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31/03/2008

Un colon juif de Cisjordanie abat un Palestinien

JERUSALEM (Reuters) - Un colon juif a abattu lundi un Palestinien dont l'armée israélienne affirme qu'il tentait de poignarder d'autres colons à un arrêt d'autobus près de la colonie d'Eli, au nord de Ramallah, en Cisjordanie.

1115980046.jpgSelon une source proche des services de sécurité palestiniens, l'homme abattu était un civil qui n'appartenait à aucun groupe d'activistes et il n'a pas tenté d'attaquer des Israéliens.

L'incident s'est produit quelques heures après qu'Israël a annoncé la levée d'un barrage de l'armée filtrant les accès à Jéricho pour répondre à un appel de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice en faveur d'un allègement des restrictions à la libre circulation des Palestiniens en Cisjordanie.

27/03/2008

Les Etats-Unis admettent avoir tué un Egyptien près du canal de Suez

LE CAIRE (AFP) - L'ambassade américaine au Caire a admis mercredi qu'un Egyptien avait été tué lors d'un incident lundi entre un cargo affrété par la marine militaire américaine et des embarcations égyptiennes près du canal de Suez.

"Le Global Patriot (...) a effectué des tirs de semonce vers un petit bateau qui s'approchait du navire alors qu'il se préparait à entrer dans le canal de Suez (...) Il apparaît qu'un Egyptien se trouvant sur le bateau a été tué par l'un des tirs", a expliqué l'ambassade dans un communiqué.

1366985591.jpgLa représentation américaine avait démenti la veille que l'incident avait fait une victime, affirmant que le Global Patriot avait procédé à "deux tirs d'avertissement" en direction du bateau égyptien, précisant que "toutes les balles (avaient) pénétré dans la mer".

Une source au sein des services égyptiens de sécurité avait affirmé la nuit précédente qu'un Egyptien avait été tué après que le navire américain eut ouvert le feu sur deux petites barques de vendeurs ambulants.

L'ambassadeur américain au Caire Francis J. Ricciardone a fait part de ses regrets concernant l'incident, soulignant la nécessité de clarifier les faits.

"Nous regrettons s'il y a eu des victimes (éventuelles), mais nous devons savoir ce qu'il s'est réellement passé des deux côtés", a-t-il dit lors d'une réunion d'hommes d'affaires au Caire.

Selon la source de sécurité égyptienne, les Américains avaient demandé aux embarcations de s'éloigner, puis ont tiré alors qu'elles continuaient de s'approcher du navire, tuant un homme dénommé Mohammad Moktar Afifi.

Un médecin de l'hôpital de Suez, qui a requis l'anonymat, a affirmé que Afifi avait été tué d'une balle. La victime a été enterrée dans la banlieue de Suez.

Selon le lieutenant Nathan Christensen, porte-parole de la Ve flotte américaine basée à Manama, la famille de la victime devrait recevoir une compensation financière. "Le plus important est nos profondes condoléances pour la famille de la victime et nous espérons que cela ne se reproduira pas," a-t-il ajouté.

Le porte-parole a admis par ailleurs que le navire ne porte aucun signe militaire. Aucune révision des procédures n'est toutefois prévue.

A Washington, le département d'Etat américain est apparu embarrassé par l'incident.

Les Etats-Unis ont "entamé des discussions de haut niveau pour premièrement, comprendre exactement ce qui s'est passé et pour s'assurer que nous avons une bonne ligne de communication (avec les Egyptiens), claire et ouverte, pour que ce genre d'incident ne se reproduise pas", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack.

Selon un responsable de la sécurité, le Global Patriot, un navire de transport affrété auprès de Global Container Lines, avait commencé à pénétrer mardi dans le canal de Suez pour passer de la mer rouge à la mer Méditerranée.

Hautement surveillé en raison du risque terroriste, cet axe stratégique de 163 km permet une liaison Asie-Europe sans contourner l'Afrique par le cap de Bonne espérance.

