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30/05/2010

Accord pour un Proche-Orient dénucléarisé

La conférence de suivi du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) est parvenue vendredi à un accord, le premier depuis 10 ans, portant notamment sur le désarmement et sur la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Proche-Orient.

La conférence a adopté par consensus une déclaration finale de 28 pages qui prévoit quatre plans d’action sur chacun des trois piliers du Traité — désarmement, vérification des programmes nucléaires nationaux pour assurer qu’ils sont pacifiques et usage pacifique de l’énergie atomique — ainsi que sur le Proche-Orient dénucléarisé.

Sur ce dernier point, le document prévoit l’organisation en 2012 d’une conférence internationale, «à laquelle tous les Etats de la région sont censés participer et devant mener à l’établissement» d’une telle zone, ce qui implique la présence d’Israël et de l’Iran.

La déléguée américaine, la sous-secrétaire d’Etat chargée du contrôle des armements et de la sécurité internationale Ellen Tauscher, a déclaré que les Etats-Unis s’engageaient à oeuvrer au succès de cette conférence.

Mais elle a aussitôt ajouté un bémol: «Nous notons toutefois que notre capacité à y parvenir se trouve sérieusement amoindrie du fait que le document final singularise Israël dans sa section consacrée au Proche-Orient, ce que les Etats-Unis regrettent profondément.» Une nuance reprise par le président américain Barack Obama, qui a salué, dans un communiqué, un accord «équilibré et réaliste» tout en se disant «fortement» en désaccord avec le fait de singulariser Israël.

Le document affirme qu’«il importe qu’Israël adhère au traité et place toutes ses installations nucléaires sous les garanties globales de l’AIEA» (Agence internationale de l’énergie atomique).

En revanche l’Iran n’est pas mentionné nommément, alors que les Occidentaux souhaitaient qu’il soit montré du doigt pour être en violation de résolutions de l’ONU exigeant qu’il suspende ses activités nucléaires sensibles et prouve le caractère civil de son programme nucléaire.

L’Egypte et l’Iran avaient mené campagne pour qu’Israël soit spécifiquement invité à rejoindre le TNP, ce qui signifierait que l’Etat hébreu renonce à son arsenal nucléaire, et pour qu’il accepte la création d’une zone sans armes nucléaires au Proche-Orient.

Un responsable américain a émis des doutes sur les chances que la conférence sur le Proche-Orient dénucléarisé voie le jour.

«Je ne sais pas si la conférence aura jamais lieu», a déclaré Gary Samore, conseiller à la Maison Blanche sur la non-prolifération. Les Etats-Unis ne veulent pas qu’elle échoue, mais ne la co-parraineront, comme ils l’ont promis, que «si les conditions sont réunies», a-t-il dit.

Selon M. Samore, le vice-président américain Joe Biden et le conseiller pour les affaires de sécurité nationale, le général Jim Jones, avaient dit aux ambassadeurs arabes à Washington que s’ils insistaient pour mentionner nommément Israël dans la déclaration du TNP, cela «rendrait beaucoup plus difficile pour Israël de venir à cette conférence.» Israël, qui s’oppose à la création d’une zone sans armes nucléaires au Proche-Orient tant que la paix n’y règne pas, n’a jamais reconnu posséder l’arme atomique. Les Etats non nucléaires l’accusent d’échapper injustement aux mécanismes de vérification prévus par le TNP en n’en étant pas signataire.

L’ambassadeur d’Egypte à l’ONU, Maged Abdelaziz, a salué la conférence TNP pour «avoir enclenché un processus concret de mise en oeuvre de la résolution de 1995 sur le Proche-Orient». La conférence TNP de 1995 avait pour la première fois appelé à la création d’une telle zone.

Entré en vigueur en 1970, le TNP a servi de directive mondiale pour limiter la prolifération des armes nucléaires.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a salué le «succès» de la conférence.

(Source AFP)

29/09/2009

Le Mossad derrière le détournement de l'Arctic Sea

22 août 2009 - Le journal Novaya Gazeta, l'un des rares organes de presse crédibles de Russie (et employeur de la regrettée Anna Politkovskaïa), vient d'apporter la confirmation de nos premières analyses sur l'affaire "Arctic Sea".

mossad.jpgEn effet, nous écrivions jeudi que le cargo battant pavillon maltais "Artic Sea", mystérieusement disparu pendant plusieurs semaines au large des côtes européennes, avait été victime d'une opération spéciale montée par une agence de renseignement. Nous citions deux commanditaires possibles : les Américains ou les Israéliens. Les premiers pour leurs capacités logistiques, les seconds pour leur exceptionnel professionnalisme. Pourtant, il paraissait évident que la seule capitale susceptible de lancer une opération aussi risquée était Jérusalem. Nous avions d'ailleurs à ce propos interrogé notre consultant Michael Ross, ancien des services secrets israéliens ; il n'avait pas écarté l'idée.  

Dans son édition de vendredi, la Novaya Gazeta confirme qu'il s'agit du Mossad. Le mobile de cet acte résiderait dans la cargaison du navire. En effet, ses cales ne contenaient pas seulement du bois, comme l'affirme le gouvernement russe, mais également des missiles de croisière X-55 dont le rayon d'action excède 3000 kilomètres - une information
confirmée par la presse danoise et norvégienne, ainsi que par les dires de l'ancien chef d'état-major de l'armée estonienne.

articsea.jpgSelon le quotidien moscovite, le cargo aurait été détourné par un commando des services de renseignement extérieurs hébreux au large des côtes suédoises.

