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29/02/2008

Enseignante poignardée: échange tendu entre le mari et un élève

1709398608.jpgEVRY (AFP) - Un échange tendu a eu lieu vendredi au procès de Kévani Wansale devant les assises de l'Essonne, entre un élève qui avait tenté de s'interposer et Frédéric Toutain, le mari de l'enseignante poignardée le 16 décembre 2005 au lycée Louis-Blériot d'Etampes (Essonne).

L'échange a eu lieu après une audition difficile, où Sofiane, camarade de classe de l'accusé, a rechigné à évoquer les faits, se montrant avare de mots. Frédéric Toutain s'est levé et s'est approché à quelques centimètres du jeune homme.

Il l'a sommé d'évoquer l'échange qu'ils avaient eu lorsque le jeune homme s'était rendu à l'hôpital pour prendre des nouvelles de sa prof, et durant lequel il avait remercié l'élève d'être intervenu.

"On avait eu une discussion d'homme à homme. Je t'ai dit merci. Tu m'as dit qu'on aurait jamais dû faire ça à cette femme, que Mme Montet-Toutain, c'était quelqu'un de bien. Regarde-moi, t'es sûrement quelqu'un de plus dur que moi !", a-t-il hurlé.

"T'es venu parce que t'avais un coeur, des convictions", a-t-il tonné, avant de poursuivre : "Regarde-moi ! Regarde-moi ! Notre vie c'est une vie de merde maintenant, et toi, tu nous laisses là-dedans !".

"Je sais pas trop quoi dire. Je me rappelle plus très bien", a répété l'élève en se dandinant, les yeux tantôt vers le sol, tantôt vers le plafond.

Tout juste a-t-il consenti à confirmer du bout des lèvres ses déclarations lors de l'enquête, durant lesquelles il avait qualifié son camarade de "lâche". "C'est pas bien ce qu'il a fait ce jour là", a-t-il murmuré.

L'accusé avait tenté d'atteindre son camarade d'un coup de couteau circulaire, mais celui-ci n'avait pas été touché.

Sofiane a dû faire l'objet d'un mandat d'amener, car il rechignait également à venir témoigner devant la cours d'assises.

Le réquisitoire est attendu samedi matin, le verdict dans la journée.

Condamnation de Bruno Gollnisch: un procès politique

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 Communiqué de Presse de Bruno GOLLNISCH


La Cour d’Appel de Lyon vient de confirmer la condamnation prononcée à mon encontre par le Tribunal de Grande Instance.

J’aurais contesté le jugement de Nuremberg, notamment en affirmant que l’assassinat de milliers d’officiers polonais à Katyn était à mettre sur le compte des soviétiques, qui l’ont depuis reconnu, et non sur celui des Allemands. J’en déduis donc que, pour ne pas risquer de porter atteinte à l’autorité de Nuremberg, il faut continuer à prétendre que les Allemands sont responsables de ce crime.

Je serais également coupable d’avoir demandé que la discussion soit libre sur ces sujets, sur lesquels, selon la Cour, plus aucun débat ne saurait avoir lieu. Je suggère donc le licenciement de tous les historiens qui, sur fonds publics, travaillent encore sur ces questions qui n’en sont pas.

En matière de contestation de jugement, je suis cependant mieux traité que le célèbre écrivain Emile Zola qui fut condamné à un an de prison ferme, pour avoir contesté la condamnation du capitaine Dreyfus. Et j’ai un motif d’espoir : l’histoire a donné raison à Emile Zola, dont beaucoup de rues de France portent le nom, plutôt qu’à ses juges tombés dans l’oubli.

28/02/2008

La persécution de Bruno Gollnisch

1262040239.jpgjeudi 28 février 2008


Communiqué de presse de Jean-Marie LE PEN

Bruno Gollnisch est lourdement condamné en appel pour « contestation de crimes contre l’humanité » alors qu’il avait explicitement reconnu la Shoah comme un crime contre l’humanité.

Cette condamnation s’inscrit dans la longue liste de ces verdicts où la justice prétend débusquer des non-dits coupables dans des propos qui ne le sont en aucune manière.

Il ne s’agit pas de justice, mais d’une persécution permanente contre ceux qui déplaisent à Big Brother. Ces jugements mettent la France au rang des Etats totalitaires.

« Malheur à la génération dont les juges méritent d'être jugés », dit le Midrash Rabba.

