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02/03/2009

L'Iran demande à Interpol l'arrestation de 15 criminels de guerre israéliens

L'Iran a demandé à Interpol l'arrestation de quinze Israéliens considérés par la justice iranienne comme des criminels de guerre, car ayant participé à l'intervention de Tsahal à Gaza en décembre, a annoncé le procureur de Téhéran, Saeed Mortazavi (photo), dont les propos étaient relayés dimanche par la télévision nationale.

 
Les autorités iraniennes avaient annoncé en décembre avoir formé un tribunal destiné à juger des Israéliens pour l'offensive lancée dans la bande de Gaza, et indiqué être prêtes à juger les accusés en leur absence.

"Nous avons achevé cette semaine notre enquête sur une quinzaine d'individus comptant parmi les criminels", a déclaré le procureur de Téhéran, Saeed Mortazavi.

"En nous appuyant sur cette enquête et d'après l'article deux de la charte d'Interpol, nous avons demandé à Interpol d'arrêter ces suspects", a-t-il ajouté.

La justice iranienne a établi une liste de 34 responsables militaires israéliens et 115 particuliers qu'elle accuse de "crimes de guerre, invasion, occupation, génocide et crimes contre l'humanité", a indiqué la télévision iranienne.

L'offensive de 22 jours menée par l'armée israélienne dans l'enclave palestinienne a fait plus de 1.300 morts côté palestinien, dont une majorité de femmes et d'enfants. Treize Israéliens ont péri.

Les autorités israéliennes et américaines ont accusé l'Iran de fournir des armes et un entraînement militaire aux activistes du Hamas dans la bande de Gaza. Téhéran a répondu ne fournir qu'un soutien moral, financier et politique au Hamas et aux Palestiniens.

Israël a promis à ses militaires de leur fournir la protection de l'Etat face à toutes poursuites judiciaires venant de l'étranger.

10/02/2009

L'Iran prêt au dialogue avec Washington mais dans l'égalité et le respect

Le président Mahmoud Ahmadinejad a déclaré mardi que l'Iran était prêt au dialogue avec les Etats-Unis mais dans l'égalité et le respect mutuel, lors d'un discours pour le 30e anniversaire de la révolution islamique. 

teheran-place-en-orbite-son-premier-satellite-les-occidentaux-inquiets.jpg"Le nouveau gouvernement américain a déclaré qu'il voulait le changement et entamer le chemin du dialogue mais le changement réel doit être fondamental et non tactique. Le peuple iranien est prêt au dialogue mais dans un climat d'égalité et de respect mutuel", a dit M. Ahmadinejad devant des dizaines de milliers personnes rassemblées à Téhéran.

Le président américain Barack Obama avait émis l'espoir lundi de créer "dans les prochains mois" des "ouvertures" entre les Etats-Unis et l'Iran qui permettront "de s'asseoir à une table, face à face".

"Je pense qu'il y a la possibilité, au moins, d'une relation de respect mutuel (...) il est temps maintenant pour l'Iran d'envoyer des signaux prouvant qu'il veut agir différemment", avait déclaré M. Obama.

Les deux pays s'opposent sur plusieurs dossiers, dont le programme nucléaire iranien, officiellement civil mais soupçonné par les Occidentaux de masquer des ambitions militaires.

"Il est important, même si nous engageons une diplomatie directe, que nous soyons clairs à propos des profondes préoccupations que nous conservons à l'égard de l'Iran", que ce soit le financement d'organisations terroristes jugé "inacceptable" ou son programme nucléaire susceptible de "déstabiliser la région", a souligné M. Obama.

Signe de la méfiance entre les deux pays, le président Ahmadinejad a également lancé une mise en garde aux Etats-Unis.

"Le monde ne désire pas la répétition de la période noire de (l'ex-président George W.) Bush (...) Si certains cherchent à répéter son expérience même avec des méthodes nouvelles, ils doivent savoir que leur destin sera encore pire que celui de Bush", a-t-il déclaré.

En énumérant les acquis scientifiques et technologiques de l'Iran, en particulier dans le domaine nucléaire et le récent envoi d'un satellite dans l'espace, il a affirmé que "l'Iran est désormais une grande puissance".

"L'ombre de la menace a été levée pour toujours au dessus de l'Iran (...) Je déclare officiellement que l'Iran est devenu une grande puissance véritable", a-t-il ajouté.

Non loin de là, les autorités avaient érigé une réplique grandeur nature de la fusée qui a permis de mettre en orbite la semaine dernière un satellite.

Des manifestants portaient aussi des pancartes, traditionnelle en Iran, "mort à l'Amérique", "mort à Israël".

De nombreux manifestants brandissaient aussi l'inscription : "30 ans de liberté, 30 ans de fierté".

La République islamique se pose aujourd'hui en chef de file de l'anti-impérialisme et de l'ordre injuste que font peser, selon elle, sur le monde les grandes puissances au Conseil de sécurité de l'ONU.

La télévision d'Etat a diffusé les images de manifestations identiques à travers le pays pour célébrer la victoire de la révolution.

"Après 30 ans, je suis très fier. Les jeunes ont une meilleure place qu'avant. Le pays a fait beaucoup de progrès et nous suivons les idéaux de l'imam Khomeiny", a déclaré Hossein Ghoudarzi, un retraité de 65 ans.

La révolution a été marquée par le retour d'exil le 1er février 1979 de l'ayatollah Rouhollah Khomeiny, fondateur de la République islamique, et le renversement du chah.

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12/01/2009

Téhéran envisage d'imposer des sanctions aux entreprises étrangères qui traitent avec Israël

Le gouvernement iranien envisage d'imposer des sanctions aux entreprises étrangères qui traitent avec Israël, a rapporté dimanche la télévision d'Etat.

boycott-israel-275x275.gifElle a précisé que le gouvernement avait approuvé les grandes lignes d'un texte législatif en vertu duquel les sociétés étrangères seraient confrontées à des sanctions de l'Iran si elles cherchaient à traiter avec Israël. Aucune autre précision n'a été donnée.

Le texte doit être ratifié par le Parlement iranien pour avoir force de loi.

Mardi, les autorités iraniennes ont publié un décret interdisant aux entreprises internationales de travailler en Iran si des Israéliens possèdent des participations dans ces sociétés.

