédiats par des actionnaires prédateurs, versatiles et déloyaux .
Les faits sont là.
Les capitalistes ont lancé la lutte des classes et l’ont gagné : ils se croient le droit d’exploiter sans vergogne, sans règles et même sans morale. Il faut le comprendre. Le mondialisme n’est pas une idéologie de la liberté mais une idéologie de conquête et de soumission.
L’homme est jetable parce que dans cette société où le « je » l’emporte sur le « nous », la solidarité n’a plus sa place. La société mondialisée c’est une juxtaposition de solitudes individuelles et de drames humains souvent silencieux.
Plus largement, le projet mondialiste emporte la destruction des éco-systèmes humains que constituent les nations dans les pays occidentaux. Dans les sociétés traditionnelles du tiers monde notamment en Afrique, il dévaste les réseaux de solidarités tribales ou les structures familiales provoquant la migration des populations vers les mégalopoles du tiers monde puis vers l’Europe assiégée.
Dans ce monde marchand où l’expression « gagnant-gagnant » qu’affectionne particulièrement Nicolas Sarkozy a remplacé la plus saine et plus généreuse formule « donnant-donnant », le malheur des uns ne fait pas le bonheur de autres : nos pays subissent une baisse inexorable du niveau de vie ; dans le même temps, les pays pauvres vivent les soubresauts des émeutes de la faim. Chacun de nos pays attend dans le couloir de la mort.
Mais je vous le disais, dans ce système, il n’y pas que l’homme qui est jetable, mais le monde aussi est jetable.
Car si le mondialisme a programmé la destruction des éco-systèmes humains, il prépare également les conditions de l’épuisement de la planète au nom d’un anthropocentrisme suicidaire.
La planète est un don de Dieu.


Elle ne peut offrir que ce qu’elle est en mesure de produire. Or, comment peut-on croire que 9 milliards d’hommes peuvent vivre, produire, consommer, polluer comme des américains.
Or c’est pourtant ce que postule l’idéologie mondialiste qui contrevient à tous les principes écologiques bien compris :
Etre écologique c’est produire à proximité et recycler sur place.
C’est le contraire qui se met en place où l’on fabrique à un bout de la planète, on consomme à 20 000 kilomètres de là et on recycle les déchets produits 10 000 kilomètres plus loin.
Dans le même temps pour donner le change, nos états totalement schizophrènes matraquent nos concitoyens de discours moralisateurs et mettent en place une fiscalité verte.


Or à quoi sert-il d’obliger les Français à chercher le pain en vélo si le vélo est produit en chine, le blé vient des Etats-Unis et que le champ derrière la boulangerie est laissé en jachère sur décision administrative de l’Union européenne ?
Le système a atteint un tel degré de perversité que dans nos économies modernes, le principal moteur de la croissance c’est précisément la consommation. Cette logique, par nature anti écologique, est pourtant soutenue et encouragée par une coûteuse politique de la demande.
Ce mythe de la croissance infinie, le modèle économique fondé sur la spécialisation de tâches à l’échelle mondiale qui fait exploser les transports mondiaux, comme l’illusion du bonheur consumériste ne vont pas seulement épuiser la planète mais risque de la tuer. Lorsque chaque foyer chinois aura deux voitures, les bobos parisiens pourront partir sur la Côte d’Azur en velib, cela ne changera plus grand-chose. Paradoxe de l’histoire : au moment où les Chinois abandonnent le vélo pour la voiture, nous abandonnons la voiture pour le vélo.
Au Front national, nous soutenons une vision du monde et de l’homme diamétralement opposée.
Face ce néototalitarisme marchand d’où émergent une profonde décroyance et une société anomique (sans valeurs communes), nous opposons une conception du monde respectueuse de l’ordre naturel, des peuples et de l’homme.
Nous refusons tout d’abord de confondre bonheur et plaisir.
Nous refusons de croire que l’épanouissement individuel se mesure à la capacité de consommer et se trouve ses fondements dans un hédonisme malsain.


