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16/04/2009

Le président bolivien dénonce une tentative d'assassinat

Le président bolivien Evo Morales déclare que les forces de sécurité ont déjoué un complot visant à l'assassiner, ainsi que deux autres responsables, et que trois étrangers ont été tués lors d'une fusillade d'une demi-heure.

 
Le chef de la police bolivienne, Hugo Escobar, a déclaré que deux Hongrois et un Bolivien avaient été tués dans la fusillade, dans un hôtel de Santa Cruz, en Bolivie.

Morales, socialiste et premier Amérindien à avoir accédé à la présidence bolivienne, s'est heurté à une vive opposition dans les régions les plus prospères du pays, notamment Santa Cruz.

Le président, qui se trouve actuellement au Venezuela, a indiqué qu'un Irlandais pourrait figurer parmi les "mercenaires étrangers" impliqués et il a précisé que deux personnes avaient été arrêtées.

"Hier, j'ai donné l'ordre au vice-président de faire arrêter ces mercenaires et ce matin, j'ai été informé d'une fusillade d'une demi heure dans un hôtel de Santa Cruz - trois étrangers sont morts et deux ont été arrêtés", a dit Morales.

Il a ajouté que, selon ses informations, le complot visait à le tuer ainsi que le vice-président et un ministre.

Morales a dans le passé fait état de plusieurs complots dirigés contre lui, mais les résultats des enquêtes n'ont jamais été divulgués.

L'an dernier, des groupes de droite ont organisé de violentes manifestations contre un nouveau référendum donnant davantage de pouvoir à la majorité indigène.

Morales a expulsé en septembre l'ambassadeur des Etats-Unis qu'il a accusé d'avoir encouragé les manifestations pour tenter de le renverser.

Le président a arrêté mardi une grève de la faim de cinq jours après l'adoption par les députés d'une loi électorale accordant davantage de sièges dans les régions indigènes où il jouit d'un important soutien.

Frank Jack Daniel et Eduardo Garcia, version française Nicole Dupont (Reuters)

12/09/2008

L'escalade de la violence en Bolivie tourne à la crise régionale

LA PAZ (AFP) - L'escalade de la violence en Bolivie, qui a déjà fait au moins huit morts, entraîne une crise diplomatique régionale avec la décision surprise du président Hugo Chavez annoncée jeudi d'expulser l'ambassadeur des Etats-Unis au Venezuela, par solidarité avec La Paz.

bolivie-font-plusieurs-morts-et-declenchent-une.jpgL'expulsion de l'ambassadeur des Etats-Unis à Caracas, Patrick Duddy, est la deuxième en 48 heures d'un chef de mission diplomatique américaine en Amérique du sud, après la décision mercredi du président bolivien Evo Morales de déclarer persona non grata l'ambassadeur américain à La Paz, Philip Goldberg.

Ces mesures diplomatiques coïncident avec une multiplication des violences dans le pays, où huit personnes ont été tuées jeudi dans une manifestation dans le nord.

Des heurts ont éclaté ces derniers jours à travers la Bolivie entre partisans du gouvernement de gauche et militants de l'opposition libérale, qui manifestent en soutien à plusieurs gouverneurs provinciaux autonomistes, hostiles à la politique d'Evo Morales.

M. Morales, le premier président indigène de l'histoire du pays, avait accusé mercredi l'ambassadeur des Etats-Unis d'encourager une division de la Bolivie, un pays andin de 10 millions d'habitants partagé entre paysans indigènes d'un côté, blancs et métis de l'autre, et de conspirer contre le gouvernement.

Le gouvernement l'accuse aussi de fournir une aide financière aux opposants de droite via l'USAID, l'agence américaine pour l'aide au développement.

Washington a aussitôt réagi en expulsant, par réciprocité, l'ambassadeur de Bolivie aux Etats-Unis.

