05/01/2009
« Nous nous attendons à de nouveaux massacres israéliens »
Reprise d'article: SILVIA CATTORI
vendredi 2 janvier 2009
Après six jours d’attaques aériennes et d’artillerie de l’armée israélienne, on compte plus de 400 tués et 2’000 blessés, dont beaucoup sont si gravement mutilés qu’ils ne survivront pas. Si l’on prend en compte les policiers tués au début des frappes, plus de la moitié des tués sont des civils.
Les médias occidentaux se montrent très complices des crimes perpétrés par Israël. Ce soir, la Télévision Suisse Romande n’a rien montré des dévastations et des milliers de blessés qui ne peuvent être soignés à Gaza, préférant diffuser un reportage de son correspondant en Israël, Stéphane Amar, qui, comme de coutume, n’a fait que distiller de la pure propagande pro-israélienne, tendant à montrer l’humanité de médecins israéliens à l’égard de quelques blessés palestiniens plutôt que la sauvagerie de leur armée de l’air.
La ministre des affaires étrangère israélienne Tzipi Livni a eu, quant à elle, tout loisir de mentir lors de son passage en France et de répondre notamment au journaliste de TF 1 qui lui posait la question de la disproportion des pertes civiles : « Le Hamas est une organisation qui tue les civils, les enfants, les femmes, alors qu’Israël fait la distinction entre les terroristes du Hamas et les civils ».
Etrange renversement de la réalité des choses !
Nous avons pu joindre à nouveau, à Jabaliah, M. Abou Habel (*) pour savoir ce qu’avait été aujourd’hui pour les victimes palestiniennes, la réalité sur le terrain.
« Il y a eu, aujourd’hui encore, de nombreux martyrs et blessés. Parmi eux, le Cheik du Hamas Nezar Rayan qui a été tué quand deux missiles ont pulvérisé sa maison avec huit membres de sa famille. Ce n’était pas un chef militaire mais une figure religieuse et politique respectée.
Une femme et sa fille ont été tuées cette nuit. Deux autres maisons ont été détruites ce matin. Dans l’une, Fatma Salaha, a été tuée. Une maison de quatre étages, occupée par cinq familles a été détruite. Les Israéliens ne leur ont donné que 5 minutes pour quitter la maison. Ils voulaient punir la famille dont deux enfants sont engagés dans la résistance.
Les F 16 arrivent par vagues et larguent des bombes qui pénètrent très profondément avant d’exploser [1]. J’ai vu trois bombardiers F 16 en train de les larguer. Chaque F 16 lançait quatre bombes à la fois dans le même secteur. C’est une explosion massive qui provoque un énorme tremblement. C’est impressionnant.
Ils en ont utilisé une centaine aujourd’hui pour bombarder les champs qui se trouvent à l’est de Jabaliah. Ils en ont largué je ne sais combien depuis plusieurs jours, également sur la frontière sud, à Rafah, pour détruire prétendument les tunnels de ravitaillement.
Nous sommes bouleversés. Je ne sais pas si vous entendez les drones. Il y en a des dizaines et des dizaines au dessus de nos têtes. Ils ne quittent jamais le ciel. Ils font un bruit qui vous donne l’impression d’avoir des abeilles dans les oreilles. Lorsque vous marchez dans la rue, les drones vous suivent et vous vivez dans la terreur qu’ils ne vous frappent.
Vous entendez les bombardements de missiles lancés depuis la mer ? Ils frappent la côte de Gaza. Nous nous attendons à de nouveaux massacres israéliens.
Imaginez qu’en ce moment nous sommes trois familles entassées dans un appartement. Il y a ici 15 enfants paniqués dont l’état psychique est très inquiétant. Nous n’avons pas de quoi les nourrir. Dans les magasins il n’y a plus rien à acheter. Pas de farine, pas de légumes, pas de graines de poids chiches ni de graines de haricots. Les paysans ne peuvent pas aller dans leurs champs. »
Lorsque nous lui avons dit que nous venions d’entendre Mme Tzipi Livni déclarer que M. Sarkozy « comprenait la menace que représente le Hamas », et que les Israéliens font une différence « entre les civils et les islamistes », M. Abou Habel s’est exclamé :
« Livni veut faire jouer aux victimes le rôle des agresseurs ! Mais qui peut croire que c’est le Hamas, qui n’a ni chars ni avions, qui est la menace ? Que ce sont les victimes, à Gaza, qui attaquent les Israéliens ?
Les soldats israéliens ne font aucune distinction. Ce sont des voyous, des criminels, ils frappent et détruisent des maisons de quatre étages pour punir la famille d’un fils ou d’un père résistant.
J’ose croire qu’il y a assez de personnes en Europe qui savent voir où se trouve la vérité. Qui savent que nous sommes des victimes. Qui savent encore voir qui sont les vrais criminels. »
Propos recueillis par Silvia Cattori
P.S.
