23/03/2008
Quand le lobby pro-israélien se déchaîne contre l’ONU
Par Bruno Guigue
jeudi 13 mars 2008
Dans sa rubrique « Point de vue » du 27 février 2008, « Le Monde » a généreusement offert ses colonnes à un texte d’une hystérie verbale et d’une mauvaise foi insondables. Les accusations qu’il profère à l’égard du conseil des droits de l’homme de l’ONU sont si mensongères que même la liste des signataires ne tempère qu’à peine notre stupéfaction : Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut, Claude Lanzmann, Elie Wiesel, Pierre-André Taguieff, Frédéric Encel .. On peut facilement compléter la liste tant l’omniprésence des intellectuels organiques du lobby pro-israélien nous est devenue familière.
Le titre sans nuances de cette prose haineuse est déjà tout un programme : « L’ONU contre les droits de l’homme ». Dès les premières lignes, on peut y lire cet appel angoissé : « L’année 2008 verra-t-elle simultanément le soixantième anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme par l’ONU et la destruction de ses principes par la même ONU ? Tout porte à le redouter, tant depuis un certain nombre d’années, par ses dérives, l’ONU s’est caricaturée ». Inévitablement le lecteur non averti s’alarme : l’organisation internationale serait-elle brusquement devenue suicidaire ?
Mais par bonheur la suite nous éclaire aussitôt sur les préoccupations profondes de nos signataires : « A Durban, en Afrique du Sud, s’est tenue en 2001 la conférence mondiale contre le racisme, à l’initiative des Nations-Unies. C’est au nom des droits des peuples que furent scandés des « mort à l’Amérique ! » et « mort à Israël ! » et c’est au nom du relativisme culturel qu’on fit silence sur les discriminations et violences commises contre les femmes ».
Quel rapport entre la géopolitique du Moyen-Orient, manifestement en cause dans les appels à combattre les Etats-Unis et Israël, et l’oppression des femmes que viendrait cautionner le « relativisme culturel » ? Probablement aucun. Mais amalgamer les deux sujets présente l’intérêt polémique de suggérer une pernicieuse concurrence entre les victimes : vous qui condamnez Israël et l’Amérique, vous ne dites rien de la souffrance des femmes opprimées dans les pays musulmans. C’est une antienne dont la rhétorique lobbyiste est coutumière : elle permet de détourner le lecteur occidental de la critique de la politique américaine ou israélienne en fixant son attention sur un problème interne des sociétés moyen-orientales.
Ce rapprochement polémique entre les deux sujets, pourtant, est particulièrement cocasse. L’Arabie saoudite, où le port du voile est obligatoire et les femmes interdites de conduite automobile, est l’alliée historique des Etats-Unis dans la région. Le régime obscurantiste des talibans, lui, a vu le jour sous les auspices d’une CIA qui a prêté ses camps d’entraînement sur le sol américain aux combattants du mollah Omar. En revanche, l’Irak et la Syrie baasistes, plus proches de la norme occidentale en matière de condition féminine, n’eurent pas droit aux mêmes égards. Le premier a été pulvérisé sous les bombes US, la seconde est rangée dans la catégorie des « Etats voyous ». Mais peu importe : les partisans de la politique américaine au Moyen-Orient se croient fondés à donner des leçons en matière d’émancipation féminine.
S’agissant de l’ONU, en outre, on ne s’étonnera guère d’un tel ressentiment de la part des porte-parole du néoconservatisme à la française. Car les résolutions du conseil des droits de l’homme, comme hier les déclarations de l’assemblée générale, ont osé mettre en cause la répression israélienne en Palestine occupée. Les 47 Etats élus par leurs pairs au CDH bénéficient de l’égalité de vote. La sensibilité qui s’y exprime reflète donc une opinion majoritaire qui n’a aucune raison de cautionner l’occupation militaire des territoires arabes. Que les thuriféraires d’Israël, cependant, se rassurent : ces résolutions demeurent symboliques à défaut d’être exécutoires. Mais ce n’est pas suffisant. Il leur faut aussi en stigmatiser le principe par un usage grossier de la calomnie.