24/02/2008

Nicolas Sarkozy perd son sang froid au salon de l'agriculture

La visite de Nicolas Sarkozy au salon de l'agriculture samedi matin a été marquée par un échange d'invectives entre un visiteur et le président, séquence filmée qui a été diffusée dans la soirée sur le site Le Parisien.fr.

28108217b745f7f234b9a6ce68ab52ad.jpgTrès entouré, souriant, le chef de l'Etat prenait un bain de foule et serrait des mains quand un visiteur d'un certain âge et portant des lunettes lui a lancé: "ah non, touche-moi pas".

"Casse-toi alors, pauvre con"

"Casse-toi, alors", a répondu M. Sarkozy.

"Tu me salis", a enchaîné le badaud.

"Casse-toi alors, pauvre con", a répliqué le président.

Interrogé samedi soir sur l'incident, l'Elysée s'est refusé à tout commentaire.

Le 6 novembre, une autre algarade avait aussi suscité de nombreuses réactions chez les internautes: elle avait opposé le président à un marin-pêcheur du Guilvinec, "Juju", Julien Guillamet, 21 ans qui, perché sur une terrasse de la criée de ce port breton, l'avait invectivé.

Ce n'est pas une première

M. Sarkozy lui avait demandé de descendre s'expliquer. "Si je descends, je te mets un coup de boule", avait répliqué le jeune homme, sautant une barrière avant d'être arrêté par les services de sécurité.

"Juju" avait ensuite été invité à faire partie d'une délégation de pêcheurs reçue en janvier à l'Elysée.

Le lien vers la vidéo : http://www.dailymotion.com/related/x4hlw9_sarkozy-casse-t...

 

 

23/02/2008

Moscou soutient la Serbie et le respect du droit international

Par Calin NEACSU AFP -

BELGRADE (AFP) - La Serbie, pressée par Washington et Bruxelles de contenir les violences qui ont suivi l'indépendance du Kosovo, a reçu l'aide de son grand allié, la Russie, qui accuse les Occidentaux de mettre en péril les relations internationales par leur soutien à l'Etat kosovar.

Samedi, un proche du président russe Vladimir Poutine a estimé que reconnaître l'indépendance du Kosovo revenait à "armer un fusil" dont "personne ne sait ni où ni quand le coup partira".

La veille, M. Poutine, qui soutient fermement Belgrade dans le rejet de l'indépendance du Kosovo, n'avait pas mâché be8bc8348414e8cc037cee924fea4997.jpgses mots et affirmé qu'il s'agissait d'un "précédent horrible", qui va revenir "dans la gueule" des Occidentaux et aura des "conséquences imprévisibles".

"La Russie entre en guerre pour le Kosovo!", titrait samedi le quotidien belgradois Press en citant le représentant de la Russie à l'Otan, Dmitri Rogozine, qui avait déclaré que Moscou se réservait le droit d'"utiliser la force" si l'Otan ou l'Union européenne "défient" l'ONU sur le Kosovo.

Le journal cite Alksandar Vucic, un haut responsable du Parti radical serbe (SRS), la formation la plus représentée au Parlement, qui déclare: "Seuls les Russes peuvent mettre un terme aux mesures de type fasciste de l'Otan au Kosovo."

Un leader des Serbes du Kosovo, Goran Bogdanovic, a lui aussi salué l'attitude de Moscou.

"Il semble que le problème du Kosovo est sorti du cadre des Balkans et désormais nous pouvons nous attendre à une dispute entre les grandes puissances sur cette question", a déclaré M. Bogdanovic au même journal.

"La déclaration de Rogozine est perçue comme une mise en garde à l'Occident de maintenir sa présence au Kosovo dans le cadre de la résolution 1244, autrement cela peut aggraver les tensions et conduire même à un conflit de proportions mondiales", a-t-il estimé.

La résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'ONU a mis fin au conflit de 1998-99 entre les forces serbes et la guérilla séparatiste albanaise du Kosovo et a prévu que cette province serait administré par l'ONU mais resterait sous souveraineté serbe.

Cette résolution représente l'un des arguments de Madrid pour refuser de reconnaître l'indépendance du Kosovo, explique le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Bernardino Léon Gros, dans un article signé samedi dans le quotidien indépendant belgradois Blic.