Ces deux mesures sont considérées comme un geste de soutien au Hamas, cible depuis le 27 décembre de l'offensive de l'armée israélienne dans la Bande de Gaza. AP

 

Commentaires du PNF:

Si seulement tous les pays du monde, à commencer par les pays musulmans, pouvaient en faire autant, cela donnerait au moins un prix pour Israël au sang actuellement versé par les Palestiniens de Gaza. Une base de données devrait être édifiée et publiée, montrant toutes les entreprises faisant du négoce avec Israël (à commencer par Renault, qui a lancé sa nouvelle voiture électrique dans cette colonie juive).

17:14 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : iran, israël, boycott, sionisme |  Facebook | |

05/01/2009

L’Iran tente d’installer un hôpital de campagne près de Gaza, en Egypte

iran drapeau.png« Les diplomates iraniens essaient de parvenir à un accord avec les responsables égyptiens pour installer un hôpital, » a déclaré jeudi Massoud Khatami, chef du Croissant Rouge iranien.

Un grand nombre de médecins, infirmiers et bénévoles d’organisations humanitaires iraniens se sont portés volontaires pour aller dans la Bande de Gaza soigner les blessés, a dit Massoud Katami, ajoutant que la République Islamique d’Iran se tient prête à offrir des soins médicaux aux Palestiniens blessés qui arriveraient en Iran.


dad362b98660c80a32ad38d33bab2615_extras_albumes_0.jpgL’Iran a chargé 2.000 tonnes de nourriture, fuel et médicaments sur un bateau pour Gaza.


Le pays a également envoyé plusieurs chargements d’aide humanitaire à la Bande via l’Egypte.


Six jours de bombardements non-stop israéliens sur Gaza ont fait plus de 420 morts et au moins 2.000 blessés, dont des femmes et des enfants.

Voir VIDEO 

Lien vidéo: http://www.infolive.tv/fr/infolive.tv-34775-israelnews-in...

Source: http://www1.irna.ir/fr/news/view/line-96/0901023848210440...

 

18:45 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaza, massacre, sionisme, iran |  Facebook | |

27/09/2008

IRAN : Le Discours d'Ahmadinejad à l'Assemblée générale de l'ONU

61ème assemblée générale de l'ONU

19 septembre 2006

Madame la Présidente,

Distingués Chefs d'Etat et de Gouvernement,
Excellences, Mesdames et Messieurs.

Je remercie Dieu Tout-Puissant, Miséricordieux et Connaissant-Tout pour avoir bien voulu me donner une nouvelle occasion de m'adresser à cette Assemblée au nom de la grande nation d'Iran et de porter à l'attention de la communauté internationale un grand nombre de problèmes.

Je remercie aussi le Tout-Puissant pour la vigilance croissante des peuples sur Terre, pour leur présence courageuse dans différents cadres internationaux et pour l'expression courageuse de leurs points de vue et de leurs aspirations sur les questions globales.

Aujourd'hui, l'humanité a passionnément soif d'un engagement vers la Vérité, la dévotion à Dieu, la quête de la Justice et le respect de la dignité des êtres humains. Le rejet de la domination et de l'agression, la défense des opprimés et l'aspiration à la paix constituent l'exigence légitime des peuples du monde, en particulier des nouvelles générations et de la jeunesse pleine d'entrain, qui aspire à un monde libéré de la décadence, de l'agression et de l'injustice, et qui soit rempli d'amour et de compassion. La jeunesse a le droit de rechercher la justice et la Vérité ; et [les jeunes] ont le droit de construire leur propre futur sur les fondations de l'amour, de la compassion et de la tranquillité. Et je remercie le Tout-Puissant de cette immense bénédiction.

Madame la Présidente,
Excellences,

Ce qui afflige l'humanité aujourd'hui n'est certainement pas compatible avec la dignité humaine ; le Tout-Puissant n'a pas créé les êtres humains pour qu'ils commettent des pêchés contre d'autres et qu'ils les oppressent.

En causant la guerre et les conflits, certains étendent rapidement leur domination, accumulant une très grande richesse et usurpant toutes les ressources, tandis que les autres endurent la pauvreté, la souffrance et la misère qui en résultent.

Certains cherchent à diriger le monde par les armes et la menace, tandis que d'autres vivent dans l'insécurité et le danger perpétuels.

Certains occupent la terre des autres, à des milliers de kilomètres de leurs frontières, interfèrent dans leurs affaires et contrôlent leur pétrole et autres ressources et routes stratégiques, tandis que d'autres sont bombardés quotidiennement dans leurs maisons ; leurs enfants sont assassinés dans les rues et les ruelles de leur propre pays et leurs maisons sont réduites à l'état de gravats.

Un tel comportement n'est pas digne des êtres humains et va à l'encontre de la Vérité, de la justice et de la dignité humaine. La question fondamentale est : dans de telles conditions où les opprimés doivent-ils rechercher la justice ? Qui ou quelle organisation défend les droits des opprimés ? Et qui réprime les actes d'agression et d'oppression ? Où ce trouve le siège de la justice mondiale ?

Un rapide coup d'œil à quelques exemples sur les questions mondiales les plus pressantes est nécessaire pour mieux illustrer ce problème.

A. L'expansion effrénée des armes nucléaires, chimiques et biologiques

Certaines puissances annoncent la production d'armes nucléaires de deuxième ou troisième génération. Pour quelle raison ont-elles besoin de ces armes ? Est-ce que le développement et le stockage de ces armes de mort sont destinés à promouvoir la paix et la démocratie ? Ou ces armes sont-elles, en fait, des instruments de coercition et de menace contre les autres peuples et gouvernements ? Combien de temps les habitants du monde doivent-ils vivre dans le cauchemar des armes nucléaires, biologiques et chimiques ? Qu'est-ce qui limite les puissances à produire et à posséder ces armes ? Comment peuvent-ils rendre des comptes à la communauté internationale ? Et les habitants de ces pays sont-ils satisfaits du gaspillage de leur richesse et de leurs ressources pour la production de tels arsenaux destructeurs ? N'est-il pas possible de compter sur la justice, la morale et la sagesse plutôt que sur ces instruments de mort ? La sagesse et la justice ne sont-elles pas plus compatibles avec la paix et la tranquillité que les armes nucléaires, chimiques et biologiques ? Si la sagesse, la morale et la justice prévalent, alors l'oppression et l'agression seront déracinées, les menaces s'évanouiront et il ne restera aucune raison pour [qu'il y ait] des conflits. Ceci est une proposition forte parce que la plupart des conflits globaux émanent de l'injustice et des puissants qui, ne se contentant pas de leurs propres droits, cherchent à dévorer les droits des autres.

