03/09/2009
Ça chauffe au Gabon : « Il faut tuer les Français ! »
Les Gabonais voient dans l'élection du fils d'Omar Bongo une influence de la France. Les incidents se multiplient. Il pourrait y avoir déjà un mort.
Il était ministre de la Défense du Gabon quand son père, Omar Bongo, était alors Président. Décédé le 8 juin dernier à l'âge de 73 ans, Omar Bongo régnait sur ce petit pays d'Afrique centrale depuis 41 ans.
En politique, « les histoires de fils, ça ne marche pas » avait déclaré Omar Bongo à l'automne 2008, rapporte L'Express. Et pourtant... Ce jeudi, c'est pourtant bel et bien son fils qui vient de remporter l'élection présidentielle anticipée du 31 août, avec 41,73 % des voix. « Je serai toujours le Président de toutes les Gabonaises et de tous les Gabonais », a déclaré Ali Bongo, indique 20minutes.
Entre dimanche, jour du vote et ce jeudi, jour des résultats, l'attente a créé des suspicions et des tensions. Les deux principaux concurrents d'Ali Bongo dans la course à la présidentielle ont interprété ce délai comme une manipulation des résultats.
Pourquoi ? Le verdict des urnes était attendu mercredi. Ce jour-là, rien ; mais les réseaux de téléphones portables étaient paralysés. Et des présidents de bureau de vote convoqués pour signer de nouveaux procès-verbaux. Bizarre, bizarre...
Ce jeudi matin, peu après la proclamation des résultats, le consulat général de France à Port-Gentil a été incendié par des partisans de l'opposition. L'histoire de quelques minutes, on a cru aussi qu'une concession Total avait été pillée, mais la firme française vient de démentir d'après 20minutes.
Des Gabonais reprocheraient à la France de leur avoir « imposé » le fils du Président Omar Bongo, selon Le Monde.
« On en a marre de ces Français, il faut les chasser, les tuer ! », auraient déclaré des Gabonais, selon Ouest France.
Du coup, Bernard Kouchner a voulu se montrer rassurant, affirmant qu'un « dispositif était prêt pour protéger les Français au Gabon ». Sur son compte Twitter, le candidat Ben Moubamba explique que les Français ont été regroupés à la base militaire de Port-Gentil.
Du coup, la France s'en mêle et appelle au calme... au Gabon. « Il faut absolument que les candidats qui n'auront pas gagné respectent les résultats du scrutin », a déclaré Alain Joyandet, secrétaire d'État à la coopération, selon Le Monde.
Ça chauffe aussi à Libreville, la capitale du Gabon. Des voitures auraient été brûlées, des sculptures cassées, des poubelles renversées.
La Gabon est au bord de l'implosion. « On entend l’armée qui tire, on n’ose pas sortir. Nous n’avons plus l'électricité », explique une Gabonaise qui soutient le chef de l'opposition, Pierre Mamboundou, à 20minutes. Arrivé en troisième place aux élections, Pierre Mamboundou aurait été grièvement blessé à la tête et à l'épaule lors d'une dispersion, ce jeudi.
« Je suis allé voir les lieux stratégiques de la ville, où pourraient commencer les débordements. Ils sont quadrillés par la police antiémeutes. Les choses vont certainement monter en puissance », a déclaré un journaliste franco-gabonais sur place à 20minutes.
16 h 30, le candidat Ben Moubamba annonce sur son twitter : « Premier mort à Okembo. La Garde républicaine vient de tirer à balles réelles sur la foule. Il y aurait un mort. »
Source: Le Post
21:32 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gabon, racisme anti-français, colonialisme | Facebook | |
16/04/2008
Dix-sept Palestiniens tués par Tsahal à Gaza
GAZA (Reuters) - Les forces israéliennes ont tué un total de 17 Palestiniens, en majorité des civils, y compris un jeune caméraman de Reuters, mercredi à Gaza à la suite d'une embuscade du Hamas qui avait coûté la vie dans la nuit à trois militaires israéliens près de la frontière commune.
Selon des responsables du mouvement islamiste et des sources médicales palestiniennes, l'aviation israélienne a frappé dans l'après-midi le camp de réfugiés d'Al Boureidj, faisant neuf morts, des civils pour la plupart, dont trois enfants.
L'armée israélienne a confirmé que ses avions avaient opéré dans le secteur de Boureïdj mais elle a précisé qu'ils avaient visé des activistes.