"Contrairement à d'autres pays qui se sont séparés, comme la République tchèque et la Slovaquie, il n'y a pas d'accord entre les parties concernées, ni de résolution de l'ONU dans le cas du Kosovo", écrit M. Gros.

"Outre les raisons légales, la proclamation d'indépendance est contraire à tout ce que la communauté internationale a proclamé dans les Balkans depuis les années 1990" lors du démantèlement sanglant de l'ex-Yougoslavie, poursuit-il.

Outre l'Espagne, quatre autres pays membres de l'UE -- la Roumanie, Chypre, la Grèce et la Slovaquie -- ont annoncé qu'ils ne reconnaîtraient pas le nouvel Etat.

Samedi encore, le ministre serbe pour le Kosovo, Slobodan Samardzic, s'en est pris aux Etats-Unis, qui ont soutenu l'indépendance proclamée par la majorité albanaise au Kosovo, province du sud de la Serbie.

"Le gouvernement de la Serbie ne va pas cesser de tenir les Etats-Unis pour responsables d'avoir violé le droit international et séparé une partie du territoire de la Serbie d'une manière violente", a-t-il déclaré à l'agence Tanjug.

M. Samardzic a rejeté les accusations de Washington qui a mis en cause les autorités serbes pour n'avoir pas protégé son ambassade à Belgrade lors d'une manifestation géante jeudi contre l'indépendance du Kosovo.

"Les Etats-Unis sont le principal coupable pour tous les troubles enregistrés depuis le 17 février" date de la proclamation d'indépendance du Kosovo, a-t-il martelé.

18/02/2008

«Devoir de mémoire» : halte au feu !

[Reprise d'article]
Le 13 février 2008, lors du dîner annuel du CRIF (comité représentatif des institutions juives de France), le président Sarkozy a demandé que «chaque année, à partir de la rentrée scolaire 2008, tous les enfants de CM2 se voient confier la mémoire d'un des 11.000 enfants français victime de la Shoah».
[voir la France malade de son Histoire]

Pour la première fois depuis son lancement en 1985, le dîner annuel du CRIF a reçu le président de la République française (*) . Nul doute que la «communauté» juive a été sensible à cet honneur, venant d'un homme aussi pressé que Nicolas Sarkozy. Nul doute aussi que les représentants de toutes les autres «communautés» exigeront des attentions équivalentes de la part du monarque républicain.

Les catholiques ont déjà eu leur part avec la visite retentissante de Nicolas Sarkozy à Saint-Jean-de-Latran (Rome), en décembre 2007. Le président a déjà annoncé qu'il assisterait à une séance solennelle de la loge maçonnique du Grand Orient de France. Les musulmans attendent leur tour...

Ces opérations de charme tendent à réveiller les communautarismes, au risque de dresser les Français les uns contre les autres. Elles paraissent inopportunes à un moment où la France a plus que jamais besoin de rassembler ses enfants autour de valeurs communes, porteuses d'espérance et de joies partagées.

Repentance et rumination du passé

Le plus déroutant est la proposition faite par le président Sarkozy de confier aux écoliers la mémoire d'un enfant juif victime de la Shoah. Cette proposition a un aspect morbide que l'on retrouve dans l'idée émise le 16 mai 2007 de lire, à voix haute, dans les lycées, la dernière lettre de l'otage Guy Moquet à ses parents. Laissons aux psychanalystes et pédopsychiatres le soin d'évaluer les conséquences de ces ruminations sur des jeunes gens au seuil de la vie.

Pour les enseignants, cette proposition est inapplicable. Elle pourrait même être contre-productive dans les écoles et les quartiers hétérogènes, avec un ressentiment accru à l'égard des juifs et une relance des revendications communautaristes concurrentes. L'ancienne déportée Simone Veil, malgré sa proximité avec Nicolas Sarkozy, juge l'idée «inimaginable, insoutenable et injuste».

On se souvient que le président nouvellement élu avait boudé les cérémonies commémoratives du 8 mai (capitulation de l'Allemagne), mais avait tenu à assister à la Journée du souvenir de l'esclavage, deux jours plus tard. Autant de comportements en rupture avec la promesse du candidat Nicolas Sarkozy, avant les élections présidentielles d'avril-mai 2007, de rompre avec la manie de la repentance tous azimuts.

Tout cela, nous dit-on, n'a rien à voir avec l'Histoire mais relève du «devoir de mémoire». Il s'agit de ne pas oublier ce qui s'est passé en 1941-1945 pour ne pas le rééditer...