[1] L’armée de l’air israélienne bombarde Gaza depuis le 27 décembre avec un nouveau missile appelé « bunker-buster », GBU-39, dit intelligent, récemment fourni par les États-Unis. Il s’agirait d’une bombe de haute précision, longue de 175 centimètres, pesant 113 kg, pouvant transpercer 90 cm de béton armé. Guidée par GPS elle possèderait des capacités de pénétration de 30 mètres de profondeur et disposerait de 22,7 kg d’explosifs.
Source: http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=3814
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Palestine: témoignages
Message de Raed Abu Yussef, agriculteur à Hébron
Par Raed Abu Yussef > abuyussefr@yahoo.fr
Salut à tous,
A mon avis, les Palestiniens ne peuvent rien faire si tout le monde ne sort pas dans les rues, devant les ambassades pour dire très clairement « A bas le nouveau régime nazi ».
Nous sommes ici très inquiets de ce qui se passe à Gaza ; pour nous, ces sionistes veulent liquider totalement les Palestiniens.
A Jérusalem, on confisque les cartes d'identité des Palestiniens et on détruit leurs maisons.
Les Palestiniens de 48 souffrent d'une politique d'apartheid.
En Cisjordanie, confiscation de terre, corruption de l'autorité, etc. et à Gaza, siège, mourir de faim et maintenant des massacres.
Israël veut tout simplement que les Palestiniens acceptent cette politique et qu’ils partent, sinon ils mourront de faim.
Ce n'est pas seulement une histoire de vengeance après la guerre du Liban, comme le disent certains, une fête diffusée sur la Chaîne 10 d'Israël où les chanteurs et les spectateurs chantaient ensemble : "Vengez, vengez, montrez aux Arabes combien nous sommes forts, etc.". C'est aussi l'appétit des sionistes pour le sang des Palestiniens. Comme l'a dit un Israélien a la télé israélienne : "Que c'est joli, ces images de Gaza !"
Selon les sondages il y a dix jours, les Travaillistes n'avaient que 7 sièges et maintenant ils en auraient 24 ! Plus on tue et on détruit, plus ce chiffre augmente. La société israélienne est totalement pour cette attaque, du Meretz de gauche au Mifdal de droite, et même les mouvements pour la paix en Israël.
A part les manifestations dans les villes palestiniens en 48, il y a eu une manifestation modeste devant le ministère de la guerre d'Israël, la majorité des participants était des Palestiniens de 48…
En Cisjordanie, c'est la colère, la fureur, personne ne se sent ni faible ni défait, un peuple révolutionnaire qui est né des femmes libres et qui se lèvera des charniers.
Source: http://ism-france.org/news/article.php?id=10775&type=...
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Sarkozy au Proche-Orient sur fond d'offensive israélienne
Nicolas Sarkozy a entamé lundi en Egypte une tournée politiquement périlleuse au Proche-Orient, deux jours après le déclenchement de l'offensive terrestre israélienne dans la bande de Gaza.
Le président français a atterri à 13h55 (11h55 GMT) à Charm el-Cheikh, station balnéaire de la péninsule du Sinaï, sur la Mer Rouge, pour un déjeuner avec son homologue égyptien Hosni Moubarak, qui copréside avec lui l'Union pour la Méditerranée.L'Egypte avait parrainé une trêve, qui a volé en éclats début novembre, entre Israël et le Hamas. Mais elle paraît aujourd'hui disqualifiée aux yeux du mouvement islamiste palestinien, qui la soupçonne de connivence avec Israël.
Selon un ancien diplomate français familier du dossier, qui a tenu à garder l'anonymat, un des objectifs de Nicolas Sarkozy pourrait être de remettre l'Egypte dans le jeu pour une nouvelle médiation, peut-être en liaison avec la Turquie.
De source diplomatique occidentale en Egypte, on souligne d'ailleurs que Le Caire a proposé avec l'appui d'Ankara un plan de sortie de crise en quatre points: cessation immédiate des hostilités, retour à l'accord de trêve, réouverture des points de passage entre la bande de Gaza et Israël et reprise du dialogue interpalestinien.
L'Union européenne se déclare pour sa part disponible pour envoyer des observateurs sur le terrain une fois les combats arrêtés.
L'offensive terrestre de Tsahal complique singulièrement la tâche du président français, qui s'efforcera lundi soir à Jérusalem d'obtenir auprès du Premier ministre israélien Ehud Olmert des éclaircissements sur les objectifs israéliens.
Cette offensive, dont Israël a averti qu'elle pourrait être de longue durée, rend plus hypothétique que jamais toute perspective rapide de trêve avec le Hamas et déchaîne les passions dans l'opinion publique arabe.
ESCALADE "DANGEREUSE"
"L'un des enjeux pour Nicolas Sarkozy est de ne pas paraître cautionner l'offensive israélienne", estime un spécialiste du Proche-Orient.
Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, fait partie de la mission ministérielle européenne conduite par son homologue tchèque Karel Schwarzenberg, qui est arrivée dimanche dans la région.