C’est à quoi s’emploient rageusement les signataires. « Par sa mécanique interne, les coalitions et les alliances qui s’y constituent, les discours qui s’y tiennent, les textes qui s’y négocient et la terminologie utilisée anéantissent la liberté d’expression, légitiment l’oppression des femmes et stigmatisent les démocraties occidentales .. Le CDH est devenu une machine de guerre idéologique à l’encontre de ses principes fondateurs. Ignorée des grands médias, jour après jour, session après session, résolution après résolution, une rhétorique politique est forgée pour légitimer les passages à l’acte et les violences de demain ».
Symptôme d’une psychose paranoïaque ou monument de la démonologie occidentale : on hésite sur le diagnostic. La seule certitude, c’est que ce réquisitoire contre des forfaits inexistants témoigne d’une inventivité hors du commun. Le conseil des droits de l’homme de l’ONU voudrait « anéantir la liberté d’expression » ? On se demande bien pourquoi et comment. Mais nos interrogations demeurent sans réponse. Nos polémistes annoncent « la mise à mort de l’universalité des droits » par l’ONU elle-même, mais cette mort annoncée reste nimbée de mystère. Aucune citation des résolutions du CDH ne vient étayer cette accusation, et les détracteurs de l’ONU condamnent ses idées supposées avec une violence inversement proportionnelle aux preuves de ce qu’ils avancent. Visiblement, ils préfèrent parler à sa place en procédant directement au commentaire de ce qu’elle est censée avoir dit.
En guise de citations, on doit alors se contenter des propos résumés au style indirect, sans guillemets, qu’aurait tenus M. Doudou Diène, rapporteur spécial sur le racisme, la discrimination raciale et la xénophobie auprès de l’ONU. L’intellectuel sénégalais aurait ainsi déclaré qu’« énoncer une critique contre le port de la burqa constitue une agression raciste, que la laïcité est ancrée dans une culture esclavagiste et colonialiste, et que la loi française contre le port des signes religieux à l’école participe du racisme antimusulman ». Seul problème : ces citations sont introuvables. Si chacun de ces énoncés soulève évidemment des objections, encore faut-il qu’il ait été formulé. Une polémique grossière sur des citations qui n’en sont pas : le procédé condamne ses auteurs.
Au demeurant, les seules citations que les idéologues publiés par « Le Monde » auraient dû produire à l’appui de leur propre thèse sont celles du CDH lui-même. Mais ils se gardèrent bien de le faire. Livrant leur interprétation tendancieuse en lieu et place de la pensée d’autrui, ils pérorent gravement en prenant leur fantasme pour la réalité : « La confusion est à son comble, affirment-ils, quand est dénoncée comme une attitude raciste toute critique de la religion ». Mais d’où vient cette idée ? Qui l’a émise ? Nul ne le sait. N’importe qui, en revanche, peut vérifier ce qu’a énoncé le CDH sur la question religieuse. Il suffit de consulter les compte-rendus officiels des six sessions réunies depuis sa création en juin 2006.
Le 30 mars 2007, le CDH a ainsi adopté une résolution « sur la lutte contre la diffamation des religions ». Ce texte nuancé insiste sur « le droit de chacun à la liberté d’expression, qui devrait s’exercer de façon responsable et peut donc être soumis à de restrictions, prescrites par la loi et nécessaires pour le respect des droits ou de la réputation d’autrui, la protection de la sécurité nationale, de la santé ou de la morale publiques, et le respect des religions et des convictions ». Sur le plan des principes, ce texte ne diffère guère du droit positif en vigueur dans la plupart des pays, les Etats occidentaux ayant eux aussi entouré l’exercice de la liberté d’expression de certaines limites juridiques. En France, la reconnaissance de la liberté d’expression n’entraîne aucun droit à diffamer son voisin, toute forme d’injure manifestant une discrimination raciale ou religieuse est punie par la loi, et certaines dispositions législatives ont même eu pour effet d’énoncer une vérité officielle sur des faits historiques.
Naturellement, la teneur de cette résolution du CDH n’est pas indifférente au contexte politique lié à la « guerre contre le terrorisme » menée tambour battant par Washington. « Le Conseil se déclare préoccupé par les images stéréotypées négatives des religions et par les manifestations d’intolérance et de discrimination en matière de religion ou de conviction. Il se déclare en outre profondément préoccupé par les tentatives visant à associer l’islam avec le terrorisme, la violence et les violations des droits de l’homme. Il note avec une vive inquiétude l’intensification de la campagne de diffamation des religions, et la désignation des minorités musulmanes selon des caractéristiques ethniques et religieuses depuis les événements tragiques du 11 septembre 2001 ».
