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20/02/2009

Données privées : le groupe "européen" d’experts est dissous

Sécurité - Suspecté d'être proche d'intérêts américains, le groupe d'experts chargés de travailler sur la protection des données privées en Europe a été dissous par le commissaire européen Jacques Barrot. A sa place, deux conférences sont annoncées.

Des sénateurs français, alertés par le président de la Cnil Alex Türk, s'étaient inquiétés de la composition du groupe d'experts (*) sur la protection des données nommé par la Commission européenne, groupe dont quatre membres sur cinq étaient liés à des intérêts américains. Inquiétude dissipée, puisque la commission des Lois du Sénat a publié hier un communiqué où elle indique prendre acte « de la dissolution récente de ce groupe d'experts » et constater que sa proposition de résolution européenne avait ainsi obtenu satisfaction.

Les sénateurs attribuent cette rapide dissolution à « la vigilance du président de la Cnil » et à « la diligence de M. Jacques Barrot, commissaire européen en charge de la protection des données, qui a immédiatement décidé de mettre un terme à ce groupe d'experts dès qu'il a été alerté par le gouvernement ».

Les sénateurs veulent une instance « équilibrée et pluraliste »

Les parlementaires demandent que le groupe d'experts soit remplacé par une instance « équilibrée et pluraliste afin d'assurer la représentation de toutes les approches en matière de protection des données ».

Ils souhaitent que le futur groupe comprenne « des personnes représentant la position traditionnelle des Etats-Unis en matière de protection des données, dès lors que ceux-ci n'y sont pas majoritaires, et ce afin de poursuivre le dialogue transatlantique », des membres du « groupe des Cnil européennes » (le G29, NDLR), le contrôleur européen de protection des données (actuellement, Peter Hustinx), « des représentants de la société civile : universitaires, associations, ONG, usagers... » et le comité des experts du Conseil de l'Europe prévu par la Convention 108 pour la protection des personnes à l'égard du traitement automatisé des données à caractère personnel.

Une dissolution décidée « fin 2008 »

Avant sa dissolution, le « groupe d'experts sur la directive 95/46 sur la protection des données » (abrégé en « GEX PD ») s'était réuni une fois début décembre et devait tenir au moins cinq autres sessions en 2009.

Chez le commissaire européen Jacques Barrot, responsable Justice, Liberté et Sécurité, son porte-parole Michele Cercone nous explique que la décision de dissoudre le groupe remonte à fin 2008 [chronologie quelque peu contradictoire avec les propos d'Alex Türk aux sénateurs le 3 février] et a été effective le 2 février. Il avait été constitué en juillet 2008, lors de l'arrivée du Français Jacques Barrot du Transport à ce portefeuille-ci, et « correspondait plus à la vision de son prédécesseur, M. Frattini ».

La dissolution répond « à la volonté de M. Barrot de passer tout de suite à des consultations les plus larges possibles ». Deux conférences auront lieu cette année, nous déclare Michele Cercone : la première vers mai sera « une très grande conférence, ouverte aux industries, aux ONG, à la société civile ». La seconde avant la fin de l'année - qui coïncidera avec la fin du mandat de Jacques Barrot - tirera les résultats de la première.

(*) Le groupe dissous d'experts comprenait David Hoffman, responsable sécurité et vie privée chez Intel, Peter Fleischer, responsable protection des données personnelles chez Google et ex-Microsoft, deux avocats de cabinets américains, Henriette Tielemans (Covington & Burling) et Christopher Kuner (Hunton & Williams), et Jacob Kohnstamm, président de la Cnil néerlandaise (la Dutch DPA).

Par Thierry Noisette, ZDNet France

Source: ZDnet

Autre article: http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,393871...

Commentaires du PNF: Certains de ces "experts" lobbyistes sont carrément américains, on croit rêver! A quoi sert-il de créer l'Europe si c'est pour devenir le jouet des Américains?