Du culte des héros au «devoir de mémoire»

Le «devoir de mémoire» est un lointain avatar du culte des héros et des saints, pratiqué dans les siècles passés de façon relativement innocente, sous la forme de belles histoires édifiantes : Jeanne d'Arc et ses voix célestes, Bayard, chevalier sans peur et sans reproche, Saint Vincent de Paul au service des galériens,... Autant de souvenirs épiques autour desquels pouvaient se retrouver pour leur plus grand bonheur les petits Français de quelque origine qu'ils fussent (Alexandre Dumas lui-même, qui a mythifié et embelli comme personne l'Histoire de France, était petit-fils d'une esclave noire).

Ces belles histoires différaient de la «repentance» contemporaine par une approche positive : elles avaient vocation à forger des personnalités aux fortes convictions patriotiques ou religieuses, en vue de les enrôler, qui au service de la Nation, qui au service de Dieu. Le temps n'est plus à ce genre de discours... Le débat est clos.

Plus près de nous, le «devoir de mémoire» a été pratiqué par certains régimes totalitaires. Par exemple en Union soviétique où l'on a ressassé sans trêve pendant quarante ans le souvenir de la «Grande Guerre patriotique» (la guerre contre les envahisseurs allemands, en 1941-1945).

Plus près de nous encore, les enfants yougoslaves, jusqu'au début des années 1980, étaient éduqués dans l'amour de la nation yougoslave et les autorités n'ont pas ménagé leurs efforts pour leur faire oublier leurs différences culturelles ou religieuses... Cela n'a pas empêché la fédération d'éclater au terme d'une guerre sauvage dans les années 1990.

Notons que cette guerre n'avait rien d'inéluctable : la Suisse, à la différence de la Yougoslavie, supporte très bien une grande diversité de cultures et de religions. Elle n'a pas besoin d'endoctrinement, de propagande officielle ou de «devoir de mémoire» pour maintenir son unité. C'est que les citoyens suisses savourent les bienfaits de leur démocratie dans leur vie de chaque jour et il ne leur viendrait pas à l'idée de la remettre en cause.

Le «devoir de mémoire» est activement pratiqué en Algérie où le pouvoir, autoritaire et corrompu, n'a de cesse d'entretenir le souvenir de la guerre d'indépendance. A contrario, le gouvernement vietnamien se soucie comme d'une guigne des deux guerres douloureuses menées contre les Français et les Américains. Entièrement tourné vers le développement économique, il a passé par pertes et profits ce passé pourtant récent. Les Vietnamiens ne s'en portent pas plus mal.

Réflexion plutôt qu'émotion

Interrogeons-nous sur l'essentiel : est-il opportun de ressasser un «devoir de mémoire», à propos de la Shoah, de la colonisation, de la Saint Barthelemy ou de tout autre chose ? Cette forme bienséante de la propagande d'État est-elle de nature à empêcher le retour des horreurs du passé ? Ou ne risque-t-elle pas d'être contre-productive en suscitant la concurrence des mémoires ?

 Entrée du camp d'Auschwitz

Depuis les années 1970, moment auquel la Shoah a bousculé nos consciences, nous avons eu droit au génocide cambodgien, à la guerre fratricide de Yougoslavie, à différentes épurations ethniques et religieuses dans le monde musulman, à l'épuration raciale au Soudan et, pire que tout, au génocide rwandais... Dans nos propres cités, nous assistons à un repli communautaire, une «libanisation» dont les citoyens de culture ou confession israélite sont les principales victimes (mais pas les seules).

Au vu de ces résultats, il est permis de s'interroger sur le bien-fondé des discours sur la «repentance» et le «devoir de mémoire». N'y aurait-il pas des manières plus judicieuses de rapprocher les citoyens que le recours aux larmes et à l'émotion, fugaces par nature ?

S'agit-il de prévenir l'oubli de la Shoah ? La France, comme la plupart des pays européens, a beaucoup fait dans ce sens-là en multipliant les journées commémoratives et les lieux de mémoire. Elle peut faire encore mieux en encourageant les recherches universitaires sur sa genèse et son déroulement afin que personne ne puisse sous-évaluer sa portée ni les risques d'une récidive (au Rwanda ou ailleurs).

