20/09/2008
La Russie fustige Rice et la propagande américaine
MOSCOU (AFP) - La Russie a accusé vendredi les Etats-Unis de "déformation grossière" des faits et fustigé la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, au lendemain de sa charge contre la politique "agressive" de Moscou, mais a rejeté toute logique de "confrontation" et de Guerre froide.
"Ce n'est pas la première fois que dans un discours d'un dirigeant américain les événements provoqués par l'agression de la Géorgie contre l'Ossétie du Sud sont grossièrement déformés", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères.
Dans un communiqué de quatre pages qui s'en prend en des termes peu amènes à la dirigeante américaine, le ministère a affirmé n'avoir été surpris ni par le ton ni par le contenu du discours de Mme Rice que Moscou attribue au soutien de Washington au régime géorgien "corrompu".
"Des politiciens responsables n'hésitent pas à reconnaître des faits dans leurs discours publics", a écrit le ministère. "Le fait que d'autres ne le fassent pas est une autre question, apparemment liée à leur propre conception de la région, à la géopolitique et à la morale elle-même", a-t-il déploré.
Mme Rice avait affirmé jeudi à Washington que la Russie était allée trop loin. Ses actions en Géorgie correspondent à "une détérioration de son comportement depuis quelques années", avait-elle lancé, accusant Moscou d'être de plus en plus "autoritaire" et "agressive".
En volant au secours de la Géorgie, a répliqué le ministère russe, les Etats-Unis ont choisi une approche "exclusivement géopolitique", qui ressemble à une logique de la Guerre froide selon laquelle "ce qui est bon pour l'un est mauvais pour l'autre".
Et d'ajouter: "La Russie n'avait pas de buts géopolitiques lorsqu'elle a été contrainte de réagir à l'agression géorgienne", reprochant à Washington de puiser dans les "stéréotypes du passé".
Dans une autre référence à la terminologie de Guerre froide, le ministère russe a affirmé qu'il n'y avait rien dans la situation actuelle qui puisse être comparé à la "théorie des dominos" de l'époque soviétique, selon laquelle le basculement d'un pays en faveur du communisme serait suivi du même changement dans les pays voisins.
L'intervention russe en Géorgie était "une action unique exigée par des circonstances extraordinaires", a insisté Moscou.
Tbilissi avait lancé le 7 août une offensive militaire dans son territoire séparatiste pro-russe d'Ossétie du Sud, à laquelle Moscou avait riposté par l'envoi massif de troupes russes en Géorgie.
En outre, a estimé le ministère, "toutes les tentatives de 'punir' la Russie, incluant le retrait de la coopération nucléaire bilatérale avec les Etats-Unis et la politisation de notre admission à l'OMC et l'OCDE, sont contreproductives.
Mme Rice avait affirmé que la candidature de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) était "maintenant remise en cause", de même que celle à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Le ministère russe a cependant souligné que Moscou restait "prête à travailler" avec les Etats-Unis et qu'elle n'avait pas l'intention de se "laisser entraîner dans la confrontation".
"Nous sommes évidemment prêts à une coopération avec la partie américaine sous toutes ses formes. Nous n'avons pas l'intention de céder à la rhétorique ni de nous laisser entraîner dans la confrontation, qu'elle soit rhétorique ou autre", a ajouté le ministère.
"Nous allons continuer de promouvoir un ordre du jour positif dans nos relations avec les Etats-Unis et nos autres partenaires", a-t-il encore dit.
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Poutine et Fillon prônent un "lien étroit" entre Russie et Europe
SOTCHI (AFP) - Vladimir Poutine et François Fillon, les Premiers ministres russe et français, ont insisté ensemble vendredi sur la nécessité de "liens étroits" entre la Russie et l'Europe pour garantir "la stabilité et la paix".
"Plus l'Europe et la Russie se parleront, entretiendront des relations confiantes, auront des liens économiques étroits, plus la stabilité et la paix seront faciles à construire", a affirmé M. Fillon à son arrivée à la résidence officielle de son homologue russe à Sotchi.
"Je suis absolument d'accord avec vous", a aussitôt répondu M. Poutine, lors d'un bref entretien devant la presse, en préambule à un dîner des deux dirigeants.
Ces propos interviennent au lendemain de vives critiques exprimées contre la Russie par la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice.