Les gens sur toute la planète embrassent la justice et sont prêts à se sacrifier pour elle.

Afin d'assurer leur longévité et de gagner les cœurs et les esprits, ne serait-il pas plus facile pour les puissances mondiales de prendre fait et cause pour la véritable promotion de la justice, de la compassion et de la paix, plutôt que de rechercher la prolifération continuelle des armes nucléaires et chimiques et de menacer de les utiliser ?

L'expérience de la menace et de l'utilisation des armes nucléaires est devant nous. Est-ce que cela a permis à leurs auteurs d'accomplir autre chose que l'exacerbation des tensions, de la haine et de l'animosité entre les nations ?

B. L'occupation de pays et l'exacerbation des hostilités

L'occupation de pays, y compris l'Irak, s'est poursuivie pendant ces trois dernières années. Pas un seul jour ne passe sans que des centaines de personnes ne soient tuées de sang-froid. Les occupants sont incapables d'établir la sécurité en Irak. Malgré l'établissement du Gouvernement et de l'Assemblée Nationale légaux de l'Irak, il y a des efforts secrets et manifestes pour intensifier l'insécurité, exagérer et aggraver les différences au sein de la société irakienne et conduire au conflit civil.

Il n'y a aucune indication que les occupants aient la volonté politique nécessaire pour éliminer les sources de l'instabilité. De nombreux terroristes ont été appréhendés par le Gouvernement irakien, seulement pour être lâchés en liberté sous divers prétextes par les occupants. Il semble que l'intensification des hostilités et du terrorisme serve de prétexte à la présence continue des forces étrangères en Irak.

Où les Irakiens peuvent-ils chercher refuge ? Et de qui le Gouvernement de l'Irak devrait-il chercher la justice ?

Qui peut assurer la sécurité de l'Irak ? L'insécurité en Irak affecte toute la région.

Est-ce que le Conseil de Sécurité peut jouer un rôle pour restaurer la paix et la sécurité en Irak, tandis que les occupants sont eux-mêmes des membres permanents de ce Conseil ? Le Conseil de Sécurité peut-il adopter une décision juste à cet effet ?

Considérez la situation en Palestine :

Les racines du problème palestinien remontent à la Deuxième Guerre Mondiale. Au prétexte de protéger quelques survivants de cette Guerre, la terre de Palestine a été occupée par la guerre, l'agression et le déplacement de millions de ses habitants ; cela s'est fait sous le contrôle de certains survivants de la Guerre, amenant même d'ailleurs dans le monde des groupes plus grands de population, qui n'avaient pas été affectés par la Deuxième Guerre Mondiale ; et un gouvernement a été établi sur le territoire des autres avec une population rassemblée de partout dans le monde aux dépends de millions d'habitants légitimes de cette terre qui ont été dispersés et se sont retrouvés sans abri. Ceci est une très grande tragédie avec peu de précédent dans l'Histoire. Les réfugiés continuent de vivre dans des camps temporaires de réfugiés et beaucoup d'entre eux sont morts en espérant encore un jour retourner sur leur terre. Peut-il y avoir une logique, une loi ou un raisonnement légal qui justifie cette tragédie ? N'importe quel membre des Nations-Unies pourrait-il accepter qu'une telle tragédie se produise dans sa propre patrie ?

Les prétextes qui ont prévalu à la création du régime occupant Al-Qods Al-Sharif sont si faibles que ses partisans veulent faire taire toute voix qui essaye seulement d'en parler, puisqu'ils s'inquiètent qu'en faisant la lumière sur ces faits, cela saperait la raison d'être de ce régime, ce qu'il a fait. Cette tragédie ne s'arrête pas avec l'établissement d'un régime sur le territoire des autres. Il est regrettable que ce régime, depuis ses débuts, ait été une source constante de menace et d'insécurité dans la région du Proche-Orient, livrant des guerres et répandant le sang et empêchant le progrès des pays de la région. Et il a aussi été utilisé par certaines puissances comme instrument de division, de coercition et de pression sur les habitants de cette région. La référence à ces réalités historiques pourraient causer l'inquiétude parmi les supporters de ce régime. Mais ce sont des faits véritables et pas un mythe. L'Histoire s'est déroulée sous nos yeux.

Encore pire est le soutien sans condition et injustifié donné à ce régime.

Regardez seulement ce qui arrive à la terre palestinienne. Les gens sont bombardés dans leurs propres maisons et leurs enfants assassinés dans leurs propres rues et ruelles. Mais aucune autorité, pas même le Conseil de Sécurité, ne peut leur offrir soutien ou protection. Pourquoi ?

En même temps, un gouvernement est formé démocratiquement et au moyen du libre choix de l'électorat, sur une partie du territoire palestinien. Mais au lieu de recevoir le soutien des soi-disant défenseurs de la démocratie, ses ministres et membres du parlement sont arrêtés illégalement et incarcérés à la vue et au su de la communauté internationale.

Quel conseil ou organisation internationale se lève pour protéger ce gouvernement assiégé brutalement ? Et pourquoi le Conseil de Sécurité ne peut-il prendre aucune mesure ?

Permettez-moi de parler du Liban :

Pendant trente-trois longs jours, les Libanais ont vécu sous un déluge de feu et de bombes et près de 1,5 millions d'entre eux ont été déplacés ; Pendant ce temps, certains membres du Conseil de Sécurité ont pratiquement choisi une voie qui a donné une ample occasion à l'agresseur de remplir ses objectifs militaires. Nous avons été témoins que le Conseil de Sécurité des Nations-Unies était pratiquement paralysé par certaines puissances pour ne serait-ce qu'appeler à un cessez-le-feu. Le Conseil de Sécurité est resté les bras croisés pendant tant de jours, assistant aux scènes cruelles d'atrocités contre les Libanais tandis que des tragédies telles que Cana se répétaient continuellement ? Pourquoi ?

Dans tous ces cas, la réponse coule de source. Lorsque la puissance qui se trouve derrière ces hostilités est elle-même un membre permanent du Conseil de Sécurité, alors comment ce Conseil peut-il assumer ses responsabilités ?

C. Le manque de respect pour les droits des membres de la communauté internationale

Excellences,

Je voudrais à présent parler de quelques-uns des griefs du peuple iranien et parler des injustices qui leur sont faites.

