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31/05/2010

"Il faut des sanctions économiques et diplomatiques contre Israël"

Après l'assaut israélien contre la flottille internationale qui voulait apporter de l'aide à Gaza, Taher Labadi, porte-parole de l'Union générale des étudiants palestiniens (GUPS) en France, dont plusieurs camarades sont partis sur les bateaux, exige du gouvernement français et de l'Union européenne une position très ferme contre Israël.

Cette vidéo montre les soldats israéliens pointant leur arme sur le bateau avant de monter à bord.

L'Etat israélien avait annoncé qu'il empêcherait la flottille de rejoindre Gaza. Cet assaut vous surprend-il ?

On suivait cette flottille internationale pour Gaza avec attention, nous échangions des mails avec des camarades français qui étaient sur les bateaux et nous décrivaient ce qui se passait à bord. Ils nous avaient expliqué ces derniers jours qu'ils sentaient du côté israélien une accélération des menaces mais personne ne s'attendait à ce crime, à une barbarie d'une telle ampleur !

C'est déjà arrivé qu'Israël s'en prenne aux pacifistes internationaux mais jamais de cette façon là ! Nous n'avions jamais imaginé qu'ils tireraient et iraient jusqu'à commettre un meurtre sur des internationaux.

Israël affirme que son armée n'a fait que riposter aux attaques des passagers du bateau "avec des barres de fer, des couteaux et des tirs à balles réelles".

Cela ne me parait pas plausible du tout, c'est de la propagande ! C'est une flottille tout ce qu'il y a de plus pacifiste, ce sont des parlementaires européens qui sont sur les bateaux, il y a même un Prix Nobel de la paix [l’Irlandaise Mairead Corrigan Maguire] !

On a du mal à imaginer que des personnes du monde entier qui vont là-bas réclamer la paix et la fin du blocus y aillent avec des couteaux et aient l'intention de s'en prendre à l'armée israélienne. C'est une agression israélienne, rien d'autre, ils avaient dit qu'ils allaient interdire l'entrée des bateaux à Gaza et ils l'ont fait.

Qu'attendez-vous des prochaines heures ?

Partout dans le monde des mouvements s'organisent. Ce soir à Paris il y aura un rassemblement à 18 h 30 devant l'ambassade israélienne. Ce que nous espèrons c'est une prise de position très ferme du gouvernement français. C'est inadmissible qu'au moment où Israël commet des crimes en tout impunité, on ait des communiqués comme celui de l'UMP qui dit que les membres de la flottille sont des provocateurs !

Je me réjouis que la France ait finalement décidé de convoquer l'ambassadeur israélien, comme ont pu le faire plus tôt l'Espagne, la Grèce, ou la Turquie. Cela montre bien la gravité de la situation. Mais ce n'est pas suffisant ! Il faut des sanctions contre Israël, des sanctions économiques, des sanctions diplomatiques. Israël vient d'être admis à l'OCDE, cela ressemble à un feu vert pour sa politique. Il faut pouvoir remettre cette adhésion en cause. Et bloquer, voire annuler l'accord d'association qui lie Israël et l'Union européenne [et accorde notamment des tarifs commerciaux préférentiels à Israël dans l'UE]. Car cet accord économique est conditionné au respect des valeurs démocratiques et des droits de l'homme. Et on voit bien, avec ce qui s'est passé ce lundi, qu'Israël ne respecte pas ces principes.


Propos recueillis par Aline Leclerc

30/05/2010

L'armée israélienne menace un convoi d'aide humanitaire pour Gaza

Un responsable israélien a assuré que la marine israélienne empêcherait, de force si nécessaire, la flottille si elle s’approchait des côtes de la bande de Gaza.

 

Vue de l'un des bateaux turcs participant à l'opération

Vue de l'un des bateaux turcs participant à l'opération "Flottille de la paix" pour Gaza, le 28 mai 2010 (AFP Ho)

La flottille internationale chargée d’aide pour Gaza, se trouvait samedi au large de Chypre d’où elle devait faire route dans la nuit vers l’enclave palestinienne, sous blocus israélien, malgré plusieurs reports et les avertissements de l’Etat hébreu, selon des militants.

Un responsable israélien a indiqué samedi que la marine israélienne empêcherait, de force si nécessaire, la flottille au cas où elle tenterait de s’approcher des côtes de la bande de Gaza, soumise à un blocus par Israël depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas en juin 2007.

