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30/05/2009

L'Iran accuse les USA de l'attaque d'une mosquée, Washington nie

L'attentat qui a fait au moins 20 morts jeudi dans une mosquée chiite de Zahedan, ville à prédominance sunnite du sud-est de l'Iran, est l'oeuvre de terroristes à la solde des Etats-Unis, affirme un responsable iranien.

"Nous avons confirmation que ceux qui sont à l'origine de cet acte terroriste à Zahedan sont à la solde de l'Amérique", a dit Jalal Sayyah, responsable provincial du Sistan-Balouchistan, en précisant que trois personnes avaient été arrêtées.

Le guide suprême de la révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, a lui aussi laissé entendre que la main de l'étranger avait joué un rôle dans l'explosion de Zahedan:

"Nul ne peut douter que certaines puissances venant s'ingérer dans nos affaires et leurs services d'espionnage ont le sang de personnes innocentes sur leurs mains."

Le département d'Etat américain a vigoureusement démenti ces accusations.

"Nous condamnons cet acte terroriste dans les termes les plus vifs possibles", a dit le porte-parole du département d'Etat, en ajoutant : "Nous ne soutenons aucune forme de terrorisme en Iran."

L'explosion a fait 20 morts et environ 80 blessés, a déclaré à l'agence de presse officielle Irna le gouverneur de la province, Ali Mohammad Azad. Irna a quant à elle parlé un peu plus tard de 25 morts.

Il s'agit d'une des explosions de bombe les plus meurtrières en Iran depuis la fin de la guerre Iran-Irak en 1988. En avril 2008, une explosion avait tué 14 personnes dans une mosquée de Shiraz, dans le sud de l'Iran, mais le pays est dans l'ensemble relativement calme, dans une région quant à elle en proie aux troubles, de l'Irak au Pakistan et à l'Afghanistan.

L'organisation sunnite insurgée Jundollah (Soldats de Dieu), qui d'après Téhéran fait partie du réseau sunnite Al Qaïda et a le soutien des Etats-Unis, a selon une chaîne arabe revendiqué l'attentat de Zahedan. Cette même organisation, qui se dit en lutte pour les droits de la minorité sunnite d'Iran, avait déjà affirmé avoir fait exploser une bombe en février 2007, qui avait tué 18 gardiens de la Révolution, dans cette même ville.

UNE FUSILLADE FAIT TROIS BLESSÉS À ZAHEDAN

Al Arabia, chaîne à capitaux saoudiens dont le siège est à Doubaï, indique qu'un homme a téléphoné à sa rédaction en affirmant qu'il s'agissait d'un attentat suicide qui visait la milice religieuse iranienne Basij, laquelle tenait réunion à l'intérieur de la mosquée pour coordonner sa stratégie en vue de l'élection présidentielle iranienne du 12 juin.

Le groupe qui a posé la bombe "comptait tirer profit de la situation troublée en Afghanistan et au Pakistan, au moment où notre pays s'achemine vers l'élection présidentielle", a dit quant à lui le gouverneur de la province. "Les terroristes avaient l'intention de commettre d'autres actes terroristes dans d'autres provinces et régions du pays", a-t-il précisé.

Vendredi en fin de journée, des hommes armés pilotant une moto ont ouvert le feu sur le quartier-général de campagne du président Mahmoud Ahmadinejad à Zahedan, blessant trois personnes, rapporte l'agence Irna.

Zahedan est la capitale de la province du Sistan-Balouchistan, frontalière du Pakistan, qui est fréquemment le théâtre de heurts entre les policiers iraniens et des trafiquants de drogue ou des activistes.

Les chefs d'Etat iranien, pakistanais et afghan se sont rencontrés dimanche dernier à Téhéran pour leur premier sommet, dont l'objectif était notamment d'accroître la coopération dans la lutte contre le terrorisme et contre le trafic de drogue.