La rencontre Poutine - Fillon a lieu dans le cadre d'un séminaire gouvernemental franco-russe prévu de longue date, mais qui était resté en suspens ces dernières semaines en raison de la crise géorgienne.
"Nous avons tenu à ce que cette rencontre puisse avoir lieu à la date qui avait été fixée", a souligné vendredi M. Fillon, "car nous attachons une grande importance au renforcement du partenariat entre l'Union européenne et la Russie".
M. Poutine a loué en retour "la ténacité, le talent diplomatique, la patience" de Nicolas Sarkozy dans la crise, et reconnu que la France avait "une grande responsabilité" en conduisant actuellement la diplomatie de l'UE.
Il a également réaffirmé que "tous les accords obtenus grâce aux efforts du président français vont être réalisés".
Lors d'un sommet extraordinaire tenu le 1er septembre, les pays de l'UE avaient décidé de geler les négociations pour un nouveau partenariat stratégique UE-Russie, destiné à resserrer les liens politiques, économiques et énergétiques. II s'agit de la seule mesure prise par les Européens à l'encontre de la Russie, depuis le début du conflit avec la Géorgie.
La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice avait appelé jeudi les Européens à l'unité face à une Russie qu'elle jugeait de plus en plus "autoritaire" et "agressive".
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12/09/2008
Attentat du Tunnel sous la Manche : les médias français par leurs mensonges ne cherchent-ils pas à protéger Sarkozy et sa politique pro-américaine?
Après les mensonges sur l’attentat de Toulouse, qui visaient notamment à ne pas créer de dissensions au sein de la population française cosmopolite, et à ne pas favoriser les thèses de Jean-Marie Le Pen, voici que tous les médias français nous présentent l’incendie survenu le 11 septembre 2008 dans le Tunnel sous la Manche comme étant " accidentel ".
Il faudrait demander aux journalistes français leur définition du mot " accident " ! Peut-être que cela lèverait le malentendu!
Selon François Malhanche, directeur de cabinet du préfet du Pas-de-Calais, le feu "serait parti du système de frein d'un camion qui aurait chauffé et se serait propagé au pneu", puis à deux autres camions.
Lors d'un point presse tenu sur le site d'Eurotunnel, la ministre française de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie a déclaré de son côté: "Il semble que ce puisse être un accident, mais il n'y aura de certitude que lorsque l'enquête sera terminée".
Cette technique de dire "oui, nous allons ouvrir une enquête et nous vous livrerons toutes les conclusions à son terme…" est bien connue, et d’ailleurs relativement efficace si l’on fait face à des médias complices. Cette technique est d’ailleurs systématiquement utilisée par l’armée israélienne après chaque massacre de civils palestiniens.
"Deux des chauffeurs m'ont dit qu'ils avaient entendu une explosion suivie ensuite par des flammes", a-t-elle toutefois précisé, parlant également de "dégâts importants".
"Une explosion suivie ensuite pas des flammes": cela tendrait à contredire les déclarations du directeur de cabinet François Malhanche, qui invoquait un problème de système de frein…
Peut-être la ministre de l’Intérieur cherche-t-elle à se protéger quelque peu en livrant des parcelles de vérité, car elle doit bien se dire qu’il va être difficile de cacher la vérité aux Français sur cette affaire, survenue un 11 septembre!
12:39 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tunnel, attentat, incendie, explosion, sarkozy, atlantisme, sionisme | Facebook | |
L'escalade de la violence en Bolivie tourne à la crise régionale
LA PAZ (AFP) - L'escalade de la violence en Bolivie, qui a déjà fait au moins huit morts, entraîne une crise diplomatique régionale avec la décision surprise du président Hugo Chavez annoncée jeudi d'expulser l'ambassadeur des Etats-Unis au Venezuela, par solidarité avec La Paz.
L'expulsion de l'ambassadeur des Etats-Unis à Caracas, Patrick Duddy, est la deuxième en 48 heures d'un chef de mission diplomatique américaine en Amérique du sud, après la décision mercredi du président bolivien Evo Morales de déclarer persona non grata l'ambassadeur américain à La Paz, Philip Goldberg.
Ces mesures diplomatiques coïncident avec une multiplication des violences dans le pays, où huit personnes ont été tuées jeudi dans une manifestation dans le nord.