«Nous sommes plus déterminés que jamais», a indiqué à l’AFP Eliza Ernshire, membre du mouvement Free Gaza qui a organisé l’opération destinée à acheminer de l’aide internationale à Gaza.

Selon elle, deux des sept bateaux de la flotille ont été «délibérément endommagés». L’un a été réparé à Famagouste, dans le nord de l’île de Chypre, une zone occupée par la Turquie et non reconnue internationalement.

A 120 milles marins de la côte de la bande de Gaza

Il a quitté ce port samedi après-midi pour rejoindre le reste de la flotille vers minuit (21H00 GMT), avant que les six bateaux se dirigent ensemble vers les côtes de Gaza qu’ils devraient atteindre dimanche après-midi, a indiqué Audrey Bomse, une responsable du mouvement.

«Ces bateaux n’avaient pas de problèmes mécaniques et avaient subi des contrôles complets», a ajouté Mme Ernshire sans autres précisions sur les dommages subis.

Selon cette militante, cinq cargos et bateaux se trouvaient toujours samedi après-midi à environ 120 milles marins de la côte de la bande de Gaza.

Cinq parlementaires (d’Irlande, d’Italie, de Suède, de Norvège et de Bulgarie) figurent parmi les passagers, selon Mme Bomse.

100 maisons préfabriquées

L’aide de 10.000 tonnes consiste notamment en 100 maisons préfabriquées, 500 fauteuils roulants électriques ainsi que de l’équipement médical, selon les organisateurs.

Côté israélien, le gouvernement a lancé samedi un nouvel avertissement aux militants. «Nous tenterons de les empêcher de s’approcher des côtes de la bande de Gaza de manière pacifique, mais s’ils cherchent à passer en force nous les bloquerons», a affirmé à l’AFP le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ygal Palmor.

L’Etat hébreu prévoit, si les bateaux refusent de rebrousser chemin, de les arraisonner et les diriger vers le port israélien d’Ashdod, au sud de Tel-Aviv, avant d’interpeller les militants et de les renvoyer dans leur pays.

«De l’aveu même des organisateurs, il ne s’agit pas d’une opération humanitaire mais bel et bien d’un acte de provocation visant à causer une confrontation avec l’armée israélienne à des fins de propagande», a ajouté M. Palmor.

Selon lui, «toute l’opération est orchestrée par IHH, une organisation islamiste turque impliquée depuis longtemps dans des activités terroristes et en étroite collaboration avec le Hamas», le mouvement islamiste palestinien qui contrôle la bande de Gaza.

L’organisation Free Gaza, à l’initiative de cette traversée, a de son côté qualifié d’«ignoble» le fait qu’Israël l’accuse de violer la loi internationale, alors qu’ils ont des «bateaux non armés transportant de l’aide humanitaire à des gens qui (en) ont désespérément besoin».

A Gaza, le Premier ministre du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a qualifié les passagers de la flottille de «héros» lors d’une inspection du port, qui se préparait à l’arrivée des bateaux.

(Source AFP)

02/03/2009

L'Iran demande à Interpol l'arrestation de 15 criminels de guerre israéliens

L'Iran a demandé à Interpol l'arrestation de quinze Israéliens considérés par la justice iranienne comme des criminels de guerre, car ayant participé à l'intervention de Tsahal à Gaza en décembre, a annoncé le procureur de Téhéran, Saeed Mortazavi (photo), dont les propos étaient relayés dimanche par la télévision nationale.

 
Les autorités iraniennes avaient annoncé en décembre avoir formé un tribunal destiné à juger des Israéliens pour l'offensive lancée dans la bande de Gaza, et indiqué être prêtes à juger les accusés en leur absence.

"Nous avons achevé cette semaine notre enquête sur une quinzaine d'individus comptant parmi les criminels", a déclaré le procureur de Téhéran, Saeed Mortazavi.

"En nous appuyant sur cette enquête et d'après l'article deux de la charte d'Interpol, nous avons demandé à Interpol d'arrêter ces suspects", a-t-il ajouté.

La justice iranienne a établi une liste de 34 responsables militaires israéliens et 115 particuliers qu'elle accuse de "crimes de guerre, invasion, occupation, génocide et crimes contre l'humanité", a indiqué la télévision iranienne.