La République Islamique d'Iran est membre de l'AIEA et est s'engagée dans le TNP. Toutes nos activités nucléaires sont transparentes, pacifiques et [se déroulent] sous les yeux scrutateurs des inspecteurs de l'AIEA. Alors pourquoi y a-t-il des objections à nos droits légalement reconnus ?

Quels gouvernements s'opposent à ces droits ? Des gouvernements qui bénéficient eux-mêmes de l'énergie nucléaire et du cycle du carburant. Certains d'entre eux ont abusé de la technologie nucléaire à des fins non-pacifiques, y compris la production de bombes nucléaires, et certains ont même un sombre passé pour les avoir utilisées contre l'humanité.

Quelle organisation ou quel Conseil devrait s'occuper de ces injustices ? Le Conseil de Sécurité est-il en position de le faire ? Peut-il faire cesser les violations des droits inaliénables des pays ? Peut-il empêcher certaines puissances d'entraver le progrès scientifique des autres pays ?

L'abus du Conseil de Sécurité, en tant qu'instrument de menace et de coercition, est certainement une source sérieuse d'inquiétude.

Certains membres permanents du Conseil de Sécurité, même lorsqu'il sont eux-mêmes parties des querelles internationales, menacent de façon commode les autres avec le Conseil de Sécurité et déclarent, même avant toute décision du Conseil, la condamnation de leurs opposants par le Conseil. La question est : qu'est-ce qui peut justifier une telle exploitation du Conseil de Sécurité et qui n'érode pas la crédibilité et l'efficacité du Conseil ? Une telle attitude peut-elle contribuer à la capacité du Conseil à maintenir la sécurité ?

Excellences,

Un passage en revue des réalités historiques précédentes conduirait à la conclusion que, malheureusement, la justice est devenue la victime de la force et de l'agression.

De nombreuses dispositions internationales sont devenues injustes, discriminatoires et irresponsables, en tant que conséquence de la pression excessive de la part de certains des puissants ;

Les menaces d'utiliser les armes nucléaires[1] et autres instruments de guerre par certaines puissances ont pris la place du respect des droits des nations et du maintien et de la promotion de la paix et de la tranquillité ;

Pour certaines puissances, les revendications de la promotion des droits de l'homme et de la démocratie ne peut durer que tant qu'ils peuvent être utilisés comme instruments de pression et d'intimidation contre les autres nations. Mais lorsque l'on en arrive aux intérêts des demandeurs, les concepts tels que la démocratie, le droit à l'autodétermination des nations, le respect des droits et de l'intelligence des peuples, de la loi internationale et de la justice ne trouvent aucune place ou valeur. Cela se manifeste ouvertement avec la façon dont le Gouvernement élu du peuple palestinien est traité, de même que dans le soutien étendu au régime sioniste. Peu importe que les gens soient assassinés en Palestine, transformés en réfugiés, capturés, emprisonnés ou assiégés ! Les droits de l'homme ne doivent pas être violés.

- Les nations ne sont pas égales dans l'exercice de leurs droits reconnus par la loi internationale. Jouir de ces droits dépend des caprices de certaines puissances majeures.

- Apparemment, le Conseil de Sécurité ne peut être utilisé que pour assurer la sécurité et les droits de quelques grandes puissances. Mais lorsque les opprimés sont décimés sous les bombes, le Conseil de Sécurité doit se tenir à l'écart et ne doit même pas appeler à un cessez-le-feu. N'est-ce pas une tragédie aux proportions historiques pour le Conseil de Sécurité, qui a la charge de maintenir la sécurité des pays ?

- L'ordre qui prévaut dans les interactions mondiales contemporaines est tel que certaines puissances se comparent elles-mêmes à la communauté internationale et considèrent que leurs décisions priment sur 180 pays. Elles se considèrent comme les maîtres et les dirigeants du monde entier et les autres nations comme étant seulement de second ordre dans l'ordre du monde.

Excellences,

La question doit être posée : si les Gouvernements des Etats-Unis et du Royaume-Uni, qui sont des membres permanents du Conseil de Sécurité, commettent des agressions, occupent des pays et violent la loi internationale, quels sont les organes de l'ONU qui peuvent prendre leurs violations en compte ? Un Conseil, dans lequel elles sont des membres privilégiés, peut-il traiter de ces violations ? Cela est-il jamais arrivé ? En fait, nous avons régulièrement assisté à l'inverse. Si elles ont des différents avec une nation ou un Etat, elles le traîne devant le Conseil de Sécurité et, en tant que demandeurs, elles s'arrogent à elles-même les rôles simultanés de procureur, de juge et d'exécuteur. Est-ce un ordre juste ? Peut-il y avoir un cas plus flagrant de discrimination et une preuve plus limpide de l'injustice ?

Il est regrettable que la persistance de certaines puissances hégémoniques à imposer leur politique d'exclusion sur les mécanismes internationaux de prise de décision, y compris le Conseil de Sécurité, ait résulté en une défiance grandissante dans l'opinion publique mondiale, sapant la crédibilité et l'efficacité de ce système le plus universel de sécurité collective.

Excellences,

Combien de temps peut durer une telle situation dans le monde ? Il est évident que le comportement de certaines puissances constitue le plus grand défi pour le Conseil de Sécurité, l'ensemble de l'organisation et de ses agences affiliées.

La structure actuelle et les méthodes de travail du Conseil de Sécurité, qui sont les héritages de la Deuxième Guerre Mondiale, ne sont pas les réponses aux espérances de la génération actuelle et aux besoins contemporains de l'humanité.

Aujourd'hui, il est indéniable que le Conseil de Sécurité, de la manière la plus cruciale et la plus urgente, a besoin de légitimité et d'efficacité. Il faut reconnaître que tant que le Conseil est incapable d'agir, d'une manière transparente, juste et démocratique, au nom de la communauté internationale dans son ensemble, il ne sera ni légitime, ni efficace. De plus, la relation directe entre l'abus du veto et l'érosion de la légitimité et de l'efficacité du Conseil n'a pas été clairement et incontestablement établi. Nous ne pouvons pas, et nous ne devrions pas, espérer l'éradication, ou même contenir l'injustice, l'exploitation et l'oppression, sans une réforme de la structure et des méthodes de travail du Conseil.

