12/03/2009
Les francs-maçons de Sarkozy
Sylvie Pierre-Brossolette
Les francs-maçons ? Ils sont partout, jusqu’au coeur de l’Etat. C’est en tout cas la conclusion de notre consoeur et collaboratrice au Point Sophie Coignard.
Dans un livre extrêmement documenté, elle met en lumière le rôle de cette confrérie aussi mythique que réelle, qui ne cesse d’alimenter les fantasmes sur son pouvoir supposé. Confiant qu’elle-même a longtemps oscillé entre deux attitudes-le scepticisme et la conviction-, son enquête l’a persuadée que les francs-maçons exerçaient encore au XXIe siècle une influence prépondérante, voire croissante, en particulier dans les sphères publique et économique. Gouvernement, administration, entreprises, banques, rares sont les secteurs où ils ne sont pas présents. « Tandis que l’autorité de l’Etat tombe en lambeaux, que les corps intermédiaires n’existent plus, que la notion de service public a perdu de son sens, les francs-maçons, ou du moins certains d’entre eux, deviennent des médiateurs, des facilitateurs, voire des décideurs. Progressivement, ils ont donc reconstitué un Etat dans l’Etat. »
Puissance
Une affirmation que tente de relativiser un des plus connus d’entre eux, Alain Bauer, ancien grand maître du Grand Orient et super-conseiller de Nicolas Sarkozy. En décembre 2007, il déclare à l’auteur : « Ce gouvernement est le plus a-maçonnique qui soit, puisque nous sommes à zéro franc-maçon. Même sous le gouvernement du maréchal Pétain à Vichy, il y en avait, hélas. » Bauer sera pris à contrepied. Car, quelques semaines plus tard, Brice Hortefeux, qui n’est pas le moins voyant des ministres, ne dément pas avoir longtemps fréquenté les colonnes du temple. Puis l’on apprend que Xavier Bertrand est membre du Grand Orient, ce qui suscitera, dit-on, ce bon mot de François Fillon : « Je ne suis pas étonné de le découvrir maçon ; mais franc, cela m’en bouche un coin... » A droite, même si l’on est plus discret qu’à gauche sur son appartenance maçonnique, on est donc bien présent dans les loges. Et, si le chef de l’Etat n’est pas de la « famille », il en prend grand soin, sachant son poids (voir extraits pages suivantes).
« Jamais je n’aurais pensé que les francs-maçons étaient aussi puissants ! » Cette réflexion effarée de Jean-Pierre Raffarin vient d’un épisode vécu lorsqu’il était Premier ministre. Il en garde un très mauvais souvenir : la mobilisation fraternelle l’a en effet empêché, malgré tous ses efforts, de nommer à la tête d’EDF, bastion franc-maçon, l’ancien ministre Francis Mer à la place de François Roussely, qui admet être proche des frères pour les avoir beaucoup fréquentés. Pour le défendre, un déluge de coups de téléphone s’abat sur Matignon. Il y avait tous les jours un appel de Bauer et un autre d’Henri Proglio, patron de Veolia, qui dément très mollement être initié. La bataille dure des semaines. Pour finir, les ligueurs ne sauvent pas Roussely, mais ont la peau de Mer. Raffarin en tremble encore.
Solidarité
Le poids des frères se fait également sentir dans le monde de la justice. Quand Vincent Lamanda fut nommé premier président de la Cour de cassation, ce fut une minirévolution dans cette cour suprême, « Etat maçonnique miniature » . Pour la première fois, ni le premier président ni le procureur général n’étaient des initiés. Lamanda, selon Le Monde, aurait même poussé la provocation en confiant au CSM, qui devait le désigner : « Je ne suis pas franc-maçon. » Tempête dans le landerneau judiciaire, truffé de frères. A tel point que Lamanda dut se fendre d’une lettre d’excuses, sans vraiment démentir. Il est un des rares, dans ce microcosme, à détester ouvertement les francs-maçons.
Dans certaines institutions, on n’a carrément pas intérêt à être un profane. Augustin de Romanet, nommé à la tête de la Caisse des dépôts en 2007, en a fait l’amère expérience. Cet énarque catholique tout en rondeur a le sentiment, dès son entrée en fonctions, « que l’entourage de [son] prédécesseur [Francis Mayer] compte de nombreux frères ». Très vite, l’épreuve de force entre le catho et les initiés provoque des polémiques au sujet des nominations ou des évictions. Ainsi, quand Dominique Marcel, le numéro deux et ex-dir cab de Martine Aubry, est remercié par Romanet, c’est le tollé. Commentaire au siège de la Caisse : « C’est moins une chasse aux sorcières qu’une chasse aux frères. » La solidarité est la première des vertus maçonniques....
Fleurons
Les francs-maçons détiennent de nombreux bastions, comme les mutuelles, le « paradis des frères », ou Bouygues, ou encore Eiffage. Malgré la privatisation de nombreuses entreprises publiques où les francs-maçons étaient très présents, ces derniers ont conservé leur place à tous les étages de la hiérarchie, conseils d’administration compris. C’est le cas de La Poste et de France Télécom, qui ont succédé au ministère des PTT, véritable pépinière fraternelle. Idem pour Air France, où les dirigeants comme les pilotes connaissent un taux d’initiation bien supérieur à la moyenne nationale.
Sophie Coignard nous fait ainsi découvrir tout au long de son livre les dessous de nombre de nominations ou d’opérations. On est parfois sidéré, voire choqué, que de tels réseaux puissent exister à l’heure de la modernité et de la transparence. Certes, d’autres puissants lobbys ont partout leur mot à dire. Mais les francs-maçons auront réussi le tour de force d’être à la fois le plus ancien et le plus secret des réseaux. Son mystère a fait sa force. Le voici aujourd’hui en partie dévoilé
Extraits : « Un Etat dans l’Etat », de Sophie Coignard (Albin Michel, 336 pages, 20e)
« Même s’il avait voulu, il n’aurait jamais tenu ! » s’amuse un de ses plus anciens amis, selon lequel Nicolas Sarkozy nourrit une incompatibilité quasi physiologique avec le statut de franc-maçon. « Vous l’imaginez demeurer pendant un an, à raison de deux réunions par mois, au milieu d’une assemblée où il est tenu au silence le plus absolu ? » Le voeu-provisoire-de silence en loge s’applique en effet à tous les nouveaux venus, à l’exception de quelques chefs d’Etat africains auxquels la GLNF offre une formation accélérée. A ces rares exceptions près, il fait partie des exigences non négociables de l’initiation.
Pendant sa traversée du désert, après la défaite d’Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy a fréquenté, comme intervenant extérieur, plusieurs loges de Neuilly, dont La Lumière, celle de l’ancien sénateur Henri Caillavet, une des figures les plus marquantes du Grand Orient. Certains croient se souvenir de quelques appels du pied du maire de Neuilly, redevenu avocat, après la répudiation chiraquienne, pour approfondir les relations et aller plus loin si affinités. Ils assurent ne pas avoir donné suite, car Nicolas Sarkozy, déjà à l’époque, n’avait pas le profil pour recevoir la lumière. Il n’est pas interdit de voir dans cette évocation une sorte de rêve rétrospectif.