 

L'objectif israélien ? Un mois après la disparition de l'"Artic Sea", le Président Shimon Pérès s'est rendu secrètement à Moscou. Durant cette entrevue du 18 août, il devait convaincre son homologue russe de renoncer à vendre de la technologie militaire à la République islamique d'Iran. Le journal russe croit savoir que le détournement de l'"Artic Sea" par le Mossad avait pour but de soutenir cette rencontre, et de pratiquer à l'égard du Kremlin une nouvelle forme de diplomatie coercitive.

 

http://www.drzz.info/article-35167622.html

26/09/2009

Villepin déjà « coupable » pour Sarkozy : « C'est volontaire »

Dessin de Na

La présomption d'innocence, Nicolas Sarkozy s'en moque lorsqu'il s'agit de Dominique de Villepin. Ce qui lui vaudra d'être attaqué par ce dernier à l'issue de son mandat. Interrogé par TF1 et France 2 mercredi soir sur le procès Clearstream, le Président a en effet oublié son rôle de « garant de l'indépendance de la justice » et lâché :

« Après deux ans d'enquête, deux juges indépendants ont décidé que les coupables devaient être traduits devant le tribunal correctionnel. »

Ni Laurence Ferrari, ni David Pujadas ne relèvent. Le chef de l'Etat assure qu'il ne renoncera pas à sa plainte, comme l'ont réclamé les avocats de Dominique de Villepin : « Je ne suis pas un homme qui renonce et qui plaisante avec les principes d'honneur et de probité. » Et après un sourire : « Que la justice fasse son travail sereinement, elle est en train de le faire. » (Voir la vidéo)



Ce « lapsus » a immédiatement fait bondir les avocats de Dominique de Villepin qui ont annoncé une plainte contre le chef de l'Etat pour « atteinte à la présomption d'innocence ».

Une assignation civile très symbolique

Contacté par Rue89, Henri Leclerc, avocat de l'ex-Premier ministre, a confirmé qu'une assignation civile contre le Président serait officiellement déposée devant le tribunal de grande instance de Paris.

Le chef de l'Etat bénéficiant d'une immunité, l'assignation ne pourra être examinée qu'à l'issue de son mandat à la présidence. Il apparaît évident qu'elle a plus valeur de symbole au moment précis où la défense de Dominique de Villepin accuse Nicolas Sarkozy d'être juge et partie.

Pour Henri Leclerc, le lapsus de Sarkozy ajoute à la pression déjà exercée sur la Justice par la constitution de partie civile de Nicolas Sarkozy :

« Je pense que c'est volontaire. Le président de la République ne parle pas pour ne rien dire. Il s'agissait d'un entretien, depuis l'ONU, d'une déclaration solennelle.

C'est une intervention publique du Président, sur une procédure en cours dans laquelle il est est partie civile, qualifiant Dominique de Villepin de coupable ! Et le tout depuis l'ONU !

Ce n'est pas un ordinaire ! Et ça peut presque se passer de commentaires tant ce n'est pas ordinaire ! »

Mercredi, en plein procès, Olivier Metzner, avocat de Dominique de Villepin, s'est également scandalisé :

« C'est cela le respect de votre tribunal ? De votre parquet ? C'est cela qu'un président de la République donne comme spectacle à la France de la Justice ? La présomption d'innocence est un droit fondamental.

Et le président de la République la bafoue en direct devant des millions de Français ! On a déjà voulu pendre Dominique de Villepin à un “croc de boucher”. Maintenant, on le dit déjà coupable ! »

Source: Rue89

04/09/2009

Nucléaire iranien: Téhéran accuse les Etats-Unis d'avoir utilisé de "faux documents"

L'Iran a accusé vendredi les Etats-Unis d'avoir utilisé de "faux documents" et d'avoir eu recours à des subterfuges pour assurer que Téhéran essayait de fabriquer des armes nucléaires, selon une lettre confidentielle obtenue par l'Associated Press.

Cette lettre de huit pages -écrite par l'émissaire iranien à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)- qualifie de "fabriquées, sans fondements et fausses" les allégations de Washington contre la république islamique. La lettre ne précise pas quels documents seraient faux.

Elle s'en prend aussi violemment à la Grande-Bretagne et à la France pour leur "mauvaise volonté et motivation politique" dans leurs relations avec l'Iran.

L'émissaire iranien Ali Asghar Soltanieh a envoyé la lettre à Mohamed ElBaradei, directeur général de l'AIEA, dont le Conseil des gouverneurs, qui compte 35 membres, devrait durcir la semaine prochaine à Vienne sa position contre le programme nucléaire iranien.

L'Iran assure que son programme nucléaire est pacifique et destiné seulement à produire de l'électricité.