L’adoption de ce texte s’est heurtée à l’opposition des pays occidentaux, mis en minorité lors du vote final. Aucun d’entre eux n’y a vu, toutefois, le danger mortel pour la civilisation universelle que dénoncent les signataires de notre pamphlet antionusien. Au nom de l’Union européenne, la représentante de l’Allemagne « a fait remarquer que, comme l’a établi le rapport de M. Doudou Diène, la discrimination fondée sur la religion ne concerne pas uniquement l’islam, mais également le judaïsme, le christianisme et des religions et croyances venues d’Asie, ainsi que des personnes sans religion. Elle a également souligné qu’il est problématique de séparer la discrimination fondée sur la religion des autres formes de discrimination. Elle a aussi jugé l’utilisation du concept de diffamation contre-productive, préconisant plutôt un texte axé sur la liberté de religion ou de conviction ».
Que ce débat témoigne d’une différence de sensibilité sur les questions religieuses entre pays membres de l’organisation de la conférence islamique (OCI) et pays occidentaux est une évidence. Cela méritait une réflexion sur la sécularisation relative des sociétés concernées et la référence, explicite dans les pays musulmans, à des valeurs religieuses. Mais cette réflexion n’effleura même pas l’esprit de nos intrépides signataires qui, faute d’avoir lu les textes auxquels ils font vaguement allusion, en dénaturent volontairement la signification. Refusant de discuter rationnellement les arguments de l’autre, on préfère le stigmatiser en imaginant une dramaturgie grossière mettant en scène des personnages réels. Ce théâtre de marionnettes, du coup, tient lieu d’argumentaire.
C’est ainsi que nos signataires s’en prennent violemment à Mme Louise Arbour, haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU. « Elle a participé à une conférence à Téhéran consacrée aux droits de l’homme et à la diversité culturelle, dénoncent-ils. Portant le voile, comme la loi de la république islamique l’exige, la haut-commissaire a été le témoin passif de l’énoncé de principes à venir, ainsi résumés : offense aux valeurs religieuses considérée comme raciste. Bien pire, dès le lendemain de cette visite, vingt et un Iraniens, dont plusieurs mineurs, furent pendus en public. C’est en sa présence que le président Ahmadinejad a renouvelé son appel à la destruction d’Israël ».
Encore une fois, l’art de l’amalgame intellectuel atteint des sommets. Mêlant tout et son contraire, le texte publié par « Le Monde » mise sur la confuse indignation du lecteur en anesthésiant au passage son jugement critique. Louise Arbour portait le voile à Téhéran, soit. Mais aurait-elle pu, en Israël, organiser une réunion pendant le shabbat ? Les régimes religieux ont des exigences que n’ont pas les autres. On peut le déplorer, mais ils sont chez eux. L’offense à la religion, dans certains pays, est considérée comme une forme de racisme. Faut-il que nous allions les convaincre du contraire, et de quelle manière ? La peine de mort, enfin, est cruellement appliquée en Iran. Mais les aspects odieux du régime de Téhéran ne le résument pas pour autant, et le régime saoudien n’a rien à lui envier. Surtout pas l’amitié des Etats-Unis, où un président texan a été élu sur sa réputation d’exécuteur intraitable des criminels supposés. Sans parler d’Israël, seul Etat au monde dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles.
Les diatribes iraniennes contre l’Etat hébreu relèvent, elles, d’un affrontement géopolitique dont l’un des principaux paramètres est l’attitude d’Israël lui-même. S’il avait appliqué la peine de mort aux civils palestiniens avec davantage de discernement depuis soixante ans, il n’aurait pas suscité un tel rejet de la part de ses voisins proches ou éloignés. Sous occupation militaire, amputés d’une partie de leur territoire, ou régulièrement bombardés par son aviation, ces derniers ont d’excellentes raisons de le détester. Mais peu importe. Décidés à instruire à charge contre Mme Arbour pour son séjour à Téhéran, nos polémistes incriminent « son silence et sa passivité », qu’elle aurait justifiés par « le respect de la loi iranienne et le souci de ne pas offenser ses hôtes ».