Le caméraman de Reuters, Fadel Chana, 23 ans, et deux passants ont été tués dans une explosion attribuée par des témoins à une autre frappe israélienne en fin de journée dans un autre secteur du territoire contrôlé par le Hamas.
Tsahal a dit n'avoir en revanche aucune information sur un raid dans le secteur où Chana a été fauché alors qu'il sortait de sa voiture, une berline non blindée arborant bien en évidence les signes "Presse" et "TV".
Son preneur de son, Wafa Abou Mizyed, également âgé d'une vingtaine d'années, a survécu à l'explosion mais il souffre de commotion.
David Schlesinger, rédacteur en chef de Reuters, a exprimé sa sympathie pour la famille de Chana et réclamé une "enquête immédiate de l'armée israélienne sur ce "tragique incident" illustrant "les risques pris chaque jour par les journalistes pour rendre compte de l'actualité".
"Tous les gouvernements et organisations ont la responsabilité de prendre le maximum de précautions pour protéger les professionnels dans l'exercice de leurs fonctions", a ajouté Schlesinger.
CINQ ACTIVISTES, TROIS SOLDATS TUÉS
Ces attaques israéliennes font suite à une embuscade du Hamas dans la nuit près du poste frontière israélien de Nahal Oz, par où transitent les fournitures de fioul de l'Union européenne destinées à Gaza.
Trois soldats israéliens ont été tués dans ce coup de main, a annoncé Tsahal, et cinq autres ont été blessés, selon la chaîne d'information qatarie Al Djazira.
Cinq activistes palestiniens, dont au moins quatre membres du Hamas, ont en outre été tués lors de divers affrontements dans la matinée.
Le poste-frontière de Nahal Oz, en territoire israélien, avait lui-même été attaqué il y a une semaine par des groupes activistes palestiniens qui avaient tués deux civils, provoquant l'interruption des fournitures de fioul.
Celles-ci ont repris ce mercredi comme prévu après avoir semblé un moment menacées par l'embuscade de la nuit.
Mais l'Union européenne a précisé qu'elle s'efforçait d'acheminer le maximum de fioul à Gaza dans la journée, faute d'avoir la garantie d'Israël de pouvoir les poursuivre jeudi et vendredi.
Ce fioul est principalement destiné à l'unique centrale électrique de Gaza, qui aurait cessé de fonctionner ce week-end faute d'une reprise des livraisons, affectant la moitié du million et demi d'habitants du territoire.
Celui-ci est soumis à un strict blocus israélien depuis que le Hamas en a pris le contrôle par la force en juin, chassant le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas.
Commentaires du PNF :
L’armée israélienne, en représaille d’une opération des résistants palestiniens ayant visé des soldats israéliens, massacre 17 palestiniens, dont une majorité de civils et d’enfants, et ça fait 10 secondes dans le journal de 20 Heures de France 2 ! Vive le service public !
Sur Arte, un reportage de plusieurs minutes est consacré à cet événement, mais il est totalement orienté du côté sioniste. Un porte-parole israélien déclare qu’Israël a le droit de se défendre etc… On connaît la chanson.
L’armée israélienne a encore tué un journaliste, mais la clique médiatique française semble s’en moquer éperdument, car les journalistes français ne veulent pas froisser leur " ami " israélien, et puis après tout, ça n’était qu’un journaliste arabe… Imaginez un peu la couverture médiatique qu’il y aurait eu si les " activistes " palestiniens avaient tué un journaliste israélien, américain ou français…
En France, les droits de l’homme sont vraiment à géométrie variable. Si vous criez " Vive le Tibet libre ! " vous êtes un héros et vous bénéficierez d'une couverture médiatique maximale. Si vous osez crier " Vive la Palestine libre ", on vous qualifiera de " terroriste " ou d’ " antisémite " et les médias traditionnels vous déclareront persona non grata. A-t-on jamais vu Bruno Guigue, qui écrit de brillants articles sur le conflit israélo-palestinien, sur une chaîne de télévision ?
Et le comble, c’est que notre professionnel de l’indignation BHL reproche à Bruno Guigue de ne pas avoir publié son article dans un journal à grand tirage, et d’avoir " choisi " de le publier sur le site oumma.com ! Comme si Le Monde ou Le Figaro auraient accepté de publier son article ! C’est sûr que BHL, malgré l’indigence de ses articles, ne connaît pas ce problème !
21:36 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, liberté, colonialisme, impérialisme | Facebook | |