La Shoah n'est pas née du néant mais s'inscrit dans l'Histoire. Songeons que les juifs étaient, en 1914, mieux intégrés en Allemagne que partout ailleurs en Europe et qu'il s'est écoulé seulement vingt ans avant qu'ils ne soient persécutés de la plus horrible façon, cela parce qu'il s'est trouvé un leader pour réveiller de vieux préjugés et monter les Allemands les uns contre les autres.

De la même façon, la traite et le colonialisme sont le résultat amer d'un processus historique qui a insensiblement perverti les consciences. Ainsi observe-t-on au XIXe siècle, en quelques décennies, un changement radical, de l'image généreuse que les peintres Delacroix et Fromentin donnent des Algériens (femmes d'Alger, chasse au faucon,...) au statut de l'indigènat sous la IIIe République.

Ici apparaît l'importance de l'enseignement - et de l'Histoire -. C'est en cultivant la connaissance des faits dans les lycées, les collèges et les écoles, c'est en la diffusant à travers musées et expositions que l'on doit pouvoir identifier les mécanismes du mal et s'en protéger. Regrettons à ce propos qu'il n'y ait pas en France un seul musée des colonies pour aider chacun à comprendre ce pan de l'Histoire nationale.

André Larané

15/02/2008

La Serbie exhorte le Conseil de sécurité à s'opposer à l'indépendance du Kosovo

Par Edith M. Lederer AP - Vendredi 15 février

NATIONS UNIES - Le ministre serbe des Affaires étrangères a exhorté jeudi le Conseil de sécurité des Nations unies à s'opposer à la déclaration d'indépendance attendue de la province du Kosovo, appelant le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à ordonner l'invalidation de toute proclamation de la sorte de la part de Pristina.

S'adressant au Conseil de sécurité lors d'une réunion d'urgence à huis clos, Vuk Jeremic a averti qu'une déclaration unilatérale d'indépendance du Kosovo constituerait un précédent qui aurait des conséquences dans le monde entier, menant à un "cascade incontrôlée de sécessions".

e565bd66fed342339b14d8ef11416229.jpgIl a par ailleurs estimé que la Serbie n'est pas de l'avis que l'option des pourparlers est épuisée, contrairement à ce que soutiennent notamment les Etats-Unis et de nombreux pays européens, favorables à l'indépendance de la province. M. Jeremic a appelé Pristina à revenir à la table des négociations afin de trouver une solution pacifique au dossier, avec l'aval du Conseil de sécurité.

"Nous ne reconnaîtrons jamais l'indépendance du Kosovo", a-t-il martelé. "Pas maintenant. Pas dans un an. Pas dans 10 ans. Jamais. Car le Kosovo et Metohija resteront une partie de la Serbie pour toujours".

Plus tôt jeudi, le gouvernement serbe a adopté une résolution qualifiant par avance d'"invalide et nulle" toute proclamation unilatérale d'indépendance des dirigeants albanophones du Kosovo, qui pourrait intervenir dès dimanche prochain. Le gouvernement serbe a déjà adopté un "plan d'action" secret qui doit être appliqué si le Kosovo déclare son indépendance.

Le ministre serbe des Affaires étrangères a cependant précisé depuis le siège de l'ONU à New York que Belgrade, membre potentiel de l'Union européenne, "ne recourra pas à l'usage de la force, car la violence ne peut mener à une résolution pacifique de la crise du Kosovo".

Le Kosovo, où 90% des deux millions d'habitants sont albanophones, est administré par l'ONU, avec le soutien de l'OTAN, depuis 1999, quand l'Alliance Atlantique a mené une guerre aérienne pour faire cesser la répression serbe contre des séparatistes albanophones.

En avril 2007, l'émissaire spécial des Nations unies pour le Kosovo, Martti Ahtisaari, avait présenté un plan proposant une indépendance de la province sous supervision internationale. Il avait buté sur le refus de la Serbie et de la Russie, qui possède un droit de veto au Conseil de sécurité et a réitéré son opposition à l'indépendance du Kosovo jeudi.

Selon l'ambassadeur britannique auprès de l'ONU, John Sawers, les 15 membres du Conseil sont "également partagés entre ceux qui reconnaissent que le processus est arrivé à son terme, et ceux qui auraient préféré une poursuite des efforts". L'ambassadeur russe Vitali Churkin s'est inscrit en faux, déclarant qu'aucun des pays du Conseil sauf les Etats-Unis et les pays de l'Union européenne n'a "exprimé de soutien tranché" sur la fin des négociations.