« Charbonnier est maître chez soi, commentent-ils. C’est le docteur Goebbels qui utilisait cet argument d’opportunité, à la tribune de la Société des nations en 1933, pour se soustraire à toute critique d’une institution internationale impuissante ». On croit rêver. Car, analogie pour analogie, frappante est la ressemblance entre le Reich qui s’assied sur la SDN en 1933 et l’Etat hébreu qui bafoue le droit international depuis 1967. Comme son lointain prédécesseur, Israël, lui aussi, se « soustrait à toute critique d’une institution internationale impuissante ». Et s’il le fait, c’est pour mieux conquérir « son espace vital, de la mer au Jourdain », selon la belle formule employée par Effi Eitam, ministre d’Ariel Sharon, en 2002.
« Les grands crimes politiques ont toujours eu besoin de mots pour se légitimer. La parole annonce le passage à l’acte », philosophent nos signataires. Ils n’ont pas tort : le 29 février, le vice-ministre israélien de la Défense Matan Vilnaï a brandi la menace d’une « shoah » contre les Palestiniens avant de lancer à Gaza la sanglante opération qui fit 110 victimes palestiniennes en une semaine. Quitte à enfreindre un tabou religieux, l’Etat hébreu, manifestement, a franchi un cap sémantique avant de déchaîner sa puissance militaire : il est passé « de la parole à l’acte ».
Mais le meilleur a été gardé pour la fin. « Les idéologies totalitaires avaient remplacé les religions. Leurs crimes, les promesses non tenues d’avenir radieux ont ouvert grande la porte au retour de Dieu en politique. Le 11 septembre 2001, quelques jours après la fin de la conférence de Durban, c’est bien au nom de Dieu que le plus grand crime terroriste de l’histoire fut commis ». Lier dans une même trame le 11 septembre 2001 et les résolutions du CDH, il fallait oser. Il est vrai que nous avons affaire à des spécialistes.
« Retour de Dieu en politique », disent-ils. Nos intellectuels savent de quoi ils parlent : Israël n’est-il pas l’Etat confessionnel par excellence ? « Si la revendication d’un coin de terre est légitime, affirmait Theodor Herzl, alors tous les peuples qui croient en la Bible se doivent de reconnaître le droit des juifs ». Bibliquement établie, la légitimité d’un Etat juif en Palestine va de soi : le texte sacré tient lieu de titre de propriété. Pour les sionistes religieux, le retour des juifs en Eretz Israël est inscrit dans le récit de l’Alliance lui-même. Prendre possession de la terre que Dieu a donnée aux juifs fait partie du plan divin, et ce serait le contrarier que de renoncer à cette offrande.
Du coup, aucun compromis n’est possible avec les Arabes. En 1947, le grand rabbin de Palestine martelait le statut théologique du futur Etat juif : « C’est notre forte conviction que personne, ni individu, ni pouvoir institué, n’a le droit d’altérer le statut de la Palestine qui a été établi par droit divin ». Chef du parti national-religieux, le général Effi Eitam expliquait à son tour en 2002 : « Nous sommes seuls au monde à entretenir un dialogue avec Dieu en tant que peuple. Un Etat réellement juif aura pour fondement le territoire, de la mer au Jourdain, qui constitue l’espace vital du peuple juif ». Au moins, c’est limpide.
Rien d’étonnant, par conséquent, à ce que le lobby pro-israélien exècre l’ONU : son appétence pour le droit international est inversement proportionnelle à son engouement pour le droit divin. Il est vrai que l’un est infiniment plus favorable au Grand Israël que l’autre. Percuter les résolutions de l’ONU avec la Thora relève de l’exploit intellectuel et du prodige politique : Israël l’a fait. Pour nos signataires, « c’est au nom de Dieu que le plus grand crime terroriste de l’histoire fut commis ». Ce n’est pas tout à fait faux, à condition d’inclure dans l’analyse l’Etat hébreu, cet artefact colonial bâti au forceps sur les ruines de la Palestine au nom de la Bible et de la Shoah.
A propos de terrorisme, l’Etat d’Israël, qui plus est, peut se targuer d’un palmarès hors compétition. Les odieux attentats du 11 septembre 2001 ont fait dix fois moins de victimes que le siège de Beyrouh par Tsahal en 1982. Ses admirateurs occidentaux doivent certainement s’extasier sur les prouesses d’une armée capable de tuer aussi aisément des enfants avec des missiles. Ils doivent aussi se confondre d’admiration devant les geôles israéliennes, où grâce à la loi religieuse, on s’interrompt de torturer durant le shabbat. L’Etat hébreu mérite bien ce concert de louanges que les intellectuels organiques lui décernent à longueur de colonnes. Et quelle outrecuidance, de la part de l’ONU, de vouloir fourrer son nez sale dans les affaires intérieures israéliennes !