En plus des 18.000 tankers qui y transitent chaque année, de nombreux navires de guerre, en particulier américains en route vers le Golfe, empruntent cet étroit canal inauguré en 1869, et nationalisé en 1956 par le président Gamal Abdel Nasser.

L'incident de lundi n'est pas le premier impliquant un bateau américain dans la région.

En janvier, des vedettes rapides iraniennes s'étaient approchées de trois navires de guerre américains dans le Golfe, créant une polémique entre Washington et Téhéran.

Surtout, en 2000, un attentat suicide avait été perpétré par des militants d'Al-Qaïda à bord d'une petite embarcation contre le USS Cole dans le port d'Aden, au Yémen, faisant 17 morts parmi les marins américains.

Une offense à la nation

Communiqué

Nicolas Sarkozy annonce au Parlement britannique que la France va encore renforcer sa présence militaire en Afghanistan.

1577298220.jpgLe peuple français apprend cette nouvelle, qui concerne son armée, lors d’une visite du chef de l’Etat à l’étranger.

Il en est de même pour le Parlement français.

Cette désinvolture dans l’empressement à jouer les supplétifs des Anglo-américains est une offense à la Nation.

En outre, la France n’a rien à faire en Afghanistan. Nos soldats n’ont pas à risquer leur vie pour les manèges géopolitiques de l’Oncle Sam.

http://www.frontnational.com/communique_detail.php?id=1640

23/03/2008

Quand le lobby pro-israélien se déchaîne contre l’ONU

Par Bruno Guigue
jeudi 13 mars 2008

Dans sa rubrique « Point de vue » du 27 février 2008, « Le Monde » a généreusement offert ses colonnes à un texte d’une hystérie verbale et d’une mauvaise foi insondables. Les accusations qu’il profère à l’égard du conseil des droits de l’homme de l’ONU sont si mensongères que même la liste des signataires ne tempère qu’à peine notre stupéfaction : Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut, Claude Lanzmann, Elie Wiesel, Pierre-André Taguieff, Frédéric Encel .. On peut facilement compléter la liste tant l’omniprésence des intellectuels organiques du lobby pro-israélien nous est devenue familière.

215418180.jpgLe titre sans nuances de cette prose haineuse est déjà tout un programme : « L’ONU contre les droits de l’homme ». Dès les premières lignes, on peut y lire cet appel angoissé : « L’année 2008 verra-t-elle simultanément le soixantième anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme par l’ONU et la destruction de ses principes par la même ONU ? Tout porte à le redouter, tant depuis un certain nombre d’années, par ses dérives, l’ONU s’est caricaturée ». Inévitablement le lecteur non averti s’alarme : l’organisation internationale serait-elle brusquement devenue suicidaire ?

Mais par bonheur la suite nous éclaire aussitôt sur les préoccupations profondes de nos signataires : « A Durban, en Afrique du Sud, s’est tenue en 2001 la conférence mondiale contre le racisme, à l’initiative des Nations-Unies. C’est au nom des droits des peuples que furent scandés des « mort à l’Amérique ! » et « mort à Israël ! » et c’est au nom du relativisme culturel qu’on fit silence sur les discriminations et violences commises contre les femmes ».

159430670.jpgQuel rapport entre la géopolitique du Moyen-Orient, manifestement en cause dans les appels à combattre les Etats-Unis et Israël, et l’oppression des femmes que viendrait cautionner le « relativisme culturel » ? Probablement aucun. Mais amalgamer les deux sujets présente l’intérêt polémique de suggérer une pernicieuse concurrence entre les victimes : vous qui condamnez Israël et l’Amérique, vous ne dites rien de la souffrance des femmes opprimées dans les pays musulmans. C’est une antienne dont la rhétorique lobbyiste est coutumière : elle permet de détourner le lecteur occidental de la critique de la politique américaine ou israélienne en fixant son attention sur un problème interne des sociétés moyen-orientales.