Cependant, à défaut d’avoir expérimenté personnellement le cabinet de réflexion préalable au passage sous le bandeau, Sarkozy sait appliquer aux frères le traitement « segmenté » qu’il réserve à toutes les « communautés ». Cette vision de la société, où l’on ne s’adresse pas à l’ensemble des citoyens mais à chacun de ses sous-ensembles, marque très fortement sa communication avec les maçons.
Un paraphe à trois points
En 1996, à l’époque de sa disgrâce, personne ne s’intéresse vraiment à son sort. Mais quelques-uns de ses confrères avocats sont assez intrigués. Certains parlent beaucoup entre eux de courriers qu’ils ont reçus et au bas desquels la signature de Me Sarkozy est très nettement agrémentée de trois points. L’histoire court dans Paris, où plus d’un analyste des réputations se répand sur une appartenance certaine à la grande confrérie.
Le temps passe. Le maire de Neuilly gravit un à un les échelons qui le mènent, en 2002, au ministère de l’Intérieur. [...] Et voilà que les trois points de sa signature, dont personne ne parlait plus depuis des années, redeviennent un sujet de conversation.
Peu de temps avant de quitter la Place Beauvau, Nicolas Sarkozy doit faire face à la grogne des syndicats policiers, las de devoir intervenir en banlieue sans avoir toujours le sentiment d’être soutenus par le gouvernement. Sans se faire prier, le ministre écrit à plusieurs patrons de syndicats, notamment au secrétaire général d’Alliance, classé à droite, pour les assurer que tout le ministère est derrière eux dans les opérations de maintien de l’ordre souvent difficiles qu’ils ont à mener. En dessous de sa signature : trois points très ostensiblement dessinés en triangle.
Alliance, il est vrai, compte de nombreux maçons parmi ses dirigeants. Jean-Claude Delage, son secrétaire général, un flic sympathique qui a gardé de sa Marseille natale un accent chaleureux, est le premier à défendre, avec véhémence et conviction, le secret de l’appartenance. Nicolas Sarkozy, engagé dans la campagne présidentielle, distribue-t-il les-trois-points en fonction des destinataires de ses missives ? En tout cas, l’histoire fait parler. Et, comme toujours, Alain Bauer, l’ancien grand maître du Grand Orient devenu le spécialiste chargé de la sécurité et de la police auprès du président, a sa petite anecdote pour banaliser cette amusante histoire. « J’ai plusieurs lettres de lui sur un mur de mon bureau, s’amuse-t-il. Il n’y en a pas deux qui sont signées de la même manière. » Alors, pourquoi le fantasme collectif aurait-il vu trois points là où il n’y avait rien à signaler ? « C’est d’autant plus idiot que les francs-maçons savent que Nicolas Sarkozy ne l’est pas, tandis que les autres, au mieux, n’en ont rien à faire », poursuit Bauer.
C’est bien essayé, de la part de l’ancien grand maître du Grand Orient, qui sait mentir avec un entrain plaisant, mais ce n’est pas vrai. Dans le paysage morcelé de la maçonnerie française, toutes les obédiences n’entretiennent pas des relations mutuelles d’une grande courtoisie. Elles se communiquent, certes, chaque année, depuis le temps des affaires, la liste des personnes radiées pour mauvais comportements, afin que celles-ci ne puissent pas frapper à la porte d’un temple où elles ne sont pas encore défavorablement connues. Mais c’est bien la preuve que tous les maçons ne se reconnaissent pas entre eux, notamment entre membres du Grand Orient de France et de la Grande Loge nationale française, puisque la seconde interdit toute relation avec le premier. La signature « trois points » peut donc, à la marge, susciter quelques sympathies fraternelles. « Et si le ministre était un des nôtres ? » ont rêvé les plus naïfs, tandis que les autres trouvaient plutôt agréable ce clin d’oeil dans leur direction.
Itinéraire d’un non-initié
Et d’ailleurs, l’illusion fonctionne. Au cours de l’enquête destinée à nourrir ce livre, plusieurs maçons ont soutenu mordicus que le président avait été initié. Leurs arguments n’emportent pas la conviction, puisque ceux de la GLNF soupçonnent Alain Bauer de l’avoir embrigadé au GO, tandis que quelques antisarkozystes de la rue Cadet-et ils sont assez remontés depuis les discours sur la « laïcité positive » prononcés au cours de l’hiver 2007-2008 !-verraient bien le chef de l’Etat à la GLNF, qui compte, il est vrai, une solide implantation dans les Hauts-de-Seine.
Il faut toutefois faire preuve d’une candeur touchante pour imaginer Nicolas Sarkozy, une fois président, rejoignant une obédience. « Pour lui, dit un de ses proches, c’est un réseau parmi d’autres. Et quand on est le chef, c’est bien d’avoir des membres du réseau autour de soi. Pour qu’ils puissent décoder et envoyer des messages. »
Le président a d’ailleurs côtoyé intimement des frères dès le berceau politique. Son parrain, l’ancien maire de Neuilly Achille Peretti, auquel il a succédé à la hussarde en 1983, était à la GLNF, que l’on appelait alors « Bineau », car son siège était situé boulevard Bineau, à Neuilly, justement. Ce personnage haut en couleur avait pistonné au parti gaulliste l’un de ses compatriotes corses, Charles Ceccaldi-Raynaud, un ancien de la SFIO, avocat puis commissaire de police. Cet homme habile qui savait renvoyer l’ascenseur est allé loin. Il a conquis la mairie de Puteaux et a régné sur cette ville richissime, grâce aux revenus fiscaux générés par la Défense, pendant trente-cinq ans. La SFIO étant historiquement l’un des vecteurs de recrutement de la Grande Loge de France-tandis que les radicaux allaient au GO-, c’est auprès de cette obédience que Charles Ceccaldi-Raynaud a fait ses classes. Dans une lettre adressée en 2007 à la chambre régionale des comptes, où il vantait avec enthousiasme l’excellence de sa gestion municipale, l’ancien édile, qui fut le suppléant de Nicolas Sarkozy à l’Assemblée nationale en 1993-il y siégea grâce à l’entrée de celui-ci dans le gouvernement Balladur-, n’hésitait pas à comparer Puteaux à une « nouvelle Carthage », une référence maçonnique transparente. Il a eu pour conseiller municipal puis comme adjoint un frère très apprécié, l’ancien fonctionnaire de la DST Roger Latapie. Sa popularité en loge n’était peut-être pas étrangère au fait qu’il a mis pendant des années un temple gratuit à la disposition de la GLNF !
Faire le tour des maçons dans les Hauts-de-Seine serait long et fastidieux. A Rueil-Malmaison, le frère Patrick Ollier a succédé au frère Jacques Baumel. A Suresnes, le maire Christian Dupuy est le fils de l’ancien grand maître de la Grande Loge Richard Dupuy, qui avait demandé un point de chute pour son fils avant les municipales de 1983. Le jeune avocat, alors âgé d’à peine plus de 30 ans, avait réussi l’alternance en succédant à un autre franc-maçon, le socialiste Robert Pontillon.