16/08/2008

Pétrole et Pseudo Indépendance du Kosovo

Jeudi 19 Juin 2008 Mireille Delamarre

Le Conseil de Sécurité doit se réunir en fin de semaine pour statuer sur le Kosovo. Cette région occupe une position stratégique sur la route du pétrole en provenance de la Mer Caspienne, ce qui explique l’intérêt des US et de certains pays de l’UE à soutenir sa pseudo indépendance.

Le 17 février le Kosovo s’est auto-proclamé indépendant de la Serbie. Sans surprise, son « indépendance » a immédiatement été reconnue par les US, l’Allemagne, la Grande Bretagne, la France. Le Kosovo est un minuscule territoire, mais, dans le grand jeu des politiques pétrolières, il a une importance inversement proportionnelle à sa taille.

Le Kosovo n’a pas de pétrole mais sa situation géographique est stratégique pour le pipeline Trans-Balkan – connu sous le nom de pipeline AMBO du nom de son constructeur et opérateur la société pétrolière albano-macédono-bulgare enregistrée aux US – qui le traversera.

Le pipeline pompera le pétrole de la Mer Caspienne à partir du port bulgare de Burgas et l’acheminera, via la Macédoine, jusqu’au port albanais de Vlora. De là, il sera ensuite transporté vers les pays européens et les Etats-Unis. Le pipeline AMBO, dont le coût est estimé à 1,1 billion de $, permettra tout spécialement à des sociétés qui opèrent dans la Mer Caspienne de livrer le pétrole par bateau jusqu’à Rotterdam et la côte Est des Etats-Unis pour un coût très inférieur à ce qui se pratique actuellement.

Quand il sera opérationnel en 2011, le pipeline fera partie du corridor d’infrastructures incontournables Est-Ouest, qui comprend autoroute, chemin de fer, et lignes de communications téléphoniques en fibre optique. Ce pipeline amènera le pétrole directement sur le marché européen en éliminant le trafic des pétroliers qui passent par les eaux écologiquement sensibles des Mers Egée et Méditerranée.

En 2000, l’Agence de Commerce et de Développement des US a financé une étude de faisabilité pour un pipeline actualisant et élargissait l’étude originelle de faisabilité du projet datant du début 1996. Ce sont les Services Energie Brown &Root, une filiale britannique propriété exclusive d’ Halliburton, qui ont réalisé le projet d’étude d’origine.

Le document de l’Agence pour le Commerce et le Développement US publié en Mai 2000, affirme que le pipeline est d’un intérêt stratégique pour les US. Selon ce document, le pipeline fournira du pétrole et du gaz pour le marché américain d’une valeur estimée à 600 millions de $ par mois. Il ajoute que le pipeline est nécessaire parce que le pétrole provenant de la Mer Caspienne « dépassera rapidement la capacité sécurisée du Bosphore comme voie d’acheminement ». Ce plan permettra, comme le note d’Agence, de « fournir un apport constant de pétrole brut pour les raffineries américaines, fournira aux sociétés américaines un rôle clé dans le développement du corridor vital Est - Ouest, et fera avancer les aspirations à la privatisation souhaitée par le gouvernement US dans la région, et facilitera une intégration rapide des Balkans dans l’Europe de l’Ouest. »

Selon l’Agence, la construction de ce pipeline est soutenue « depuis 1994 ».

En novembre 1998, Bill Richardson, le secrétaire à l’énergie de l’époque avait annoncé sa politique d’extraction et d’exportation du pétrole de la Mer Caspienne. « Il s’agit de la sécurité énergétique de l’Amérique » avait-il expliqué. « C’est aussi pour empêcher l’acheminement via des voies intérieures par ceux qui ne partagent pas nos valeurs. Nous essayons d’attirer ces nouveaux pays indépendants vers l’Ouest. »

« Nous aimerions les voir dépendre des intérêts commerciaux et politiques occidentaux plutôt que de se diriger ailleurs. Nous avons fait un investissement politique substantiel dans la Caspienne, et c’est très important pour nous qu’à la fois la carte du pipeline et la politique donnent satisfaction ».