"En se mêlant au travail de l'AIEA et en exerçant des pressions politiques diverses, le gouvernement des Etats-Unis a essayé de gâcher l'esprit de coopération entre la république islamique d'Iran et l'AIEA", affirme Ali Asghar Soltanieh. AP

22:07 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : iran, sionisme |  Facebook | |

31/08/2009

19 août 1953: Renversement de Mossadegh en Iran

mossadegh.jpgLe 19 août 1953, le Premier ministre du chah d'Iran, Mohammad Mossadegh (73 ans), est démis de ses fonctions sous la pression des Britanniques. Ces derniers l'accusent d'être à la solde des Soviétiques. Ils lui reprochent surtout d'avoir nationalisé les gisements pétroliers d'Iran.

L'enjeu pétrolier

Nationaliste farouche, Mossadegh arrive à la tête du gouvernement en avril 1951 avec la ferme intention de chasser les compagnies étrangères.

Il rejette une offre de l'Anglo-Iranian Oil Company de partager par moitié les profits tirés de l'exploitation du pétrole et, dès le 1er mai 1951, fait voter la nationalisation des puits iraniens et l'expropriation de l'Anglo-Iranian.

Il expulse dans la foulée les techniciens britanniques. Mais son pays manque cruellement de cadres qui pourraient les remplacer et n'a pas de pétroliers pour transporter le pétrole. Qui plus est, le Royaume-Uni menace en représailles de saisir les «bateaux pirates» transportant du «pétrole rouge».

Pour ne rien arranger, des experts français révèlent alors les colossales malversations de l'Anglo-Iranian : corruption massive, dissimulation de recettes....

Mossadegh rompt en octobre 1952 les relations diplomatiques avec Londres. La réaction internationale est immédiate : les marchés se ferment au pétrole iranien, occasionnant une grave crise dans le pays et un conflit aigu entre le Premier ministre et le souverain, Mohammed Réza chah Pahlévi (33 ans).

Un an de luttes à couteaux tirés

Mossadegh doit démissionner du poste de Premier ministre sous la menace d'un coup d'État militaire mais le peuple s'insurge en sa faveur et il reprend ses fonctions au bout de quatre jours d'émeutes sanglantes ! La confiance n'est pas pour autant restaurée entre le souverain et son Premier ministre. Un projet d'assassinat de celui-ci, conduit par le chah, des militaires et des ministres, échoue en mars 1953.

En août 1953, suite à un référendum qui donne quitus au gouvernement pour poursuivre les réformes, Mossadegh dissout le Majlis (le Parlement iranien) et annonce de nouvelles élections.

Mossadeghcoup.jpgMais le 16 août 1953, Mohammed Réza chah envoie ses gardes au domicile de son Premier ministre pour l'arrêter. Surprise ! les gardes de Mossadegh désarment ceux du roi... et ce dernier doit fuir son pays pour l'Italie dans la précipitation. Dans les deux jours qui suivent, les habitants de Téhéran manifestent bruyamment leur joie et déboulonnent les statues du chah et de son père, Réza chah Pahlévi (on écrit aussi Pahlavi), le fondateur de la dynastie.

Le chah déchu peut heureusement faire confiance aux services secrets occidentaux. La CIA américaine et le MI6 britannique apportent leur soutien au général Fazlollah Zahedi qui organise le 19 août un coup d'État dans les règles.

La résidence de Mossadegh est bombardée et le Premier ministre ne doit son salut qu'à une fuite par une échelle.

Le chah peut bientôt revenir et faire juger Mossadegh. Celui-ci est condamné à mort mais n'effectuera au final que trois ans de prison.

Les compagnies pétrolières retrouvent leurs biens et tout rentre dans l'ordre ! Un détail : L'Anglo-Iranian Oil Company devient la British Petroleum (BP).

L'éviction de Mossadegh consacre l'échec de la première tentative d'un pays du tiers monde d'acquérir la maîtrise de ses richesses naturelles. L'événement a nourri de profonds ressentiments chez les Iraniens jusqu'à la révolution islamiste de 1978.

René Castillon

Source: Hérodote http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19530...

29/08/2009

L'AIEA a démontré le caractère civil du nucléaire, clame Téhéran

L'Iran estime que le rapport de l'AIEA sur son programme nucléaire fait la preuve de son caractère pacifique et entend résister aux tentatives de le faire renoncer à ces activités, rapporte l'agence Fars.

L'Agence internationale de l'énergie atomique a noté vendredi dans un rapport que l'Iran avait légèrement réduit l'expansion de son programme et accédé à certaines demandes de surveillance.

Les craintes concernant la recherche de la bombe atomique demeurent crédibles, a cependant souligné l'institution, dont le document servira de base à la réunion, mercredi, des six puissances qui dialoguent avec l'Iran sur ce dossier.

"Le rapport insiste (...) sur le fait que les activités nucléaires de l'Iran sont pacifiques", a déclaré l'émissaire iranien auprès de l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, à l'agence semi-officielle Fars.

"Il montre que l'Iran poursuit sa coopération avec l'agence (...) mais qu'il n'acceptera pour autant pas de pression politiques visant à lui faire adopter des mesures dépassant ses engagements légaux", a-t-il ajouté.

Les Occidentaux soupçonnent Téhéran de chercher à se doter d'un arsenal atomique, ce dont l'Iran s'est toujours défendu, affirmant avoir pour seul objectif la production d'électricité.

Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont jugé vendredi, au vu du rapport de l'AIEA, que la République islamique ne coopérait toujours pas pleinement avec l'agence onusienne.

Ces deux pays, ainsi que la France et l'Allemagne, tenteront mercredi de convaincre la Chine et la Russie d'adopter de nouvelles sanctions contre l'Iran, mais les conclusions mitigées de l'AIEA pourraient miner leurs efforts.

Les Occidentaux réclament la suspension des activités d'enrichissement de l'uranium et le président américain Barack Obama a donné jusqu'en septembre à Téhéran pour ouvrir des négociations directes sur cette question.

23:44 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nucléaire civil, iran |  Facebook | |

12/07/2009

Retour à Téhéran de cinq Iraniens détenus illégalement en Irak par l'armée américaine depuis deux ans et demi

Cinq responsables iraniens libérés cette semaine après avoir été détenus pendant plus de deux ans en Irak par l'armée américaine sont rentrés en Iran, rapporte la télévision iranienne.

Ces cinq personnes, remises dans un premier temps par l'armée américaine aux autorités irakiennes, avaient été transférées jeudi à l'ambassade d'Iran en Irak.

Elles sont arrivées dimanche à l'aéroport Mehrabad de Téhéran où a été organisée une cérémonie d'accueil en présence de leurs proches et de responsables du gouvernement, rapporte la chaîne de télévision en langue anglaise Press TV.

Les cinq hommes, soupçonnées d'armer et de financer des milices chiites, avaient été arrêtés en 2007 à Erbil, ville du nord de l'Irak. L'Iran a toujours affirmé qu'il s'agissait de diplomates.

Cette affaire avait contribué à envenimer un peu plus les relations entre l'Iran et les Etats-Unis, déjà tendues par la question du programme nucléaire iranien.

Zahra Hosseinian et Fredrik Dahl, version française Clément Dossin

Source : Reuters

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L'Iran annonce avoir cloné un taureau

Le taureau Bonyana est né samedi dans un centre scientifique d'Ispahan, dans le centre de l'Iran, a indiqué le Dr Mohammed Hossein Nasr e Isfahani, directeur de l'Institut de recherche de Royan.

Cette naissance s'inscrit dans le programme iranien de recherche sur les cellules-souches.

Avec elle, "l'Iran a prouvé ses avancées technologiques dans la recherche sur les cellules-souches", a déclaré le Dr Isfahani, embryologue. "Il s'agit de la première vache clonée au Proche-Orient. C'est notre premier succès dans le clonage d'une vache après deux précédents échecs".

Téhéran, qui avait annoncé en 2006 avoir cloné une chèvre et une brebis, s'est fixé comme objectif de devenir le leader scientifique et technologique des pays du Proche-Orient d'ici 2025. Les programmes nucléaire et spatial de l'Iran participent de cet objectif.

Le Dr Isfahani a affirmé que le clonage d'animaux permettrait des avancées médicales sur les êtres humains, notamment dans la fabrication d'anticorps. Il a également indiqué que son institut avait la possibilité de préserver des espèces en voie de disparition grâce au clonage.

Les dirigeants religieux d'Iran, pays dont la majorité des habitants sont des musulmans chiites, ont autorisé le clonage animal mais interdit celui sur les humains. Au contraire de pays musulmans sunnites, tels que l'Arabie saoudite, qui n'autorisent aucune forme de clonage. AP

12:48 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : iran, technologie, clonage |  Facebook | |

30/05/2009

L'Iran accuse les USA de l'attaque d'une mosquée, Washington nie

L'attentat qui a fait au moins 20 morts jeudi dans une mosquée chiite de Zahedan, ville à prédominance sunnite du sud-est de l'Iran, est l'oeuvre de terroristes à la solde des Etats-Unis, affirme un responsable iranien.

"Nous avons confirmation que ceux qui sont à l'origine de cet acte terroriste à Zahedan sont à la solde de l'Amérique", a dit Jalal Sayyah, responsable provincial du Sistan-Balouchistan, en précisant que trois personnes avaient été arrêtées.

Le guide suprême de la révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, a lui aussi laissé entendre que la main de l'étranger avait joué un rôle dans l'explosion de Zahedan:

"Nul ne peut douter que certaines puissances venant s'ingérer dans nos affaires et leurs services d'espionnage ont le sang de personnes innocentes sur leurs mains."

Le département d'Etat américain a vigoureusement démenti ces accusations.

"Nous condamnons cet acte terroriste dans les termes les plus vifs possibles", a dit le porte-parole du département d'Etat, en ajoutant : "Nous ne soutenons aucune forme de terrorisme en Iran."

L'explosion a fait 20 morts et environ 80 blessés, a déclaré à l'agence de presse officielle Irna le gouverneur de la province, Ali Mohammad Azad. Irna a quant à elle parlé un peu plus tard de 25 morts.

Il s'agit d'une des explosions de bombe les plus meurtrières en Iran depuis la fin de la guerre Iran-Irak en 1988. En avril 2008, une explosion avait tué 14 personnes dans une mosquée de Shiraz, dans le sud de l'Iran, mais le pays est dans l'ensemble relativement calme, dans une région quant à elle en proie aux troubles, de l'Irak au Pakistan et à l'Afghanistan.