"Allez au diable, yankees de merde", a lancé M. Chavez, bête noire de Washington et allié politique d'Evo Morales, en annonçant l'expulsion dans les 72 heures de l'ambassadeur des Etats-Unis au Venezuela.

M. Chavez a assuré aussi être prêt à venir en aide à Evo Morales s'il se trouvait menacé.

L'opposition conservatrice bolivienne accuse régulièrement Cuba et le Venezuela d'avoir envoyé en Bolivie des militaires camouflés en coopérants civils ou médicaux.

En Bolivie, de violents affrontements se sont déroulés jeudi non loin de Cobija, dans la région de Pando (nord), entre partisans du président Morales et opposants, faisant au moins huit morts et une dizaine de blessés.

Depuis quatre jours, des heurts et des manifestations sporadiques se poursuivent dans les cinq régions de Santa Cruz (est), Tarija (sud), Beni et Pando (nord) et Chuquisaca.

"Je ne vois pas comment cela peut s'arrêter, il s'agit de groupuscules et de commandos très organisés", explique à l'AFP Franck Poupeau, un sociologue de l'Institut français d'études andines (IFEA) basé à La Paz.

Dans plusieurs régions, les manifestants anti-gouvernementaux se sont emparés de bâtiments des douanes, des impôts, de centraux téléphoniques ou même de petits aéroports.

"Ces prises d'institutions publiques n'ont rien de mobilisations populaires, ce sont de petits groupes très organisés", remarque M. Poupeau qui ne voit pas dans l'immédiat de possiblilité de dialogue ni de sortie de crise.

Devant ces désordres persistants, le chef de l'Etat a averti l'opposition que "la patience avait des limites", tandis que le gouvernement dénonçait une "menace de guerre civile" de la part de "groupes fascistes", particulièrement à Santa Cruz, le moteur économique du pays, mais aussi le bastion de l'opposition libérale.

Des manifestants ont aussi interrompu partiellement la fourniture de gaz naturel au Brésil et à l'Argentine, les pays voisins, en fermant les vannes d'un gazoduc et en provoquant une explosion dans une station de pompage.

Evo Morales, tenant de l'anti-libéralisme, est confronté depuis des mois à la fronde de cinq des neuf gouverneurs des provinces boliviennes, qui refusent un projet de constitution qualifiée d'"étatiste et indigéniste". Ce projet doit être soumis à un référendum le 7 décembre.

Cinq gouverneurs, sur neuf, réclament la reconnaissance de statuts d'autonomie régionale, déclarés illégaux par le gouvernement.

11/09/2008

Les tensions en Bolivie font plusieurs morts et déclenchent une crise avec Washington

LA PAZ (AFP) - Les vives tensions en Bolivie, qui ont déclenché une crise diplomatique entre La Paz et Washington, se sont aggravés jeudi et des affrontements entre partisans du président Morales et opposants ont fait au moins deux morts dans le nord du pays andin.

bolivie-font-plusieurs-morts-et-declenchent-une.jpgAlors que les manifestations anti-gouvernementales se poursuivent dans cinq régions du pays, de violents affrontements entre partisans de M. Morales et militants d'opposition ont fait jeudi au moins deux morts et une dizaine de blessés dans le département de Pando (nord) ont annoncé les autorités régionales.

Les télévisions locales font état de quatre victimes tandis que le ministère de l'intérieur interrogé par l'AFP, a confirmé la mort d'une personne

Le président socialiste Evo Morales avait exigé mercredi l'expulsion de l'ambassadeur américain, accusé d'encourager les divisions. Le chef de l'Etat bolivien, allié du président vénézuélien Hugo Chavez, a réclamé le départ de l'ambassadeur des Etats-Unis, Philip Goldberg, accusé de fomenter la "division de la Bolivie".

"La décision de président Morales est une grave erreur qui a sérieusement mis à mal les relations bilatérales" a rétorqué jeudi le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormak.