Le Professeur Michel Chossudovsky, auteur de « America at War in Macedonia et Directeur du site Global Research ( www.globalresearch.ca) fournit une approche en profondeur sur le projet de pipeline pétrolier albano-macedono-bulgare :

« Le consortium pour le pipeline AMBO basé aux US est directement lié au pouvoir politique et militaire des US et de la société d’énergie du vice président Dick Cheney, Halliburton. L’étude de faisabilité pour le pipeline pétrolier Trans –Balkan AMBO, réalisée par une société internationale d’ingénierie Brown& Root Ltd (une filiale britannique d’Halliburton) a déterminé que le pipeline sera intégré au corridor d’infrastructure incluant autoroute, voie de chemin de fer, lignes de communication téléphoniques en fibre optique.

« White and Case LLT, un cabinet juridique de New York auquel rejoint, pure coïncidence, par le président William J. Clinton quand il a quitté la Maison Blanche, possède également une part dans l’affaire du pipeline AMBO.

« Et à la fin de l’étude de faisabilité par Halliburton, un directeur exécutif d’Halliburton a été nommé CEO d’AMBO. Halliburton a aussi obtenu un contrat de service pour les troupes US dans les Balkans et construit « Bondsteel » au Kosovo, qui maintenant constitue « la plus grande base militaire Américaine à l’étranger construite depuis le Vietnam. »

Pour ce faire, en juin 1999, juste après les bombardements sur la Yougoslavie, les forces armées US se sont emparés de 500 hectares de terre cultivable au Sud Est du Kosovo, près de la frontière avec la Macédoine, pour y construire ce camp « Bondsteel ».

« Le projet de pipeline Trans-Balkans AMBO relierait les pipelines des corridors entre la Mer Noire et le bassin de la Mer Caspienne, qui se trouve être le centre des plus grandes réserves de pétrole non exploitées du monde. La militarisation de ces différents corridors fait partie intégrale du plan de Washington. »

Favorable aux négociations sur les pipelines AMBO, le gouvernement US les a directement soutenu via l’Agence pour le Commerce et le Développement (TDA) et l’Initiative pour le Sud Balkan (SBDI). Le TDA a suggéré que l’Albanie, la Macédoine et la Bulgarie auraient besoin d’utiliser des synergies régionales pour lever des capitaux publics et privés (des sociétés US), tout en affirmant la responsabilité du gouvernement US « pour concrétiser l’initiative ».

Le gouvernement US a rempli son rôle en faisant la promotion du projet AMBO, accordant plusieurs contrats de service à Halliburton pour les troupes US dans les Balkans, dont un contrat de cinq ans en 2005 accordé par l’Armée US d’une valeur de 1, 25 billion, malgré les accusations criminelles portées à l’encontre d’Halliburton sur lesquelles enquête le FBI actuellement selon Craig A. Brannagan auteur de « On the Political Executive : Public or Private ?.

Pour toutes ces raisons, et celles énumérées ci-dessous, l’indépendance du Kosovo est un leurre. L’UE, intéressée par cette nouvelle voie d’approvisionnement en pétrole, veut y établir une mission européenne de police et de sécurité, et les US, via l’OTAN, et la base « Bondsteel » - qui possède la plus grande prison du Kosovo où les personnes y sont détenues sans aucun chef d’accusation, ni possibilité d’avoir recours à un avocat où être traduites devant un tribunal - veulent y établir une présence permanente, tout ceci, avec la complicité du Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki Moon. La politique étrangère, la sécurité, la police, le judiciaire, tout ce qui est tribunaux et prisons, seront sous contrôle UE/OTAN/US.