Des heurts ont éclaté ces derniers jours à travers la Bolivie entre partisans du gouvernement de gauche et militants de l'opposition libérale, qui manifestent en soutien à plusieurs gouverneurs provinciaux autonomistes, hostiles à la politique d'Evo Morales.
M. Morales, le premier président indigène de l'histoire du pays, avait accusé mercredi l'ambassadeur des Etats-Unis d'encourager une division de la Bolivie, un pays andin de 10 millions d'habitants partagé entre paysans indigènes d'un côté, blancs et métis de l'autre, et de conspirer contre le gouvernement.
Le gouvernement l'accuse aussi de fournir une aide financière aux opposants de droite via l'USAID, l'agence américaine pour l'aide au développement.
Washington a aussitôt réagi en expulsant, par réciprocité, l'ambassadeur de Bolivie aux Etats-Unis.
"Allez au diable, yankees de merde", a lancé M. Chavez, bête noire de Washington et allié politique d'Evo Morales, en annonçant l'expulsion dans les 72 heures de l'ambassadeur des Etats-Unis au Venezuela.
M. Chavez a assuré aussi être prêt à venir en aide à Evo Morales s'il se trouvait menacé.
L'opposition conservatrice bolivienne accuse régulièrement Cuba et le Venezuela d'avoir envoyé en Bolivie des militaires camouflés en coopérants civils ou médicaux.
En Bolivie, de violents affrontements se sont déroulés jeudi non loin de Cobija, dans la région de Pando (nord), entre partisans du président Morales et opposants, faisant au moins huit morts et une dizaine de blessés.
Depuis quatre jours, des heurts et des manifestations sporadiques se poursuivent dans les cinq régions de Santa Cruz (est), Tarija (sud), Beni et Pando (nord) et Chuquisaca.
"Je ne vois pas comment cela peut s'arrêter, il s'agit de groupuscules et de commandos très organisés", explique à l'AFP Franck Poupeau, un sociologue de l'Institut français d'études andines (IFEA) basé à La Paz.
Dans plusieurs régions, les manifestants anti-gouvernementaux se sont emparés de bâtiments des douanes, des impôts, de centraux téléphoniques ou même de petits aéroports.
"Ces prises d'institutions publiques n'ont rien de mobilisations populaires, ce sont de petits groupes très organisés", remarque M. Poupeau qui ne voit pas dans l'immédiat de possiblilité de dialogue ni de sortie de crise.
Devant ces désordres persistants, le chef de l'Etat a averti l'opposition que "la patience avait des limites", tandis que le gouvernement dénonçait une "menace de guerre civile" de la part de "groupes fascistes", particulièrement à Santa Cruz, le moteur économique du pays, mais aussi le bastion de l'opposition libérale.
Des manifestants ont aussi interrompu partiellement la fourniture de gaz naturel au Brésil et à l'Argentine, les pays voisins, en fermant les vannes d'un gazoduc et en provoquant une explosion dans une station de pompage.
Evo Morales, tenant de l'anti-libéralisme, est confronté depuis des mois à la fronde de cinq des neuf gouverneurs des provinces boliviennes, qui refusent un projet de constitution qualifiée d'"étatiste et indigéniste". Ce projet doit être soumis à un référendum le 7 décembre.
Cinq gouverneurs, sur neuf, réclament la reconnaissance de statuts d'autonomie régionale, déclarés illégaux par le gouvernement.
11:46 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bolivie, etats-unis, guerre du pétrole et du gaz, mad max 2008 | Facebook | |
11/09/2008
Les tensions en Bolivie font plusieurs morts et déclenchent une crise avec Washington
LA PAZ (AFP) - Les vives tensions en Bolivie, qui ont déclenché une crise diplomatique entre La Paz et Washington, se sont aggravés jeudi et des affrontements entre partisans du président Morales et opposants ont fait au moins deux morts dans le nord du pays andin.
Alors que les manifestations anti-gouvernementales se poursuivent dans cinq régions du pays, de violents affrontements entre partisans de M. Morales et militants d'opposition ont fait jeudi au moins deux morts et une dizaine de blessés dans le département de Pando (nord) ont annoncé les autorités régionales.