A l’instar des pires calomnies, les accusations publiées dans « Le Monde » du 27 février se sont répandues sur la toile. Elles suscitent sur certains blogs des commentaires haineux que l’on ose à peine citer. M. Doudou Diène y est qualifié de « défenseur de la secte du pédophile fou et des adorateurs du caillou ». On y lit que « depuis les invasions musulmanes le croissant fertile est devenu le croissant stérile, et la civilisation a émigré en Occident ». Sur l’ONU, un internaute déchaîné résume à sa façon l’article publié par « Le Monde » : « l’ONU, c’est un ramassis de la racaille islamiste et tiers-mondiste ». Qu’attend-on pour supprimer l’ONU ? Ce sera encore plus simple. Islamophobie déclarée, haine du monde arabe, stupéfiante arrogance occidentale, tout y est. Opération réussie, mesdames et messieurs les intellectuels organiques.
http://www.oumma.com/Quand-le-lobby-pro-israelien-se
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20/03/2008
De Bagdad à Mitrovica : Kouchner ou l’apprenti sorcier de la politique étrangère
Nous apprenions ce lundi que des soldats français étaient blessés par des citoyens serbes en voie d'épuration ethnique au Kosovo, berceau de leur Nation.
M. Kouchner est pour l’indépendance du nouvel Etat kosovare, corrompu et créé en violation flagrante du droit international. Nos alliés traditionnels serbes et nos soldats en paient et continueront à en payer le prix fort.
L’Irak, au temps de Saddam Hussein, était un régime autoritaire, mais tous ses habitants pouvaient y vivre sans oppression religieuse. M. Kouchner a soutenu l’invasion de l’Irak par des troupes étrangères. Nous apprenons aujourd’hui qu’il compte faire venir en France 500 Chrétiens d’Irak persécutés.
Le chaos engendré par l’occupation de l’Irak depuis 5 ans, au prétexte de la démocratie, ce sont les Irakiens dans leur ensemble, et les Chrétiens en particulier, qui en font les frais.
De la guerre du Viet-Nam à aujourd'hui, M. Kouchner s'est fait une spécialité : choisir le mauvais camp d'abord, gémir sur les victimes de ses choix politiques ensuite. C'est l'incendiaire qui se fait pompier.
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01/03/2008
Massacres de Gaza : le silence des « intellectuels bien-pensants »
Alors qu’en France il y a aujourd’hui des opérations médiatiques quotidiennes et une chape de plomb sur les consciences qui visent à faire porter la responsabilité de la Shoah sur la nation toute entière, un vice-ministre israélien appelle lui-même au génocide du peuple palestinien en les menaçant d’une " plus grande Shoah ".
En France, il est facile de constater la dissymétrie totale du comportement des professionnels de l’indignation, à la limite de la schizophrénie. Ces pseudo-intellectuels engagés, dont Bernard-Henri Lévy est le porte-drapeau, veulent modeler les consciences individuelles des Français en dirigeant leur indignation de manière partisane.
La plupart de ces " intellectuels " sont des sionistes convaincus. Ils ont donc une conception des droits de l’Homme à géométrie variable. Ainsi ne les entend-on jamais s’indigner du massacre de femmes et d’enfants en Palestine. Quand ils abordent le sujet, ils commencent quasiment de manière systématique par rappeler le drame de l’Holocauste. Cet Holocauste du peuple juif est devenu un instrument politique qui sert à justifier l’illégitime (la création de l’Etat d’Israël), et l’indéfendable (le génocide du peuple palestinien).
Les vraies victimes juives de l’Holocauste ne doivent-elles pas être écoeurées aujourd’hui de voir leurs congénères (les BHL, Klarsfeld, Kouchner, et bien d’autres…) utiliser leur mort et leurs supplices afin de justifier le massacre d’autres innocents, à savoir les palestiniens ?