Seul le veto de la Russie au Conseil de Sécurité peut déjouer ce plan de main mise sur une partie du territoire de la Serbie, pour des raisons purement économiques, en violation flagrante de sa souveraineté et de la Charte des Nations Unies.

Sources de certaines informations : article de Abdus Sattar Ghazari intitulé « The Oil Factor in Kosovo Independence » 24/02/08 - www.amperspective.com/html/the_oil_factor_in_kosovo.html

Jeudi 19 Juin 2008 Mireille Delamarre

Source: Association Serbie - Lien: http://serbie.org/spip.php?article542

16/04/2008

Dix-sept Palestiniens tués par Tsahal à Gaza

GAZA (Reuters) - Les forces israéliennes ont tué un total de 17 Palestiniens, en majorité des civils, y compris un jeune caméraman de Reuters, mercredi à Gaza à la suite d'une embuscade du Hamas qui avait coûté la vie dans la nuit à trois militaires israéliens près de la frontière commune.

159430670.2.jpgSelon des responsables du mouvement islamiste et des sources médicales palestiniennes, l'aviation israélienne a frappé dans l'après-midi le camp de réfugiés d'Al Boureidj, faisant neuf morts, des civils pour la plupart, dont trois enfants.

L'armée israélienne a confirmé que ses avions avaient opéré dans le secteur de Boureïdj mais elle a précisé qu'ils avaient visé des activistes.

Le caméraman de Reuters, Fadel Chana, 23 ans, et deux passants ont été tués dans une explosion attribuée par des témoins à une autre frappe israélienne en fin de journée dans un autre secteur du territoire contrôlé par le Hamas.

Tsahal a dit n'avoir en revanche aucune information sur un raid dans le secteur où Chana a été fauché alors qu'il sortait de sa voiture, une berline non blindée arborant bien en évidence les signes "Presse" et "TV".

159313376.jpgSon preneur de son, Wafa Abou Mizyed, également âgé d'une vingtaine d'années, a survécu à l'explosion mais il souffre de commotion.

David Schlesinger, rédacteur en chef de Reuters, a exprimé sa sympathie pour la famille de Chana et réclamé une "enquête immédiate de l'armée israélienne sur ce "tragique incident" illustrant "les risques pris chaque jour par les journalistes pour rendre compte de l'actualité".

"Tous les gouvernements et organisations ont la responsabilité de prendre le maximum de précautions pour protéger les professionnels dans l'exercice de leurs fonctions", a ajouté Schlesinger.

CINQ ACTIVISTES, TROIS SOLDATS TUÉS

Ces attaques israéliennes font suite à une embuscade du Hamas dans la nuit près du poste frontière israélien de Nahal Oz, par où transitent les fournitures de fioul de l'Union européenne destinées à Gaza.

Trois soldats israéliens ont été tués dans ce coup de main, a annoncé Tsahal, et cinq autres ont été blessés, selon la chaîne d'information qatarie Al Djazira.

1686898272.jpgCinq activistes palestiniens, dont au moins quatre membres du Hamas, ont en outre été tués lors de divers affrontements dans la matinée.

Le poste-frontière de Nahal Oz, en territoire israélien, avait lui-même été attaqué il y a une semaine par des groupes activistes palestiniens qui avaient tués deux civils, provoquant l'interruption des fournitures de fioul.

Celles-ci ont repris ce mercredi comme prévu après avoir semblé un moment menacées par l'embuscade de la nuit.

Mais l'Union européenne a précisé qu'elle s'efforçait d'acheminer le maximum de fioul à Gaza dans la journée, faute d'avoir la garantie d'Israël de pouvoir les poursuivre jeudi et vendredi.

Ce fioul est principalement destiné à l'unique centrale électrique de Gaza, qui aurait cessé de fonctionner ce week-end faute d'une reprise des livraisons, affectant la moitié du million et demi d'habitants du territoire.

Celui-ci est soumis à un strict blocus israélien depuis que le Hamas en a pris le contrôle par la force en juin, chassant le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas.