Les télévisions locales font état de quatre victimes tandis que le ministère de l'intérieur interrogé par l'AFP, a confirmé la mort d'une personne
Le président socialiste Evo Morales avait exigé mercredi l'expulsion de l'ambassadeur américain, accusé d'encourager les divisions. Le chef de l'Etat bolivien, allié du président vénézuélien Hugo Chavez, a réclamé le départ de l'ambassadeur des Etats-Unis, Philip Goldberg, accusé de fomenter la "division de la Bolivie".
"La décision de président Morales est une grave erreur qui a sérieusement mis à mal les relations bilatérales" a rétorqué jeudi le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormak.
En signe d'apaisement, le ministre bolivien de la présidence, Juan Ramon Quitana, a assuré jeudi que la déclaration de persona non grata de l'ambassadeur Philip Goldberg n'entraînait pas "nécessairement" la rupture des relations diplomatiques.
Le gouvernement de gauche, confronté à de violentes manifestations de l'opposition, a dénoncé une "menace de guerre civile" de la part de "groupes fascistes".
Evo Morales, premier président indigène de l'histoire de la Bolivie, tenant de l'anti-libéralisme, est confronté depuis des mois à la fronde de cinq des neuf gouverneurs provinciaux, qui refusent un projet de constitution qualifiée d'"étatiste et indigéniste" par les opposants de droite et réclament la reconnaissance des autonomies régionales.
Ce projet doit être soumis à un réferendum le 7 décembre.
Des affrontements se sont déroulés jeudi matin dans la région de Pando (nord) entre des paysans partisans du président Morales et des groupes de jeunes opposants. Deux personnes ont été blessées par balles dans la banlieue de Cobija (20.000 habitants), la capitale de Pando, non loin de la frontière brésilienne, selon des radios locales.
Depuis mardi, des manifestations émaillées de violences, notamment de la part de groupes étudiants, ont éclaté dans les provinces de Santa Cruz, dans l'est du pays, et Tarija (sud), en soutien aux gouverneurs autonomistes de ces régions.
Rapidement, Hugo Chavez a apporté son soutien au dirigeant bolivien. "Le président Morales se trouve à la tête de son peuple, défendant la souveraineté de la Bolivie et nous serons avec lui", a-t-il assuré.
L'ambassadeur américain, Philip Goldberg, était depuis plusieurs mois dans la ligne de mire des autorités.
Il n'a pas spécialement "le profil bas et incarne une diplomatie dure", a déclaré à l'AFP Hervé Do Alto, chercheur en sciences politiques basé à La Paz, estimant que la décision de le déclarer persona non grata faisait partie d'"un processus qui n'a rien de surprenant".
A plusieurs reprises, le gouvernement s'en était pris à l'ambassadeur à propos du rôle que les Etats-Unis entendent jouer dans la lutte contre la culture de la coca, qui sert à la fabrication de la cocaïne.
Le gouvernement a été particulièrement irrité par une récente rencontre entre l'ambassadeur américain et le gouverneur de Santa Cruz, Ruben Costas, le plus farouche opposant libéral au président Morales.
"On lui reproche aussi des réunions privées à Santa Cruz", ajoute un diplomate à La Paz.
L'opposition bolivienne a poursuivi mercredi son mouvement de protestation contre la politique d'Evo Morales, au lendemain de manifestations violentes qui ont éclaté en particulier à Santa Cruz, la région la plus riche de la Bolivie, et à Tarija, celle qui détient les principales ressources en hydrocarbures.
Une explosion, qualifiée d'"acte terroriste" par les autorités, a endommagé mercredi un gazoduc du sud de la Bolivie alimentant le Brésil. Des groupes de jeunes manifestants ont par ailleurs provoqué l'arrêt de la livraison de gaz naturel à l'Argentine et partiellement au Brésil, en occupant une station de pompage d'un gazoduc du sud de la Bolivie.
Commentaires du PNF:
Quand un sous-sol regorge de pétrole ou de gaz, les "ambassadeurs américains de la paix et de la démocratie" ne sont jamais très loin...
Et tout Etat qui ne voudrait offrir à l'Empire américano-sioniste l'accès à ses richesses énergétiques sera invariablement qualifié d'Etat voyou, ennemi de la paix et de la démocratie!
Evo Morales a bien été élu démocratiquement pourtant, et dîtes-moi, pourquoi les Américains ne qualifient pas l'Arabie Saoudite d'Etat voyou? Est-ce une démocratie exemplaire? Décidément, je ne comprends pas! :) S'il te plaît, BHL, éclaire-moi!