Est-il approprié d'espérer que cette génération se soumette aux décisions et aux arrangements établis il y a plus d'un demi-siècle ? Cette génération ou les générations futures n'ont-elles pas le droit de décider elles-mêmes du monde dans lequel elles veulent vivre ?

Aujourd'hui, une reforme sérieuse de la structure et des méthodes de travail du Conseil de Sécurité est, plus que jamais auparavant, nécessaire. La justice et la démocratie imposent que le rôle de l'Assemblée Générale, en tant qu'organe le plus élevé des Nations-Unies, doit être respecté. L'Assemblée Générale pourra alors, au moyen de mécanismes appropriés, entreprendre la tâche de réformer l'Organisation et, en particulier, sauver le Conseil de Sécurité de son état actuel. Dans l'intérim, le Mouvement des Non-Alignés, l'Organisation de la Conférence Islamique et le continent africain devraient chacun avoir un représentant comme membre permanent du Conseil de Sécurité, avec le privilège du veto. L'équilibre qui en résulterait empêcherait, avec un peu de chance, de fouler un peu plus les droits des nations.

Madame la Présidente,
Excellences,

Il est essentiel que la spiritualité et la morale trouvent leur place légitime dans les relations internationales. Sans la morale et la spiritualité, atteintes à la lumière des enseignements des prophètes de Dieu, la justice, la liberté et les droits de l'homme ne peuvent être garantis.

La résolution des crises humaines contemporaines résident dans l'observation de la morale et de la spiritualité et dans la gouvernance par des gens vertueux de haute compétence et piété. Si le respect des droits de l'homme devenait l'objectif prédominant, alors l'injustice, les mauvaises humeurs, l'agression et la guerre s'estomperaient. Les êtres humains sont tous des créatures de Dieu et ils sont tous dotés de la dignité et du respect.

Personne n'est supérieur aux autres. Aucun individu ou Etat ne peut s'arroger de privilèges spéciaux, ils ne peuvent pas non plus rester indifférents aux droits des autres et, par l'influence et la pression, se positionner comme la "communauté internationale". Les citoyens de l'Asie, de l'Afrique, de l'Europe et de l'Amérique sont tous égaux. Plus de six milliards d'habitants de la Terre sont tous égaux et méritent le respect.

La justice et la protection de la dignité humaine sont les deux piliers pour maintenir une paix, une sécurité et une tranquillité durables dans le monde.

C'est pour cette raison que nous déclarons :

Une paix et une tranquillité durables dans le monde ne peuvent être atteintes qu'au moyen de la justice, de la spiritualité, de la morale, de la compassion et du respect de la dignité humaine.

Toutes les nations et tous les Etats ont droit à la paix, au progrès et à la sécurité.

Nous sommes tous membres de la communauté internationale et nous sommes tous habilités à insister sur la création d'un climat de compassion, d'amour et de justice.

Tous les membres des Nations-Unies sont affectés par les événements et les développements dans le monde d'aujourd'hui, qu'ils soient cruels ou doux.

Nous pouvons adopter des décisions fermes et logiques, améliorant de ce fait les perspectives d'une vie meilleure pour les générations actuelles et futures.

Ensemble, nous pouvons éradiquer les racines des maladies et des affections cruelles, et à la place, au moyen de la promotion des valeurs universelles et durables telles que la morale, la spiritualité et la justice, permettre à nos nations de goûter à la douceur d'un avenir meilleur.

Les peuples, conduits par leur nature divine, recherchent au fond d'eux Dieu, la Vertu, la Perfection et la Beauté. En nous reposant sur nos peuples, nous pouvons avancer à pas de géant vers la réforme et paver la route pour la perfection humaine. Que nous soyons ou non d'accord, la justice, la paix et vertu prévaudront tôt ou tard, avec la volonté de Dieu Tout-Puissant. Il est impératif, et aussi souhaitable, que nous contribuions aussi à la promotion de la justice et de la vertu.

Le Dieu Tout-Puissant et Miséricordieux, qui est le Créateur de l'Univers, est aussi son Maître et son Dirigeant. La Justice est Son commandement. Il commande à Ses créatures de se soutenir entre elles dans la Bonté, la vertu et la piété, et non pas dans la décadence et la corruption.

Il commande à Ses créatures de s'enjoindre les unes les autres à la droiture et à la vertu et non pas au pêché et à la transgression. Tous les prophètes Divins, du prophète Adam (que la paix soit sur lui) au prophète Moïse (que la paix soit sur lui) au prophète Jésus Christ (que la paix soit sur lui) au prophète Mohammed (que la paix soit sur lui), ont appelé l'humanité au monothéisme, à la justice, à la fraternité, à l'amour et à la compassion. N'est-il pas possible de construire un monde meilleur, basé sur le monothéisme, la justice, l'amour et le respect des droits des êtres humains, et ainsi transformer l'animosité en amitié ?

Je déclare catégoriquement que le monde d'aujourd'hui, plus que jamais auparavant, se languit de personnes justes et vertueuses avec de l'amour pour toute l'humanité ; et, par-dessus tout, tous se languissent de l'être humain vertueux et parfait et du réel sauveur qui a été promis à tous les peuples et qui établira la justice, la paix et la fraternité sur la planète.

Dieu Tout-Puissant, tous les hommes et les femmes sont Tes créatures et Tu as décrété qu'ils seraient guidés et secourus. Confère à l'humanité, qui a soif de justice, l'être humain parfait promis à tous par Toi ! Et fais de nous ses adeptes et ceux qui recherchent son retour et sa cause !

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note :

[1] Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ont déclaré qu'il était possible d'utiliser l'arme atomique contre des Etats "terroristes" qui ne la possède pas.

Source: http://questionscritiques.free.fr/discours/Mahmoud_Ahmadi...

IRAN : Le Discours d'Ahmadinejad à l'Assemblée générale de l'ONU

 C'est le coeur battant, mais avec un pincement ‎d'inquiétude, que le monde attendait, le mardi 24 ‎septembre, le discours du Président iranien devant la ‎‎63ème Assemblée générale de l'ONU. Vu le contenu et ‎les réactions suscitées, on peut dire qu'il n'a pas été déçu. ‎Diffusé en direct sur la plupart des chaînes télévisuelles, ‎reprise et commentée en long et en large, l'allocution ‎d'Ahmadinejad a retenu l'attention qu'elle méritait.

