Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/04/2009

Evo Morales dénonce "la politique du complot" menée contre lui par les Etats-Unis

"La politique de complot" menée contre lui par Washington "continue", a déclaré samedi Evo Morales, appelant Barack Obama à condamner publiquement le complot d'assassinat du président bolivien que La Paz a annoncé avoir démantelé cette semaine.

evo morales.jpgS'exprimant lors d'une conférence de presse au sommet des Amériques à Trinité-et-Tobago, Evo Morales a déclaré avoir demandé à Barack Obama, lors d'une rencontre samedi matin, de condamner publiquement le complot visant à l'assassiner dont il dit avoir été victime.

Il n'a pas évoqué une éventuelle implication américaine directe dans ce complot, mais a estimé que les promesses faites par le président américain lors de son discours vendredi au sommet sonnaient creux sans une dénonciation publique.

"Obama a dit trois choses: il n'y a pas de partenariat senior ou junior. Il a dit que les relations devaient être basées sur le respect mutuel, et il a parlé de changement", a déclaré Evo Morales. "En Bolivie (...) on ne sent pas le changement. La politique du complot continue".

Les autorités boliviennes ont annoncé avoir démantelé jeudi un groupe, composé principalement de mercenaires étrangers, qui prévoyait d'assassiner Evo Morales et son vice-président. La police a abattu trois de ces hommes, dont un Irlandais et un Roumain.

Si Barack Obama ne condamne pas publiquement cette tentative d'assassinat, "je pourrais penser qu'elle a été organisée par le biais de l'ambassade", a affirmé samedi Evo Morales. "Je veux obtenir la confiance (...) Je ne veux pas qu'on se mêle des histoires de mon pays".

Un haut responsable de l'administration Obama a indiqué que "certaines questions d'intervention américaine passée" avaient été évoquées samedi matin lors de la rencontre entre Evo Morales et Barack Obama, mais qu'aucune n'était "dirigée vers le président ou son administration".

Evo Morales entretenait des relations tendues avec l'administration Bush, qu'il a plusieurs fois accusée de souhaiter son renversement. Le président bolivien avait expulsé en septembre dernier l'ambassadeur américain, ainsi que les équipes fédérales américaines de lutte contre la drogue le mois suivant, les accusant d'avoir comploté avec l'opposition pour inciter à la violence dans le pays. AP