21:59 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bolivie, etats-unis, guerre du pétrole et du gaz, mad max 2008 | Facebook | |
31/08/2008
De nouveaux travaux ravivent les craintes d'une fonte rapide du Groenland
PARIS (AFP) - Les scientifiques n'écartent plus désormais la perspective d'une fonte à grande vitesse des glaces du Groenland, qui entraînerait alors une montée des eaux qui submergerait une grande partie des régions littorales du globe.
Dans une étude publiée dimanche en ligne sur le site de la revue Nature Geoscience, une équipe américaine rapporte qu'à l'ère glaciaire, la grande banquise des Laurentides qui recouvrait alors la majeure partie du continent nord-américain avait fondu beaucoup plus rapidement qu'imaginé, déversant des milliards de tonnes d'eau dans les océans.
Cette découverte soulève de graves interrogations sur la pérennité future du Groenland, puisque la fonte des Laurentides avait été provoquée par une hausse des températures qui pourrait bien se reproduire d'ici la fin du siècle, expliquent ces chercheurs.
"La fonte des glaciers était toujours apparue comme un processus extrêmement lent. Mais ces nouvelles preuves surgies du passé, couplées avec les modèles climatiques, nous montrent qu'il est tout sauf lent!", rapporte la climatologue Allegra LeGrande de la New York Columbia University.
"Par le passé, les banquises se sont montrées très réactives aux changements climatiques, laissant entendre qu'il pourrait en aller de même à l'avenir", ajoute-t-elle.
Dans son 4è rapport publié en 2007, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC: expertise croisée multinationale mandatée par l'ONU, Prix Nobel de la Paix 2007, NDR), a renoncé à chiffrer la hausse possible du niveau des océans au 21è siècle du fait des inconnues pesant sur l'évolution du Groenland et sur l'Antarctique, les deux principales réserves de glaces du globe.
Selon les estimations, une fonte totale du Groenland provoquerait une élévation de la mer de sept mètres.
Pour explorer le passé, Anders Carlson de l'Université du Wisconsin a fouillé avec son équipe les sédiments laissés par la banquise des Laurentides: à son apogée il y a environ 20.000 ans, cette couche de glace atteignait trois km d'épaisseur et s'étendait du sud de New York jusqu'à l'actuel Ohio. Jusqu'à une vague de réchauffement, semble-t-il causée par une légère déviation de l'axe de rotation de la Terre qui a davantage exposé la Terre aux rayonnements solaires.
L'équipe du Pr Carlson a recherché des marqueurs radioactifs laissés par les déchets organiques dans les sédiments afin d'établir le rythme et la cartographie de la fonte, puis d'en comparer les données avec les niveaux historiques des océans relevés sur les coraux.
Selon ces observations, la banquise a fondu en deux phases très rapides: la première il y a 9.000 ans a provoqué une hausse du niveau des océans de sept mètres - à raison de 1,3 cm par an. La seconde, il y a 7.500 ans a rajouté cinq mètres d'élévation (0,4 cm par an).
Par comparaison, le niveau des mers augmente aujourd'hui de 3,3 mm chaque année.
Les scientifiques font valoir que le Groenland est une île baignée par des eaux froides et que sa géologie n'est pas celle de l'Amérique du nord: par conséquent l'expérience des Laurentides ne devrait pas se rééditer exactement dans les mêmes termes.
Cependant, les projections les plus élevées du GIEC pour la fin du siècle sont conformes aux données connues qui ont provoqué la disparition de la banquise aux Laurentides, soulignent-ils. D'autant que le Groenland est de taille nettement plus modeste.
Pour les spécialistes des sciences de la Terre, Mark Siddall et Michael Kaplan, ces nouveaux travaux "laissent penser qu'une fonte du Groenland de l'ordre d'un mètre par siècle ne peut plus être écartée".
20:12 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réchauffement, groenland | Facebook | |
27/08/2008
Moscou justifie l'indépendance des deux régions géorgiennes
LONDRES (Reuters) - Moscou n'a pas eu d'autre choix que de reconnaître l'indépendance des régions sécessionnistes géorgiennes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, écrit le président russe Dmitri Medvedev dans une tribune que publie mercredi le Financial Times.