Alors que la Serbie a clairement souligné que ses réactions n'auraient aucune implication militaire, M. Churkin a averti le Conseil jeudi contre "un réel danger de violences inter-ethniques renouvelées et une hausse des activités extrémistes au Kosovo et dans les Balkans en général" si la province venait à déclarer son indépendance. AP

Moscou évoque les conséquences en Géorgie du Kosovo indépendant

MOSCOU (Reuters) - La Russie annonce qu'elle modifiera sa politique à l'égard des deux régions séparatistes de Géorgie, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, si l'indépendance du Kosovo est reconnue.

"Nous tiendrons sans aucun doute compte de la déclaration et de la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo en liaison avec la situation en Abkhazie et en Ossétie du Sud", note le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

53f5b8f16674bbb66283a1922ee8ef70.jpgLa Russie a déployé des forces de maintien de la paix dans ces deux régions séparatistes de Géorgie qui ont combattu les forces du pouvoir central de Tbilissi au début des années 1990 et vivent depuis en quasi-autonomie avec le soutien de Moscou.

La déclaration ne mentionne pas une éventuelle reconnaissance diplomatique de ces deux régions séparatistes.

Citant un peu plus tôt le ministère des Affaires étrangères, l'agence Interfax écrivait que la Russie "ajusterait" sa politique à l'égard de ces deux régions séparatistes de Géorgie. Elle a par la suite rectifié ses informations, retirant toute référence à cet ajustement.

Le Kosovo doit proclamer son indépendance dans les tout prochains jours, sans doute dimanche, avec le soutien des grandes puissances occidentales qui devraient rapidement la reconnaître.

La Russie, qui soutient Belgrade, s'oppose à cette évolution de la province à majorité albanophone du sud de la Serbie, y voyant un "précédent" pour d'autres régions séparatistes du monde.

DEUX POIDS, DEUX MESURES

Jeudi, lors de sa conférence de presse annuelle, le président Vladimir Poutine a déclaré que la Russie avait un plan tout prêt pour réagir à l'indépendance de la province sécessionniste serbe du Kosovo.

"Nous n'allons pas singer (l'Ouest). Si quelqu'un prend une décision idiote et illégale, cela ne veut pas dire que nous ferons de même", a-t-il dit. "Nous n'allons pas les singer mais ce sera évidemment un signal pour nous, et nous réagirons afin de préserver notre sécurité."

Moscou accuse l'Union européenne de faire deux poids, deux mesures en approuvant l'idée d'un Kosovo indépendant alors qu'elle rejette les aspirations d'autres régions à l'émancipation.

Dans la déclaration diffusée vendredi, le ministère des Affaires étrangères évoque en particulier un renforcement de l'assistance financière et de l'aide humanitaire apportées à l'Abkhazie et à l'Ossétie du Sud.

Moscou fournit déjà une aide financière à ces deux régions dont la majorité des habitants disposent d'un passeport russe.

Mais elle s'est abstenue de reconnaître leur indépendance par crainte, avancent des analystes, des répercussions qu'un tel geste aurait sur les mouvements séparatistes actifs sur le sol russe.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a rencontré vendredi le dirigeant séparatiste abkhaze, Sergueï Bagapch, et le président de l'administration séparatiste d'Ossétie du Sud, Edouard Kokoïti, précise le ministère.

Version française Henri-Pierre André

Rebondissement dans l'affaire du scooter de Jean Sarkozy

PARIS (Reuters) - L'affaire de l'accident dans lequel aurait été impliqué Jean Sarkozy, fils cadet du chef de l'Etat, qui occupe assurances, police et justice depuis deux ans et demi, a connu un nouveau rebondissement avec les réticences d'un expert judiciaire, apprend-on de source judiciaire.

Désigné par le tribunal correctionnel de Paris le 3 décembre dernier, fait exceptionnel dans un litige de ce type portant sur 260 euros, l'expert devait dire si les dégâts constatés sur le véhicule du plaignant, M'Hamed Bellouti, étaient ou non compatibles avec un choc avec un scooter.

57ec04e71208d0e030dc24cc02bee153.jpgDans une note envoyée aux parties, Michel Gilabert lance une mise en garde sur les limites de sa mission car, dit-il, les faits sont très anciens - octobre 2005 - et il n'est donc plus possible de voir les véhicules dans leur état initial, a-t-on précisé de source judiciaire.

