21/04/2010
Marine Le Pen : Nicolas Sarkozy devient “pathétique” sur la sécurité
Marine Le Pen, vice-présidente du Front national (FN), estime mardi qu'avec le discours sur la sécurité en banlieue le président Nicolas Sarkozy devient "pathétique", et le 93 "la scène favorite de son théâtre électoraliste permanent". "Le Président a voulu montrer ses muscles sur le thème de l'insécurité qui n'en finit plus d'exploser. Une nouvelle fois, il a usé durement du verbe pour mieux masquer son inaction et son échec total à juguler les violences", déclare la vice-présidente du FN dans un communiqué.
"Un conseiller du président digne de ce nom serait bien avisé de lui suggérer d'arrêter son numéro d'enfumage, celui sur lequel il tourne depuis maintenant huit ans", ajoute-t-elle.Selon elle, "à force de prendre les Français pour des enfants, et d'agiter devant eux des hochets sans lendemain, le président a fini par toucher le fond de l'indécence et du ridicule".
Alors qu'il promet "de se donner les moyens d'agir", "dans les faits, il supprime chaque année 3.000 postes de policiers et gendarmes depuis 2007 et organise la liquidation de la gendarmerie nationale."Marine Le Pen demande à Nicolas Sarkozy de "rompre une bonne fois pour toutes avec ces manoeuvres électoralistes" et affirme que "les Français en sont largement revenus".
Elle demande "qu'on agisse enfin contre l'insécurité, en cessant immédiatement la suppression des effectifs dans la police et la gendarmerie, en redressant la justice, et en faisant preuve d'une intransigeance absolue, et concrète, face aux délinquants".
De son côté, Alexandre Simonnot, secrétaire départemental de la Seine-Saint- Denis et membre du comité central du Front national, estime que Nicolas Sarkozy fait des "promesses toujours des promesses". Il est "à l'image du volcan islandais, il enfume énormément son auditoire, (...) mais il ne reste de ses promesses que de la poussière et des cendres", conclut-il.
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20/09/2008
“Nous aimons trop la France pour ne vouloir qu’être heureux !”
Discours de Marine Le Pen - Université d’été du Front national
Evian 14 septembre 2008
Mes chers amis, mes chers camarades
L’engagement politique dont vous témoignez par votre présence amicale et enthousiaste à cette université d’été nous apparait comme une démarche admirable, enrichissante pour tous dont je tenais à vous remercier sincèrement du fond du cœur.
Mieux que quiconque, vous le savez, le combat que nous menons et que mène le Front national depuis trente cinq ans est un combat décisif, un combat pour la liberté et la Nation.
C’est d’ailleurs le même combat parce que combattre pour la nation c’est combattre pour les libertés, pour nos libertés.
Les deux grands totalitarismes qui ont ensanglanté le 20 ème siècle ont laissé la place a deux autres totalitarismes, l’islamisme et le mondialisme, dont l’hégémonie est aujourd’hui planétaire. Nous étions entrés dans le 20 ème siècle avec l’attentat de Sarajevo et la Révolution d’octobre. Nous en sommes sortis avec la chute du mur de Berlin et les attentats du 11 septembre.
Nous voici donc aux prises comme les générations qui nous ont précédées, avec des menaces qui mettent en jeu au-delà de notre confort de vie, la paix du monde et même la pérennité de notre nation.
A l’inverse des autres formations politiques, j’allais dire politiciennes, le combat que nous menons et que nous allons mener, n’est pas seulement un combat politique. C’est plus que cela. C’est un combat de civilisation, c’est un combat pour nos valeurs.
Le Front national a été la première organisation à analyser le mondialisme. C’était à la fin des années 80. Rappelez-vous : nous expliquions par des affiches et des slogans imagés à nos compatriotes souvent incrédules:
« Mondialisation : les immigrés entrent, les emplois sortent ! ».
Ce qui n’était à l’époque qu’un avertissement solennel fondé sur des constations visuelles est devenu une cruelle réalité quotidienne pour des millions de Français de plus en plus déclassés.
Une fois de plus- nous sommes les premiers à avoir décelé le poison mortel dont le mondialisme est porteur.
