Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/09/2007

Kouchner "le Pacifiste" menace l'Iran en évoquant la possibilité d'une guerre

MOSCOU (AFP) - Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a appelé mardi à Moscou à tout faire pour "éviter la guerre" contre l'Iran et à continuer à "négocier sans relâche".

"Tout doit être fait pour éviter la guerre", a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune avec son homologue russe Sergueï Lavrov. "Il faut négocier, négocier, négocier, sans relâche, sans rebuffade", a-t-il ajouté.

"J'ai dit que le pire ce serait la guerre (...) On ne peut pas faire plus pacifique que moi mais il ne faut pas se voiler la face", a poursuivi le chef de la diplomatie française, reprenant des propos tenus dimanche sur un risque de "guerre" contre l'Iran.

Le chef de la diplomatie russe s'est dit "inquiet" pour sa part après l'évocation par son homologue français d'un risque de "guerre" contre l'Iran. "La Russie s'inquiète devant les multiples informations selon lesquelles des sanctions militaires contre l'Iran sont sérieusement envisagées dans la région", a déclaré M. Lavrov.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré mardi qu'il ne prenait "pas au sérieux" les déclarations du chef de la diplomatie française Bernard Kouchner évoquant le risque d'une "guerre" avec l'Iran si les sanctions contre son programme nucléaire restaient sans résultat. "Nous ne prenons pas au sérieux ces déclarations. Les propos médiatiques sont différents des positions réelles", a déclaré M. Ahmadinejad aux journalistes à la sortie du siège du Parlement à Téhéran.

Il a refusé de faire tout autre commentaire.

Dimanche, M. Kouchner a averti que le monde devait se "préparer au pire", c'est-à-dire à la "guerre" avec l'Iran, si des sanctions se révélaient insuffisantes pour convaincre Téhéran de suspendre son programme nucléaire.

06beb64798dd54b645beb5a4563bc26a.jpgLes Etats-Unis ont insisté le même jour sur le fait quils privilégiaient toujours la voie diplomatique, par le biais de sanctions, sans toutefois exclure l'option militaire.

Depuis l'élection du président Nicolas Sarkozy en mai, la France a enchaîné les appels à une plus grande fermeté de la communauté internationale, et particulièrement de l'Union européenne, envers l'Iran. Paris a demandé des sanctions supplémentaires contre Téhéran s'il persistait dans son refus de suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium.

Lundi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Mohammad Ali Hosseini, a affirmé que les propos de M. Kouchner portaient "atteinte à la crédibilité de la France".

"Nous espérons que ces déclarations soient de pure forme et ne correspondent pas aux positions réelles et stratégiques de la France", a-t-il ajouté, en suggérant qu'elles étaient le fruit de "suggestions erronées et d'informations irréelles données par les autres", c'est-à-dire les Américains.

Pour sa part, Allaeddine Boroujerdi, le président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement, a affirmé lundi que "si le gouvernement français poursuit sa position illogique à l'égard de l'Iran, le Parlement adoptera des mesures dures" contre Paris, selon l'agence Irna.

"Avec de telles positions, il n'est pas utile d'avoir un commerce de plusieurs milliards d'euros avec la France. Paris doit présenter des excuses au peuple iranien", a-t-il ajouté.

Les commentaires sont fermés.