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08/06/2009

Europe politique : illusions perdues

30 ans après les premières élections au Parlement européen, on annonce un taux d'abstention record dans un climat de désillusion assombri par la crise économique et l'absence de renouvellement du personnel dirigeant impliqué dans les échecs passés...

L'Europe ne fait plus recette. Faut-il incriminer l'incivisme des électeurs ? Les leaders politiques avant tout préoccupés par leur carrière nationale ?...

Les causes du désintérêt sont bien plus profondes et bien plus graves si l'on veut bien se souvenir qu'en 1992 (référendum sur le traité de Maastricht) comme en 2005 (référendum sur le traité constitutionnel), les citoyens français (et hollandais) se sont passionnés comme jamais pour les enjeux européens avec des taux de participation exceptionnels et des résultats à l'arraché.

Scrutin peu démocratique

La première explication au désintérêt des citoyens tient au scrutin de liste à la proportionnelle (avec quelques variantes autorisées par la décision européenne de 1974 : proportionnelle intégrale comme en France ; panachage et sélection partielle des candidats comme en Allemagne).

En théorie, ce mode de scrutin est parfaitement démocratique car il permet à toutes les sensibilités d'être représentées au Parlement. Dans les faits, c'est une entrave majeure à l'expression démocratique ! Voir à ce propos notre article : Quel mode de scrutin pour nos députés ?

Il n'est pas difficile de s'en apercevoir, en particulier en France où le scrutin se déroule à la proportionnelle intégrale (chaque parti impose l'ordre dans lequel seront désignés ses candidats) : on connaît à l'avance le nom de 80% des futurs élus, l'incertitude tenant aux imprécisions sur les scores des différents partis (ainsi Benoît Hamon, 3e sur la liste socialiste en Île-de-France n'est-il pas encore certain de son élection).

Les candidats n'ayant aucun effort à fournir ni aucune compétence à démontrer, leur désignation (et leur élection) relève du seul bon vouloir des appareils des partis. Élue d'office car 2e sur la liste UMP (droite) de l'Île-de-France, Rachida Dati peut ainsi se permettre d'afficher son mépris pour sa future fonction ; 3e sur la même liste, Jean-Marie Cavada sera lui aussi inévitablement élu alors qu'il a été deux fois défait lors d'élections nationales au scrutin uninominal.

Le déclin de la participation aux élections européennes est très sensible dans tous les pays où le vote n'est pas obligatoire, y compris ceux qui appliquent une proportionnelle tempérée par le panachage (faculté de choisir les députés sur les listes des partis). En Allemagne, le taux de participation est tombé de 66% en 1979 (France : 61%) à 43% en 2004 (France : 43%). Le mal ne tient pas seulement au mode de scrutin. Il est bien plus profond...

Mainmise de l'oligarchie

Le plus inquiétant est la rupture entre les élites dirigeantes de l'Europe et les citoyens. Celle-ci remonte assez clairement aux années 1990.

Après la chute du mur de Berlin et en pleines guerres de Yougoslavie, tandis que triomphe en Europe l'idéologie néolibérale, la Communauté économique européenne (CEE) engage au forceps une nouvelle étape de la construction européenne. Plutôt qu'un acte politique fort, les dirigeants européens font le choix d'une intégration économique accrue et de la mise en place d'une monnaie unique. C'est le traité de Maastricht.

Les réticences sont fortes chez les citoyens qui craignent que les États ne soient dépossédés de leur pouvoir en matière sociale et économique. Beaucoup jugent qu'une initiative politique eut été mieux appropriée aux circonstances (guerres yougoslaves, éclatement du bloc soviétique).

En France, où le président François Mitterrand se risque à un référendum, le traité de Maastricht est approuvé d'extrême justesse après que l'on eut assuré les citoyens sceptiques que les domaines de compétences des États seraient préservés selon le «principe de subsidiarité» inscrit à l'article 3 du traité. Le mot, emprunté au vocabulaire ecclésiastique fait florès.

Mais la Commission européenne va retourner comme un gant ledit principe et s'en servir pour intervenir tous azimuts dans les domaines les plus dérisoires et les plus inattendus, au gré des sollicitations des lobbyistes qui hantent les administrations de Bruxelles. Dans le même temps, elle va fermer les yeux sur les dérives sanitaires (crise de la vache folle) et ranger au placard la «préférence communautaire» inscrite dans le traité de Rome.

C'est le triomphe des grandes entreprises et en particulier de la grande distribution, dans l'électronique, le textile, l'équipement de la maison, les jouets... Au nom de l'ouverture des marchés et de la libre concurrence, ces entreprises se détournent de leurs fournisseurs européens qui leur proposent des produits à 40 euros qu'elles revendent 100 euros ; elles préfèrent acheter en Chine des produits équivalents mais de médiocre qualité qui ne leur coûtent que 10 euros et qu'elles revendent 90 euros (ces chiffres sont des ordres de grandeur relatifs mais vraisemblables et attestés par de nombreux exemples).