L'organisation sunnite insurgée Jundollah (Soldats de Dieu), qui d'après Téhéran fait partie du réseau sunnite Al Qaïda et a le soutien des Etats-Unis, a selon une chaîne arabe revendiqué l'attentat de Zahedan. Cette même organisation, qui se dit en lutte pour les droits de la minorité sunnite d'Iran, avait déjà affirmé avoir fait exploser une bombe en février 2007, qui avait tué 18 gardiens de la Révolution, dans cette même ville.

UNE FUSILLADE FAIT TROIS BLESSÉS À ZAHEDAN

Al Arabia, chaîne à capitaux saoudiens dont le siège est à Doubaï, indique qu'un homme a téléphoné à sa rédaction en affirmant qu'il s'agissait d'un attentat suicide qui visait la milice religieuse iranienne Basij, laquelle tenait réunion à l'intérieur de la mosquée pour coordonner sa stratégie en vue de l'élection présidentielle iranienne du 12 juin.

Le groupe qui a posé la bombe "comptait tirer profit de la situation troublée en Afghanistan et au Pakistan, au moment où notre pays s'achemine vers l'élection présidentielle", a dit quant à lui le gouverneur de la province. "Les terroristes avaient l'intention de commettre d'autres actes terroristes dans d'autres provinces et régions du pays", a-t-il précisé.

Vendredi en fin de journée, des hommes armés pilotant une moto ont ouvert le feu sur le quartier-général de campagne du président Mahmoud Ahmadinejad à Zahedan, blessant trois personnes, rapporte l'agence Irna.

Zahedan est la capitale de la province du Sistan-Balouchistan, frontalière du Pakistan, qui est fréquemment le théâtre de heurts entre les policiers iraniens et des trafiquants de drogue ou des activistes.

Les chefs d'Etat iranien, pakistanais et afghan se sont rencontrés dimanche dernier à Téhéran pour leur premier sommet, dont l'objectif était notamment d'accroître la coopération dans la lutte contre le terrorisme et contre le trafic de drogue.

Pakistan et Afghanistan s'emploient à contenir la menace des taliban, qui sont de plus en plus actifs ces dernières années. Le Pakistan a lancé une offensive militaire dans la vallée de Swat, à une centaine de kilomètres seulement d'Islamabad, pour éradiquer les taliban présents dans la région.

Source: Reuters, Version française Guy Kerivel et Eric Faye

Commentaires du PNF:

Cette probable implication des Etats-Unis dans le soutien au terrorisme en Iran est à rapprocher de l'accusation exprimée récemment par le gouvernement yéménite contre Israël, dont les services secrets soutiendraient des groupes terroristes au Yémen.

On voit bien que la "lutte contre le terrorisme" n'est en réalité qu'une posture rhétorique et médiatique adoptée par les Etats-Unis et Israël, deux pays qui sont prêts à soutenir le terrorisme lorsque cela peut servir leurs intérêts.

 Israël pratique d'ailleurs, à la vue de tous, le "terrorisme d'Etat" contre les civils palestiniens, même lorsque ceux-ci se trouvent dans des centres de réfugiés de l'ONU!

 

20/04/2009

Nucléaire iranien et arsenal atomique israélien : Deux poids deux mesures

vendredi 6 mars 2009 par Prof. Chems Eddine Chitour

« Nous sommes un pays fort, très fort, nous disposons de capacités (militaires) dont il est difficile d’imaginer l’étendue et l’intensité. Nous avons déployé d’énormes efforts pour renforcer notre force de dissuasion. Israël saura se défendre dans toutes les situations, contre toutes les menaces, contre tout ennemi ».
E.Olmert, Premier ministre israélien, jeudi 26.02.2009

Retardée à maintes reprises par le passé, la construction par la Russie de la première centrale nucléaire iranienne à Bouchehr (Sud) est achevée. L’inauguration a eu lieu en fanfare, mercredi 25 février, en présence de Sergueï Kirienko, le chef de l’agence fédérale russe de l’énergie atomique, et de son homologue iranien, Gholamreza Aghazadeh. La Russie a d’ores et déjà livré le combustible nucléaire nécessaire au démarrage de la centrale, mais il n’a pas encore été introduit dans le réacteur. L’achèvement de Bouchehr - un projet que la Russie a repris à l’allemand Siemens en 1994 - couronne le partenariat entre Moscou et Téhéran. Outre le nucléaire civil, les deux puissances régionales bordant la mer Caspienne ont tissé des liens dans le domaine énergétique, avec la création, en octobre 2008, d’un cartel du gaz (Russie, Qatar, Iran). La coopération militaire se porte également bien. L’Iran est, avec l’Inde et la Chine, l’un des trois principaux clients de Rosoboronexport, l’agence russe en charge des ventes d’armements.(1)