L'offensive de 22 jours menée par l'armée israélienne dans l'enclave palestinienne a fait plus de 1.300 morts côté palestinien, dont une majorité de femmes et d'enfants. Treize Israéliens ont péri.

Les autorités israéliennes et américaines ont accusé l'Iran de fournir des armes et un entraînement militaire aux activistes du Hamas dans la bande de Gaza. Téhéran a répondu ne fournir qu'un soutien moral, financier et politique au Hamas et aux Palestiniens.

Israël a promis à ses militaires de leur fournir la protection de l'Etat face à toutes poursuites judiciaires venant de l'étranger.

18/01/2009

Après la trêve, Israël se penche sur les retombées du conflit

Les photos grand format qui s'étalent à la une des deux plus grands journaux israéliens résument bien la perception de la situation dans la bande de Gaza, côté israélien.

On y voit des tankistes israéliens sur leurs blindés Merkava, un grand sourire aux lèvres et les doigts faisant le V de la victoire. L'un d'eux agite le drapeau israélien.

9a36e1ba-d9d9-11dd-bc0f-2e6ef8a67710.jpg"Nous avons obtenu ce que nous voulions", dit le Premier ministre Ehud Olmert, cité en titre du Yediot Ahronoth. Quant au Maariv, sous un bandeau annonçant le cessez-le-feu, il titre par ces mots: "La Victoire".

L'annonce d'une trêve unilatérale par Israël après 22 jours de combats face au Hamas dans la bande de Gaza a sans aucun doute rencontré dans la presse tout l'écho qu'Ehud Olmert et ses ministres de la Défense, le travailliste Ehud Barak, et des Affaires étrangères Tzipi Livni (parti Kadima) pouvaient souhaiter à trois semaines des législatives anticipées du 10 février.

Derrière les titres, cependant, restent les doutes sur le temps que tiendra ce qu'Israël dit avoir atteint. Reste aussi la crainte que ce conflit n'ait fait que perpétuer la crise avec le Hamas à Gaza plutôt que d'y porter un coup d'arrêt.

Et si, en Israël même, nombreux sont ceux qui se réjouissent de voir l'armée poser en vainqueur - notamment après l'absence de victoire claire dans le conflit de l'été 2006 face au Hezbollah -, l'opinion publique israélienne est en complet décalage avec le reste du monde, où l'on a observé le conflit et l'augmentation du nombre de victimes avec une inquiétude de plus en plus profonde.

Plus de 1.300 Palestiniens, dont 410 enfants, ont été tués et 5.300 autres Palestiniens, dont 1.630 enfants, ont été blessés en trois semaines de conflit.

Dix soldats et trois civils israéliens ont péri durant la même période.

Durant le conflit, les médias israéliens ont soutenu de manière retentissante l'offensive "Plomb durci". Même des éditorialistes de gauche ont jugé justifiés les combats contre le Hamas, qui a tiré 8.000 roquettes et obus de mortier contre le territoire israélien depuis 2001.

LA PRESSE SE POSE DES QUESTIONS SUR L'AVENIR

Quant à l'avenir, la presse avance des analyses plus nuancées. "Cette guerre était tout simplement une guerre. Il était tout bonnement question de se défendre. Mais ce ne fut pas une guerre menée avec habileté", écrit dimanche Eyal Megged, commentateur au journal Maariv, tabloïd de centre-droit.

gaza-28dic.jpg"Cette guerre était censée changer la donne. Cela avait été annoncé de manière explicite. Mais la situation - et cela est regrettable -, n'évoluera qu'en pire. Nous allons nous réveiller au lendemain de la guerre avec une situation de haine, une situation empoisonnée", ajoute-t-il.

Dans les colonnes de Yediot Ahronoth, l'offensive est clairement située dans un contexte électoraliste.

Olmert n'est pas candidat aux législatives du 10 février, mais Ehud Barak comme Tzipi Livni aspirent à le remplacer à la tête du gouvernement.

"Le cessez-le-feu n'a pas encore été mis en oeuvre sur le terrain que le consensus national qui régnait en Israël ces dernières semaines a pris fin la nuit dernière", estime Nahum Barnea, l'un des éditorialistes les plus en vue d'Israël, en soulignant que désormais, le ton d'une véritable campagne électorale va reprendre.