Dans l’Histoire, l’origine des guerres provient de manière quasi systématique des conséquences des guerres précédentes. En ce qui concerne le problème israélien, il semble que le fait que les Juifs sionistes se nourrissent quotidiennement des horreurs subies par leurs ancêtres les pousse à perpétrer ces horreurs sur autrui, par vengeance ou par un processus de réplication des sévices subis. A ce titre, on peut faire le parallèle avec les personnes victimes de sévices sexuels dans leur enfance, qui deviennent eux-mêmes souvent de futurs bourreaux.
A partir de 1945, à la suite de l'Holocauste, les juifs ont accéléré le mouvement de migration vers la Palestine, qui avait commencé à la fin du 19ème siècle. Malheureusement, la Palestine n’était pas " une terre sans peuple " comme le prétendaient les sionistes. Cela a donc conduit aux guerres entre colons juifs et palestiniens et au nettoyage ethnique. Toutes les horreurs perpétrées contre les palestiniens à cette époque sont encore jusqu’à aujourd’hui passées sous silence.
Si en 1945, les juifs étaient tous partis aux Etats-Unis au lieu de se rendre en Palestine, cela aurait probablement évité beaucoup de souffrances et de massacres, tant pour les juifs que pour les palestiniens.
Il est plus que temps aujourd’hui d’ouvrir un débat difficile mais nécessaire sur la fin de la colonisation juive en Palestine, car tant qu’il lui reste un souffle de vie, un peuple ne renonce jamais à la terre de ses ancêtres.
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18/09/2007
Kouchner "le Pacifiste" menace l'Iran en évoquant la possibilité d'une guerre
MOSCOU (AFP) - Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a appelé mardi à Moscou à tout faire pour "éviter la guerre" contre l'Iran et à continuer à "négocier sans relâche".
"J'ai dit que le pire ce serait la guerre (...) On ne peut pas faire plus pacifique que moi mais il ne faut pas se voiler la face", a poursuivi le chef de la diplomatie française, reprenant des propos tenus dimanche sur un risque de "guerre" contre l'Iran.
Le chef de la diplomatie russe s'est dit "inquiet" pour sa part après l'évocation par son homologue français d'un risque de "guerre" contre l'Iran. "La Russie s'inquiète devant les multiples informations selon lesquelles des sanctions militaires contre l'Iran sont sérieusement envisagées dans la région", a déclaré M. Lavrov.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré mardi qu'il ne prenait "pas au sérieux" les déclarations du chef de la diplomatie française Bernard Kouchner évoquant le risque d'une "guerre" avec l'Iran si les sanctions contre son programme nucléaire restaient sans résultat. "Nous ne prenons pas au sérieux ces déclarations. Les propos médiatiques sont différents des positions réelles", a déclaré M. Ahmadinejad aux journalistes à la sortie du siège du Parlement à Téhéran.
Il a refusé de faire tout autre commentaire.
Dimanche, M. Kouchner a averti que le monde devait se "préparer au pire", c'est-à-dire à la "guerre" avec l'Iran, si des sanctions se révélaient insuffisantes pour convaincre Téhéran de suspendre son programme nucléaire.
Les Etats-Unis ont insisté le même jour sur le fait quils privilégiaient toujours la voie diplomatique, par le biais de sanctions, sans toutefois exclure l'option militaire.
Depuis l'élection du président Nicolas Sarkozy en mai, la France a enchaîné les appels à une plus grande fermeté de la communauté internationale, et particulièrement de l'Union européenne, envers l'Iran. Paris a demandé des sanctions supplémentaires contre Téhéran s'il persistait dans son refus de suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium.
Lundi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Mohammad Ali Hosseini, a affirmé que les propos de M. Kouchner portaient "atteinte à la crédibilité de la France".
"Nous espérons que ces déclarations soient de pure forme et ne correspondent pas aux positions réelles et stratégiques de la France", a-t-il ajouté, en suggérant qu'elles étaient le fruit de "suggestions erronées et d'informations irréelles données par les autres", c'est-à-dire les Américains.
Pour sa part, Allaeddine Boroujerdi, le président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement, a affirmé lundi que "si le gouvernement français poursuit sa position illogique à l'égard de l'Iran, le Parlement adoptera des mesures dures" contre Paris, selon l'agence Irna.
"Avec de telles positions, il n'est pas utile d'avoir un commerce de plusieurs milliards d'euros avec la France. Paris doit présenter des excuses au peuple iranien", a-t-il ajouté.