"Ce n'est pas une mesure prise à la légère, ou sans en avoir pleinement pesé les conséquences", assure-t-il. La Russie, selon lui, a fait tout son possible pour empêcher un conflit en Géorgie, mais l'Occident a contribué à le provoquer par son attitude envers le Kosovo.
"Sans tenir compte des avertissements de la Russie, les pays occidentaux se sont précipités pour reconnaître la proclamation illégale d'indépendance du Kosovo à l'égard de la Serbie", écrit le numéro un du Kremlin à propos de la déclaration d'indépendance de l'ex-province serbe à la mi-février dernier.
"Nous avons dit régulièrement qu'il serait impossible, après cela, de dire aux Abkhazes et aux Ossètes (et à des dizaines d'autres communautés dans le monde entier) que ce qui a été bon pour les Albanais du Kosovo ne l'est pas pour eux".
"En matière de relations internationales, vous ne pouvez pas appliquer une règle à certains et une autre règle à d'autres".
Pour le chef de l'Etat russe, c'est le président géorgien Mikheil Saakachvili qui est responsable du conflit.
"Seul un fou aurait pu prendre un tel risque. Croyait-il que la Russie resterait les bras croisés tandis qu'il lançait l'assaut général contre la ville endormie de Tskhinvali (en Ossétie du Sud), assassinant des centaines de civils pacifiques, pour la plupart des citoyens russes?".
"La Russie n'a pas eu d'autre choix que d'écraser cette attaque pour épargner des vies. Cette guerre, nous ne l'avons pas choisie. Nous n'avons pas de visées sur le territoire géorgien".
Après l'appel lancé par l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie à la Russie pour reconnaître leur indépendance, "une lourde décision a pesé sur mes épaules", ajoute le président Medvedev.
"J'espère sincèrement que le peuple géorgien, envers lequel nous éprouvons une amitié et une sympathie historiques, aura un jour les dirigeants qu'il mérite, qui prennent soin de leur pays et qui développent des relations fondées sur le respect réciproque avec tous les peuples du Caucase".
"La Russie est prête à soutenir la réalisation d'un tel but", continue le numéro un russe.
Les Etats-Unis, l'Otan et les principaux pays européens ont condamné mercredi la reconnaissance par la Russie de l'indépendance des deux régions sécessionnistes de Géorgie.
18:24 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géorgie, russie | Facebook | |
Quatre soldats français "exécutés" en Afghanistan: pas de commentaire officiel
PARIS (AFP) - Quatre des dix militaires français tués le 18 août en Afghanistan ont été "faits prisonniers et exécutés", a indiqué mercredi un hebdomadaire français, une information que le gouvernement a refusé de commenter.
L'hebdomadaire satirique Le Canard Enchaîné a rapporté que "quatre militaires français avaient été faits prisonniers et exécutés par les insurgés" lors de l'embuscade à l'est de Kaboul.
Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, s'est refusé à confirmer ou démentir ces informations. Le ministre de la Défense, Hervé Morin, n'a pas fait de commentaires.
"Je n'ai pas de commentaire à faire", a déclaré M. Chatel, qui rendait compte des travaux du Conseil des ministres, en réponse à une question.
"Une procédure d'enquête est en cours, et c'est ce qu'on appelle le retour d'expérience, qui nous permettra d'y voir plus clair sur les circonstances de cette embuscade, sur ce drame pour nos soldats. A ce stade, je n'ai pas d'éléments à vous communiquer", a-t-il insisté.
M. Morin et l'état-major ont déjà démenti cette affirmation, rapportée précédemment par des médias anglo-saxons.
L'hebdomadaire assure aussi que "quelques heures avant le départ en opération" de la patrouille, "l'interprète qui devait accompagner cette petite troupe avait disparu". "Le simple bon sens aurait dû conduire ses chefs à craindre qu'il n'ait alerté les insurgés de l'arrivée de cette +patrouille+", selon le journal.
D'après le gouvernement, rien ne permettait de prévoir l'embuscade.
Selon le Canard enchaîné, un officier français avait d'autre part alerté début mai sur le risque "d'affrontements aussi violents que nombreux" dans la région de l'Afghanistan où a eu lieu l'embuscade, selon des extraits d'un rapport que publie l'hebdomadaire.
Un débat, suivi d'un vote, est prévu le 22 septembre au Parlement, réuni en session extraordinaire, sur la présence militaire française (3.000 hommes) en Afghanistan.