Le journal Le Monde avec une rare partialité prend à témoin le monde entier pour pointer du doigt l’Iran. On lit :«  Alors que l’équipe de Barack Obama n’a pas encore finalisé sa politique sur l’Iran, la fenêtre pour parvenir à une solution de l’imbroglio nucléaire semble se réduire inexorablement. L’Iran a franchi une étape significative en se dotant, selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea) publié le 19 février, d’une quantité suffisante d’uranium faiblement enrichi pour fabriquer, s’il le souhaite, de la matière fissile pour une arme nucléaire. En septembre 2008, l’expert américain Gary Samore, aujourd’hui en charge des questions de prolifération à la Maison-Blanche, nous avait déclaré qu’une fois que l’Iran serait en possession de 1000 kg d’uranium faiblement enrichi (UFE), ses scientifiques pourraient obtenir la matière fissile en l’espace de six mois théoriquement. On en est là, puisque l’Aiea a établi que la quantité atteinte désormais est de 1010 kg. _ D’une part, des signaux américains d’ouverture au dialogue direct avec Téhéran, sans qu’on en connaisse encore la forme - Dennis Ross s’est prononcé par le passé pour des canaux secrets. D’autre part, une poussée européenne vers de nouvelles sanctions, menée par le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne. Les sanctions sont efficaces, jugent les Occidentaux, d’autant que les prix des hydrocarbures, principale source de devises de l’Iran, se sont effondrés. La probable arrivée au pouvoir en Israël d’une équipe de « faucons » accroît la crainte d’un retour de l’option militaire. Côté européen, surtout chez les responsables français, un souhait est formulé : les Etats-Unis ne devraient pas faire d’offre générale à l’Iran avant que l’élection présidentielle iranienne, prévue en juin, n’ait eu lieu. Chacun scrute en outre les chances que le « Guide suprême », Ali Khamenei, réservera au réformateur Mohammad Khatami dans cette élection. Toujours selon M.Samore conseiller de M.Obama, l’Iran, plutôt que de se précipiter vers la matière fissile, sitôt atteints les 1000 kg d’UFE, pourrait d’abord chercher à accroître le nombre de ses centrifugeuses. Téhéran a déclaré, mercredi 25 février, en avoir 6000 en activité et viser les 50.000 « d’ici à cinq ans ». Cet accroissement réduirait à un délai très court (quelques semaines ou quelques jours), le temps nécessaire pour passer à la matière fissile. Ce qui limiterait la capacité de réaction des Occidentaux, si la crise devait se produire. »(2)

Petit retour en arrière pour comprendre les arguments de Téhéran : écoutons le professeur Mojtahed : Les ailes dures américaines et israéliennes affirment toujours qu’en cherchant à acquérir la technologie nucléaire, l’Iran veut développer des armes nucléaires et ce, malgré ses énormes réserves en pétrole et en gaz. Il est important de rappeler que l’histoire du nucléaire iranien est antérieure à l’avènement de l’actuel gouvernement islamique. Ce programme a été initié dans la moitié des années soixante-dix, quand le shah a révélé des projets d’acquisition de plusieurs centrales nucléaires en France, en Allemagne et aux Etats-Unis pour produire de l’électricité. En ce temps-là, les Etats-Unis ont encouragé l’Iran à élargir sa base énergétique hors hydrocarbures. Une étude de l’Institut de recherche de Stanford a conclu que l’Iran aurait besoin, pour le début des années 1990, d’une capacité électrique d’environ 20.000 mégawatts. Le premier noyau d’ingénieurs nucléaires iraniens a été formé au Massachusetts Institute of Technology (M.I.T.). Dans cette perspective, le projet définitif de l’accord nucléaire irano-américain est signé en juillet 1978- quelques mois avant la révolution islamique. L’accord stipulait, entre autres, la fourniture par les Américains de technologie et de matériel nucléaires ainsi qu’une aide en matière de prospection de gisements uranifères. En second lieu, les besoins électriques actuels de l’Iran sont bien plus importants que ce qui a été prévu. Avec une croissance annuelle de la demande en électricité de 6 à 8%, et d’une population estimée à 100 millions d’habitants d’ici à 2025, l’Iran ne peut pas compter exclusivement sur le pétrole et le gaz. L’industrie pétrolière, vieillissante par manque d’investissements étrangers imposé par les sanctions américaines, n’a même pas pu atteindre le niveau de production, 5,5 millions de barils par jour, atteint avant la Révolution. Le niveau actuel de la production iranienne - 3,5 millions de barils par jour - correspond tout juste à la consommation intérieure, qui s’est accrue de plus de 280% depuis 1979. Si cette tendance se confirme, l’Iran sera un importateur de pétrole d’ici 2010. Le Dr El-Baradei, les rapports d’autres investigations tout au long des années 2003-2004, ont aussi blanchi l’Iran des fausses allégations.(3)

