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11/12/2009

L'histoire (et l'identité nationale) en danger

L'Association des professeurs d'histoire et de géographie a raison d'être en colère. Le projet du gouvernement de sacrifier l'enseignement obligatoire de ces deux disciplines en terminale S est inopportun et maladroit.

L'ambition du ministère de l'Éducation nationale de réhabiliter le baccalauréat littéraire (L), dévalorisé depuis le désintérêt pour les langues mortes, est certes louable. Mais ce retour en grâce ne saurait se faire au détriment de la filière scientifique. Au prix d'un nivellement par le bas dont notre système éducatif ne cesse de faire les frais pour conduire le maximum de jeunes au baccalauréat. Encore une fois, on va déshabiller Paul pour habiller Jacques.

Résultat, la section L va peut-être progresser en effectifs, mais pas en qualité. Quant à la section S, elle perdra sur tous les plans. Et ce n'est pas le renforcement de son programme d'histoire-géographie en classe de première qui comblera cette perte. Chacun sait que la compréhension grandit avec le nombre des années et la maturité.

À l'heure où les Français sont appelés à réfléchir sur l'identité nationale, on se demande comment pareille idée a pu germer. Elle est en complète contradiction avec la volonté affichée de donner des repères à une société qui se cherche, à des jeunes qui peinent à trouver parfois leur place. La France a une âme que des siècles d'histoire, pour le meilleur et pour le pire, ont petit à petit forgée. Il est indispensable d'en avoir conscience.

Au-delà, c'est l'enseignement de l'histoire en général, des plus petites aux plus grandes classes de notre système éducatif, qui mériterait d'être revu et corrigé. Quel intérêt de revisiter notre passé depuis l'Antiquité à chaque niveau de l'école primaire, du CP au CM2 ? L'apprentissage chronologique est à peu près respecté au collège, mais il est abandonné pour devenir thématique au lycée. Comme si, à 15 ou 16 ans, on avait la même aisance pour jongler avec les siècles qu'à l'âge universitaire. La société médiatique du « flash », du « zoom » et du « zapping » n'a pas sa place dans une enceinte scolaire, où rigueur et logique doivent être de mise.

L'histoire et la géographie sont affaire de savoirs. Pas de « pédagogisme » ou de méthodologie, porte ouverte aux comparaisons hâtives, aux erreurs d'interprétation ou aux ignorances les plus graves.

Source

26/05/2009

Anniversaire/Histoire: Mort du «Premier Grenadier de la République»

Le 27 mai 1800, à Oberhausen, en Suisse, Théophile de La Tour d'Auvergne est frappé à mort par la lance d'un uhlan autrichien.

Un soldat exemplaire

Fils d'un bâtard d'une très illustre famille de l'aristocratie française, ce soldat est né à Carhaix, en Bretagne, 57 ans plus tôt. Capitaine dans les armées du roi, il refuse d'émigrer à la Révolution.

Grenadier.jpgLorsque la République est menacée d'invasion en 1793, il commande une avant-garde de 8.000 hommes qui s'illustre dans les Pyrénées orientales sous le nom de «colonne infernale». Il est fait prisonnier. Après le traité de Bâle de 1795, libéré, il se retire de l'armée et se consacre à des études savantes.

Mais deux ans plus tard, bien qu'ayant dépassé l'âge de la retraite, il rempile comme simple soldat dans l'armée du Rhin, en remplacement du fils unique d'un archéologue de ses amis.

En mars 1800, son altruisme et son courage lui valent d'être désigné officiellement par le Premier Consul Napoléon Bonaparte comme le «Premier Grenadier de la République». Ses restes reposent au Panthéon depuis 1889 (sauf son coeur qui est aux Invalides).

Fabienne Manière.

29/02/2008

Condamnation de Bruno Gollnisch: un procès politique

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 Communiqué de Presse de Bruno GOLLNISCH


La Cour d’Appel de Lyon vient de confirmer la condamnation prononcée à mon encontre par le Tribunal de Grande Instance.

J’aurais contesté le jugement de Nuremberg, notamment en affirmant que l’assassinat de milliers d’officiers polonais à Katyn était à mettre sur le compte des soviétiques, qui l’ont depuis reconnu, et non sur celui des Allemands. J’en déduis donc que, pour ne pas risquer de porter atteinte à l’autorité de Nuremberg, il faut continuer à prétendre que les Allemands sont responsables de ce crime.

Je serais également coupable d’avoir demandé que la discussion soit libre sur ces sujets, sur lesquels, selon la Cour, plus aucun débat ne saurait avoir lieu. Je suggère donc le licenciement de tous les historiens qui, sur fonds publics, travaillent encore sur ces questions qui n’en sont pas.

En matière de contestation de jugement, je suis cependant mieux traité que le célèbre écrivain Emile Zola qui fut condamné à un an de prison ferme, pour avoir contesté la condamnation du capitaine Dreyfus. Et j’ai un motif d’espoir : l’histoire a donné raison à Emile Zola, dont beaucoup de rues de France portent le nom, plutôt qu’à ses juges tombés dans l’oubli.