16:51 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afghanistan, pétrole, complicité des médias occidentaux | Facebook | |
26/08/2008
Les navires américains présents en Mer Noire, sous couvert d'action humanitaire, transporteraient des armes destinées à la Géorgie
TBILISSI (Reuters) - Les deux navires de l'US Navy, officiellement chargés d'"aide humanitaire" et attendus mercredi dans le port géorgien de Poti ne s'y rendront pas, a-t-on appris mardi soir de source proche de l'ambassade des Etats-Unis à Tbilissi.
"Les navires n'accosteront pas à Poti demain", a-t-on déclaré mardi à Reuters.
Leur arrivée aurait vraisemblablement exacerbé les tensions entre Washington et Moscou, dont les troupes déployées en Géorgie patrouillent à Poti.
L'information n'a pas été confirmée de source officielle et on ignore si les navires, parmi lesquels figure le contre-torpilleur USS McFaul, ont rebroussé chemin ou si leur mission est seulement retardée.
"Il est possible que le McFaul aille à Poti, mais personne ne nous a communiqué une décision définitive", a-t-on déclaré de source proche de la marine américaine.
Dans un entretien diffusé mardi par la BBC, le président russe Dmitri Medvedev a accusé les Etats-Unis de livrer des armes à la Géorgie sous le couvert d'une mission humanitaire.
Prié de dire si Moscou avait l'intention de soumettre Poti à un blocus, Medvedev a répondu: "Il n'y a pas de blocus. Tous les navires peuvent venir, un américain et d'autres acheminent des chargements humanitaires. Et ce que les Américains appellent chargement humanitaire, c'est évidemment des armes".
23:05 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : russie, géorgie, impérialisme américain | Facebook | |
Abkhazes et Sud-Ossètes célèbrent leur reconnaissance par Moscou
SOUKHOUMI, Géorgie (Reuters) - Les habitants d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud ont manifesté leur joie mardi après que la Russie a reconnu l'indépendance des deux provinces séparatistes géorgiennes.
A Soukhoumi, capitale abkhaze située sur les côtes de la mer Noire, la foule est descendue dans les rues peu après l'annonce du président russe Dmitri Medvedev.
"Nous sommes heureux. Nous avons tous les larmes aux yeux. Nous sommes fiers de notre peuple", a dit à Reuters Aïda Goubaz, avocate de 38 ans. "Après tout ce que nous avons enduré, nous avons maintenant notre récompense."
On pouvait entendre des coups de feu dans le centre de la ville, tandis que des gens ouvraient des bouteilles de champagne ou pleuraient de joie.
"RIEN SANS LA RUSSIE"
Des scènes similaires se sont produites à Tskhinvali, la petite capitale d'Ossétie du Sud, l'autre région séparatiste où a démarré il y a plus de deux semaines le conflit armé entre la Géorgie et la Russie.
La principale place de la ville, portant encore les stigmates des récents combats, a vu affluer les bouteilles de champagne et les caisses de cartouches.
Bras dessus, bras dessous, des groupes d'hommes échangeaient des bouteilles en plastique remplies de vin artisanal, tandis que des tirs d'armes automatiques retentissaient à quelques minutes d'intervalle.
Une longue salve de coups de feu a célébré le passage de véhicules blindés russes de transport de troupes, et les tirs se sont poursuivis malgré les appels lancés au mégaphone par un policier.
Dans le village de Java, où les troupes russes ont lancé leur campagne contre la Géorgie, les armes se sont tues, mais les habitants continuaient de célébrer la nouvelle venue de Moscou.
"Merci à la Russie et personnellement à Medvedev (...) Nous avons payé de notre sang depuis vingt ans pour cette victoire", a dit Asmat Valieva, sage-femme.
"Mon fils est né pendant la première guerre contre la Géorgie, il a maintenant 18 ans. Et à cet instant il se trouve à un barrage routier pour défendre les frontières de sa patrie."
"J'espère que tout va aller maintenant", a-t-elle ajouté. "Si la Russie ne nous a pas abandonnés jusqu'à présent, nous espérons que cela va continuer comme ça parce que nous ne sommes rien sans la Russie."
18:55 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : abkhazie, ossétie, géorgie, russie, indépendance, kosovo | Facebook | |