La présence parallèle de cette mission, que Nicolas Sarkozy retrouvera lundi en fin d'après-midi à Ramallah, en Cisjordanie, pour un entretien avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, est un autre facteur de complexité.
Les Tchèques, qui ont succédé le 1er janvier à la France à la présidence de l'Union européenne, "n'ont pas l'expérience de ce genre de situation et sont totalement pro-israéliens, sans nuance", souligne le même analyste.
La première réaction d'un porte-parole de la présidence tchèque au déclenchement de l'offensive terrestre israélienne a été samedi de n'y voir qu'une "action défensive" d'Israël.
Le ministère tchèque des Affaires étrangères a corrigé le tir dimanche en affirmant que ce premier communiqué, dénoncé par l'Autorité palestinienne, avait été un "malentendu".
La France a pour sa part condamné dès samedi par la voix de son ministère des Affaires étrangères une "escalade militaire dangereuse" qui "complique" les efforts de paix internationaux.
Nicolas Sarkozy se présente en ami à la fois d'Israël et des Palestiniens. Mais une des difficultés de l'exercice est que la France et l'Europe refusent d'engager un dialogue direct avec le Hamas, tant que celui-ci n'aura pas renoncé à la violence, reconnu l'Etat d'Israël et accepté les accords passés.
Le président français se rendra mardi matin à Damas pour un entretien avec le président syrien Bachar al-Assad, qui soutient le Hamas et héberge en Syrie son principal dirigeant politique en exil, Khaled Méchaal.
Nicolas Sarkozy achèvera sa tournée mardi après-midi par une rencontre avec les dirigeants libanais à Beyrouth et une visite aux casques bleus français de la Finul dans le Sud du Liban.
Edité par Yves Clarisse
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03/01/2009
L'infanterie sioniste attaque le ghetto de Gaza
L'offensive terrestre d'Israël dans la Bande de Gaza a semble-t-il commencé samedi, alors que l'opération "plomb durci" contre les tirs de roquettes du Hamas entrait dans sa deuxième semaine. Des troupes ont franchi la frontière dans la soirée, selon des responsables israéliens de la sécurité.
L'opération devrait durer plusieurs jours mais l'objectif n'est pas de réoccuper la Bande de Gaza, que l'armée avait quittée en 2005 après 38 ans d'occupation, ont assuré ces sources.
"Nous avons de très, très nombreuses cibles. A mon avis, ce sera une opération de longue haleine", a déclaré le commandant Avital Leibovich, porte-parole de l'armée, ajoutant que le Hamas disposait d'installations souterraines, notamment des tunnels utilisés pour passer des armes et marchandises malgré le blocus israélien et égyptien.
Les télévisions israéliennes ont montré les fantassins et chars traversant la frontière au nord de la Bande de Gaza, soutenus par des hélicoptères de combat, tandis qu'éclataient de nombreux coups de feu. Les forces restaient près de la frontière, selon des témoins. L'artillerie a ouvert un feu nourri sur des secteurs situés à l'est de Gaza, où sont déployés des miliciens islamistes.
Quelque 10.000 hommes se sont massés à la frontière ces derniers jours, d'après des responsables de la Défense. En début de soirée, d'importants tirs d'artillerie avaient permis de déminer le passage piégé par le Hamas, avant que les troupes ne s'y engagent.
Les frappes aériennes s'étaient calmées dans la journée avant de repartir à la nuit tombée. Au moins 26 Palestiniens ont été tués dans la journée, dont 13 dans le bombardement d'une mosquée dans la ville de Beit Lahiya, selon un responsable médical palestinien.
Des sources palestiniennes et onusiennes dénombrent déjà plus de 460 morts, dont plusieurs dizaines de civils. Quatre Israéliens ont aussi été tués depuis le début de l'attaque israélienne lancée le 27 décembre en réaction aux tirs de roquettes depuis la Bande de Gaza sur le sud de l'Etat hébreu. L'intervention "plomb durci" a commencé après de telles attaques, le Hamas ayant proclamé le 19 décembre la fin d'une trêve de six mois néanmoins émaillée de tirs.
Signe peut-être de ce que l'offensive israélienne entre dans une nouvelle phase, des responsables militaires ont annoncé samedi l'intervention pour la première fois de l'artillerie, qui a tiré depuis la frontière. L'artillerie est moins précise que les missiles guidés et pourrait faire davantage de victimes civiles.
Des responsables du Hamas ont signalé des mouvements de chars vers le point de passage d'Erez. D'après des responsables de la Défense ayant requis l'anonymat, le commandement était divisé sur l'opportunité d'une offensive terrestre qui pourrait se solder par de lourdes pertes humaines alors que le Hamas paraît déjà profondément atteint.