Mais tous les frères des Hauts-de-Seine ne sont pas les amis de Sarkozy. Ainsi de Patrick Ollier, dont la cote d’amour n’a jamais été bien élevée. C’est en revanche sur ces terres que le futur président a rencontré de nombreux amis initiés. Patrick Balkany ne peut être cité à ce titre, car il dément fermement appartenir à la Grande Loge, ce qui provoque toujours quelques sourires amusés. Brice Hortefeux, lui, assistait aux Journées nationales pour la jeunesse de l’UDR en 1976. C’est lors de cette manifestation que le jeune Sarkozy est monté pour la première fois à la tribune. La légende raconte qu’un grand étudiant blond, alors tout juste majeur, s’est présenté dès le lendemain à la permanence du parti gaulliste à Neuilly, où il résidait. C’était Hortefeux. [...] Très discret, il refuse de confirmer ou de démentir son ancienne appartenance, pourtant confirmée par plusieurs témoignages.
Brice a été témoin du premier mariage de Nicolas et parrain de son fils Jean, aujourd’hui conseiller général des Hauts-de-Seine. Pour Manuel Aeschlimann, c’est l’inverse. Nicolas Sarkozy, qui a été témoin à son mariage, est le parrain de l’un de ses enfants, un garçon prénommé Lohengrin. Mais avec Aeschlimann, Nicolas Sarkozy a sûrement fait moins « bonne pioche » qu’avec Horfefeux. Après avoir pris la mairie d’Asnières en poussant vers la sortie le maire de l’époque, le compagnon de la Libération Michel Maurice-Bokanowski, en 1991, il a été désavoué par les électeurs aux municipales de 2008. Depuis, il n’est plus que député. Et n’a plus la même proximité avec son ami. Il fut, pendant la campagne présidentielle de 2007, dans le premier cercle, avec un beau titre de « conseiller opinion » du candidat. Manuel Aeschlimann est entré à la GLNF peu après son arrivée à la mairie d’Asnières. A l’époque, il racontait avec amusement à ses collaborateurs son initiation, un passeport de plus pour la carrière. Mais, lorsqu’on l’interroge aujourd’hui, il fait démentir avec un aplomb remarquable par l’un de ses collaborateurs.
Reste le cas de Patrick Devedjian, qui dément appartenir au club alors que des frères peu suspects de mythomanie se souviennent du jeune avocat en tablier. Avec Patrick Devedjian et Brice Hortefeux, Christian Estrosi représentait au début du quinquennat l’avant-garde du canal historique sarkozyste au gouvernement, qu’il a quitté après les municipales de 2008. Une éviction à laquelle les francs-maçons n’étaient d’ailleurs pas étrangers. Il est lui aussi passé sous le bandeau à la GLNF, qu’il a fréquentée dans une loge de la Côte d’Azur, France 7, dont l’ancien maire de Cannes, Michel Mouillot, le fera évincer pour cause de dilettantisme.
Si l’on récapitule, les frères ont jalonné le parcours du président et sont encore nombreux autour de lui : dans le premier cercle, si l’on excepte Patrick Balkany, qui assure ne pas être concerné, on compte Brice Hortefeux, Christian Estrosi et bien sûr Xavier Bertrand, qui a montré, en révélant son appartenance au Grand Orient dans L’Express, en 2008, que l’on peut se montrer transparent sur ce sujet sans le moindre inconvénient.
Au total, les instances dirigeantes de l’UMP comme le gouvernement comptent donc dans leurs rangs quelques personnalités formées dans les colonnes du temple.
Le cabinet du président de la République aussi compte plusieurs personnalités qui ont fréquenté les loges, à commencer par son plus proche collaborateur, le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant. Celui-ci ne confirme ni ne dément cette appartenance, qui remonte d’ailleurs à quelques années.On n’a pas non plus vu depuis longtemps dans les couloirs de la GLNF Pierre Charon, surnommé le conseiller « rire et chansons » du président, chargé de mille choses, des contacts avec le show-business au chaperonnage de Carla en passant par la surveillance à distance de la villa de Christian Clavier en Corse. Il reste qu’il fait aussi partie des sarkozystes historiques. Ancien conseiller de Jacques Chirac pour la presse, il a été écarté, à l’époque, par la jeune Claude, qui voulait le job pour elle toute seule.
Pierre Charon assure à tous ses amis depuis des années qu’il n’est pas franc-maçon, et c’est une occasion de plus de les faire rire. Il est pourtant formel : il a certes côtoyé dans sa prime jeunesse des personnes qui ont par la suite reconnu leur appartenance, mais elles n’avaient pas encore été initiées. Charon est un précoce. En 1974, il n’a que 23 ans mais est déjà fou de politique. Il préside alors, avec Michel Vauzelle-un frère qui codirigea la campagne présidentielle de François Mitterrand en 1981 et est aujourd’hui président de la région Paca-, le comité de soutien des jeunes à Jacques Chaban-Delmas, en compagnie d’un autre franc-maçon de choc qui fera parler de lui dans les pages « faits divers » au début des années 80 : Didier Schuller, l’ancien directeur de l’office HLM des Hauts-de-Seine. Une bataille perdue, mais le jeune Charon reste un fidèle de Chaban. En 1978, il se rend pour la première fois à l’Elysée. Il a rendez-vous avec le préfet Riolacci, conseiller de VGE, pour lui demander que le parti du président ne présente pas le candidat contre son mentor pour la présidence de l’Assemblée nationale. Chaban bat Edgar Faure de quelques voix et tient le « perchoir » de l’Assemblée nationale de 1978 à 1988. A l’hôtel de Lassay, Pierre Charon fait partie du cabinet.
C’est à cette époque qu’il fonde sa fraternelle à lui, qui, assure-t-il, n’a rien de maçonnique. Le Club de la cravate, puisque tel est son nom, compte dix-sept membres fondateurs dont de nombreux policiers de haut rang, tels Ange Mancini, aujourd’hui préfet de la Martinique, Jacques Poinas, inspecteur général et ancien patron de l’Uclat, ou encore Claude Cancès, lui aussi inspecteur général et ancien patron de la police judiciaire, quelques hommes de médias comme Pierre Lescure, ainsi que des profils plus improbables comme le pilote automobile Hubert Auriol. On compte quelques frères dans la bande ? Charon répète que ce n’est pas l’objet, qu’il s’agit juste d’une bande de bons copains qui s’entraident et se reçoivent. Pourquoi le Club de la cravate ? Parce que Pierre Charon, président à vie, a fait fabriquer dix-sept cravates club identiques, à bandes verticales, rouges et jaunes avec des points noirs.
Aujourd’hui, les anciens copains ne se réunissent plus comme avant, même si l’on a vu certains d’entre eux dans un restaurant de Clichy, à l’automne 2008. Le conseiller du président, lui, occupe un bureau avec vue sur cour à l’Elysée. Il est le coach, le confident, le « conseiller de Carla » et se charge de déminer toutes les sales histoires pour « Nicolas ». Un poste stratégique qu’il trouve manifestement bien plus exaltant que la fréquentation des loges.