Il a donc une explication. Téhéran veut avoir un bouquet énergétique dans lequel figure le nucléaire. Voyons maintenant la position ambivalente de l’Aiea. Dans son dernier rapport du 19 février 2009, l’Aiea déclare :«  L’Iran coopère bien avec les inspecteurs de l’Agence internationale de l’Energie atomique afin de ne pas à nouveau sous-estimer la quantité d’uranium qu’il a enrichie, fait savoir l’Agence internationale de l’énergie atomique. La déclaration de l’Aiea semble avoir pour but de gommer l’impression de sous-estimation délibérée qu’aurait pu laisser son rapport publié jeudi. Les Occidentaux soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire, mais Téhéran assure que son programme nucléaire vise seulement à produire de l’électricité. Le rapport de l’Aiea faisait apparaître une augmentation importante des quantités d’uranium faiblement enrichi déclarées par l’Iran depuis novembre. Passées à 1010 kg et une fois transformées en uranium enrichi, elles suffiraient, selon certains physiciens, pour fabriquer une bombe atomique. Ce chiffre est basé sur une quantité enregistrée en novembre dans un inventaire de l’Aiea qui s’est avéré supérieur d’un tiers aux estimations fournies par l’Iran aux inspecteurs. « L’Aiea n’a aucune raison de croire que les estimations d’uranium faiblement enrichi produit dans les installations (de Natanz) relevaient d’une erreur intentionnelle de l’Iran. Elles sont inhérentes aux premières phases de mise en service d’une telle installation alors que l’on ne sait pas à l’avance quelle sera en pratique son rendement », a déclaré Melissa Fleming, porte-parole de l’Aiea. "Aucune matière nucléaire n’aurait pu être retirée de l’installation à l’insu de l’agence car l’installation est soumise à une surveillance vidéo et les matériaux nucléaires sont maintenus sous scellés". »(4)

Il n’y a donc pas péril en la demeure ! L’Iran développe un nucléaire civil. Deux éléments essentiels viennent corroborer les affirmations de l’Iran selon lesquelles leur programme de recherche est entièrement pacifique. Le premier est le rapport des services de renseignements américains qui ont affirmé dans leur rapport sur l’évaluation de ce programme que l’Iran a cessé toute activité militaire nucléaire en 2003. Le deuxième élément est le fruit des travaux de l’Agence internationale à l’énergie Atomique [Aiea] qui n’a absolument rien trouvé pouvant corroborer la thèse israélienne. Il est à noter que l’Iran, contrairement à Israël, à l’Inde et au Pakistan, est signataire du TNP. En outre, ce pays a signé le Protocole additionnel de l’Aiea, rendant plus contraignante la vérification des matières nucléaires déclarées. Les pays signataires du TNP ont légalement le droit d’enrichir l’uranium pour alimenter leurs centrales nucléaires.

Comment comprendre alors, l’acharnement occidental ? A titre d’exemple, Pierre Lellouche, seul député français à « s’occuper » spécifiquement du dossier iranien, interpelle le ministre des Affaires étrangères à propos du rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique en date du 19 novembre 2008. S’ensuit une cascade d’informations scientifiques diabolisant le programme nucléaire civil iranien pressant le ministre. « Quelles initiatives comptez-vous prendre avec la communauté internationale pour essayer d’interrompre cette course vers le désastre ? » Comme réponse à l’Aiea et à cette centrale civile, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne proposent de durcir les sanctions contre l’Iran et son programme nucléaire, rapporte jeudi 26/02/2009 The Financial Times. Dans un document confidentiel consulté par le quotidien de la City et le journal italien Il Riformista, les trois pays donnent la liste de 34 organisations et 10 personnes soupçonnées d’être liés à des programmes secrets de fabrication d’armes nucléaires ou biologiques, notamment des banques ou des établissements publics comme l’Agence spatiale iranienne. Pourquoi Israël qui s’acharne tant sur l’Iran et qui mobilise l’Occident contre l’Iran ne rend pas compte ? Israël a toujours refusé d’admettre qu’elle détenait l’arme atomique, exception faite du lapsus de Ehud Olmert, en décembre 2006. Est-ce vraiment un lapsus ou fait-il une campagne annonciatrice de la mise en œuvre d’une frappe nucléaire ? Déjà, dans une édition d’octobre 2003, l’hebdomadaire allemand Der Spiegel révélait qu’Israël n’exclut pas une frappe « préventive » des sites nucléaires iraniens. Sur la base d’estimations diverses, les forces armées israéliennes possèdent entre deux cents et quatre cents têtes nucléaires. Selon la revue anglaise spécialisée Jane’s Intelligence Review, leur arsenal est équivalent à 3850 bombes d’Hiroshima. Le missile nucléaire, Popeye Turbo, a été installé sur trois sous-marins Dolphin, fournis par l’Allemagne en 1999-2000. Il faut ajouter à ces vecteurs nucléaires environ 50 missiles balistiques Jéricho II sur des rampes mobiles de lancement avec une portée d’environ 1500 km emportant une charge nucléaire d’une tonne. En outre, Israël possède le Shavit, un engin qui a permis de mettre en orbite les satellites Oufek. Il est capable de frapper n’importe quel objectif au Moyen-Orient et au Maghreb. En tout cas, l’Iran prend au sérieux cela et promet, elle aussi, de riposter.(5)

Que fait l’Aiea ? On sait que la visite en Israël, le 7 juillet 2004, de son directeur, visait à encourager Tel Aviv à participer à la création d’une zone sans armes nucléaires, selon The Independent. Le quotidien britannique note cependant qu’ « El-Baradei avait annoncé ne pas avoir l’intention de blâmer Israël, si Tel-Aviv s’abstenait de confirmer ou de nier posséder l’arme nucléaire ».(6)

C’est à se demander pourquoi cette visite a eu lieu d’autant que les résultats, nuls, étaient prévisibles. Mohammad el-Baradeï a en partie imputé à Israël les difficultés rencontrées par l’organisation onusienne pour dissuader l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. « Le régime de non-prolifération nucléaire a perdu sa légitimité aux yeux de l’opinion publique arabe en raison du régime du deux poids, deux mesures dont bénéficie Israël », écrit-il dans l’International Herald Tribune. Israël, ajoute-t-il, est le « seul État dans la région qui n’a pas signé le Traité de non-prolifération nucléaire et qui est considéré comme possédant des armes nucléaires ».