 

Commentaires du PNF :

L’armée israélienne, en représaille d’une opération des résistants palestiniens ayant visé des soldats israéliens, massacre 17 palestiniens, dont une majorité de civils et d’enfants, et ça fait 10 secondes dans le journal de 20 Heures de France 2 ! Vive le service public !

Sur Arte, un reportage de plusieurs minutes est consacré à cet événement, mais il est totalement orienté du côté sioniste. Un porte-parole israélien déclare qu’Israël a le droit de se défendre etc… On connaît la chanson.

L’armée israélienne a encore tué un journaliste, mais la clique médiatique française semble s’en moquer éperdument, car les journalistes français ne veulent pas froisser leur " ami " israélien, et puis après tout, ça n’était qu’un journaliste arabe… Imaginez un peu la couverture médiatique qu’il y aurait eu si les " activistes " palestiniens avaient tué un journaliste israélien, américain ou français…

En France, les droits de l’homme sont vraiment à géométrie variable. Si vous criez " Vive le Tibet libre ! " vous êtes un héros et vous bénéficierez d'une couverture médiatique maximale. Si vous osez crier " Vive la Palestine libre ", on vous qualifiera de " terroriste " ou d’ " antisémite " et les médias traditionnels vous déclareront persona non grata. A-t-on jamais vu Bruno Guigue, qui écrit de brillants articles sur le conflit israélo-palestinien, sur une chaîne de télévision ?

Et le comble, c’est que notre professionnel de l’indignation BHL reproche à Bruno Guigue de ne pas avoir publié son article dans un journal à grand tirage, et d’avoir " choisi " de le publier sur le site oumma.com ! Comme si Le Monde ou Le Figaro auraient accepté de publier son article ! C’est sûr que BHL, malgré l’indigence de ses articles, ne connaît pas ce problème !

 

08/02/2008

L'Iran critique la présence militaire française dans le Golfe

TEHERAN (Reuters) - L'Iran a reproché à la France d'adopter une position "inamicale" dans la crise centrée sur le programme nucléaire de Téhéran, et affirmé que la future base navale française dans le Golfe ne contribuerait pas à la paix au Moyen-Orient.

8c05161be6ef5170674c4e878f711c1b.jpgMohammad Ali Hosseini, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a laissé entendre que l'Iran répliquerait au fait que Paris avait convoqué son ambassadeur la semaine dernière à la suite de propos anti-israéliens tenus par le président Mahmoud Ahmadinejad.

"Jusqu'ici, notre politique envers la France et ses positions inamicales est restée modérée, mais si la tendance continue nous réviserons nos positions nous aussi", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

La France est au nombre des pays qui exercent des pressions diplomatiques sur Téhéran pour l'amener à cesser ses activités d'enrichissement d'uranium, que l'on soupçonne de cacher un projet militaire. Paris a accentué ses pressions après l'élection du président Nicolas Sarkozy au printemps dernier.

La France et l'Iran entretiennent des relations commerciales, mais les liens bilatéraux ont été ébranlés en septembre par des propos du chef de la diplomatie française selon lesquels le monde devait se préparer à une guerre avec l'Iran.

Hosseini a critiqué un accord signé en janvier par la France et les Emirats arabes unis (EAU) pour la création d'une base navale qui sera la première installation militaire française permanente dans le Golfe, où elle fera face à l'Iran.

Cette base doit accueillir de 400 à 500 militaires. Le ministère français de la Défense a indiqué le 31 janvier que des unités de France, des EAU et du Qatar procéderaient en février à leurs premières manoeuvres communes. Plus du tiers des livraisons de pétrole transitent dans la région.

"Nous sommes hostiles à tout renforcement de la présence militaire étrangère dans la région", a dit Hosseini, dont les propos en farsi étaient traduits par la chaîne Press TV.

"Nous pensons qu'une telle présence n'est pas un facteur de paix et de sécurité pour la région (...). Nous pensons en revanche que cela pourrait contribuer à l'insécurité."