 ‎Reuters en soulève le caractère intransigeant, la fermeté ‎et la vigueur: "L'Iran, affirme l'agence, citant le ‎Président, ne reculera pas d'un iota devant les Etats qui ‎cherchent, en abusant de leur statut de superpuissance, à ‎saper son programme nucléaire pacifique et à porter ‎atteinte à sa force dissuasive."
 
Reuters relaie, à ce même ‎effet, le regret présidentiel de voir les Etats-Unis ‎d'Amérique, tout comme certaines chancelleries, se ‎réduire au rang de vulgaires exécuteurs des politiques ‎dictées par Tel-Aviv, politiques, qui, rappelons-le, ‎exposent aujourd'hui aux regards de tous, leurs extrêmes ‎limites. "Le régime sioniste, souligne Ahmadinejad, va à ‎grandes enjambées vers son déclin et les erreurs ‎commises par ses dirigeants accélèrent sa vertigineuse ‎descente aux abîmes. Le piège se ferme sur Israël et son ‎soutien américain, car le temps des empires est bel et ‎bien révolu, dans un monde rompu aux vertus du ‎multilatéralisme, un monde, où tout Etat devra apprendre ‎à confiner son action à une sphère close, à savoir, son ‎propre territoire." Le discours d'Ahmadinejad, à ‎l'Assemblée générale de l'ONU, a, aussi, largement, ‎trouvé écho, en France.
 
L'AFP s'intéresse encore à son ‎volet consacré à la crise nucléaire iranienne. Il décrit ‎l'indignation présidentielle, face à l'attitude de l'Occident, ‎qui, indifférent aux règles posées comme telles par le ‎Traité de non prolifération, continue à crier à ‎l'irrégularité, au sujet des activités nucléaires civiles ‎iraniennes ; un Occident, fabricant de première heure des ‎bombes atomiques, et qui est prompt à remplir ses stocks ‎d'armements de nouvelles générations d'armes de ‎destruction massive. Mais au milieu de toutes ces ‎contradictions et injustices, le peuple iranien, ainsi que le ‎rappelle son Président, a trouvé sa voie : celle-ci consiste ‎à ne pas transiger sur ce qui lui revient de droit, car ce ‎‎"dû" et le mérite qui en est tiré, appartiennent, en quelque ‎sorte, à toutes les nations hostiles à l'impérialisme. ‎

16/08/2008

Crise iranienne : une expertise « géopolitiquement correcte »

Par Bruno Guigue
lundi 14 août 2006

Avec assurance chez les uns, de façon insidieuse chez les autres, la majorité des commentateurs n’en démordent pas : le responsable de cette nouvelle guerre israélo-arabe, c’est l’Iran. « Deus ex machina » dont la puissance maléfique nourrit secrètement les appétits guerriers des protagonistes, c’est lui le vrai coupable. Sournoisement tapi dans l’ombre, il tirerait les ficelles qui agitent à sa guise ces pantins dérisoires qui ont pour noms exotiques Hezbollah et Nasrallah. Le philosophe à gages (ce qui ne saurait nous surprendre) comme l’expert patenté (qui nous avait habitués à beaucoup mieux) s’adonnent avec gourmandise à la construction de cette nouvelle fable géopolitique.

Chez l’ineffable BHL, dans Le Point, c’est un véritable article de foi, qu’il martèle avec ce ton péremptoire qui caractérise l’ardent propagandiste communautaire : « Cette guerre qui frappe les civils et les enfants, comme toutes les guerres, c’est le Hezbollah qui l’a décidée, c’est l’Iran qui l’a programmée. C’est l’Iran et le Hezbollah qui, froidement, en ont décidé l’heure, la dramaturgie, le théâtre. »

guerre 2006 cadavres.jpgNotons d’abord l’absolution accordée au meurtre de centaines d’enfants libanais par l’aviation israélienne : « comme toutes les guerres... ». Le philosophe dandy joue les réalistes, il adopte la posture du sage conscient de la cruauté du monde, justifiant au passage la barbarie infanticide israélienne. Mais le plus important, bien sûr, est de disculper les vrais responsables de cette violence. L’essentiel, c’est d’en attribuer la responsabilité à des tiers : pour peu, à lire BHL, on a l’impression que les chasseurs-bombardiers qui dévastent le Liban viennent de Téhéran. Aurait-on rêvé ? L’influence redoutable des mollahs étendrait-elle son rayon d’action jusqu’à Tel Aviv ? MM. Olmert et Peretz seraient-ils eux aussi de simples marionnettes entre les mains des barbus ?

Voulue par Téhéran, la guerre est menée par Tsahal : voilà une étrange équation qui n’effraie pas, manifestement, les meilleurs amis d’Israël. Mais elle n’intimide pas, non plus, de respectables analystes dont la frénésie des événements semble avoir subitement affecté la lucidité intellectuelle. Ainsi Olivier Roy nous explique-t-il dans Le Monde que « l’Iran fait monter les enchères ». A ses yeux, l’attaque du Hezbollah contre Israël est un « tournant » qui a été négocié sur ordre de Téhéran par ses relais libanais. « Vu la réaction israélienne contre la bande de Gaza, le Hezbollah et ses deux parrains (l’Iran et la Syrie) savaient parfaitement que l’attaque serait suivie d’une nouvelle guerre du Liban. C’est donc ce qu’ils souhaitaient. » Mais par rapport à quelle ligne droite l’enlèvement de trois soldats israéliens par le Hamas, puis le Hezbollah, est-il un tournant ?

En vérité, ce triple enlèvement est un épisode de plus dans une confrontation qui n’a jamais cessé entre l’occupant israélien et les mouvements de résistance. A la frontière israélo-libanaise, les accrochages entre l’armée israélienne et les miliciens du Hezbollah y étaient monnaie courante, y compris depuis l’évacuation effectuée en 2000. Car l’Etat hébreu a continué de violer l’espace aérien libanais et d’occuper le secteur des fermes de Chebaa. Et surtout il détient des milliers de prisonniers palestiniens et libanais. L’affrontement survenu le 12 juillet n’avait rien d’un éclair dans un ciel serein, ni d’un virage à 180° dans une belle ligne droite.