Ce rapprochement polémique entre les deux sujets, pourtant, est particulièrement cocasse. L’Arabie saoudite, où le port du voile est obligatoire et les femmes interdites de conduite automobile, est l’alliée historique des Etats-Unis dans la région. Le régime obscurantiste des talibans, lui, a vu le jour sous les auspices d’une CIA qui a prêté ses camps d’entraînement sur le sol américain aux combattants du mollah Omar. En revanche, l’Irak et la Syrie baasistes, plus proches de la norme occidentale en matière de condition féminine, n’eurent pas droit aux mêmes égards. Le premier a été pulvérisé sous les bombes US, la seconde est rangée dans la catégorie des « Etats voyous ». Mais peu importe : les partisans de la politique américaine au Moyen-Orient se croient fondés à donner des leçons en matière d’émancipation féminine.

1266122644.jpgS’agissant de l’ONU, en outre, on ne s’étonnera guère d’un tel ressentiment de la part des porte-parole du néoconservatisme à la française. Car les résolutions du conseil des droits de l’homme, comme hier les déclarations de l’assemblée générale, ont osé mettre en cause la répression israélienne en Palestine occupée. Les 47 Etats élus par leurs pairs au CDH bénéficient de l’égalité de vote. La sensibilité qui s’y exprime reflète donc une opinion majoritaire qui n’a aucune raison de cautionner l’occupation militaire des territoires arabes. Que les thuriféraires d’Israël, cependant, se rassurent : ces résolutions demeurent symboliques à défaut d’être exécutoires. Mais ce n’est pas suffisant. Il leur faut aussi en stigmatiser le principe par un usage grossier de la calomnie.

C’est à quoi s’emploient rageusement les signataires. « Par sa mécanique interne, les coalitions et les alliances qui s’y constituent, les discours qui s’y tiennent, les textes qui s’y négocient et la terminologie utilisée anéantissent la liberté d’expression, légitiment l’oppression des femmes et stigmatisent les démocraties occidentales .. Le CDH est devenu une machine de guerre idéologique à l’encontre de ses principes fondateurs. Ignorée des grands médias, jour après jour, session après session, résolution après résolution, une rhétorique politique est forgée pour légitimer les passages à l’acte et les violences de demain ».

1089945176.jpgSymptôme d’une psychose paranoïaque ou monument de la démonologie occidentale : on hésite sur le diagnostic. La seule certitude, c’est que ce réquisitoire contre des forfaits inexistants témoigne d’une inventivité hors du commun. Le conseil des droits de l’homme de l’ONU voudrait « anéantir la liberté d’expression » ? On se demande bien pourquoi et comment. Mais nos interrogations demeurent sans réponse. Nos polémistes annoncent « la mise à mort de l’universalité des droits » par l’ONU elle-même, mais cette mort annoncée reste nimbée de mystère. Aucune citation des résolutions du CDH ne vient étayer cette accusation, et les détracteurs de l’ONU condamnent ses idées supposées avec une violence inversement proportionnelle aux preuves de ce qu’ils avancent. Visiblement, ils préfèrent parler à sa place en procédant directement au commentaire de ce qu’elle est censée avoir dit.

En guise de citations, on doit alors se contenter des propos résumés au style indirect, sans guillemets, qu’aurait tenus M. Doudou Diène, rapporteur spécial sur le racisme, la discrimination raciale et la xénophobie auprès de l’ONU. L’intellectuel sénégalais aurait ainsi déclaré qu’« énoncer une critique contre le port de la burqa constitue une agression raciste, que la laïcité est ancrée dans une culture esclavagiste et colonialiste, et que la loi française contre le port des signes religieux à l’école participe du racisme antimusulman ». Seul problème : ces citations sont introuvables. Si chacun de ces énoncés soulève évidemment des objections, encore faut-il qu’il ait été formulé. Une polémique grossière sur des citations qui n’en sont pas : le procédé condamne ses auteurs.