Le mondialisme ce n’est rien d’autre que la dérive totalitaire du libéralisme.
Il réconcilie les internationalistes de gauche et les affairistes transnationaux sur le dos des nations, des peuples, des hommes et des travailleurs du monde entier.
Et parce qu’un économisme s’est substitué à un autre, le mondialisme professe aujourd’hui comme le rappelle très justement Guillebaud les mêmes inepties que hier le communisme .
Ces croyances, au nombre de six , auxquelles on voudrait nous faire croire, encadrent littéralement la pensée intellectuelle moderne, du moins celle qui est véhiculée par les « élites » et les médias.
Le mondialisme serait à la fois, le moteur et le sens de l’histoire, à la fois une science et une vérité théologique, il serait une promesse révolutionnaire et la garantie d’un monde paradisiaque à venir.
- 1) le mondialisme c’est le triomphe de l’économie comme moteur de l’histoire
Le mondialisme professe la croyance réductrice dans la prééminence de l’économie sur le politique : les libéraux croient à la logique des marchés comme les communistes croyaient que « les infrastructures commandaient aux superstructures ». Pour les uns et les autres, tout doit donc s’analyser ou se résoudre à travers le prisme économique : la crise dans les banlieues ? C’est un problème social ! Pour le résoudre, il suffit de signer un chèque…. …ou nous disaient l’ancien trotskiste lambertiste Harlem Désir « de réparer la cage d’ascenseur. »
- 2) le mondialisme c’est une science
Le mondialisme se présente comme une science : le libéralisme, comme avant lui le marxisme, serait une évidence scientifique qui congédie toute velléité d’intervention humaine. Ses principes et ses mécanismes se démontrent scientifiquement. Son triomphe est mécanique, inéluctable puisque qu’on peut le démontrer comme une équation. Comme le communisme dont on sait ce qu’il advint, son avènement relève d’un prétendu sens de l’histoire. Celui qui conteste cette évidence est soit un ignare soit quelqu’un de mauvaise foi. Même des esprits dissidents finissent par concéder que « la mondialisation ne se discute pas, que c’est un fait » oubliant que l’ordre naturel conduit l’homme à se reconnaître dans des communautés charnelles davantage que dans des construc! tions idéologiques.
- 3) le mondialisme c’est une religion
Le mondialisme comme avant lui le communisme se présente comme une vérité théologique qui a la force du sacré. Il fait parler ses évangélistes, une élite qui conduit le pauvre peuple ignare vers la lumière. Cette nature suprahumaine de l’idéologie mondialiste prohibe toute objection.
Et comme toute vérité immanente, le mondialisme est porté par une avant-garde éclairée.
Cette nouvelle religion laïque et matérialiste a ses conciles (Davos, G7), son clergé local (le medef) et ses curés de paroisse (chefs d’entreprise ou journalistes économiques boboïsés).
Remettre en cause le dogme c’est se rendre coupable d’obscurantisme. Contester cette fétichisation économiste, c’est se ranger parmi les hérétiques qu’il faut brûler en place publique.
Quand une croyance s’érige en savoir, la dictature n’est jamais loin.
- 4) Le mondialisme c’est le chemin de la terre promise
Le mondialisme c’est une promesse jamais satisfaite : comme le communisme hier, le mondialiste promet un avenir radieux. Ce sera demain ; quand les individus seront délivrés de l’Etat, alors la terre deviendra un paradis.
Le mondialisme reporte en permanence l’arrivée de bienfaits concrets: comme le communisme dont on ne pouvait au bout de 70 ans d’horreur toujours pas mesurer les bienfaits, le mondialisme repousse à toujours à demain la vérification de ses effets bénéfiques. Cela fait vingt ans que nous sommes en phase d’adaptation à la mondialisation et, nos efforts, vont bientôt payer…. Car pour mériter le paradis mondialiste, il faut accepter d’inévitables efforts.