Faisant allusion à Israël, Hosseini a ajouté que la France "ignorait les crimes du régime sioniste" contre les Palestiniens. "Nous exprimerons assurément nos objections en convoquant l'ambassadeur de France."

Vendredi, le ministère français des Affaires étrangères avait convoqué l'ambassadeur de Téhéran à Paris en raison d'une nouvelle diatribe d'Ahmadinejad contre l'Etat juif, dont il avait précédemment affirmé qu'il devait être "rayé de la carte".

Fredrick Dahl, version française Jean-Philippe Lefief, Philippe Bas-Rabérin

18/09/2007

Kouchner "le Pacifiste" menace l'Iran en évoquant la possibilité d'une guerre

MOSCOU (AFP) - Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a appelé mardi à Moscou à tout faire pour "éviter la guerre" contre l'Iran et à continuer à "négocier sans relâche".

"Tout doit être fait pour éviter la guerre", a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune avec son homologue russe Sergueï Lavrov. "Il faut négocier, négocier, négocier, sans relâche, sans rebuffade", a-t-il ajouté.

"J'ai dit que le pire ce serait la guerre (...) On ne peut pas faire plus pacifique que moi mais il ne faut pas se voiler la face", a poursuivi le chef de la diplomatie française, reprenant des propos tenus dimanche sur un risque de "guerre" contre l'Iran.

Le chef de la diplomatie russe s'est dit "inquiet" pour sa part après l'évocation par son homologue français d'un risque de "guerre" contre l'Iran. "La Russie s'inquiète devant les multiples informations selon lesquelles des sanctions militaires contre l'Iran sont sérieusement envisagées dans la région", a déclaré M. Lavrov.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré mardi qu'il ne prenait "pas au sérieux" les déclarations du chef de la diplomatie française Bernard Kouchner évoquant le risque d'une "guerre" avec l'Iran si les sanctions contre son programme nucléaire restaient sans résultat. "Nous ne prenons pas au sérieux ces déclarations. Les propos médiatiques sont différents des positions réelles", a déclaré M. Ahmadinejad aux journalistes à la sortie du siège du Parlement à Téhéran.

Il a refusé de faire tout autre commentaire.

Dimanche, M. Kouchner a averti que le monde devait se "préparer au pire", c'est-à-dire à la "guerre" avec l'Iran, si des sanctions se révélaient insuffisantes pour convaincre Téhéran de suspendre son programme nucléaire.

06beb64798dd54b645beb5a4563bc26a.jpgLes Etats-Unis ont insisté le même jour sur le fait quils privilégiaient toujours la voie diplomatique, par le biais de sanctions, sans toutefois exclure l'option militaire.

Depuis l'élection du président Nicolas Sarkozy en mai, la France a enchaîné les appels à une plus grande fermeté de la communauté internationale, et particulièrement de l'Union européenne, envers l'Iran. Paris a demandé des sanctions supplémentaires contre Téhéran s'il persistait dans son refus de suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium.

Lundi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Mohammad Ali Hosseini, a affirmé que les propos de M. Kouchner portaient "atteinte à la crédibilité de la France".

"Nous espérons que ces déclarations soient de pure forme et ne correspondent pas aux positions réelles et stratégiques de la France", a-t-il ajouté, en suggérant qu'elles étaient le fruit de "suggestions erronées et d'informations irréelles données par les autres", c'est-à-dire les Américains.

Pour sa part, Allaeddine Boroujerdi, le président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement, a affirmé lundi que "si le gouvernement français poursuit sa position illogique à l'égard de l'Iran, le Parlement adoptera des mesures dures" contre Paris, selon l'agence Irna.

"Avec de telles positions, il n'est pas utile d'avoir un commerce de plusieurs milliards d'euros avec la France. Paris doit présenter des excuses au peuple iranien", a-t-il ajouté.