"Pour ce qui est de la guerre en soi, continue-t-il, il semble que l'opération aurait pu prendre fin deux ou trois jours après le lancement de la phase terrestre. C'était en tout cas le point de vue défendu tant par Barak autant que par Livni; c'est Olmert qui a tenu à ce qu'elle se poursuive", ajoute-t-il.

filipinos manilla.jpgEn dehors d'Israël, des manifestations pacifistes ont eu lieu presque chaque jour à Londres, Paris, Rome et dans d'autres villes dans le monde entier. Les photos de mort et de destruction dans Gaza et les bilans des victimes - les quelque 400 enfants morts parmi les 700 civils tués - ont provoqué la colère.

En Israël, cette indignation, soit ne s'est pas exprimée ouvertement, soit a été tenue pour de l'incompréhension face à ce qu'endure Israël. Et les accusations de crimes de guerre à l'encontre d'Israël ont été balayées par les responsables gouvernementaux israéliens.

 

Commentaires du PNF:

 

Israël n'existe que par son armée. Cette colonie juive a été créée depuis ses débuts dans le sang (palestinien). Israël, comme toutes les colonies, n'a aucune légitimité autre que la supériorité militaire. C'est pour cela que les Israéliens sont tous derrière leur armée, car ils savent pertinemment qu'ils occupent la terre d'un autre peuple depuis 60 ans, et qu'il est tout à fait naturel que ce peuple résiste face à l'envahisseur.

La solution à long terme à ce conflit n'est pas une solution à deux Etats, mais le départ des Juifs israéliens vers une autre terre. Les palestiniens n'ont jamais accepté l'arrivée des Juifs dans leur pays, la Palestine. La meilleure solution est donc de créer un nouvel Etat d'Israël dans un lieu où les Juifs seront acceptés et pourront vivre en paix. Les Etats-Unis, pays où se trouve une très importante et influente communauté juive, ont toujours été aux côtés d'Israël. Un référendum devrait y être organisé afin de décider de la création d'une ville-Etat juive (un nouvel Etat d'Israël en quelque sorte) sur le sol américain (ce n'est pas l'espace qui manque) où les juifs pourront vivre en paix, dans un pays où ils seront acceptés par les autres habitants.

Cette solution n'est pas du tout utopique. Les Français d'Algérie ont bien quitté l'Algérie après plus de 130 ans d'occupation. Il a fallu un grand homme, De Gaulle, pour résoudre ce conflit.

Obama sera-t-il le Messie espéré qui permettra de raisonner l'ogre sioniste et de mettre fin à la colonisation de la Palestine par les Juifs?

18:29 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nazionisme, israël |  Facebook | |

16/08/2008

Snipers israéliens avec des enfants dans leurs lignes de mire

 Gaza - 29-06-2005

Par Chris McGreal > chris.mcgreal@guardian.co.uk

Ce fut le tir sur Asma Mughayar qui a balayé tous les derniers doutes que j'avais sur la façon dont les soldats israéliens tuaient tant d'enfants et de civils palestiniens.
1217072465-palestinian-mourners-pray-next-to-the-bodies-of-four-youths.jpgAsma, 16 ans, et son plus jeune frère, Ahmad, ramassaient le linge sur le toit de leur maison au sud de la bande de Gaza au mois de mai l'an dernier quand ils ont été abattus par un sniper de l'armée israélienne.
Ni l'un ni l'autre enfant n'était armé ou ne menaçait le soldat, qui a tiré, invisible, par un trou percé dans le mur d'un bloc d'appartements voisins.


L'armée a dit qu'ils avaient sauté tous les deux sur une bombe palestinienne plantée dans le sol pour tuer des soldats. Les cadavres offraient un rapport différent.

A la morgue de Rafah, Asma était étendue avec un seul trou de balle dans la tempe; son frère 13 ans avait un seul impact de balle au front. Il n'y avait aucune autre blessure, certainement pas de conséquence à une explosion.

Confronté avec cela, l'armée a changé son rapport et a prétendu qu'ils avaient été tués tous les deux par un Palestinien, bien qu'il y avait une preuve convaincante qui montrait du doigt le repaire du sniper israélien.

Ce que les militaires n'ont pas fait, c'était de demander à ses soldats pourquoi ils ont donné un faux rapport des décès ou de parler aux parents des enfants ou aux autres témoins.


Quand les journalistes ont fait pression sur la question, l'armée a promis une enquête complète, mais quelques semaines plus tard elle a été tranquillement abandonnée. C'est devenu la norme dans une armée qui semble estimer qu'il vaut mieux se protéger de toute responsabilité que de vivre selon son affirmation d'être "l'armée la plus morale au monde".