Samedi, l'armée israélienne a frappé les bureaux de l'hebdomadaire du Hamas "Al Resala" et l'Ecole internationale américaine, l'institution scolaire la plus prestigieuse de Gaza, les logements de deux responsables opérationnels soupçonnés de receler des armes et de planifier des attaques, des avant-postes, des camps d'entraînement, des sites de lancement de roquettes.
Les infrastructures de la Bande de Gaza sont gravement endommagées et de nombreux secteurs sont privés d'électricité et d'eau. Israël nie l'existence ou la menace d'une crise humanitaire et a accru l'approvisionnement en vivres de l'étroit territoire côtier, en insistant sur sa volonté de s'en prendre au Hamas et non aux civils.
Malgré les frappes israéliennes, une dizaine de roquettes palestiniennes se sont abattues samedi sur le sud de l'Etat hébreu, faisant un blessé léger, selon la police.
Tout en planifiant une intervention terrestre, Israël s'est dit prêt à accepter un cessez-le-feu s'il était placé sous la surveillance d'observateurs internationaux. L'idée a été reprise par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et le président américain George W. Bush, tandis que le président français Nicolas Sarkozy était attendu lundi et mardi au Proche-Orient pour promouvoir la trêve humanitaire suggérée par les ministres européens mais déjà rejetée mercredi par Israël.
Le Hamas a réagi avec circonspection, son porte-parole à Gaza Taher Nunu prévenant que le Mouvement n'accepterait pas de solution par Israël et la communauté internationale, tout en laissant la porte entrouverte au "dialogue".
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui ne contrôle plus que la Cisjordanie depuis que les islamistes du Hamas ont pris le pouvoir par les armes dans la Bande de Gaza en juin 2006, a pour sa part annulé un déplacement à l'ONU lundi pour rencontrer Nicolas Sarkozy et une délégation de l'Union européenne.
Il devrait s'exprimer à l'ONU mardi, selon son conseiller Saeb Erekat, pour demander au conseil de sécurité de condamner Israël et d'exiger la fin immédiate de l'offensive contre la Bande de Gaza. Le texte sera discuté lundi mais a peu de chances d'être adopté car les Etats-Unis, qui possèdent un droit de veto, jugent inacceptable qu'il n'appelle pas à l'arrêt des tirs de roquettes du Hamas.
L'offensive israélienne a déclenché dans le monde un vaste mouvement de soutien aux Palestiniens de la Bande de Gaza et des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi dans le monde arabo-musulman, en Asie ou en Europe, notamment à Londres et à Paris. AP
22:09 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : gaza, massacre, sionisme | Facebook | |
La marine israélienne attaque et endommage le Dignité dans les eaux internationales (VIDEO)
(Larnaca, Chypre, 10h) Le mardi 30 décembre à 5 heures du matin, plusieurs navires de guerre israéliens ont intercepté un bateau d'aide humanitaire - le Dignité - alors qu’il se rendait à Gaza pour y effectuer une mission de secours. Un navire israélien a percuté le bateau sur le côté avant bâbord, l’endommageant fortement. Les témoignages des passagers et des journalistes à bord indiquent qu’il prend l’eau et qu’il semble avoir des problèmes de moteur. Quand il a été attaqué par l'armée israélienne, le Dignité se trouvait clairement dans les eaux internationales, à 90 milles nautiques de la côte de Gaza, ce qui constitue une infraction de plus du droit international par l'Etat sioniste.
Photo : Le Dignité à son arrivée au Liban
Les navires de guerre ont également tiré à la mitrailleuse dans l'eau afin d’empêcher le bateau humanitaire de se rendre à Gaza.
Alors que le bateau gagnait tant bien que mal le Liban, les passagers ont été en contact avec le gouvernement libanais qui a déclaré que le commandant de bord était autorisé à accoster et qu’il était prêt à leur porter assistance si nécessaire. Les équipes de sauvetage en mer de Chypre ont également été contacté, et ont aussi offert leur assistance. Le Dignité qui battait clairement le pavillon de Gibraltar, était piloté par un capitaine anglais et avait parmi ses passagers, Cynthia McKinney, un député américain. L'attaque a été filmée par les journalistes et les membres de l'équipage et les passagers témoigneront du crime d'Israël en mer à leur arrivée au Liban.
À bord du bateau, des médecins se rendaient vers cette pauvre bande de terre méditerranéenne pour y fournir des secours tellement nécessaires aux hôpitaux sur place. L'équipage et les passagers avaient également l'espoir de ramener des blessés pour les soigner, car les hôpitaux ne sont pas adaptés. En outre, le Dignité transportait 3 tonnes de fournitures médicales à la demande des médecins dans la bande de Gaza.
Les trois médecins à bord qui se rendaient à Gaza sont : Le Dr Halpin (Royaume-Uni), un chirurgien orthopédiste expérimenté, professeur de médecine, et capitaine de la marine marchande. Il a organisé des efforts de secours humanitaire dans la bande de Gaza à plusieurs reprises avec l’organisation, the Dove and Dolphin. Il se rendait à Gaza comme bénévole dans les hôpitaux et les cliniques.