On se souvient aussi qu’un Moyen-Orient dénucléarisé a été le grand thème de l’Assemblée générale de l’Aiea en septembre 2007. Qui refuse de signer le TNP ? L’Assemblée avait adopté avec 53 voix pour, 47 abstention et deux contre, une résolution sommant Israël à adhérer rapidement au TNP. Un Israël qui a stocké, pour l’heure, plus de 300 têtes nucléaires dans ses arsenaux. Durant toutes ces décennies, le régime sioniste a développé son programme nucléaire, entouré dans un halo d’incertitude, grâce à la vaste couverture politique et financière, que lui avait étendue l’Occident. Jouant, sur l’ambiguïté nucléaire, le parti pris des chancelleries occidentales, l’administration américaine à la tête, pour occulter un arsenal nucléaire avéré, est un sérieux défi que doit relever la région.(7)

Cerise sur le gâteau : en toute impunité Israël élimine les scientifiques iraniens à en croire le quotidien Haaretz Israël, assassine des scientifiques nucléaires iraniens dans le cadre d’une guerre secrète contre le programme d’armement illicite de la République islamique. C’est ce que le Daily Telegraph a rapporté, citant des analystes des services de renseignements occidentaux. Le quotidien britannique a dit qu’il y avait des rumeurs selon lesquelles l’agence d’espionnage d’Israël, le Mossad, était derrière la mort d’Ardeshire Hassanpour, un atomiste iranien de premier plan, à l’usine d’uranium d’Ispahan, qui est mort dans des circonstances mystérieuses, apparemment « empoisonné au gaz » en 2007. Selon ces analystes, d’autres morts récentes de personnalités importantes liées au processus d’acquisition et d’enrichissement [d’uranium] en Iran et en Europe, ont été le résultat de « frappes » israéliennes, destinées à priver Téhéran de talents techniques clés à la tête de ce programme.(8)

Il faut rappeler encore une fois que le nucléaire iranien est civil. Dennis Blair, le nouveau directeur des services du renseignement américain, affirme que l’Iran ne possède pas d’armes nucléaires ni de programme militaire pour y parvenir. Il se base sur le rapport du National Intelligence Estimate (NIE), remis en novembre 2007 par les 16 agences du renseignement américain, clarifiant que l’Iran ne poursuit pas de programme de développement d’armes nucléaires. L’ancien directeur de la CIA, Micheal Hayden, a affirmé le 15 janvier 2009 qu’il n’y avait aucune preuve que l’Iran tente de construire une bombe nucléaire. Même son de cloche de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui surveille très étroitement le développement nucléaire de l’Iran depuis 2003 avec plusieurs inspections régulières et surveillance par caméra des installations iraniennes. Selon le dernier rapport de l’AIEA, ils ont trouvé aucune composante d’arme nucléaire ou d’études en physique nucléaire reliée à un tel programme militaire en Iran. Le directeur de l’AIEA, Mohamed ElBaradei, a déclaré aux médias que l’Iran est un signataire et se conforme aux lois et au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et que sa centrale nucléaire est légale sous ces mêmes principes pour la production d’électricité. Selon ce Traité (TNP) dont l’Iran et les États-Unis sont signataires, l’Iran opère de façon complètement légale et les États-Unis sont même obligés de les assister ! C’est donc les États-Unis qui sont en violation de ses obligations internationales.

Assurément, cet acharnement n’augure rien de bon. Comme dans la tragédie irakienne, les Américains, les britanniques savaient qu’il n’y avait pas d’ADM et pourtant ce pays - dont l’histoire rapporte qu’il fut le berceau de la civilisation humaine- fut réduit en miette. Le monde n’est pas juste, et tant qu’il sera ainsi, toutes les haines seront nourries de cette injustice qui précipitera le monde vers l’abîme.

Pr Chems Eddine CHITOUR
Ecole Polytechnique Alger


 1.Marie Jégo : Nucléaire, gaz, armement partenariat Moscou-Téhéran. Le Monde 26.02.2009
 2.Natalie Nougayrède. Le dossier nucléaire iranien de plus en plus urgent Le Monde 26.02.09
 3.PrP.Mojtahed-Zadeh : Le Triangle nucléaire Europe -Iran - Etats-Unis. Géo n°8 F 20/07/05
 4.M.Heinrich : L’Iran coopère et a sous-estimé ses stocks d’uranium. Reuters 22.2.2009
 5.C.E.Chitour. Nucléaire virtuel et nucléaire réel. L’Expression 11 Janvier 2007
 6.M.O.Bherer : El-Baradei pour un Proche-Orient sans mnucléaire. Courrier inter 7.7.2004.
 7. IRIB http://www.alterinfo.net/L-AIEA-somm...NP_a11503.html 22 Septembre 2007
 8.Yossi Melman « Is Israel assassinating Iran nuclear scientists ? », Haaretz, le 17. 02. 2009