Un grand maître à l’Elysée
Avant même de devenir président et de pratiquer l’ouverture politique, Nicolas Sarkozy s’est rapproché d’un franc-maçon venu de la gauche. Elu grand maître du Grand Orient à 38 ans, en 2000, Alain Bauer cumule plusieurs vies, qu’il se plaît parfois à enjoliver. S’il assure avoir appartenu au cabinet de Michel Rocard à Matignon entre 1988 et 1991, les conseillers qui y travaillaient quotidiennement, eux, ne gardent pas ce souvenir. « Depuis longtemps gravitaient dans l’orbite de Rocard trois jeunes gens très intelligents et très carriéristes, se souvient un collaborateur de toujours de l’ancien Premier ministre. Alain Bauer, Manuel Valls, aujourd’hui député maire d’Evry, et Stéphane Fouks, le seul des trois à n’être pas franc-maçon. Ils s’étaient partagé le marché. Au premier l’influence, au deuxième la politique, au troisième le monde des affaires. [...] »
Alain Bauer est aussi criminologue. Chantre de la « tolérance zéro », il a vu son étoile monter à la fin des années 90, quand la théorie de l’« excuse sociale » n’a plus convaincu. Consulté à plusieurs reprises par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, il a su trouver le ton qu’il fallait pour retenir son attention.
Au printemps 2006, Nicolas Sarkozy lui demande de dresser une liste de grands maîtres qu’il pourrait inviter Place Beauvau. A l’époque, les deux hommes se vouvoient encore : « Est-ce que vous voudriez venir au déjeuner pour faire les présentations ? » demande le ministre. Bauer a déjà anticipé en téléphonant lui-même à chacun des intéressés. Il s’empresse donc d’accepter. [...]
Au cours d’une de leurs rencontres, à l’été 2006, il est surtout question de sécurité. Mais Bauer finit par apostropher le candidat à la présidentielle d’une façon assez « gonflée » : « Tu souffres d’un grave problème structurel. Tu penses que la République est comme une grande commode dans laquelle il y aurait plein de tiroirs que l’on ouvrirait les uns après les autres pour gérer le contenu de chacun. Tu as une image de libéral qui donne l’impression de ne pas être républicain. Personne d’autre parmi les candidats, pas même ceux d’extrême gauche, n’est susceptible comme toi d’être l’objet d’un procès en antirépublicanisme. Si tu continues, tu vas faire une campagne à cloche-pied. »
Sarko commence par s’agiter, signe d’agacement lorsqu’il entend ce diagnostic. Puis un grand silence s’installe dans le bureau, avant qu’il concède : « Tu as raison. »
Nouveau silence.
« Puisque tu es si intelligent, t’as qu’à me faire des propositions. »
Alain Bauer s’empresse de rédiger quelques feuillets où il invoque le drapeau, Valmy, Jaurès et Blum. Il l’envoie au ministre de l’Intérieur qui doit s’envoler pour Marseille, où il doit prononcer durant le premier week-end de septembre un grand discours de rentrée à l’occasion de l’université d’été des Jeunes populaires. Par curiosité, Alain Bauer écoute la radio le 3 septembre pour savoir si son nouveau champion a tenu compte de ses conseils. Et là, ses espoirs les plus fous sont dépassés. Il retrouve des passages entiers de la note qu’il a envoyée au candidat. Extraits : « Quand Jaurès disait aux lycéens : "Il faut que, par un surcroît d’efforts et par l’exaltation de toutes vos passions nobles, vous amassiez en votre âme des trésors inviolables", c’était le contraire du nivellement prôné par la gauche d’aujourd’hui. [...] . »
Puis, dans une très longue tirade, le mot République revient plusieurs fois par phrase-il sera prononcé plus de vingt fois par le candidat, avec notamment cette apostrophe : « Jeunes Français, la République est à vous. La République, c’est vous. »
Pour Sarkozy, c’est un triomphe : la salle se lève et applaudit comme jamais. Pour Bauer, c’est l’heure de gloire. Et, comme on ne change pas une équipe qui gagne, le ministre de l’Intérieur lui demande une trame de discours pour sa visite à Périgueux, la ville de Xavier Darcos, le 12 octobre. Sur cette terre maçonnique, le candidat prononcera un discours intitulé « Notre République ». Alain Bauer l’a truffé de références à Eugène Le Roy, écrivain, franc-maçon et auteur du célèbre « Jacquou le Croquant ». Il a mobilisé toutes les ressources du Grand Orient pour le nourrir et a même mis à contribution le directeur de la bibliothèque de l’obédience.
Mais l’ancien grand maître du Grand Orient n’est pas seulement devenu l’inspirateur du ministre de l’Intérieur. Il a fait aussi fonction, à l’occasion, de tour operator. Entre le discours de Marseille et celui de Périgueux, le futur président s’envole pour les Etats-Unis. Une visite très symbolique. Depuis le discours de Dominique de Villepin à l’Onu, en mars 2003, pour s’opposer à la guerre en Irak, la cote de la France est au plus bas. Il s’agit de la faire remonter, de se montrer gracieux avec toutes les incarnations de l’Amérique éternelle. La date du voyage n’a pas été choisie par hasard : Nicolas Sarkozy sera sur place le 11 septembre, tout un symbole.
Qui peut mettre du liant entre le ministre de l’Intérieur et l’administration de George Bush ? L’ambassadeur à Washington Jean-David Levitte, bien entendu. Surnommé « diplomator » , on le dit capable de réconcilier les pires ennemis. Mais un autre gentil organisateur se mêle de recoller les morceaux après la grande fâcherie de 2003. Alain Bauer a vécu aux Etats-Unis, où il a travaillé pour une entreprise de sécurité. Ses détracteurs assurent même qu’il s’agissait d’une couverture de la CIA ou, plus piquant encore, de la NSA, la très secrète National Security Agency. Le principal intéressé balaie ces allégations avec un amusement théâtral.
Dans le cadre de ses activités de consultant spécialisé dans la sécurité, il a en revanche un contrat avec la police de New York, le célèbre NYPD. Il planifie donc une rencontre avec remise de médaille à Raymond Kelly, patron de la police new-yorkaise, le samedi 9 septembre, tandis que le 10, veille de la date anniversaire, une visite est prévue à la caserne des pompiers. Il laisse aussi entendre que ses contacts à la Maison-Blanche n’ont pas été inutiles. Il s’associe aussi à la collecte de fonds et de soutiens, à l’occasion d’un dîner chic à Manhattan en l’honneur du candidat de la droite, où même les gauchistes de Park Avenue le trouvent délicieusement plus fréquentable que Ségolène Royal.
Présidentielle : jamais sans mes frères
« C’est la première fois dans l’histoire de la Ve République que les deux principaux candidats ont autant de francs-maçons dans leur entourage le plus proche », se réjouit Pierre Mollier, directeur de la bibliothèque et du musée de la Franc-Maçonnerie au Grand Orient de France, pendant la campagne présidentielle. [...] Mais s’il se montre si satisfait, c’est que même dans l’entourage de Nicolas Sarkozy on trouve des frères du GO, traditionnellement ancrés plutôt à gauche. [...] Côté Ségolène, l’un de ses soutiens de la première heure a été le sénateur maire de Lyon Gérard Collomb [...] Le codirecteur de campagne François Rebsamen [...] a conservé un réseau très vivace au sein des loges ; tout comme le Marseillais Patrick Mennucci [...] Sans ce maillage, le ralliement de Jack Lang à la présidente de Poitou-Charentes n’aurait pas été aussi rapide. [...] la politique, même au plus haut niveau, est parfois simple comme une tenue en loge !