- 4) Le mondialisme c’est la vérité
Parce qu’il est la Vérité qui ne se discute pas, le mondialisme se montre indifférent à l’égard des faits : le mondialiste comme avant lui le communiste est insensible aux démentis du réel. Il explique que les dysfonctionnements du système trouvent leur cause dans une application insuffisante de ses propres principes. Rappelez vous, « les démocraties populaires échouaient parce qu’elles n’étaient pas assez socialistes ! » ; les libéraux vous expliquent que la crise économique ou les délocalisations sont dues à l’insuffisance de la dérégulation ; les européistes vous expliquent que l’Europe -d’essence mondialiste- ne fonctionne pas parce qu’il n’y a pas assez d’Europe. Toujours la même chanson !
- 6) Le mondialisme c’est la révolution
Le mondialisme postule une adhésion à la révolution qui ferait du passé table rase : le mondialisme comme avant lui le communisme veut créer l’homme nouveau, celui qui n’a plus besoin d’Etat, celui qui s’est affranchi de toutes attaches identitaires, nationales, familiales, un individu désafilié, libre de toute allégeance qui ne reconnaît aucune frontière, aucun acquis social, aucune appartenance culturelle, aucune contrainte . Il est libre d’assouvir son désir entrenu de consommation. L’ « homo économicus », l’homme nouveau de l’ère mondialiste est une créature robotisée, lobotomisée issue d’une idéologie libérale libertaire, l’enfant illégitime d’Alain Madelin de Cohn-Bendit, un petit monstre puant d’égoïsme et d’égocentr! isme.
Engagée sous l’impulsion de l’Amérique, cette fille dévoyée de l’Europe , la course folle à la dérégulation généralisée conduit les peuples sur la Route de la servitude, pour reprendre, en la retournant, l‘ expression du très libéral Hayek.
D’ailleurs, le financier Georges Sorros lui-même a reconnu explicitement son pessimisme sur l’évolution de nos sociétés:
« l’intégrisme des marchés, a-t-il déclaré à Libération du 7 octobre 1998, menace aujourd’hui davantage la démocratie que n’importe quel totalitarisme ».
Derrière la globalisation, sous l’impulsion des libéraux, c’est le fantôme de l’internationalisme marxiste qui refait surface : même haine de la nation qui est le lieu des compromis sociaux ; même haine des structures intermédiaires (famille, institutions…) dont l’existence même contrarie la fluidité des échanges ;
Le rêve du village mondial se concrétise.
Celui-ci se conçoit comme une ville américaine avec ses quartiers spécialisés : quartiers d’affaires, zones industrielles, zones de loisirs, espaces résidentiels.
L’Asie devient le quartier industriel, les pays anglo-saxons le siège de l’activité financière, l’Afrique la réserve de main d’œuvre importables et, avec un épouvantable cynisme, la variable d’ajustement de la population mondiale.
Dans ce schéma, la France a vocation à n’être qu’un bronze culs pour touristes et retraités. On y installe Disneyland à côtés de sites historiques parisiens et des maisons de retraites à proximité des casinos sur la Côte d’Azur.
Dans le nouvel Empire, les perspectives professionnelles pour nos enfants ce sera d’être femme de ménage, guide de musées ou pousseur de chaises roulantes.
La logique mondialiste est cruelle : les états doivent disparaitre, les continents sont virtualisés. La France n’est plus un pays mais un espace, l’Europe n’est plus un lieu, c’est une idée.
Mais, la mondialisation ce sont les mondialistes qui en parlent le mieux, au premiers rang desquels Jacques Attali, prophète foireux de la Mitterrandie et inspirateur officiel du nouveau pouvoir élyséen.
Dans sa « brève histoire de l’avenir » Bernard Attali résume l’histoire du monde à l’épopée de l’ « ordre marchand », celui qui selon se propres termes » parle le langage universel de la monnaie ».
Cet ordre marchand dont il constate avec délectation le triomphe, entrainera l’émergence (je cite) d’un « hyperempire où des hypernomades dirigeront un empire hors sol ».
Il nous le dit P17 : « chacun ne sera plus loyal qu’à lui même, les lois seront remplacées par des contrats, la justice par l’arbitrage (cf affaire Tapie), la police par des mercenaires ( à rapprocher de l’entreprise de mercenaires américains Blackwater) ».