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20/07/2007
Israël: la solution du retour
Le sionisme est négationniste dans le sens où il nie l’existence du peuple palestinien. Dès la naissance du slogan propagandiste d’ “une terre sans peuple pour un peuple sans terre”, relayé par les médias inféodés à la cause sioniste, le drame était enclenché. Les Juifs (tous sauf les ancêtres des 24000 Juifs recensés en Palestine en 1880) ont quitté la Palestine il y a environ 2000 ans. Depuis, la Palestine a été occupée par un peuple, le peuple palestinien. En 1880, date où les idéologies extrêmistes fleurissaient, période où le principe de colonisation était encore accepté, les sionistes ont souhaité recoloniser cette terre.
Mais a-t-on encore le droit de revendiquer une terre que nos ancêtres ont quitté 2000 ans auparavant ? Le monde ne serait-il pas entièrement à feu et à sang si l’on pouvait revendiquer les terres que nos ancêtres occupaient il y a 2000 ans? Il faut avoir alors le courage de poser la vraie question: la légitimité de l’existence d’Israël. La solution de long terme la plus juste, et celle qui épargnera le plus de vies, c’est donc le retour des Juifs d’Israël dans leurs terres d’origine: Etats-Unis, Russie, Europe …
Avec les technologies de destruction aujourd’hui disponibles, il n’est pas raisonnable pour Israël de croire qu’il pourra indéfiniment gagner ce conflit sur le terrain militaire. Pour résoudre le problème israélo-palestinien, il faudrait un “De Gaulle” juif qui - à l’instar de la solution du problème de l’Algérie française - dise à tous les Juifs israëliens: retournez chez vous, cette terre n’est pas à nous!
Clovis
Lien: réponse à article
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22/10/2006
La droite gaulliste doit faire barrage à Sarkozy et au lobby sioniste
Face au danger de voir la France prise en otage par Sarkozy et le lobby sioniste, la droite gaulliste doit réagir et avoir comme priorité d’action la défense de l’indépendance de la France.
Si Sarkozy est élu, il n’est pas nécessaire d’être un expert en géopolitique pour comprendre qu’il y aura une très dangereuse rupture de la politique étrangère de la France, qui pourrait menacer tout l’équilibre mondial.
Les médias français, majoritairement noyautés par le lobby sioniste, soutiennent Sarkozy parce qu’il est selon ses propres mots un " ami d’Israël ". S’il est élu, Sarkozy donnera un chèque en blanc à l’armée israëlienne et américaine pour éradiquer toute menace à la construction du " Grand Israël " : continuation de la persécution du peuple palestinien, attaques de la Syrie et de l’Iran, nouvelle destruction du Liban. Lors des " délibérations " du Conseil de Sécurité de l’ONU, Sarkozy s’alignera de manière automatique sur la ligne américano-sioniste.
Ce serait une première dans l’histoire de France de voir notre pays aux mains de puissances étrangères. Après la destruction par le bas (l’entrée en France de millions d’immigrés, qui a détruit le tissu social français), ce sera la destruction par le haut : la prise de pouvoir par un " agent de l’étranger ", Sarkozy.
Face à cette menace, la droite gaulliste doit présenter un candidat coûte que coûte face à Sarkozy, quitte à faire gagner la gauche. Pourquoi pas d’ailleurs en expliquer publiquement la raison ? Villepin devrait se présenter face à Sarkozy et déclarer qu’il représente une idée du monde, celle d’un humanisme universel, totalement opposée aux idées de Sarkozy, qui, par son soutien inconditionnel à Israël, défend une politique aveugle, belliqueuse et sectaire (pour ne pas dire raciste).
Pour ces raisons, j’en appelle à tous les démocrates et amoureux de la France pour soutenir une candidature de la droite gaulliste, afin de défendre une certaine idée de la France, au delà du sectarisme des partis.
14:26 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Sarkozy, Villepin, sioniste, Israël, Bush, indépendance, ONU | Facebook | |
01/10/2006
Sarkozy / Strauss-Kahn : Un président sioniste pour la France ?
A l’approche des élections présidentielles, et alors que les candidats de la gauche et de la droite n’ont pas encore été désignés par leur camp respectif, il apparaît très important de bien analyser les positions de chaque candidat vis-à-vis de la politique extérieure de la France au Proche-Orient.