« Un Etat dans l’Etat », de Sophie Coignard
Source: http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2009-03-13/les...
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02/03/2009
L'Iran demande à Interpol l'arrestation de 15 criminels de guerre israéliens
L'Iran a demandé à Interpol l'arrestation de quinze Israéliens considérés par la justice iranienne comme des criminels de guerre, car ayant participé à l'intervention de Tsahal à Gaza en décembre, a annoncé le procureur de Téhéran, Saeed Mortazavi (photo), dont les propos étaient relayés dimanche par la télévision nationale.
"Nous avons achevé cette semaine notre enquête sur une quinzaine d'individus comptant parmi les criminels", a déclaré le procureur de Téhéran, Saeed Mortazavi.
"En nous appuyant sur cette enquête et d'après l'article deux de la charte d'Interpol, nous avons demandé à Interpol d'arrêter ces suspects", a-t-il ajouté.
La justice iranienne a établi une liste de 34 responsables militaires israéliens et 115 particuliers qu'elle accuse de "crimes de guerre, invasion, occupation, génocide et crimes contre l'humanité", a indiqué la télévision iranienne.
L'offensive de 22 jours menée par l'armée israélienne dans l'enclave palestinienne a fait plus de 1.300 morts côté palestinien, dont une majorité de femmes et d'enfants. Treize Israéliens ont péri.
Les autorités israéliennes et américaines ont accusé l'Iran de fournir des armes et un entraînement militaire aux activistes du Hamas dans la bande de Gaza. Téhéran a répondu ne fournir qu'un soutien moral, financier et politique au Hamas et aux Palestiniens.
Israël a promis à ses militaires de leur fournir la protection de l'Etat face à toutes poursuites judiciaires venant de l'étranger.
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20/02/2009
Données privées : le groupe "européen" d’experts est dissous
Sécurité - Suspecté d'être proche d'intérêts américains, le groupe d'experts chargés de travailler sur la protection des données privées en Europe a été dissous par le commissaire européen Jacques Barrot. A sa place, deux conférences sont annoncées.
Des sénateurs français, alertés par le président de la Cnil Alex Türk, s'étaient inquiétés de la composition du groupe d'experts (*) sur la protection des données nommé par la Commission européenne, groupe dont quatre membres sur cinq étaient liés à des intérêts américains. Inquiétude dissipée, puisque la commission des Lois du Sénat a publié hier un communiqué où elle indique prendre acte « de la dissolution récente de ce groupe d'experts » et constater que sa proposition de résolution européenne avait ainsi obtenu satisfaction.
Les sénateurs attribuent cette rapide dissolution à « la vigilance du président de la Cnil » et à « la diligence de M. Jacques Barrot, commissaire européen en charge de la protection des données, qui a immédiatement décidé de mettre un terme à ce groupe d'experts dès qu'il a été alerté par le gouvernement ».
Les sénateurs veulent une instance « équilibrée et pluraliste »
Les parlementaires demandent que le groupe d'experts soit remplacé par une instance « équilibrée et pluraliste afin d'assurer la représentation de toutes les approches en matière de protection des données ».
Ils souhaitent que le futur groupe comprenne « des personnes représentant la position traditionnelle des Etats-Unis en matière de protection des données, dès lors que ceux-ci n'y sont pas majoritaires, et ce afin de poursuivre le dialogue transatlantique », des membres du « groupe des Cnil européennes » (le G29, NDLR), le contrôleur européen de protection des données (actuellement, Peter Hustinx), « des représentants de la société civile : universitaires, associations, ONG, usagers... » et le comité des experts du Conseil de l'Europe prévu par la Convention 108 pour la protection des personnes à l'égard du traitement automatisé des données à caractère personnel.
Une dissolution décidée « fin 2008 »
Avant sa dissolution, le « groupe d'experts sur la directive 95/46 sur la protection des données » (abrégé en « GEX PD ») s'était réuni une fois début décembre et devait tenir au moins cinq autres sessions en 2009.
Chez le commissaire européen Jacques Barrot, responsable Justice, Liberté et Sécurité, son porte-parole Michele Cercone nous explique que la décision de dissoudre le groupe remonte à fin 2008 [chronologie quelque peu contradictoire avec les propos d'Alex Türk aux sénateurs le 3 février] et a été effective le 2 février. Il avait été constitué en juillet 2008, lors de l'arrivée du Français Jacques Barrot du Transport à ce portefeuille-ci, et « correspondait plus à la vision de son prédécesseur, M. Frattini ».
La dissolution répond « à la volonté de M. Barrot de passer tout de suite à des consultations les plus larges possibles ». Deux conférences auront lieu cette année, nous déclare Michele Cercone : la première vers mai sera « une très grande conférence, ouverte aux industries, aux ONG, à la société civile ». La seconde avant la fin de l'année - qui coïncidera avec la fin du mandat de Jacques Barrot - tirera les résultats de la première.
(*) Le groupe dissous d'experts comprenait David Hoffman, responsable sécurité et vie privée chez Intel, Peter Fleischer, responsable protection des données personnelles chez Google et ex-Microsoft, deux avocats de cabinets américains, Henriette Tielemans (Covington & Burling) et Christopher Kuner (Hunton & Williams), et Jacob Kohnstamm, président de la Cnil néerlandaise (la Dutch DPA).
Par Thierry Noisette, ZDNet France
Source: ZDnet
Autre article: http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,393871...
Commentaires du PNF: Certains de ces "experts" lobbyistes sont carrément américains, on croit rêver! A quoi sert-il de créer l'Europe si c'est pour devenir le jouet des Américains?
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10/02/2009
L'Iran prêt au dialogue avec Washington mais dans l'égalité et le respect
Le président Mahmoud Ahmadinejad a déclaré mardi que l'Iran était prêt au dialogue avec les Etats-Unis mais dans l'égalité et le respect mutuel, lors d'un discours pour le 30e anniversaire de la révolution islamique.
"Le nouveau gouvernement américain a déclaré qu'il voulait le changement et entamer le chemin du dialogue mais le changement réel doit être fondamental et non tactique. Le peuple iranien est prêt au dialogue mais dans un climat d'égalité et de respect mutuel", a dit M. Ahmadinejad devant des dizaines de milliers personnes rassemblées à Téhéran.
Le président américain Barack Obama avait émis l'espoir lundi de créer "dans les prochains mois" des "ouvertures" entre les Etats-Unis et l'Iran qui permettront "de s'asseoir à une table, face à face".
"Je pense qu'il y a la possibilité, au moins, d'une relation de respect mutuel (...) il est temps maintenant pour l'Iran d'envoyer des signaux prouvant qu'il veut agir différemment", avait déclaré M. Obama.
Les deux pays s'opposent sur plusieurs dossiers, dont le programme nucléaire iranien, officiellement civil mais soupçonné par les Occidentaux de masquer des ambitions militaires.
"Il est important, même si nous engageons une diplomatie directe, que nous soyons clairs à propos des profondes préoccupations que nous conservons à l'égard de l'Iran", que ce soit le financement d'organisations terroristes jugé "inacceptable" ou son programme nucléaire susceptible de "déstabiliser la région", a souligné M. Obama.
