03/06/2008
A Rome, Mahmoud Ahmadinejad poursuit ses attaques contre Israël
ROME (Reuters) - L'Europe supporte le poids économique et politique du régime sioniste et de ses mensonges, a affirmé le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, à son arrivée à Rome pour le sommet de la FAO sur la crise alimentaire mondiale.
La veille, à Téhéran, il avait prédit la disparition prochaine de l'Etat d'Israël et du "régime criminel et terroriste sioniste qui a derrière lui soixante ans de pillages, d'agressions et de crimes", ainsi que la destruction du "régime satanique des Etats-Unis".
Ahmadinejad effectue à Rome sa première visite en Europe occidentale depuis son élection à la présidence iranienne, en août 2005.
Interrogé à son arrivée à l'aéroport de la capitale italienne par un journaliste sur ses dernières déclarations concernant Israël, il a répondu que ses propos étaient "appréciés par les gens qui veulent se libérer du fardeau sioniste".
"Les peuples européens ont terriblement souffert des sionistes et aujourd'hui le poids tant politique qu'économique de ce régime mensonger repose sur les épaules de l'Europe", a-t-il ajouté.
La venue du président iranien au sommet de la FAO, l'agence onusienne pour l'agriculture et l'alimentation, embarrasse certains participants et aucune rencontre bilatérale n'est officiellement prévue.
Le Vatican a rejeté une demande d'audience privée avec le pape Benoît XVI, qui a d'ailleurs décidé de ne rencontrer aucun chef d'Etat présent à cette conférence.
VERS LA DESTRUCTION DE LA "PUISSANCE SATANIQUE"
Lundi, recevant des invités étrangers à l'occasion du 19e anniversaire de la mort de l'ayatollah Rudollah Khomeini en juin 1989, Ahmadinejad avait affirmé que le "régime sioniste" avait "atteint le terme de son oeuvre et disparaîtra prochainement des cartes géographiques".
S'en prenant aux Etats-Unis, il avait estimé que la phase de déclin et de destruction de la "puissance satanique" avait bel et bien commencé, ajoutant : "La cloche du compte à rebours de la destruction de l'empire de la force et de la richesse a commencé de sonner."
En 2005, Ahmadinejad avait déclaré qu'Israël serait "rayé de la carte", déclaration qui avait soulevé un tollé à travers le monde.
A New York, Ronald S. Lauder, président du Congrès juif mondial, a annoncé qu'il avait protesté auprès des Nations unies et du gouvernement italien contre la présence du président iranien à Rome.
Washington s'est indigné des derniers propos d'Ahmadinejad. Dana Perino, porte-parole de la Maison blanche, a estimé que de telles déclarations étaient "le type même de rhétorique qui ne sert qu'à isoler davantage le peuple iranien".
Le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, a dénoncé pour sa part "le vitriol haineux émanant une fois de plus du président Ahmadinejad".
McCormack a ajouté que Washington souhaitait que l'Iran, accusé par les Occidentaux de vouloir se doter de l'arme nucléaire, reprenne toute sa place au sein de la communauté internationale.
"C'est triste, mais cela ne se produira pas tant qu'Ahmadinejad et son gouvernement continueront à mener leur pays sur une telle voie", a-t-il dit.
14:21 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : iran, israël, sionisme | Facebook | |
Commentaires
Je suis surpris que le Pape n'ait pas voulu recevoir le Président de l'Iran alors qu'il a pratiquement "tout mis dehors" pour recevoir le Président des États-Unis. On ne peut certes pas parler de neutralité de la part du Vatican. Ce dernier ne peut jouer le rôle que d'un allié partisant dont la crédibilité ne dépasse pas celle de son alliance. Sa catholicité en prend tout un coup.
Écrit par : oscar fortin | 25/06/2008
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