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03/01/2009

A Gaza, les massacres perpétrés par l'armée israélienne continuent avec la complicité de la "communauté internationale" pro-sioniste

Avant ses bombardements, l'armée de l'air israélienne largue au-dessus de la bande de Gaza des milliers de tracts invitant les habitants des zones visées à fuir leurs maisons pour éviter les "dégâts collatéraux".

"En raison des actes terroristes menés par certains contre l'Etat d'Israël à partir de votre zone de résidence, les forces de défense israéliennes sont contraintes à une riposte immédiate", avertissent ces tracts destinés "aux habitants de Gaza".

"Pour votre propre sécurité, nous vous demandons de quitter la zone immédiatement", ajoute Tsahal.

En plus de ces largages de tracts, les militaires israéliens ont téléphoné à des habitants des secteurs visés quelques minutes avant les raids pour leur conseiller de s'en aller.

Ces conseils sont accueillis avec autant de peur que de colère par une population qui connaissait samedi son huitième jour de bombardements.

"Nous restons chez nous, pas question de nous en aller... Et pour aller où ?", lance Oumm Kamell, une mère de 11 enfants interrogée devant sa maison.

"Bien sûr que nous avons peur. Ils disent qu'ils ne bombardent que les militaires mais c'est un mensonge. Ils tirent aussi sur les civils."

"Nous vivons dans l'horreur. J'ai dû fuir en portant mes petits-enfants dans mes bras", raconte une femme qui aide Oumm Kamell à cuire le pain.

"Nous n'abandonnerons jamais nos maisons. Nous sommes épuisés mais Dieu est avec nous", dit-elle.

"JE NE CRAINS QUE DIEU"

Jusqu'ici, sur les quelque 430 morts et 2.000 blessés dus aux bombardements, dont environ un quart de civils, Israël a tué deux chefs du Hamas.

20081229elpepuint_14.jpgVendredi, le cheikh Nizar Rayane a été tué dans un raid, ainsi que quatre de ses femmes et onze enfants. Le massacre d'une famille entière est considérée par la convention de Genève comme un crime de guerre. Plusieurs généraux de l'armée israélienne et dirigeants politiques de l'Etat sioniste sont actuellement poursuivis par la justice de pays européens suite à l'assassinat en 2002 de Salah Shehade (ex-chef militaire du Hamas) et de toute sa famille, soit quatorze femmes et enfants.

Dans la nuit de vendredi à samedi, c'est un commandant de haut rang de la branche armée du Hamas, Abou Zakaria al Djamal, qui a trouvé la mort.

Les rues de Gaza étaient pratiquement vides samedi, l'aviation israélienne poursuivant ses raids.

Les rares habitants contraints de sortir de chez eux savent ce qu'ils risquent.

"Il n'y a plus aucune pitié... Le monde ferme les yeux sur les massacres commis ici. Nous n'espérons plus qu'en Dieu pour mettre fin à cette guerre", déclare un vieillard qui porte dans un sac plastique quelques pommes de terre.

Dans le camp de réfugiés de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, il n'y a ni eau ni électricité depuis cinq jours. L'aide des Nations unies a été suspendue et la situation est catastrophique.

Assis devant sa maison en compagnie de quelques amis, Mohamed Hassanien, 65 ans, semble indifférent aux bombardements.

"Je reste assis ici, sous les bombes. Je n'ai pas peur des Juifs et de leurs menaces. Je ne crains que Dieu et s'il faut mourir, autant mourir chez soi."

16:08 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaza, massacre, sionisme |  Facebook | |

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