Signe de la méfiance entre les deux pays, le président Ahmadinejad a également lancé une mise en garde aux Etats-Unis.
"Le monde ne désire pas la répétition de la période noire de (l'ex-président George W.) Bush (...) Si certains cherchent à répéter son expérience même avec des méthodes nouvelles, ils doivent savoir que leur destin sera encore pire que celui de Bush", a-t-il déclaré.
En énumérant les acquis scientifiques et technologiques de l'Iran, en particulier dans le domaine nucléaire et le récent envoi d'un satellite dans l'espace, il a affirmé que "l'Iran est désormais une grande puissance".
"L'ombre de la menace a été levée pour toujours au dessus de l'Iran (...) Je déclare officiellement que l'Iran est devenu une grande puissance véritable", a-t-il ajouté.
Non loin de là, les autorités avaient érigé une réplique grandeur nature de la fusée qui a permis de mettre en orbite la semaine dernière un satellite.
Des manifestants portaient aussi des pancartes, traditionnelle en Iran, "mort à l'Amérique", "mort à Israël".
De nombreux manifestants brandissaient aussi l'inscription : "30 ans de liberté, 30 ans de fierté".
La République islamique se pose aujourd'hui en chef de file de l'anti-impérialisme et de l'ordre injuste que font peser, selon elle, sur le monde les grandes puissances au Conseil de sécurité de l'ONU.
La télévision d'Etat a diffusé les images de manifestations identiques à travers le pays pour célébrer la victoire de la révolution.
"Après 30 ans, je suis très fier. Les jeunes ont une meilleure place qu'avant. Le pays a fait beaucoup de progrès et nous suivons les idéaux de l'imam Khomeiny", a déclaré Hossein Ghoudarzi, un retraité de 65 ans.
La révolution a été marquée par le retour d'exil le 1er février 1979 de l'ayatollah Rouhollah Khomeiny, fondateur de la République islamique, et le renversement du chah.
13:02 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : iran, anti-sionisme | Facebook | |
28/01/2009
La BBC refuse de diffuser un appel pour Gaza
Le torchon brûle depuis plusieurs jours entre la BBC et une douzaine d'organisations humanitaires dont la Croix-Rouge britannique et Oxfam. Au cœur de la polémique : un appel à l'aide aux victimes de Gaza lancé par le Comité d'urgence des catastrophes (DEC) et que la chaîne publique refuse de diffuser. Rejointe par Sky News, sa grande rivale sur le créneau de l'information permanente, la "Beeb" s'est défendue lundi 26 janvier en invoquant un impératif d'"impartialité".
"Nous voulons couvrir l'aspect humanitaire de cette histoire (...) dans nos programmes d'information où nous pouvons le remettre dans son contexte, ce qui nous permet de le faire d'une façon soigneusement équilibrée et objective", a plaidé le directeur général de la radio-télévision publique, Mark Thompson. De son côté, John Ryley, le patron de Sky News, s'est justifié en expliquant que "le conflit à Gaza constitue l'un des sujets les plus difficiles et les plus disputés qu'un média ait à couvrir." "Notre engagement en tant que journaliste est de couvrir tous les aspects de ce sujet avec une objectivité intransigeante", a-t-il ajouté.
Mais l'affaire n'en finit plus de déchaîner les passions. Plus de 11 000 plaintes d'auditeurs ou téléspectateurs, furieux que l'appel aux dons n'ait pas été relayé, ont afflué au siège de la BBC. A Londres et Glasgow, les manifestations se multiplient. La coalition pacifiste Stop the War, qui a coorganisé les nombreuses marches pro-palestiniennes de ces dernières semaines à Londres, a appelé les contribuables à renvoyer symboliquement leur reçu de la redevance, source quasi unique de financement de la chaîne publique.
Une soixantaine de députés de tous bords se sont dits prêts à soutenir une motion qui doit être soumise au vote lundi, appelant la BBC à revenir sur sa décision. Le premier ministre, Gordon Brown, qui soutient cet appel aux dons, a pour sa part tenu à rester impartial dans cette affaire. "Il ne revient pas au gouvernement de dire à la BBC ou à toute autre chaîne" ce qu'elle doit diffuser ou pas, a rapporté le porte-parole du 10 Downing Street.
Ce n'est pas la première fois que la BBC s'oppose à la diffusion de ce type d'appel. Elle avait déjà refusé en 2006 de se faire l'écho d'un message du DEC en faveur des victimes libanaises du conflit entre Israël et le Hezbollah. Dans le Guardian, l'éditorialiste Nigel Funtain va jusqu'à rappeler l'attitude ambiguë de la chaîne à l'égard de l'apartheid en Afrique du Sud, 35 ans plus tôt. Ironie de l'histoire, la polémique pourrait finalement donner au message diffusé pour la première fois lundi soir sur ITV1 une résonance inespérée.
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27/01/2009
BHL, grand "philosophe", sioniste et à la solde du pouvoir, condamne la liberté d'expression et soutient la censure
L'humoriste Guy Bedos et le philosophe Bernard-Henri Lévy se sont opposés devant le tribunal correctionnel de Lyon sur le cas du caricaturiste Siné, poursuivi pour "incitation à la haine raciale."
Le dessinateur avait signé en 2008 dans Charlie Hebdo une chronique ironisant sur une possible "conversion" de Jean Sarkozy, fils du chef de l'Etat, au judaïsme à l'occasion de son mariage avec une héritière des magasins Darty.
La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), à l'origine des poursuites, visait également une autre chronique critiquant les femmes musulmanes voilées.
Appelé à témoigner par la Licra, Bernard Henri-Lévy s'est dit favorable à ce que "les humoristes aient le droit à l'irrévérence face aux dogmes et au fanatisme" à condition qu'ils ne franchissent pas la "ligne jaune."
"Selon la loi française, la ligne jaune est constituée par l'attaque raciste et antisémite contre les personnes", a-t-il expliqué.
"Je le dis sans colère ni animosité, je suis un lecteur de Charlie Hebdo, j'ai beaucoup d'admiration pour Siné, mais je dis qu'il y a une limite qui ne peut être franchie", a-t-il insisté.
Selon lui, "le stéréotype du juif riche fait des ravages" et "Siné met les pieds dans un vieil antisémitisme français."
Venu défendre son "ami" Siné, Guy Bedos a dit qu'il ne supportait pas le racisme et l'antisémitisme, "mais pas non plus l'injustice", affirmant que "le mot antisémite ne doit pas être galvaudé."
"Attention à ne pas banaliser l'antisémitisme, il y en a des vrais, qu'on ne cherche pas les faux", a-t-il lancé, expliquant avoir lu le texte de Siné "comme les phrases d'un athée", tout en jugeant ses propos "maladroits."
Le dessinateur, qui a été licencié de Charlie Hebdo en raison de cette affaire avant de créer son propre titre, a dit avoir uniquement cherché à être "drôle et percutant."
"Je suis humoriste, mes propos sont destinés à faire sourire ou rire. En disant que je suis antisémite ou raciste, ils prennent tout à la lettre, mais il ne faut pas prendre les choses comme ça", a-t-il plaidé.
Le procureur de la République devait prononcer son réquisitoire mercredi.