Comme l'ont fait remarqué les parents de Tom Hurndall hier après la condamnation d'un sergent israélien pour l'homicide involontaire de leur fils, le soldat a été jugé seulement parce que la famille britannique a eu les ressources pour mettre assez de pression.

Mais il n'y a eu aucune justice pour les parents des centaines d'enfants palestiniens tués par des soldats israéliens.


2472140535-olmert-doute-d-un-accord-de-paix-avec-les-palestiniens.jpgSelon le groupe des Droits de l'Homme israélien, B'Tselem, l'armée a tué 1.722 civils palestiniens - plus d'un tiers d'entre eux étaient des mineurs – ainsi que 1.519 combattants, puisque l'Intifada a commencé il y a presque cinq ans; les chiffres israéliens comparables sont 658 civils tués – dont 17% de mineurs - et 309 militaires.

L'armée a enquêté sur seulement 90 décès palestiniens, comme d'habitude sous la pression extérieure.
Sept soldats ont été condamnés : trois pour homicide involontaire, aucun pour meurtre.


Le mois dernier, un tribunal militaire a condamné un soldat à 20 mois en prison pour avoir abattu un homme palestinien qui ajustait son antenne de TV, pourtant, la plus longue peine pour la mort d'un civil, et moins que ce qu'obtiennent les objecteurs de conscience israéliens pour refuser de servir dans l'armée.

B'Tselem argue du fait que le manque de responsabilité et de règles d'engagement qui "encouragent une attitude de gâchette facile parmi des soldats" ont créé une "culture d'impunité" - une opinion soutenue par le groupe des Droits de l'Homme basé à New-York, Human Rights Watch, qui a décrit la semaine dernière que de nombreuses enquêtes des meurtres de civils comme une "imposture... qui encourage les soldats à penser qu'ils peuvent littéralement s'en tirer avec le meurtre".


Au sud de Gaza, les meutres ont lieu dans un climat qui se résume à une forme de terreur contre la population.

Le tir aléatoire dans Rafah et Khan Yunis a pris des centaines de vies, dont cinq enfants abattus alors qu'ils étaient assis à leurs bureaux de l'école.

Beaucoup d'autres sont morts quand les snipers devaient savoir qui était dans leurs viseurs - enfants jouant au football, assis à l'extérieur de la maison, qui rentrent de l'école.

Presque toujours les "enquêtes" se sont résumées à demander au soldat qui a tiré sur la gachette ce qui s'est passé - souvent ils affirment qu'il y avait un échange de tirs quand il n'y en avait aucun - et en le présentant comme un fait.


La police militaire a lancé une enquête sur la mort d'Iman al-Hams en octobre dernier seulement après que les soldats aient rendu publiques les circonstances dans lesquelles leur commandant a vidé son arme sur la gosse de 12 ans. Il a été enregistré disant à ses hommes que la fille devrait être tuée même si elle avaient trois ans.


Le colonel Pinhas Zuaretz était commandant au sud de Gaza il y a deux ans quand je l'ai interrogé sur le nombre de meurtres.

2a.jpgLe colonel, qui a ré-écrit les règles d'engagement pour permettre aux soldats de tirer sur des enfants de 14 ans, a reconnu que les versions officielles de plusieurs meurtres étaient fausses, mais a justifié la stratégie comme étant le prix de la lutte pour la survie contre un second Holocauste.


Peut-être cette opinion était partagée par le soldat qui a abattu trois garçons de 15 ans, Hassan Abu Zeid, Ashraf Mousa et Khaled Ghanem, car ils se sont approchés de la frontière fortifiée entre Gaza et l'Egypte en avril.

Les militaires ont dit que les adolescents étaient des contrebandiers d'armes et donc des "terroristes", et que le soldat leur a tiré dans les jambes et qu'il les a tués seulement parce qu'ils ne se sont pas arrêtés.


Le rapport était une fabrication. Les adolescents étaient dans "une zone interdite" mais tapaient dans un ballon.

Leurs cadavres n'ont montré aucune preuve de blessures pour les neutraliser, seulement des tirs de gros calibre à la tête ou dans le dos.

L'armée l'a admis tranquillement - mais a affirmé qu'il n'y aurait aucune enquête.

  Source : The Guardian  
  Traduction : MG pour ISM