Pakistan et Afghanistan s'emploient à contenir la menace des taliban, qui sont de plus en plus actifs ces dernières années. Le Pakistan a lancé une offensive militaire dans la vallée de Swat, à une centaine de kilomètres seulement d'Islamabad, pour éradiquer les taliban présents dans la région.

Source: Reuters, Version française Guy Kerivel et Eric Faye

Commentaires du PNF:

Cette probable implication des Etats-Unis dans le soutien au terrorisme en Iran est à rapprocher de l'accusation exprimée récemment par le gouvernement yéménite contre Israël, dont les services secrets soutiendraient des groupes terroristes au Yémen.

On voit bien que la "lutte contre le terrorisme" n'est en réalité qu'une posture rhétorique et médiatique adoptée par les Etats-Unis et Israël, deux pays qui sont prêts à soutenir le terrorisme lorsque cela peut servir leurs intérêts.

 Israël pratique d'ailleurs, à la vue de tous, le "terrorisme d'Etat" contre les civils palestiniens, même lorsque ceux-ci se trouvent dans des centres de réfugiés de l'ONU!

 

23/03/2009

Israël aurait soutenu une organisation terroriste yéménite

Un Yéménite accusé d'avoir communiqué par internet avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert pour comploter contre le Yémen, a été condamné à mort lundi par un tribunal de Sanaa. 

un-yemenite-condamne-mort-pour-contact-avec-israel.jpgDeux de ses complices ont été condamnés à des peines de prison par la cour spécialisée dans les affaires de terrorisme.

Israël a qualifié les accusations de "totalement fantaisistes".

Bassam al-Haïdari, 26 ans, a été condamné à la peine capitale, Imad al-Rimi, 23 ans, à cinq ans de prison et Abdallah al-Mahfal, 24 ans, à trois ans de prison, selon le verdict du tribunal de la capitale yéménite où ils étaient jugés depuis le 10 janvier, sous l'accusation de "contact avec un pays ennemi".

"C'est injuste et le juge est injuste" s'est écrié le troisième accusé alors que les deux premiers sont restés impassibles à l'énoncé du verdict.

"J'ai été condamné sans preuves", a encore dit Abdallah al-Mahfal.

Les trois condamnés ont immédiatement interjeté appel de leur jugement.

"Ces accusations sont totalement fantaisistes. Nous n'avons aucune connaissance d'un contact avec cette personne", a déclaré à l'AFP Mark Regev, porte-parole du Premier ministre israélien interrogé sur la condamnation à mort de Haïdiri.

"Nous recevons chaque jour de nombreux messages venant du monde arabe et musulman et nous nous félicitons de ce que ces auteurs veuillent dialoguer avec Israël", a-t-il ajouté.

Selon l'acte d'accusation, Bassam al-Haïdari a "pris l'initiative d'envoyer un message électronique au Premier ministre de l'entité sioniste dans lequel il écrivait: +Nous sommes l'Organisation du Jihad islamique et vous êtes juif. Mais vous êtes honnêtes et nous sommes prêts à tout faire".

L'acte d'accusation affirme encore que Bassam al-Haïdari, alias Abou Ghaïth, avait ensuite "reçu la réponse du Premier ministre de l'entité sioniste dans laquelle il écrivait: +Nous sommes prêts à vous soutenir+".

L'affaire avait été révélée en octobre 2008 par le président Ali Abdallah Saleh en personne. Il avait alors fait état du démantèlement d'"une cellule terroriste" liée, selon lui, aux services de renseignements israéliens.

L'acte d'accusation situe les contacts entre ces trois personnes et Israël dans la période allant de mai à septembre 2008.

A l'ouverture de leur procès, les trois accusé ont plaidé non coupable et nié les charges pesant contre eux.

La question de contacts avec Israël est hautement sensible au Yémen où l'opinion publique et les autorités sont hostiles à l'Etat hébreu et très solidaires des Palestiniens.