S’il y a un « tournant », c’est plutôt le changement de cap effectué par le Hamas depuis 18 mois : trêve unilatérale des attentats-suicides, participation aux élections palestiniennes. Pourtant, depuis la victoire électorale de la formation islamiste (janvier 2005), Israël n’a cessé de frapper les territoires occupés, tuant des dizaines de Palestiniens. L’action menée par le Hezbollah le 12 juillet avait manifestement pour objectif d’appuyer les revendications du Hamas. L’enlèvement de militaires israéliens n’était d’ailleurs ni une nouveauté, ni un scandale pour les Israéliens qui acceptèrent, en 2004, un échange massif de prisonniers avec le Hezbollah pour recouvrer l’un des leurs, colonel de réserve. A tout prendre, il est quand même plus grave de faire exploser un autobus à Tel Aviv que d’enlever trois soldats en vue d’un marchandage au profit des 9 000 prisonniers arabes qui croupissent dans les geôles israéliennes.

Fait significatif : l’échange de 2004 avait concerné une majorité de détenus palestiniens (sur 450 au total), le Hezbollah ayant indiqué à Israël qu’il ne souhaitait aucun traitement préférentiel pour les Libanais. L’échange de prisonniers, pour Hassan Nasrallah, concernait tout autant le conflit israélo-palestinien que le contentieux israélo-libanais, et même davantage. Que les deux organisations, en juillet dernier, aient voulu de concert provoquer la réédition d’un tel scénario n’a rien d’invraisemblable. Pourquoi refuser sinon de l’admettre, du moins d’en formuler l’hypothèse ? Inutile, rien n’y fait : pour l’immense majorité des commentateurs, « la clé de la crise actuelle est en Iran ».

Omettant de relater cet épisode, Olivier Roy poursuit donc sa démonstration. L’Iran, nous dit-il, a une stratégie cohérente qui vise un seul objectif : devenir une grande puissance régionale. Pour y parvenir, il joue sa carte maîtresse : l’arc chiite. De Téhéran à Beyrouth en passant par Bagdad, la République islamique s’appuie sur cette donnée géopolitique majeure, qu’elle veut étayer par sa stratégie nucléaire. Le Hezbollah étant une formation chiite, la thèse semble frappée au coin du bon sens. Soit : rappeler la géographie humaine du Moyen-Orient pour cerner les atouts de la puissance iranienne n’est pas inutile. Mais quel rapport avec l’enlèvement de deux soldats, le 12 juillet, à la frontière israélo-libanaise ? Et pourquoi l’Iran, puisqu’il est entendu qu’il tire les ficelles, a-t-il choisi ce mode opératoire ?

C’est simple : pour déstabiliser les régimes sunnites modérés et négocier en position de force avec l’Occident sur le dossier nucléaire, nous répond Olivier Roy. « Personne à Téhéran ne pense sérieusement que l’Etat d’Israël soit menacé par une attaque en tenaille du Hamas et du Hezbollah. L’idée est plutôt de délibérément faire monter les enchères pour faire sentir aux Occidentaux ce qu’une extension de la crise à l’Iran pourrait leur coûter (crise de l’énergie, enlisement en Irak et en Afghanistan) sans se trouver eux-mêmes en première ligne ».

Ainsi la République islamique aurait-elle provoqué cette nouvelle guerre israélo-arabe pour accréditer sa capacité de nuisance auprès des chancelleries occidentales. Mais avaient-elles besoin d’en être convaincues ? Et en quoi le déclenchement d’une sixième guerre israélo-arabe servirait-il les intérêts de Téhéran dans la confrontation avec l’Occident sur le dossier nucléaire ? Les dirigeants iraniens ignorent-ils que la presse américaine, depuis deux ans, publie de violentes diatribes en faveur d’une intervention musclée contre leur pays ? Pourquoi Téhéran voudrait-il subitement accélérer le cours de l’histoire alors que le temps joue en sa faveur ?

A l’évidence, l’Iran n’a aucun intérêt à précipiter un affrontement avec l’Occident : aussi longtemps qu’il ne détient pas d’armes de destruction massive (à supposer qu’il veuille effectivement s’en doter), c’est forcément un mauvais calcul. En clair : soit les responsables iraniens sont idiots, soit la thèse de M. Roy est erronée. De manière aberrante, elle mêle les causes et les effets : que l’Iran puisse sortir vainqueur de cette crise internationale ne signifie pas qu’il en a pris l’initiative. Reconstruisant a posteriori la trame des événements, on leur prête à tort une logique imparable : comme si une nécessité infrangible les avait liés à l’avance dans l’esprit diabolique d’un chef d’orchestre clandestin. Commodité intellectuelle, sans doute, que cette propension à attribuer à la main invisible d’un ayatollah démoniaque ce qui résulte, plus simplement, de la non-résolution d’un interminable conflit entre Israël et ses voisins.

Il est indéniable que l’Iran tire aujourd’hui le bénéfice politique de la résistance acharnée des miliciens libanais. Fort de ses affinités idéologiques avec les combattants du Hezbollah, il touche les dividendes d’un prestige d’ores et déjà acquis dans la lutte contre l’envahisseur israélien. Mais avons-nous la certitude que la formation chiite sortira victorieuse de l’épreuve ? Et si elle était écrasée (ce que la logique du rapport de forces devrait induire), quelle crédibilité devrait-on accorder aux analyses de nos « experts » ? Gageons qu’ils seraient alors nombreux à nous expliquer doctement que l’Iran, aveuglé par la passion idéologique, n’a rien vu venir de la menace qui s’est abattue sur ses turbulents alliés. Et l’on ne manquerait pas de nous fournir aussitôt une nouvelle explication, géopolitiquement tout aussi lumineuse.

Bruno Guigue

Diplômé de l’Ecole normale supérieure et de l’ENA

Auteur de "Proche-Orient : la guerre des mots", L’Harmattan, 2003

Source: http://oumma.com/La-faute-a-l-Iran-une-fable

 

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03/06/2008

A Rome, Mahmoud Ahmadinejad poursuit ses attaques contre Israël

ROME (Reuters) - L'Europe supporte le poids économique et politique du régime sioniste et de ses mensonges, a affirmé le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, à son arrivée à Rome pour le sommet de la FAO sur la crise alimentaire mondiale.

1287743877.jpgLa veille, à Téhéran, il avait prédit la disparition prochaine de l'Etat d'Israël et du "régime criminel et terroriste sioniste qui a derrière lui soixante ans de pillages, d'agressions et de crimes", ainsi que la destruction du "régime satanique des Etats-Unis".

Ahmadinejad effectue à Rome sa première visite en Europe occidentale depuis son élection à la présidence iranienne, en août 2005.