Et de fait, Attali nous décrit ce qui se met actuellement en place : l’avènement de l’homme nomade né des grandes migrations qui dominera le sédentaire étriqué, la domination d’une « hyperclasse » transnationale, la recherche de l’équité qui prévaudra sur la notion d’égalité, le règne de l’éphémère, du jetable, du court terme, la consécration de valeurs malléables, customisées au bon vouloir des individus, l’ère du zapping généralisé.
Ce processus programmé de déconstruction des nations -dont certaines ont plus de mille ans-, conduira au retour des cités-états. L’absence de morale d’Etat mènera des parts entières de territoires à tomber aux mains de maffias ou de non-états terroristes (c’est déjà le cas avec les zone tribale au Pakistan, ports pirates en Somalie, ou plus proches de nous avec certaines zones de non droit…).
La prééminence des consommateurs sur les travailleurs finira de s’imposer.
« L’hyperempire demeura partiellement américain » nous dit Attali, et il poursuit : « ses objets de consommation seront encore très largement la prolongation d’objet nomades (téléphones, baladeurs, …) tout comme le seront sa culture (métissée) son mode de vie (précaire), ses valeurs (individualistes) son idéal (narcissique)….
« Des compagnies privées de sécurité, de police, de renseignement concurrenceront les polices nationales, dans la surveillance des mouvements et des données, pour le comptes de compagnies d’assurance et d’entreprises…
En écho au débat actuel sur le flicage généralisé Edvige et de la société de l’hypersurveillance, Attali poursuit « Chacun devra accepter d’être surveillé »
Il conclut : « le capitalisme ira jusqu’à son terme : il détruira tout ce qui n’est pas lui. Il transformera le monde en un immense marché, au destin déconnecté de celui des nations et dégagé des exigences et servitudes d’un « cœur »…Il parachèvera ce qu’à commencé le marché depuis ses origines : faire de chaque minutes de la vie une occasion de produire, d’échanger ou de consommer de la valeur marchande »(sic)
Cette vision américano-centrée n’est pas la nôtre.
Car dans la société rêvée par M. Attali, dans la société du jetable, l’homme est jetable, et le monde lui-même est jetable.
L’homme est jetable ! On le constate chaque jours avec les licenciements boursiers qui voient les salariés d’entreprises bénéficiaires être sacrifiés sur l’autel de la bourse pour satisfaire des logiques de profits immédiats par des actionnaires prédateurs, versatiles et déloyaux .
Les faits sont là.
Les capitalistes ont lancé la lutte des classes et l’ont gagné : ils se croient le droit d’exploiter sans vergogne, sans règles et même sans morale. Il faut le comprendre. Le mondialisme n’est pas une idéologie de la liberté mais une idéologie de conquête et de soumission.
L’homme est jetable parce que dans cette société où le « je » l’emporte sur le « nous », la solidarité n’a plus sa place. La société mondialisée c’est une juxtaposition de solitudes individuelles et de drames humains souvent silencieux.
Plus largement, le projet mondialiste emporte la destruction des éco-systèmes humains que constituent les nations dans les pays occidentaux. Dans les sociétés traditionnelles du tiers monde notamment en Afrique, il dévaste les réseaux de solidarités tribales ou les structures familiales provoquant la migration des populations vers les mégalopoles du tiers monde puis vers l’Europe assiégée.
Dans ce monde marchand où l’expression « gagnant-gagnant » qu’affectionne particulièrement Nicolas Sarkozy a remplacé la plus saine et plus généreuse formule « donnant-donnant », le malheur des uns ne fait pas le bonheur de autres : nos pays subissent une baisse inexorable du niveau de vie ; dans le même temps, les pays pauvres vivent les soubresauts des émeutes de la faim. Chacun de nos pays attend dans le couloir de la mort.
Mais je vous le disais, dans ce système, il n’y pas que l’homme qui est jetable, mais le monde aussi est jetable.
Car si le mondialisme a programmé la destruction des éco-systèmes humains, il prépare également les conditions de l’épuisement de la planète au nom d’un anthropocentrisme suicidaire.
La planète est un don de Dieu.