Le Dr Mohamed Issa (Allemagne), un chirurgien pédiatrique Allemand se rendait à Gaza comme bénévole dans les hôpitaux et les cliniques.
Le Dr. Elena Theoharous (Chypre) est un chirurgien et membre du Parlement chypriote. Elle se rendait à Gaza pour évaluer le conflit en cours, aider aux efforts de secours humanitaire et travailler comme bénévole dans les hôpitaux.
Pourtant, Israël a fait un pied de nez au droit maritime en attaquant un bateau humanitaire dans les eaux internationales et a mis en danger l'ensemble de ces observateurs des droits de l’homme. À aucun moment, le Dignité ne s’est approché des eaux israéliennes. Ils se sont clairement identifiés et l'attaque israélienne était volontaire et criminelle.
Le Dignité est encore dans les eaux internationales, à 40 milles au large de Haïfa. Tout le monde à bord est sain et sauf alors que le bateau poursuit lentement sa route vers le Liban.
Pour plus d’informations, contactez : (Gaza) Ewa Jasiewicz, +972 598 700 497 / freelance@mailworks.org (Chypre) Lubna Masarwa +357 99 081 767 / lubnna@gmail.com (U.S.) Greta Berlin, +1 310 422 7242 / iristulip@gmail.com | |||||||||||||||||||||||
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Traduction : MG pour ISM |
16:52 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guerre sioniste, gaza, génocide | Facebook | |
A Gaza, les massacres perpétrés par l'armée israélienne continuent avec la complicité de la "communauté internationale" pro-sioniste
Avant ses bombardements, l'armée de l'air israélienne largue au-dessus de la bande de Gaza des milliers de tracts invitant les habitants des zones visées à fuir leurs maisons pour éviter les "dégâts collatéraux".
"En raison des actes terroristes menés par certains contre l'Etat d'Israël à partir de votre zone de résidence, les forces de défense israéliennes sont contraintes à une riposte immédiate", avertissent ces tracts destinés "aux habitants de Gaza".
"Pour votre propre sécurité, nous vous demandons de quitter la zone immédiatement", ajoute Tsahal.
En plus de ces largages de tracts, les militaires israéliens ont téléphoné à des habitants des secteurs visés quelques minutes avant les raids pour leur conseiller de s'en aller.
Ces conseils sont accueillis avec autant de peur que de colère par une population qui connaissait samedi son huitième jour de bombardements.
"Nous restons chez nous, pas question de nous en aller... Et pour aller où ?", lance Oumm Kamell, une mère de 11 enfants interrogée devant sa maison.
"Bien sûr que nous avons peur. Ils disent qu'ils ne bombardent que les militaires mais c'est un mensonge. Ils tirent aussi sur les civils."
"Nous vivons dans l'horreur. J'ai dû fuir en portant mes petits-enfants dans mes bras", raconte une femme qui aide Oumm Kamell à cuire le pain.
"Nous n'abandonnerons jamais nos maisons. Nous sommes épuisés mais Dieu est avec nous", dit-elle.
"JE NE CRAINS QUE DIEU"
Jusqu'ici, sur les quelque 430 morts et 2.000 blessés dus aux bombardements, dont environ un quart de civils, Israël a tué deux chefs du Hamas.
Vendredi, le cheikh Nizar Rayane a été tué dans un raid, ainsi que quatre de ses femmes et onze enfants. Le massacre d'une famille entière est considérée par la convention de Genève comme un crime de guerre. Plusieurs généraux de l'armée israélienne et dirigeants politiques de l'Etat sioniste sont actuellement poursuivis par la justice de pays européens suite à l'assassinat en 2002 de Salah Shehade (ex-chef militaire du Hamas) et de toute sa famille, soit quatorze femmes et enfants.
Dans la nuit de vendredi à samedi, c'est un commandant de haut rang de la branche armée du Hamas, Abou Zakaria al Djamal, qui a trouvé la mort.
Les rues de Gaza étaient pratiquement vides samedi, l'aviation israélienne poursuivant ses raids.
Les rares habitants contraints de sortir de chez eux savent ce qu'ils risquent.
"Il n'y a plus aucune pitié... Le monde ferme les yeux sur les massacres commis ici. Nous n'espérons plus qu'en Dieu pour mettre fin à cette guerre", déclare un vieillard qui porte dans un sac plastique quelques pommes de terre.
Dans le camp de réfugiés de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, il n'y a ni eau ni électricité depuis cinq jours. L'aide des Nations unies a été suspendue et la situation est catastrophique.
Assis devant sa maison en compagnie de quelques amis, Mohamed Hassanien, 65 ans, semble indifférent aux bombardements.
"Je reste assis ici, sous les bombes. Je n'ai pas peur des Juifs et de leurs menaces. Je ne crains que Dieu et s'il faut mourir, autant mourir chez soi."