Cependant, contrairement à ce qu'écrit Le Parisien vendredi, l'expert n'a pas jeté l'éponge et confirme dans sa note qu'il réalisera bien le travail pour lequel il est mandaté.

L'affaire sera plaidée le 25 juin prochain avec un rapport de l'expert, concluant ou pas. Jean Sarkozy est accusé d'avoir pris la fuite après avoir endommagé une voiture avec son scooter le 14 octobre 2005, place de la Concorde à Paris.

Son avocat, Thierry Herzog, dit qu'il s'agit d'une affaire montée de toutes pièces et a produit à l'audience de décembre les résultats d'une expertise privée selon laquelle le scooter n'avait pu produire les dégâts allégués par le plaignant.

Ce dernier, qui se dit militant UMP, réclame à Jean Sarkozy 260,13 euros pour les réparations de sa voiture et 4.000 euros de dommages et intérêts.

M'Hamed Bellouti explique avoir saisi le tribunal parce que le commissariat du XVIe arrondissement n'a donné aucune suite à l'affaire et que trois courriers envoyés par son assureur à celui de Jean Sarkozy sont restés sans réponse.

Jean Sarkozy avait déjà attiré l'attention des médias début 2007 quand il est apparu que la police avait eu recours à une recherche d'empreintes génétiques pour retrouver son scooter qui avait été volé. La gauche avait estimé qu'il faisait l'objet d'un traitement de faveur, la recherche d'ADN étant normalement réservée aux affaires importantes.

Thierry Lévêque

08/02/2008

L'Iran critique la présence militaire française dans le Golfe

TEHERAN (Reuters) - L'Iran a reproché à la France d'adopter une position "inamicale" dans la crise centrée sur le programme nucléaire de Téhéran, et affirmé que la future base navale française dans le Golfe ne contribuerait pas à la paix au Moyen-Orient.

8c05161be6ef5170674c4e878f711c1b.jpgMohammad Ali Hosseini, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a laissé entendre que l'Iran répliquerait au fait que Paris avait convoqué son ambassadeur la semaine dernière à la suite de propos anti-israéliens tenus par le président Mahmoud Ahmadinejad.

"Jusqu'ici, notre politique envers la France et ses positions inamicales est restée modérée, mais si la tendance continue nous réviserons nos positions nous aussi", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

La France est au nombre des pays qui exercent des pressions diplomatiques sur Téhéran pour l'amener à cesser ses activités d'enrichissement d'uranium, que l'on soupçonne de cacher un projet militaire. Paris a accentué ses pressions après l'élection du président Nicolas Sarkozy au printemps dernier.

La France et l'Iran entretiennent des relations commerciales, mais les liens bilatéraux ont été ébranlés en septembre par des propos du chef de la diplomatie française selon lesquels le monde devait se préparer à une guerre avec l'Iran.

Hosseini a critiqué un accord signé en janvier par la France et les Emirats arabes unis (EAU) pour la création d'une base navale qui sera la première installation militaire française permanente dans le Golfe, où elle fera face à l'Iran.

Cette base doit accueillir de 400 à 500 militaires. Le ministère français de la Défense a indiqué le 31 janvier que des unités de France, des EAU et du Qatar procéderaient en février à leurs premières manoeuvres communes. Plus du tiers des livraisons de pétrole transitent dans la région.

"Nous sommes hostiles à tout renforcement de la présence militaire étrangère dans la région", a dit Hosseini, dont les propos en farsi étaient traduits par la chaîne Press TV.

"Nous pensons qu'une telle présence n'est pas un facteur de paix et de sécurité pour la région (...). Nous pensons en revanche que cela pourrait contribuer à l'insécurité."

Faisant allusion à Israël, Hosseini a ajouté que la France "ignorait les crimes du régime sioniste" contre les Palestiniens. "Nous exprimerons assurément nos objections en convoquant l'ambassadeur de France."

Vendredi, le ministère français des Affaires étrangères avait convoqué l'ambassadeur de Téhéran à Paris en raison d'une nouvelle diatribe d'Ahmadinejad contre l'Etat juif, dont il avait précédemment affirmé qu'il devait être "rayé de la carte".

Fredrick Dahl, version française Jean-Philippe Lefief, Philippe Bas-Rabérin