Elle ne peut offrir que ce qu’elle est en mesure de produire. Or, comment peut-on croire que 9 milliards d’hommes peuvent vivre, produire, consommer, polluer comme des américains.
Or c’est pourtant ce que postule l’idéologie mondialiste qui contrevient à tous les principes écologiques bien compris :
Etre écologique c’est produire à proximité et recycler sur place.
C’est le contraire qui se met en place où l’on fabrique à un bout de la planète, on consomme à 20 000 kilomètres de là et on recycle les déchets produits 10 000 kilomètres plus loin.
Dans le même temps pour donner le change, nos états totalement schizophrènes matraquent nos concitoyens de discours moralisateurs et mettent en place une fiscalité verte.
Or à quoi sert-il d’obliger les Français à chercher le pain en vélo si le vélo est produit en chine, le blé vient des Etats-Unis et que le champ derrière la boulangerie est laissé en jachère sur décision administrative de l’Union européenne ?
Le système a atteint un tel degré de perversité que dans nos économies modernes, le principal moteur de la croissance c’est précisément la consommation. Cette logique, par nature anti écologique, est pourtant soutenue et encouragée par une coûteuse politique de la demande.
Ce mythe de la croissance infinie, le modèle économique fondé sur la spécialisation de tâches à l’échelle mondiale qui fait exploser les transports mondiaux, comme l’illusion du bonheur consumériste ne vont pas seulement épuiser la planète mais risque de la tuer. Lorsque chaque foyer chinois aura deux voitures, les bobos parisiens pourront partir sur la Côte d’Azur en velib, cela ne changera plus grand-chose. Paradoxe de l’histoire : au moment où les Chinois abandonnent le vélo pour la voiture, nous abandonnons la voiture pour le vélo.
Au Front national, nous soutenons une vision du monde et de l’homme diamétralement opposée.
Face ce néototalitarisme marchand d’où émergent une profonde décroyance et une société anomique (sans valeurs communes), nous opposons une conception du monde respectueuse de l’ordre naturel, des peuples et de l’homme.
Nous refusons tout d’abord de confondre bonheur et plaisir.
Nous refusons de croire que l’épanouissement individuel se mesure à la capacité de consommer et se trouve ses fondements dans un hédonisme malsain.
Nous devons à l’héritage chrétien de l’Europe notre conception de l’homme qui lui reconnait, avec le caractère sacré de la vie, une existence comme être unique, doté de raison et capable de choix personnels.
L’Afrique traditionnelle qui ne connait que le clan ou l’islam qui se réfère à l’Umma (c’est-à-dire la communauté des croyants) ignorait jusqu’à l’apport de la colonisation, cette reconnaissance particulière de l’individu. Cette conception de l’homme que l’Europe a porté et exporté lui est propre ; et parce qu’elle est la base à la civilisation européenne, elle justifierait à elle seule que soit mentionnée dans les textes fondateurs de l’organisation continentale la référence aux « racines chrétiennes de l’Europe ».
Dans nos pays, les Lumières ont fourni une version sécularisée de cette conception de l’homme et le marxisme une dérive pitoyablement matérialiste et monstrueusement criminelle.
Or cette souveraineté de la personne dans laquelle nous nous reconnaissons a été poussée dans nos sociétés dévoyées par le mercantilisme américain jusqu’à se transformer en une tyrannie de l’individualisme.
Les mondialistes surfent sur cette religion du vide qui fait de l’acte de consommation le but ultime de la vie et des producteurs et des consommateurs des êtres interchangeables….
En réalité, tout incite à l’émiettement individualiste tant qu’est encouragé l’uniformisation des modes de consommation.
« La société de individus » pour reprendre la formule de Norbert Elias pousse chacun à l’affirmation de sa petite identité souveraine. Elle congédie les identités collectives au premier rang desquelles les identités nationales.
« Chacun sa route, chacun son chemin » chantonnaient les radios il y a déjà 10 ans.
Or, derrière cette glorification de l’individu roi transparaît aisément une conception peu respectueuse des personnes reléguées au rang d’instrument aux services des marchés. Cet individualisme se paye par une désocialisation c’est-à-dire un isolement personnel propice à tous les asservissements. Même l’ouvrier français n’a plus de sentiment d’appartenance à une classe, sentiment qui le rassurait et le raccrochait à une communauté charnelle.