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29/12/2008
Gaza ou l'ultime résistance d'un peuple massacré
Reprise d'article: Commentaire par "Larabe" sur le forum de l'Express:
Les Palestiniens de la bande de Ghaza sont à bout. Ils veulent desserrer l’étau qui s’est refermé sur eux. La fin, la soif et l’oppression coloniale décuplent leurs forces. Ils n’ont pour unique arme que leur courage. Leur fin programmée sera violente. Ils n’en ont cure. Ils ne mettront pas de genoux à terre. Ils mourront debout. Sous l’oeil des caméras des télévisions du monde, leurs cadavres jonchent les rues. Ce sont ces martyrs qui feront la Palestine de demain. Une Palestine martyrisée mais libre. Ils auront écrit son histoire dans les larmes et dans le sang. Un lot quotidien qui ne fait réagir la communauté internationale que par des communiqués laconiques, pour faire gagner du temps aux assassins, à ces loups assoiffés qui se’ seront repus du sang d’enfants de Palestine. Comme l’avait fait avant eux, le boucher de Sabra et Chatila, Ariel Sharon. Où est-elle, cette communauté internationale qui s’émeut du moindre obus tiré en direction des terres palestiniennes spoliées et colonisées, qui s’appellent aujourd’hui Israël? Elle doit réagir maintenant. En attendant, les Palestiniens termineront l’année et commenceront la nouvelle dans un bain de sang. Ils représentent l’unique peuple de la planète sans Etat. Une injustice que les grandes puissances de ce monde se doivent de réparer au plus vite.
Source:http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/a-gaza-l-armee-israelienne-poursuit-son-operation-plomb-durci_728464.html
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Gaza: «Tout a explosé en même temps»
Israël a poursuivi hier ses bombardements aériens de la bande de Gaza pour le deuxième jour consécutif, faisant, au total, près de 300 morts et plus de 600 blessés, le bilan le plus lourd depuis le début de l’occupation israélienne, en 1967. Alors que les tirs de roquettes palestiniennes, qui ont causé un mort israélien depuis la fin de la trêve avec le Hamas, le 19 décembre, se sont poursuivis hier, l’armée israélienne a massé des chars autour du territoire et rappelé 6 500 réservistes en vue d’une possible offensive terrestre. Libération a recueilli hier par téléphone le témoignage de Rami, fonctionnaire palestinien à Gaza.
«L’attaque de samedi nous a complètement pris par surprise. D’habitude, les Israéliens tirent un premier missile d’avertissement ou ils font plusieurs passages en avion. A Gaza, nous avons l’habitude des bombardements, chacun prend ses dispositions. Mais, là, il était 11 h 30, personne ne s’y attendait. Les enfants sortaient des écoles, les rues étaient pleines, les bureaux aussi. D’un coup, tout a explosé en même temps. A la même seconde, 60 à 70 cibles ont été touchées. Cette fois-ci, les Israéliens ont bombardé pour tuer. Mon voisin est mort dans sa supérette, qui a le malheur d’être située en face d’un commissariat. Un autre a perdu toutes ses portes, ses fenêtres et dort depuis entre quatre murs à la belle étoile. Les commissariats sont en pleines zones habitées. Tout le monde a été touché d’une manière ou d’une autre. Nous sommes en état de choc.
«Au début, ça a été la panique totale, les parents qui cherchent leurs enfants dans la poussière et les décombres… L’hôpital Shifa [le principal de Gaza, ndlr] est débordé. Il n’arrive plus à accueillir de blessés. Même la morgue a dû fermer. Les corps sont entassés dans la cour, à même le sol. Certains sont tellement calcinés qu’ils sont méconnaissables. Les familles viennent là reconnaître un bout de vêtement, n’importe quoi. Les blessés sont allongés jusque dans les couloirs. Il n’y a pas assez de lits, plus d’anesthésiants. Des appels à des dons du sang ont été lancés. La mosquée en face de l’hôpital a été détruite par les bombes.
«Aujourd’hui [dimanche], la ville est entièrement vide. On entend seulement le bruit des drones et le passage des avions de chasse. Les écoles, les magasins, les administrations sont fermés. Il y a la queue devant les rares boulangeries ouvertes et aux stations-service. Certains produits commencent à se faire rares : le riz, le sucre, le lait, l’essence. L’électricité ne fonctionne que six heures par jour, comme d’habitude. L’air est chargé d’une forte odeur de fumée.
«Dans les rues, on ne voit plus de policiers. Toute l’infrastructure de sécurité publique du Hamas a été détruite. Au QG de la police, il y avait une cérémonie de remise de diplômes. C’était juste des pauvres gars qui veulent gagner leur vie et qui devaient faire la circulation, pas des lanceurs de roquettes dans la clandestinité. Ils sont tous morts. Les chefs du Hamas, on ne sait pas où ils sont. A l’abri, probablement. Seuls le chef de la police, Tewfiq Jaber, et celui de la sécurité et de la prévention, Ismaïl Jaabari, sont morts dans les bombardements. Les centres de détention de Saraya et de Machtal [la prison politique du Hamas] ont aussi été bombardés, mais le Hamas a refusé de libérer les prisonniers. Personne ne connaît leur sort. L’immeuble de la télévision du mouvement, la chaîne Al-Aqsa, a été bombardé très violemment. Trois étages ont été détruits, il ne reste plus que le rez-de-chaussée, mais elle continue d’émettre, comme la radio.