Interrogé à son arrivée à l'aéroport de la capitale italienne par un journaliste sur ses dernières déclarations concernant Israël, il a répondu que ses propos étaient "appréciés par les gens qui veulent se libérer du fardeau sioniste".

"Les peuples européens ont terriblement souffert des sionistes et aujourd'hui le poids tant politique qu'économique de ce régime mensonger repose sur les épaules de l'Europe", a-t-il ajouté.

La venue du président iranien au sommet de la FAO, l'agence onusienne pour l'agriculture et l'alimentation, embarrasse certains participants et aucune rencontre bilatérale n'est officiellement prévue.

Le Vatican a rejeté une demande d'audience privée avec le pape Benoît XVI, qui a d'ailleurs décidé de ne rencontrer aucun chef d'Etat présent à cette conférence.

VERS LA DESTRUCTION DE LA "PUISSANCE SATANIQUE"

Lundi, recevant des invités étrangers à l'occasion du 19e anniversaire de la mort de l'ayatollah Rudollah Khomeini en juin 1989, Ahmadinejad avait affirmé que le "régime sioniste" avait "atteint le terme de son oeuvre et disparaîtra prochainement des cartes géographiques".

1705123268.jpgS'en prenant aux Etats-Unis, il avait estimé que la phase de déclin et de destruction de la "puissance satanique" avait bel et bien commencé, ajoutant : "La cloche du compte à rebours de la destruction de l'empire de la force et de la richesse a commencé de sonner."

En 2005, Ahmadinejad avait déclaré qu'Israël serait "rayé de la carte", déclaration qui avait soulevé un tollé à travers le monde.

A New York, Ronald S. Lauder, président du Congrès juif mondial, a annoncé qu'il avait protesté auprès des Nations unies et du gouvernement italien contre la présence du président iranien à Rome.

874332624.jpgWashington s'est indigné des derniers propos d'Ahmadinejad. Dana Perino, porte-parole de la Maison blanche, a estimé que de telles déclarations étaient "le type même de rhétorique qui ne sert qu'à isoler davantage le peuple iranien".

Le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, a dénoncé pour sa part "le vitriol haineux émanant une fois de plus du président Ahmadinejad".

McCormack a ajouté que Washington souhaitait que l'Iran, accusé par les Occidentaux de vouloir se doter de l'arme nucléaire, reprenne toute sa place au sein de la communauté internationale.

"C'est triste, mais cela ne se produira pas tant qu'Ahmadinejad et son gouvernement continueront à mener leur pays sur une telle voie", a-t-il dit.

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L'Iran dément vouloir l'arme nucléaire

TEHERAN - L'ayatollah Ali Khamenei, chef suprême de l'Iran, a déclaré mardi que son pays poursuivrait son programme nucléaire, mais a écarté toute visée militaire.

58499292.jpg"L'Iran souhaite un usage pacifique de l'énergie nucléaire et va la rechercher en dépit de la convoitise de nos ennemis", a-t-il déclaré lors d'une cérémonie en l'honneur de feu l'ayatollah Ruhollah Khomeini, fondateur de la République islamique.

"Aucune nation sage ne s'intéresse à l'arme nucléaire" car elle n'est pas logique puisqu'elle n'est pas utilisée, a-t-il ajouté. AP

10:59 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : iran, nucléaire |  Facebook | |

21/03/2008

L'Iran menace la sécurité de l'Europe, prétend Sarkozy

CHERBOURG, Manche (Reuters) - Le programme nucléaire iranien menace la sécurité de l'Europe, a déclaré Nicolas Sarkozy.

2081820852.jpg"L'Iran accroît la portée de ses missiles alors que de graves soupçons pèsent sur son programme nucléaire", a dit le président français lors d'un discours sur la défense à Cherbourg, à l'occasion de la mise à l'eau du quatrième sous-marin nucléaire français, Le Terrible.

"C'est bien la sécurité de l'Europe qui est en jeu", a-t-il ajouté.

"Face à la prolifération, la communauté internationale doit être unie, la communauté internationale doit être résolue", a souligné le président français.

Matthias Blamont

 

Commentaires du PNF :

Il y a plus d’un an et demi, dans nos colonnes, nous écrivions que Sarkozy le sioniste était un va-t-en-guerre, un " faucon " obnubilé par la sécurité d’Israël, " pays ami de la France " qui massacre quotidiennement des femmes et des enfants avec des armes fournies gratuitement par l’Oncle Sam.

Sarkozy a depuis longtemps fait tomber le masque sur ses réelles motivations et intentions. Il est sioniste dans le sang, et n’hésitera pas à répandre le sang en Iran dans une guerre préventive. Le 21 ème siècle semble bien mal engagé, à moins que le peuple américain ne reprenne ses exprits et son indépendance vis-à-vis de ses médias en propulsant Obama à la Maison Blanche.

Malheureusement, les " faucons " néo-conservateurs de Paris et Washington auront peut-être pris leurs initiatives guerrières avant l’heure des élections américaines.

Les médias français diffusent depuis quelques semaines de nombreux reportages sur les forces spéciales et l’armée française. Cela tend à croire que c’est une manœuvre de préparation de l’opinion publique française à une guerre contre l’Iran (que les médias s’empresseront de décrire comme étant de simples frappes " chirurgicales "…).

Où sont passés les gaullistes ? Où est passée la culture de liberté et de débat démocratique dans le pays des Lumières ? A vau-l’eau semble-t-il.

Comme a dit Chirac, si l’Iran a la bombe atomique, et alors ? L’Iran n’utilisera pas la bombe. La bombe atomique est faite pour ne pas être utilisée, c’est un moyen de dissuasion.

Les services de renseignement américains ont sorti un rapport au mois d’août (publié seulement trois mois plus tard..) pour dire que selon eux l’Iran avait arrêté son programme nucléaire. Et malgré cela, la " communauté internationale " (idée vague qui cache en fait une vision impérialiste du monde, la " communauté internationale " pouvant être traduite comme étant " la communauté des pays contrôlés par le lobby sioniste international ") continue de vouloir empêcher l’Iran d’acquérir la technologie du nucléaire civil.

Tant que le problème de la colonisation de la Palestine par les Juifs ne sera pas réglé (la meilleure solution étant la construction d’un Etat juif sur le territoire américain par exemple), les guerres continueront, ad vitam æternam.