L'Europe commence de la sorte à se désindustrialiser cependant que les instances européennes, au lieu de revoir leur pratique, mettent le pied sur l'accélérateur en invoquant les grands principes («une Europe ouverte sur le monde est facteur de paix», «la libre concurrence est garante de la baisse des prix»,...).

À cette première tromperie sur le «principe de subsidiarité» et la «préférence communautaire» viennent s'ajouter en 2003 la question de la Turquie et en 2005 celle du traité constitutionnel.

Pas besoin de débattre sur le cas de la Turquie : la question a été résumée par Michel Rocard, ancien Premier ministre socialiste, qui assure que «l'intégration politique de l'Europe n'étant plus d'actualité, rien ne s'oppose à l'admission de ce pays au sein de l'Union». Tout est dit. Pour l'oligarchie européenne, l'Union a vocation à devenir une simple zone de libre-échange et, dans cette perspective, il n'y a pas de raison d'en exclure aujourd'hui la Turquie, demain le Maroc et Israël, la Libye et l'Algérie,... Beaucoup de citoyens, cependant, ne se résignent pas à la fin du rêve européen et souhaitent, par-dessus des États forts, une Union qui les protège contre les menaces extérieures, aussi bien le dumping économique de la Chine que les conflits du Moyen-Orient, Turquie incluse.

Dès 2004, nous avons subodoré sur Herodote.net que les atermoiements de la classe politique à propos de la Turquie pourraient entraîner un rejet du traité constitutionnel. Il a été effectivement rejeté par les Français le 29 mai 2005 à cause de cela mais aussi de ce que nombre de citoyens doutaient de la justesse de la vision néolibérale en filigrane dans le traité («concurrence libre et non faussée», ...).

La crise économique qui a frappé la planète en 2007-2008 a révélé au grand jour l'ineptie et la dangerosité de ce néolibéralisme, aussi éloigné du libéralisme des Lumières que le socialisme soviétique de la social-démocratie scandinave. Or, rien n'a changé en Europe, sinon que l'on a transféré sur le dos des contribuables les dettes impunément accumulées par les banquiers.

Les dirigeants politiques qui ont porté à bout de bras la politique néolibérale n'ont pas résigné leur fonction et même pas amorcé un mea culpa. Plus fort que ça, ils ont recyclé mot pour mot, sous le nom de «traité modificatif» ou traité de Lisbonne, le traité constitutionnel rejeté par deux des trois peuples qui se sont exprimés à son propos.

La palme de la désinvolture appartient à la chancelière allemande et au président français qui, à leur électorat, tiennent un discours vigoureux sur la Turquie mais se gardent à Bruxelles de freiner le processus d'intégration. Difficile dans ces conditions de faire reproche aux citoyens de mettre peu d'enthousiasme à se rendre aux urnes...

Joseph Savès

Source: Herodote http://www.herodote.net/articles/article.php?ID=560

27/12/2006

La démocratie en danger !

Le Parti National Français appelle tous les citoyens français attachés à la défense de notre démocratie et de notre nation à soutenir la candidature de Jean-Marie Le Pen aux élections présidentielles de 2007. Le système UMPS, qui a perdu le combat sur le terrain des idées, semble aujourd’hui opter pour la voie dictatoriale qui consiste à interdire au candidat de la droite nationale de se présenter devant la nation française au suffrage universel. L’« establishment », ce pouvoir sans visage, fait pression de manière scandaleuse et anti-démocratique sur tous les maires de France pour qu’ils n’apportent pas leurs voix au candidat de la droite nationale.

Le système des 500 signatures et du parrainage des candidats à l’élection présidentielle a été conçu originellement pour empêcher des candidats trop peu représentatifs de l’opinion française (des « petits candidats ») à se présenter à l’élection présidentielle. Ce système est aujourd’hui détourné de manière vicieuse (via l’obligation de publication de la liste des parrainages) pour empêcher l’homme politique le plus charismatique du monde politique français de se présenter à l’élection présidentielle. Peut-on imaginer qu’un homme politique de premier plan, ayant accédé au second tour de la précédente élection présidentielle, soit empêché d’être candidat ? Une telle situation n’est pas envisageable en démocratie. Mais vit-on aujourd’hui dans une démocratie ? Là est toute la question.

Non content de confisquer le pouvoir médiatique, d’étouffer la parole de millions de citoyens, et d’empêcher la droite nationale d’être représentée au Parlement français, le système UMPS souhaite aujourd’hui priver des millions de Français du seul mode d’expression démocratique qui leur reste : le droit de vote.

Le Parti National Français appelle donc la population française à la résistance nationale, car l’heure est grave. Dans le cas où le candidat de la droite nationale Jean-Marie Le Pen serait empêché de pouvoir se présenter aux élections présidentielles, nous appelons le peuple français à descendre en masse dans la rue pour faire entendre ses droits et son attachement aux principes républicains et démocratiques, en particulier la liberté d’opinion politique !