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18/01/2009
Après la trêve, Israël se penche sur les retombées du conflit
Les photos grand format qui s'étalent à la une des deux plus grands journaux israéliens résument bien la perception de la situation dans la bande de Gaza, côté israélien.
On y voit des tankistes israéliens sur leurs blindés Merkava, un grand sourire aux lèvres et les doigts faisant le V de la victoire. L'un d'eux agite le drapeau israélien.
"Nous avons obtenu ce que nous voulions", dit le Premier ministre Ehud Olmert, cité en titre du Yediot Ahronoth. Quant au Maariv, sous un bandeau annonçant le cessez-le-feu, il titre par ces mots: "La Victoire".
L'annonce d'une trêve unilatérale par Israël après 22 jours de combats face au Hamas dans la bande de Gaza a sans aucun doute rencontré dans la presse tout l'écho qu'Ehud Olmert et ses ministres de la Défense, le travailliste Ehud Barak, et des Affaires étrangères Tzipi Livni (parti Kadima) pouvaient souhaiter à trois semaines des législatives anticipées du 10 février.
Derrière les titres, cependant, restent les doutes sur le temps que tiendra ce qu'Israël dit avoir atteint. Reste aussi la crainte que ce conflit n'ait fait que perpétuer la crise avec le Hamas à Gaza plutôt que d'y porter un coup d'arrêt.
Et si, en Israël même, nombreux sont ceux qui se réjouissent de voir l'armée poser en vainqueur - notamment après l'absence de victoire claire dans le conflit de l'été 2006 face au Hezbollah -, l'opinion publique israélienne est en complet décalage avec le reste du monde, où l'on a observé le conflit et l'augmentation du nombre de victimes avec une inquiétude de plus en plus profonde.
Plus de 1.300 Palestiniens, dont 410 enfants, ont été tués et 5.300 autres Palestiniens, dont 1.630 enfants, ont été blessés en trois semaines de conflit.
Dix soldats et trois civils israéliens ont péri durant la même période.
Durant le conflit, les médias israéliens ont soutenu de manière retentissante l'offensive "Plomb durci". Même des éditorialistes de gauche ont jugé justifiés les combats contre le Hamas, qui a tiré 8.000 roquettes et obus de mortier contre le territoire israélien depuis 2001.
LA PRESSE SE POSE DES QUESTIONS SUR L'AVENIR
Quant à l'avenir, la presse avance des analyses plus nuancées. "Cette guerre était tout simplement une guerre. Il était tout bonnement question de se défendre. Mais ce ne fut pas une guerre menée avec habileté", écrit dimanche Eyal Megged, commentateur au journal Maariv, tabloïd de centre-droit.
"Cette guerre était censée changer la donne. Cela avait été annoncé de manière explicite. Mais la situation - et cela est regrettable -, n'évoluera qu'en pire. Nous allons nous réveiller au lendemain de la guerre avec une situation de haine, une situation empoisonnée", ajoute-t-il.
Dans les colonnes de Yediot Ahronoth, l'offensive est clairement située dans un contexte électoraliste.
Olmert n'est pas candidat aux législatives du 10 février, mais Ehud Barak comme Tzipi Livni aspirent à le remplacer à la tête du gouvernement.
"Le cessez-le-feu n'a pas encore été mis en oeuvre sur le terrain que le consensus national qui régnait en Israël ces dernières semaines a pris fin la nuit dernière", estime Nahum Barnea, l'un des éditorialistes les plus en vue d'Israël, en soulignant que désormais, le ton d'une véritable campagne électorale va reprendre.
"Pour ce qui est de la guerre en soi, continue-t-il, il semble que l'opération aurait pu prendre fin deux ou trois jours après le lancement de la phase terrestre. C'était en tout cas le point de vue défendu tant par Barak autant que par Livni; c'est Olmert qui a tenu à ce qu'elle se poursuive", ajoute-t-il.
En dehors d'Israël, des manifestations pacifistes ont eu lieu presque chaque jour à Londres, Paris, Rome et dans d'autres villes dans le monde entier. Les photos de mort et de destruction dans Gaza et les bilans des victimes - les quelque 400 enfants morts parmi les 700 civils tués - ont provoqué la colère.
En Israël, cette indignation, soit ne s'est pas exprimée ouvertement, soit a été tenue pour de l'incompréhension face à ce qu'endure Israël. Et les accusations de crimes de guerre à l'encontre d'Israël ont été balayées par les responsables gouvernementaux israéliens.
Commentaires du PNF:
Israël n'existe que par son armée. Cette colonie juive a été créée depuis ses débuts dans le sang (palestinien). Israël, comme toutes les colonies, n'a aucune légitimité autre que la supériorité militaire. C'est pour cela que les Israéliens sont tous derrière leur armée, car ils savent pertinemment qu'ils occupent la terre d'un autre peuple depuis 60 ans, et qu'il est tout à fait naturel que ce peuple résiste face à l'envahisseur.
La solution à long terme à ce conflit n'est pas une solution à deux Etats, mais le départ des Juifs israéliens vers une autre terre. Les palestiniens n'ont jamais accepté l'arrivée des Juifs dans leur pays, la Palestine. La meilleure solution est donc de créer un nouvel Etat d'Israël dans un lieu où les Juifs seront acceptés et pourront vivre en paix. Les Etats-Unis, pays où se trouve une très importante et influente communauté juive, ont toujours été aux côtés d'Israël. Un référendum devrait y être organisé afin de décider de la création d'une ville-Etat juive (un nouvel Etat d'Israël en quelque sorte) sur le sol américain (ce n'est pas l'espace qui manque) où les juifs pourront vivre en paix, dans un pays où ils seront acceptés par les autres habitants.
Cette solution n'est pas du tout utopique. Les Français d'Algérie ont bien quitté l'Algérie après plus de 130 ans d'occupation. Il a fallu un grand homme, De Gaulle, pour résoudre ce conflit.
Obama sera-t-il le Messie espéré qui permettra de raisonner l'ogre sioniste et de mettre fin à la colonisation de la Palestine par les Juifs?
18:29 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nazionisme, israël | Facebook | |
15/01/2009
Gaza: violents bombardements, des bâtiments abritant l'ONU et médias touchés
L'armée israélienne a violemment bombardé jeudi Gaza, touchant des bâtiments abritant des médias et une agence de l'ONU après une incursion en profondeur de ses chars dans la ville, au 20e jour de son offensive dévastatrice contre le Hamas qui a tué près de 1.100 Palestiniens.
Trois employés de l'Unrwa, la principale agence de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens, ont été blessés par des obus de chars qui ont endommagé son complexe, selon un porte-parole de l'agence qui a suspendu ses opérations dans l'enceinte après la destruction de plusieurs entrepôts.
M. Ban s'est dit "scandalisé" par le bombardement du bâtiment de l'Unrwa, affirmant que le ministre israélien de la Défense Ehud Barak l'avait qualifié de "grave erreur".
Les attaques israéliennes ont aussi touché un immeuble abritant les bureaux de plusieurs médias arabes et internationaux dont l'agence Reuters, les télévisions Fox, Sky ainsi que les chaînes Al-Arabiya et MBC. Deux cameramen palestiniens de la télévision arabe d'Abou Dhabi ont été blessés.