«Les gens n’ont plus d’espoir. Après six mois de trêve, notre situation a empiré. Qu’est-ce qui va se passer maintenant ? Israël avait détruit le Fatah, puis le Hamas a pris sa place. Si Israël détruit le Hamas, qui restera ? Al-Qaeda ?».
Christophe Ayad
Source: http://www.liberation.fr/monde/0101308202-tout-a-explose-...
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Près de 300 morts à Gaza, Israël mobilise des milliers de réservistes
Israël a poursuivi dimanche ses raids aériens à Gaza, qui ont fait près de 300 morts, et donné son feu vert à la mobilisation de milliers de réservistes en vue d'une éventuelle offensive terrestre.
L'opération dite "plomb durci", d'une violence inédite depuis l'occupation des territoires palestiniens par Israël en 1967, vise selon l'Etat hébreu à mettre fin aux tirs de roquettes sur le sud du pays depuis la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas.
Les raids déclenchés samedi ont fait près de 300 morts, en majorité des policiers du Hamas, et plus de 600 blessés, selon un nouveau bilan diffusé dimanche soir par les services d'urgence palestiniens.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a fait état pour sa part de plus de 950 blessés.
Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a autorisé dimanche plus de 100 camions à délivrer de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, a annoncé son ministère.
Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a accusé Israël de "commettre un holocauste au vu et au su du monde entier, qui n'a pas bougé le petit doigt". La "résistance palestinienne se réserve le droit de riposter à cette agression par des opérations de martyre", c'est-à-dire des attentats suicide, a-t-il affirmé.
Au total, une vingtaine de roquettes ont été tirées dimanche depuis la bande de Gaza sur le sud d'Israël, sans faire de victimes. L'une d'elles, de type Grad, a atteint pour la première fois Gan Yavné, près du port d'Ashdod, à plus de 30 kilomètres au nord de Gaza, selon les secours israéliens.
Laissant planer la menace d'une offensive terrestre à Gaza, Israël a mobilisé 6.500 réservistes, a annoncé un haut responsable à l'issue de la réunion hebdomadaire du gouvernement.
L'armée israélienne "élargira et approfondira ses opérations à Gaza autant que nécessaire", a averti le ministre de la Défense Ehud Barak. "Cela ne sera pas de courte durée et ne sera pas facile".
Israël a commencé à masser des chars et des troupes à la lisière de la bande de Gaza, selon des photographes de l'AFP.
L'aviation a dans le même temps poursuivi ses raids contre ce territoire, visant notamment le "Saraya", un complexe abritant la principale prison de Gaza et un quartier général des services de sécurité du Hamas, et en soirée des ateliers de fabrication de roquettes.
Une mosquée du camp de réfugiés de Jabaliya, au nord de la ville de Gaza, a été touchée par un bombardement et deux personnes, dont un bébé, y ont été tuées, a annoncé dimanche soir le chef des services des urgences du territoire, Mouaouiya Hassanein.
Dans l'après-midi, l'aviation a dit avoir mené des raids contre "40 tunnels" de contrebande dans le secteur de Rafah à la frontière du territoire avec l'Egypte. Ces souterrains permettent au Hamas d'introduire des armes dans la bande de Gaza, soumise à un blocus israélien.
De l'autre côté de la frontière, la police égyptienne a tiré des coups de feu en l'air pour empêcher des dizaines de Palestiniens d'entrer en Egypte au nord du terminal de Rafah. Le Caire a déployé de nouveaux renforts dans ce secteur.
En soirée, un policier égyptien a été tué par balle et un autre blessé à Rafah par des tirs en provenance de la bande de Gaza, selon les services de sécurité égyptiens et des sources médicales, qui ignoraient qui était à l'origine de ces tirs.
Rafah cristallise des tensions de plus en plus palpables entre l'Egypte et le Hamas.
Le mouvement islamiste qui a accusé l'Egypte de complot avec Israël, a réclamé dimanche l'ouverture permanente du terminal de Rafah.
Et le secrétaire général du parti chiite libanais Hezbollah, Hassan Nasrallah, a appelé le peuple égyptien à descendre "par millions" dans la rue pour forcer l'ouverture de Rafah.
"La police égyptienne peut-elle tuer des millions d'Egyptiens? Peuple d'Egypte, vous devez ouvrir le terminal de Rafah avec la force de vos corps", a déclaré le chef d'un mouvement auréolé dans la rue arabe du prestige lié à ses succès contre l'armée israélienne lors de la guerre de 2006 au Liban.