Nous devons à l’héritage chrétien de l’Europe notre conception de l’homme qui lui reconnait, avec le caractère sacré de la vie, une existence comme être unique, doté de raison et capable de choix personnels.
L’Afrique traditionnelle qui ne connait que le clan ou l’islam qui se réfère à l’Umma (c’est-à-dire la communauté des croyants) ignorait jusqu’à l’apport de la colonisation, cette reconnaissance particulière de l’individu. Cette conception de l’homme que l’Europe a porté et exporté lui est propre ; et parce qu’elle est la base à la civilisation européenne, elle justifierait à elle seule que soit mentionnée dans les textes fondateurs de l’organisation continentale la référence aux « racines chrétiennes de l’Europe ».
Dans nos pays, les Lumières ont fourni une version sécularisée de cette conception de l’homme et le marxisme une dérive pitoyablement matérialiste et monstrueusement criminelle.
Or cette souveraineté de la personne dans laquelle nous nous reconnaissons a été poussée dans nos sociétés dévoyées par le mercantilisme américain jusqu’à se transformer en une tyrannie de l’individualisme.


Les mondialistes surfent sur cette religion du vide qui fait de l’acte de consommation le but ultime de la vie et des producteurs et des consommateurs des êtres interchangeables….
En réalité, tout incite à l’émiettement individualiste tant qu’est encouragé l’uniformisation des modes de consommation.
« La société de individus » pour reprendre la formule de Norbert Elias pousse chacun à l’affirmation de sa petite identité souveraine. Elle congédie les identités collectives au premier rang desquelles les identités nationales.
« Chacun sa route, chacun son chemin » chantonnaient les radios il y a déjà 10 ans.
Or, derrière cette glorification de l’individu roi transparaît aisément une conception peu respectueuse des personnes reléguées au rang d’instrument aux services des marchés. Cet individualisme se paye par une désocialisation c’est-à-dire un isolement personnel propice à tous les asservissements. Même l’ouvrier français n’a plus de sentiment d’appartenance à une classe, sentiment qui le rassurait et le raccrochait à une communauté charnelle.
Tu seras un esclave mon fils !
Dans cette société atomisée en petits destins individuels, tout affectio sociétatis c’est-à-dire toute volonté de construire en commun a disparu. Le taux de remplissage de nos prisons en est la meilleure illustration.
Déstabilisées depuis 30 ans par des apports de populations inassimilables, nos sociétés sont conduites à s’épuiser, à reconstruire -voire simplement à construire artificiellement- un lien social qui se détricote au fur et à mesure que s’édifient des ghettos sociaux et ethniques.
Seule la réaffirmation de nos valeurs nationales peut contrecarrer l’affirmation destructrice des identités de substitution transnationales ou de repli infra nationales.
Nous sommes les défenseurs d’une conception qui replace le « nous » avant le « je ».
Contre le pouvoir dissolvant de l’égoïsme, nous défendons les valeurs collectives, les valeurs de survie, les valeurs de vie : aimer son prochain comme soi même, je dirai avant soi même.


Je vous le disais en introduction de cette intervention.
Notre combat dépasse le cadre politique.
Face à l’ouragan mondialiste, face à la rusticité d’un islamisme souvent ascétique, nous devons être les porteurs d’un ré enchantement des valeurs de notre civilisation.
Gustave Le bon, il y a un siècle résumait le cycle des civilisations par cette formule :
« Passer de la barbarie à la civilisation en poursuivant un rêve, puis décliner dès que ce rêve a perdu sa force, tel est le cycle de la vie d’un peuple »
Notre rôle comme patriotes, comme nationaux et nationalistes c’est de faire renaître le rêve de notre civilisation française et européenne.
Nous sommes en effet les seuls adversaires du mondialisme. Ceux qui se nomment les mondialistes sont les mondialistes ultralibéraux ; les altermondialistes qui leur font face médiatiquement, sont eux aussi mondialistes mais « alter » comprenez autre, en clair gauchistes.
Je vous l’ai dit : le combat pour la nation c’est le combat fondamental car c’est le combat pour les libertés, pour nos libertés et celles de nos enfants.
Notre peuple est un grand peuple capable de sursaut inouï comme il le montra si souvent dans son histoire. Nous devons appeler nos compatriotes à des enrôlements autres que consuméristes, nous devons les détourner des professionnels du rien qui se vautrent dans les palais nationaux, nous devons leur proposer l’alternative du sursaut vital.


Nos forces de conviction, notre détermination, et notre compétence doivent leur prouver notre capacité à organiser l’œuvre impérative de redressement.
Notre éthique et notre sens de l’humain leur montrera notre légitimité à la mener.
Dans cette société, renoncer à réclamer par-dessus tout le droit au bonheur pour soi même c’est être inconvenant. Eh bien n’ayons pas peur de l’être !
Nous aimons trop la France pour ne vouloir qu’être heureux !

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