L'Association de la presse étrangère en Israël et dans les territoires palestiniens s'est dite "alarmée", soulignant que les bâtiments abritant des médias "sont clairement identifiés".
Un incendie s'est déclaré en outre à l'hôpital Al-Quds relevant du Croissant Rouge palestinien, touché par des obus, provoquant des scènes de terreur dans l'établissement.
"J'ai amené mes enfants à l'hôpital parce qu'ils avaient peur à la maison. Mais en fait, ici, c'est encore plus terrifiant", a avoué Hussein, 40 ans.
Quelques heures plus tôt, les chars, appuyés par l'aviation, avaient avancé sur plusieurs centaines de mètres dans Tal Al-Hawa, un quartier périphérique de Gaza-ville, selon des témoins. Ils y ont affronté des combattants palestiniens tirant au mortier et à la roquette anti-char.
Une colonne de blindés a pris position dans un parc public du centre du quartier, forçant des centaines de familles palestiniennes à fuir les lieux.
Au moins 37 Palestiniens ont été tués aux premières heures de la journée, selon des sources médicales.
L'aviation a en outre effectué des attaques dans le nord du territoire, où une femme et ses trois enfants ainsi qu'une jeune voisine ont péri dans un raid, selon des sources médicales.
Pendant la nuit, la bande de Gaza avait été la cible de violents bombardements, les plus intenses depuis le début de l'offensive, selon des habitants. L'armée a affirmé avoir visé "70 cibles" dans des raids aériens, notamment des sites de lancement de roquettes et des groupes d'hommes armés.
Entre-temps, les tirs de roquettes à partir de Gaza ont continué. Selon l'armée, 17 engins sont tombés sans faire de victime sur le sud d'Israël, où une maison a été touchée à Sdérot.
Depuis le début de l'offensive, 1.070 Palestiniens ont été tués, dont 355 enfants et 100 femmes, et plus de 5.000 blessés, selon un dernier bilan fourni par le chef des services d'urgence à Gaza, Mouawiya Hassanein.
Durant cette période, dix militaires et trois civils israéliens ont péri.
"Les opérations militaires continuent. Nous avons enregistré des succès exceptionnels", a dit M. Barak dans un communiqué tout en répétant que son gouvernement "examinait parallèlement la possibilité de mettre fin à cette opération à la faveur du processus diplomatique afin de concrétiser ce succès".
Les efforts diplomatiques s'accéléraient avec l'arrivée du négociateur israélien Amos Gilad en Egypte, les visites de M. Ban et du chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier et la tenue d'un sommet des monarchies du Golfe à Ryad.
M. Gilad discutait dans l'après-midi avec le chef des services de renseignements égyptiens, le général Omar Souleimane, d'un plan égyptien de cessez-le-feu.
L'Egypte, qui joue les intermédiaires entre Israël et le Hamas, a affirmé avoir obtenu l'aval du mouvement islamiste à son plan, ce que ce dernier n'a pas confirmé.
L'Assemblée générale de l'ONU doit tenir une réunion d'urgence dans la journée pour appeler au respect de la résolution 1860 du Conseil de sécurité demandant un cessez-le-feu immédiat à Gaza et restée lettre morte.
La situation humanitaire dans le territoire palestinien surpeuplé et pauvre devient "dramatique", ont par ailleurs affirmé les agences, alors que les habitants fuyant les raids n'ont pas d'endroit où se réfugier.
Un million d'habitants vivent sans électricité, 750.000 sont sans eau et les hôpitaux fonctionnent grâce à des générateurs de secours, selon l'ONU.
16:42 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaza, massacres | Facebook | |
Explosion dans un immeuble abritant des bureaux de médias à Gaza
Une explosion a frappé un immeuble de la ville de Gaza abritant les bureaux de l'agence Reuters et d'autres entreprises de presse, blessant un journaliste de la chaîne de télévision d'Abou Dhabi.
Des confrères ont déclaré qu'au moins un journaliste, travaillant pour une chaîne d'Abou Dhabi, au 14e étage, avait été blessé.
Le bureau de Reuters est situé au 12e étage.
Un porte-parole de Tsahal avait vérifié peu avant l'explosion auprès du bureau de Reuters à Jérusalem la localisation de celui de Gaza.
Reuters avait fourni au début de l'offensive israélienne les coordonnées de son bureau gazaoui et s'était vue confirmer à plusieurs reprises qu'il ne constituerait pas une cible.
Une porte-parole de l'armée israélienne s'est bornée à dire qu'elle vérifiait l'information. Elle a affirmé que des fusillades avaient lieu dans la ville de Gaza et que des combattants avaient pris possession d'un immeuble abritant des médias dans le même quartier mercredi soir.
Les journalistes de Reuters sur place ont affirmé qu'ils n'étaient pas au courant de la présence d'hommes armés dans le bâtiment.
16:39 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaza, massacres | Facebook | |
14/01/2009
Ben Laden sort du silence pour appeler au djihad à Gaza
Oussama ben Laden est sorti d'un long silence pour appeler à la guerre sainte à Gaza, où le nombre de Palestiniens tués en près de trois semaines d'offensive israélienne contre le Hamas frôle le millier.
Plusieurs sites islamistes sur internet ont diffusé un enregistrement audio du chef d'Al Qaïda intitulé: "Appel au djihad pour stopper l'agression contre Gaza".
"Nos frères de Palestine, vous souffrez beaucoup (...) les musulmans sont de tout coeur avec vous à l'écoute et à la vue de ce qu'il se passe. Nous, les moudjahidine, sommes aussi à vos côtés", y déclare le chef islamiste d'origine saoudienne que l'on croit caché à la frontière pakistano-afghane.
"Nous sommes avec vous et nous ne vous laisserons pas tomber. Notre destin est lié au vôtre dans la lutte contre la coalition des croisés et des sionistes, dans la lutte jusqu'à la victoire ou le martyre", poursuit-il.
"Dieu nous a accordé la patience pour poursuivre la voie du djihad pendant sept ans, puis sept ans et encore sept ans", estime encore Ben Laden dans ce message de 22 minutes.
"La question qui se pose, c'est l'Amérique pourra-t-elle poursuivre sa guerre contre nous pendant encore plusieurs décennies? Les faits suggèrent l'inverse", ajoute Ben Laden.
Ben Laden évoque la crise financière mondiale qui, en entamant l'influence des Etats-Unis, aboutira, selon lui, à affaiblir son allié israélien.
L'authenticité de cet enregistrement, daté du mois courant de l'Hégire, ne pouvait être vérifié dans l'immédiat.
La dernière intervention de Ben Laden remonte au mois de mai 2008 et portait déjà sur Gaza, dont il dénonçait le blocus par l'Etat juif.
Il y affirmait que "les frères égyptiens avaient le devoir de briser ce blocus", étant les seuls Arabes à partager une frontière avec le territoire palestinien.
"Chacun d'entre nous est responsable des morts de notre peuple opprimé à Gaza, et des dizaines et des dizaines ont péri à cause de ce bouclage tyrannique."
Ce message avait été diffusé à l'occasion de la visite de George Bush dans la région à l'occasion du 60e anniversaire de la création d'Israël.
14:59 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ben laden, gaza, sionisme | Facebook | |