La France (malgré le fait qu’elle ait reconnu officiellement l’Etat d’Israël) adopte traditionnellement une position relativement équilibrée vis-à-vis du problème israëlo-palestinien (même si, il faut le rappeler, sa position actuelle de non-reconnaissance du gouvernement du Hamas élu de manière démocratique par le peuple palestinien, est simplement scandaleuse et sans fondement moral) . La tradition gaulliste d’indépendance vis-à-vis de l’empire américano-sioniste a demeuré plus ou moins jusqu’à ce jour, quelque soit la couleur politique des gouvernements qui se sont succédé.
Jacques Chirac, dans le respect de cette tradition gaulliste d’indépendance de la France et d’humanisme universel, a ainsi pris position contre la guerre en Irak, dont l’objectif pour les Américains était double : protéger Israël et s’emparer des deuxièmes plus vastes réserves de pétrole du monde.
Sarkozy, en voyage aux Etats-Unis (décidément, il voyage beaucoup ce Ministre de l’Intérieur !) début septembre, a critiqué l’attitude de la France vis-à-vis de l’attaque de l’Irak par les Etats-Unis. Par ailleurs, il a insisté pour pouvoir rencontrer personnellement le Président Bush, avec lequel on peut craindre qu’il ait parlé du " problème " iranien et des solutions que l’empire américano-sioniste pense y apporter …
Si Sarkozy était désigné par la droite comme son candidat aux présidentielles, et qu’il était élu président de la France, que ferait-il par rapport à l’Iran ?
Sarkozy est un atlantiste, en d’autres mots un sioniste, qui, s’il est élu, engagera la France aux côtés des Etats-Unis dans des guerres effroyables contraires à la morale et de plus, contraires aux intérêts de la France.
On ne refait pas l’histoire mais on peut parier que Sarkozy, à la place de Chirac, aurait soutenu les Etats-Unis de manière inconditionnelle sur le dossier irakien. Il aurait envoyé des soldats français en Irak, au nom des intérêts stratégiques pétroliers et au nom de la sécurité d’Israël !
Le peuple français doit savoir, de manière claire, qui est réellement Sarkozy. Sarkozy est le premier candidat de droite clairement soutenu par la plupart des médias. Pourquoi ? Parce qu’il est sioniste, et que s’il est élu, il utilisera la France (et son siège au Conseil de Sécurité de l’ONU) pour défendre les intérêts d’Israël. C’est la raison pour laquelle les journalistes juifs sionistes de gauche voient en Sarkozy un allié, un ami.
Sarkozy, en 2004, alors qu’il n’avait plus de fonction au gouvernement, était parti en visite en Israël pendant une semaine. Durant ce voyage il avait clairement fait comprendre à ses amis juifs israëliens que s’il était élu à la tête de la France, Israël pourrait compter sur son soutien. En attendant, on peut penser que Sarkozy ne manquera pas de soutiens financiers pour financer son éventuelle campagne…
En janvier 2006, faisant allusion à la menace iranienne, Sarkozy a souligné que " l'existence d'Israël, c'est une responsabilité historique pour chacun d'entre nous ". Il a aussi rendu un hommage " à la remarquable démocratie israélienne " et " à son très grand sang-froid " dans la période dramatique qu’elle a connu. Les Libanais peuvent en témoigner, du sang-froid israëlien !
Sarkozy a promis la rupture au peuple français s’il est élu. Oui, s’il est élu, on peut en être certain qu’il y aura une rupture, mais elle ne s’effectuera pas en politique intérieure, où le système UMPS sera reconduit ! La vraie rupture se fera au niveau de la politique extérieure de la France, qui deviendra pour la première fois de son histoire, sioniste ! N’ayons pas peur des mots !
Quant à Strauss-Kahn, il aurait déclaré que chaque matin, au réveil, il se demandait ce qu’il pourrait faire, en tant que juif, pour aider Israël ! Sans commentaires …
Pour conclure, disons que les questions de politique extérieure sont en général absentes du débat (lorsqu’il y en a un !) lors des campagnes présidentielles. Cette fois-ci, il faudra faire en sorte que chaque Français sache que voter pour des candidats sionistes comme Sarkozy ou Strauss-Kahn, c’est avoir du sang palestinien, libanais, irakien (et bientôt iranien ?) sur les mains !
10:35 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : sarkozy, strauuss-kahn, candidat, sioniste, politique, élections, médias | Facebook | |