01/10/2006

Sarkozy / Strauss-Kahn : Un président sioniste pour la France ?

medium_sarko_bush.2.jpgA l’approche des élections présidentielles, et alors que les candidats de la gauche et de la droite n’ont pas encore été désignés par leur camp respectif, il apparaît très important de bien analyser les positions de chaque candidat vis-à-vis de la politique extérieure de la France au Proche-Orient.

La France (malgré le fait qu’elle ait reconnu officiellement l’Etat d’Israël) adopte traditionnellement une position relativement équilibrée vis-à-vis du problème israëlo-palestinien (même si, il faut le rappeler, sa position actuelle de non-reconnaissance du gouvernement du Hamas élu de manière démocratique par le peuple palestinien, est simplement scandaleuse et sans fondement moral) . La tradition gaulliste d’indépendance vis-à-vis de l’empire américano-sioniste a demeuré plus ou moins jusqu’à ce jour, quelque soit la couleur politique des gouvernements qui se sont succédé.

Jacques Chirac, dans le respect de cette tradition gaulliste d’indépendance de la France et d’humanisme universel, a ainsi pris position contre la guerre en Irak, dont l’objectif pour les Américains était double : protéger Israël et s’emparer des deuxièmes plus vastes réserves de pétrole du monde.

Sarkozy, en voyage aux Etats-Unis (décidément, il voyage beaucoup ce Ministre de l’Intérieur !) début septembre, a critiqué l’attitude de la France vis-à-vis de l’attaque de l’Irak par les Etats-Unis. Par ailleurs, il a insisté pour pouvoir rencontrer personnellement le Président Bush, avec lequel on peut craindre qu’il ait parlé du " problème " iranien et des solutions que l’empire américano-sioniste pense y apporter …

Si Sarkozy était désigné par la droite comme son candidat aux présidentielles, et qu’il était élu président de la France, que ferait-il par rapport à l’Iran ?

1716543176.jpgSarkozy est un atlantiste, en d’autres mots un sioniste, qui, s’il est élu, engagera la France aux côtés des Etats-Unis dans des guerres effroyables contraires à la morale et de plus, contraires aux intérêts de la France.

On ne refait pas l’histoire mais on peut parier que Sarkozy, à la place de Chirac, aurait soutenu les Etats-Unis de manière inconditionnelle sur le dossier irakien. Il aurait envoyé des soldats français en Irak, au nom des intérêts stratégiques pétroliers et au nom de la sécurité d’Israël !

Le peuple français doit savoir, de manière claire, qui est réellement Sarkozy. Sarkozy est le premier candidat de droite clairement soutenu par la plupart des médias. Pourquoi ? Parce qu’il est sioniste, et que s’il est élu, il utilisera la France (et son siège au Conseil de Sécurité de l’ONU) pour défendre les intérêts d’Israël. C’est la raison pour laquelle les journalistes juifs sionistes de gauche voient en Sarkozy un allié, un ami.

2081820852.jpgSarkozy, en 2004, alors qu’il n’avait plus de fonction au gouvernement, était parti en visite en Israël pendant une semaine. Durant ce voyage il avait clairement fait comprendre à ses amis juifs israëliens que s’il était élu à la tête de la France, Israël pourrait compter sur son soutien. En attendant, on peut penser que Sarkozy ne manquera pas de soutiens financiers pour financer son éventuelle campagne…

En janvier 2006, faisant allusion à la menace iranienne, Sarkozy a souligné que " l'existence d'Israël, c'est une responsabilité historique pour chacun d'entre nous ". Il a aussi rendu un hommage " à la remarquable démocratie israélienne " et " à son très grand sang-froid " dans la période dramatique qu’elle a connu. Les Libanais peuvent en témoigner, du sang-froid israëlien !

Sarkozy a promis la rupture au peuple français s’il est élu. Oui, s’il est élu, on peut en être certain qu’il y aura une rupture, mais elle ne s’effectuera pas en politique intérieure, où le système UMPS sera reconduit ! La vraie rupture se fera au niveau de la politique extérieure de la France, qui deviendra pour la première fois de son histoire, sioniste ! N’ayons pas peur des mots !

Quant à Strauss-Kahn, il aurait déclaré que chaque matin, au réveil, il se demandait ce qu’il pourrait faire, en tant que juif, pour aider Israël ! Sans commentaires …

Pour conclure, disons que les questions de politique extérieure sont en général absentes du débat (lorsqu’il y en a un !) lors des campagnes présidentielles. Cette fois-ci, il faudra faire en sorte que chaque Français sache que voter pour des candidats sionistes comme Sarkozy ou Strauss-Kahn, c’est avoir du sang palestinien, libanais, irakien (et bientôt iranien ?) sur les mains !