Tu seras un esclave mon fils !
Dans cette société atomisée en petits destins individuels, tout affectio sociétatis c’est-à-dire toute volonté de construire en commun a disparu. Le taux de remplissage de nos prisons en est la meilleure illustration.
Déstabilisées depuis 30 ans par des apports de populations inassimilables, nos sociétés sont conduites à s’épuiser, à reconstruire -voire simplement à construire artificiellement- un lien social qui se détricote au fur et à mesure que s’édifient des ghettos sociaux et ethniques.
Seule la réaffirmation de nos valeurs nationales peut contrecarrer l’affirmation destructrice des identités de substitution transnationales ou de repli infra nationales.
Nous sommes les défenseurs d’une conception qui replace le « nous » avant le « je ».
Contre le pouvoir dissolvant de l’égoïsme, nous défendons les valeurs collectives, les valeurs de survie, les valeurs de vie : aimer son prochain comme soi même, je dirai avant soi même.
Je vous le disais en introduction de cette intervention.
Notre combat dépasse le cadre politique.
Face à l’ouragan mondialiste, face à la rusticité d’un islamisme souvent ascétique, nous devons être les porteurs d’un ré enchantement des valeurs de notre civilisation.
Gustave Le bon, il y a un siècle résumait le cycle des civilisations par cette formule :
« Passer de la barbarie à la civilisation en poursuivant un rêve, puis décliner dès que ce rêve a perdu sa force, tel est le cycle de la vie d’un peuple »
Notre rôle comme patriotes, comme nationaux et nationalistes c’est de faire renaître le rêve de notre civilisation française et européenne.
Nous sommes en effet les seuls adversaires du mondialisme. Ceux qui se nomment les mondialistes sont les mondialistes ultralibéraux ; les altermondialistes qui leur font face médiatiquement, sont eux aussi mondialistes mais « alter » comprenez autre, en clair gauchistes.
Je vous l’ai dit : le combat pour la nation c’est le combat fondamental car c’est le combat pour les libertés, pour nos libertés et celles de nos enfants.
Notre peuple est un grand peuple capable de sursaut inouï comme il le montra si souvent dans son histoire. Nous devons appeler nos compatriotes à des enrôlements autres que consuméristes, nous devons les détourner des professionnels du rien qui se vautrent dans les palais nationaux, nous devons leur proposer l’alternative du sursaut vital.
Nos forces de conviction, notre détermination, et notre compétence doivent leur prouver notre capacité à organiser l’œuvre impérative de redressement.
Notre éthique et notre sens de l’humain leur montrera notre légitimité à la mener.
Dans cette société, renoncer à réclamer par-dessus tout le droit au bonheur pour soi même c’est être inconvenant. Eh bien n’ayons pas peur de l’être !
Nous aimons trop la France pour ne vouloir qu’être heureux !
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08/04/2008
Du Tibet à Nanterre : le communisme incompatible avec la démocratie
Communiqué de presse de Marine Le Pen
Si les violences commises par le régime communiste chinois au Tibet ont été largement commentées et condamnées par la classe politique, pas une voix ne s’est élevée pour dénoncer les propos stupéfiants du maire communiste de Nanterre, Patrick Jary.
Réagissant le 7 avril dans les colonnes du Parisien au prochain déménagement du siège du Front national dans la préfecture des Hauts-de-Seine, l’édile communiste affirme “qu’il faut que les gens comprennent qu’il y a des lieux où le FN n’a pas le droit de venir”.
Au Tibet comme à Nanterre, le communisme, fidèle à sa vision totalitaire du monde, démontre une fois encore son caractère antidémocratique et la vision toute particulière qu'il se fait de la liberté ...
Le Front National dénonce l’hypocrisie d’une classe politique qui sait être bruyante quand il s’agit de stigmatiser les violations des droits de l’homme à l’étranger mais reste étrangement silencieuse quand certaines libertés fondamentales sont bafouées en France.
http://www.frontnational.com/communique_detail.php?id=1654
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