En signe d'apaisement, le ministre bolivien de la présidence, Juan Ramon Quitana, a assuré jeudi que la déclaration de persona non grata de l'ambassadeur Philip Goldberg n'entraînait pas "nécessairement" la rupture des relations diplomatiques.

Le gouvernement de gauche, confronté à de violentes manifestations de l'opposition, a dénoncé une "menace de guerre civile" de la part de "groupes fascistes".

Evo Morales, premier président indigène de l'histoire de la Bolivie, tenant de l'anti-libéralisme, est confronté depuis des mois à la fronde de cinq des neuf gouverneurs provinciaux, qui refusent un projet de constitution qualifiée d'"étatiste et indigéniste" par les opposants de droite et réclament la reconnaissance des autonomies régionales.

Ce projet doit être soumis à un réferendum le 7 décembre.

Des affrontements se sont déroulés jeudi matin dans la région de Pando (nord) entre des paysans partisans du président Morales et des groupes de jeunes opposants. Deux personnes ont été blessées par balles dans la banlieue de Cobija (20.000 habitants), la capitale de Pando, non loin de la frontière brésilienne, selon des radios locales.

Depuis mardi, des manifestations émaillées de violences, notamment de la part de groupes étudiants, ont éclaté dans les provinces de Santa Cruz, dans l'est du pays, et Tarija (sud), en soutien aux gouverneurs autonomistes de ces régions.

Rapidement, Hugo Chavez a apporté son soutien au dirigeant bolivien. "Le président Morales se trouve à la tête de son peuple, défendant la souveraineté de la Bolivie et nous serons avec lui", a-t-il assuré.

L'ambassadeur américain, Philip Goldberg, était depuis plusieurs mois dans la ligne de mire des autorités.

Il n'a pas spécialement "le profil bas et incarne une diplomatie dure", a déclaré à l'AFP Hervé Do Alto, chercheur en sciences politiques basé à La Paz, estimant que la décision de le déclarer persona non grata faisait partie d'"un processus qui n'a rien de surprenant".

A plusieurs reprises, le gouvernement s'en était pris à l'ambassadeur à propos du rôle que les Etats-Unis entendent jouer dans la lutte contre la culture de la coca, qui sert à la fabrication de la cocaïne.

Le gouvernement a été particulièrement irrité par une récente rencontre entre l'ambassadeur américain et le gouverneur de Santa Cruz, Ruben Costas, le plus farouche opposant libéral au président Morales.

"On lui reproche aussi des réunions privées à Santa Cruz", ajoute un diplomate à La Paz.

L'opposition bolivienne a poursuivi mercredi son mouvement de protestation contre la politique d'Evo Morales, au lendemain de manifestations violentes qui ont éclaté en particulier à Santa Cruz, la région la plus riche de la Bolivie, et à Tarija, celle qui détient les principales ressources en hydrocarbures.

Une explosion, qualifiée d'"acte terroriste" par les autorités, a endommagé mercredi un gazoduc du sud de la Bolivie alimentant le Brésil. Des groupes de jeunes manifestants ont par ailleurs provoqué l'arrêt de la livraison de gaz naturel à l'Argentine et partiellement au Brésil, en occupant une station de pompage d'un gazoduc du sud de la Bolivie.

 

Commentaires du PNF:

Quand un sous-sol regorge de pétrole ou de gaz, les "ambassadeurs américains de la paix et de la démocratie" ne sont jamais très loin...

Et tout Etat qui ne voudrait offrir à l'Empire américano-sioniste l'accès à ses richesses énergétiques sera invariablement qualifié d'Etat voyou, ennemi de la paix et de la démocratie!

Evo Morales a bien été élu démocratiquement pourtant, et dîtes-moi, pourquoi les Américains ne qualifient pas l'Arabie Saoudite d'Etat voyou? Est-ce une démocratie exemplaire? Décidément, je ne comprends pas! :) S'il te plaît, BHL, éclaire-moi!

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