Pour la seconde journée consécutive, de nombreuses manifestations de soutien ont été organisées en Cisjordanie, dans les villes arabes et ailleurs dans le monde.
Conséquence des raids israéliens, la Syrie a estimé que ses négociations indirectes de paix avec Israël, lancées en mai par l'intermédiaire de la Turquie, ne pourraient pas se poursuivre.
"C'est l'agression israélienne contre Gaza elle-même qui ferme la porte à toute action dans le processus politique", a déclaré à l'AFP un responsable syrien.
Au Caire, le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit a affirmé à l'issue d'un entretien avec le président palestinien Mahmoud Abbas que l'Egypte tentait négocier un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui pourrait être suivi d'une trêve similaire à celle qui avait expiré le 19 décembre après avoir été tant bien que mal respectée six mois durant.
Selon l'armée israélienne, environ 230 cibles du Hamas ont été visées en 24 heures à Gaza. Un porte-parole du gouvernement israélien a affirmé que "97%" des victimes des raids appartenaient au Hamas.
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16/12/2008
"Les juifs n'ont pas d'avenir dans une société multiculturelle", selon Alain Finkielkraut
Reprise d'article - 30 mars 2007
Alain Finkielkraut était en Israël la semaine dernière pour tenir une conférence à l'université de Tel-Aviv et présenter la traduction en hébreu de son livre L'Avenir d'une négation (1982). Dans son édition du mercredi 28 mars, le quotidien Haaretz rapporte des propos qu'il a tenus, en petit comité, à des hommes politiques locaux et des intellectuels, réunis par l'Institut de planification d'une politique pour le peuple juif (JPPPI).
"Les juifs de France n'ont d'avenir que si la France reste une nation ; il n'y a pas d'avenir possible pour les juifs dans une société multiculturelle, parce que le pouvoir des groupes antijuifs risque d'être plus important", a-t-il confié, selon le quotidien israélien.
Evoquant "la réduction simpliste de la politique en un système de forces bipolaire", Alain Finkielkraut estime qu'"en France, c'est la bourgeoisie contre les immigrés, et quiconque dit quoi que ce soit contre les immigrés est considéré comme raciste. Ainsi, le christianisme peut constamment être attaqué, mais il est interdit de dire quoi que ce soit de négatif au sujet de l'islam, parce que c'est la religion des opprimés et que si vous la critiquez, c'est que vous êtes raciste."
Selon Haaretz, Alain Finkielkraut n'a pas souhaité dévoiler pour qui il entendait voter à l'élection présidentielle. Le succès de M. Sarkozy, a-t-il souligné, tient au fait qu'"il n'a pas le sens du politiquement correct", que le philosophe définit comme "le refus d'accepter les faits". Le problème, c'est qu'"il est décrit par la gauche, et maintenant par le centre, comme un fasciste. Il sera peut-être élu, mais peut-être battu à cause de son image de fasciste", a-t-il affirmé.
LE PRÉCÉDENT DE 2005
En novembre 2005, une longue interview d'Alain Finkielkraut, elle aussi publiée dans le quotidien israélien de centre gauche, avait soulevé la polémique en raison de propos qualifiés, à l'époque, de "racistes" : "On nous dit que l'équipe de France [de football] est black-blanc-beur… En fait, aujourd'hui, elle est black-black-black, ce qui fait ricaner toute l'Europe", avait-il alors déclaré.
Mais c'est son analyse des émeutes dans les banlieues qui avait cristallisé l'opinion : "On voudrait [les] réduire à leur dimension sociale, y voir une révolte des jeunes contre la discrimination et le chômage. Le problème est que la plupart sont noirs ou arabes, avec une identité musulmane… Il est clair que nous avons affaire à une révolte à caractère ethnico-religieux."
Il reprochait alors aux "bobos" leur indulgence et leur angélisme face à ces "nouveaux damnés de la terre" : "Il y a des déclarations de haine très violentes contre la France. Toute cette haine et cette violence se font à présent jour dans les émeutes. Les considérer comme une réponse au racisme français est être aveugle à une haine plus vaste : la haine de l'Occident, Occident considéré comme responsable de tous les crimes."
"Imaginez que ce soit des Blancs comme à Rostock en Allemagne, poursuivait le philosophe. Aussitôt, chacun aurait dit : le fascisme ne sera pas toléré. Quand un Arabe incendie une école, c'est de la rébellion. Quand c'est un Blanc, c'est du fascisme. Je suis indifférent à la couleur. Le mal est le mal, peu importe sa couleur. Et ce mal, pour le juif que je suis, est totalement intolérable."
Après le tollé provoqué par ses propos, le philosophe avait présenté ses excuses, se disant "victime d''un immense malentendu", et soulignant que ces déclarations étaient "un assemblage où [il] ne se [reconnaissait] pas".
Source: Le Monde
02:18 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : finkielkraut, juisf, immigration | Facebook | |