Le président bolivien Evo Morales déclare que les forces de sécurité ont déjoué un complot visant à l'assassiner, ainsi que deux autres responsables, et que trois étrangers ont été tués lors d'une fusillade d'une demi-heure.
Morales, socialiste et premier Amérindien à avoir accédé à la présidence bolivienne, s'est heurté à une vive opposition dans les régions les plus prospères du pays, notamment Santa Cruz.
Le président, qui se trouve actuellement au Venezuela, a indiqué qu'un Irlandais pourrait figurer parmi les "mercenaires étrangers" impliqués et il a précisé que deux personnes avaient été arrêtées.
"Hier, j'ai donné l'ordre au vice-président de faire arrêter ces mercenaires et ce matin, j'ai été informé d'une fusillade d'une demi heure dans un hôtel de Santa Cruz - trois étrangers sont morts et deux ont été arrêtés", a dit Morales.
Il a ajouté que, selon ses informations, le complot visait à le tuer ainsi que le vice-président et un ministre.
Morales a dans le passé fait état de plusieurs complots dirigés contre lui, mais les résultats des enquêtes n'ont jamais été divulgués.
L'an dernier, des groupes de droite ont organisé de violentes manifestations contre un nouveau référendum donnant davantage de pouvoir à la majorité indigène.
Morales a expulsé en septembre l'ambassadeur des Etats-Unis qu'il a accusé d'avoir encouragé les manifestations pour tenter de le renverser.
Le président a arrêté mardi une grève de la faim de cinq jours après l'adoption par les députés d'une loi électorale accordant davantage de sièges dans les régions indigènes où il jouit d'un important soutien.
Frank Jack Daniel et Eduardo Garcia, version française Nicole Dupont (Reuters)