1542283940.jpgAu demeurant, les seules citations que les idéologues publiés par « Le Monde » auraient dû produire à l’appui de leur propre thèse sont celles du CDH lui-même. Mais ils se gardèrent bien de le faire. Livrant leur interprétation tendancieuse en lieu et place de la pensée d’autrui, ils pérorent gravement en prenant leur fantasme pour la réalité : « La confusion est à son comble, affirment-ils, quand est dénoncée comme une attitude raciste toute critique de la religion ». Mais d’où vient cette idée ? Qui l’a émise ? Nul ne le sait. N’importe qui, en revanche, peut vérifier ce qu’a énoncé le CDH sur la question religieuse. Il suffit de consulter les compte-rendus officiels des six sessions réunies depuis sa création en juin 2006.

Le 30 mars 2007, le CDH a ainsi adopté une résolution «  sur la lutte contre la diffamation des religions ». Ce texte nuancé insiste sur « le droit de chacun à la liberté d’expression, qui devrait s’exercer de façon responsable et peut donc être soumis à de restrictions, prescrites par la loi et nécessaires pour le respect des droits ou de la réputation d’autrui, la protection de la sécurité nationale, de la santé ou de la morale publiques, et le respect des religions et des convictions ». Sur le plan des principes, ce texte ne diffère guère du droit positif en vigueur dans la plupart des pays, les Etats occidentaux ayant eux aussi entouré l’exercice de la liberté d’expression de certaines limites juridiques. En France, la reconnaissance de la liberté d’expression n’entraîne aucun droit à diffamer son voisin, toute forme d’injure manifestant une discrimination raciale ou religieuse est punie par la loi, et certaines dispositions législatives ont même eu pour effet d’énoncer une vérité officielle sur des faits historiques.

466700025.jpgNaturellement, la teneur de cette résolution du CDH n’est pas indifférente au contexte politique lié à la « guerre contre le terrorisme » menée tambour battant par Washington. « Le Conseil se déclare préoccupé par les images stéréotypées négatives des religions et par les manifestations d’intolérance et de discrimination en matière de religion ou de conviction. Il se déclare en outre profondément préoccupé par les tentatives visant à associer l’islam avec le terrorisme, la violence et les violations des droits de l’homme. Il note avec une vive inquiétude l’intensification de la campagne de diffamation des religions, et la désignation des minorités musulmanes selon des caractéristiques ethniques et religieuses depuis les événements tragiques du 11 septembre 2001 ».

L’adoption de ce texte s’est heurtée à l’opposition des pays occidentaux, mis en minorité lors du vote final. Aucun d’entre eux n’y a vu, toutefois, le danger mortel pour la civilisation universelle que dénoncent les signataires de notre pamphlet antionusien. Au nom de l’Union européenne, la représentante de l’Allemagne « a fait remarquer que, comme l’a établi le rapport de M. Doudou Diène, la discrimination fondée sur la religion ne concerne pas uniquement l’islam, mais également le judaïsme, le christianisme et des religions et croyances venues d’Asie, ainsi que des personnes sans religion. Elle a également souligné qu’il est problématique de séparer la discrimination fondée sur la religion des autres formes de discrimination. Elle a aussi jugé l’utilisation du concept de diffamation contre-productive, préconisant plutôt un texte axé sur la liberté de religion ou de conviction ».

1481116580.jpgQue ce débat témoigne d’une différence de sensibilité sur les questions religieuses entre pays membres de l’organisation de la conférence islamique (OCI) et pays occidentaux est une évidence. Cela méritait une réflexion sur la sécularisation relative des sociétés concernées et la référence, explicite dans les pays musulmans, à des valeurs religieuses. Mais cette réflexion n’effleura même pas l’esprit de nos intrépides signataires qui, faute d’avoir lu les textes auxquels ils font vaguement allusion, en dénaturent volontairement la signification. Refusant de discuter rationnellement les arguments de l’autre, on préfère le stigmatiser en imaginant une dramaturgie grossière mettant en scène des personnages réels. Ce théâtre de marionnettes, du coup, tient lieu d’argumentaire.

C’est ainsi que nos signataires s’en prennent violemment à Mme Louise Arbour, haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU. «  Elle a participé à une conférence à Téhéran consacrée aux droits de l’homme et à la diversité culturelle, dénoncent-ils. Portant le voile, comme la loi de la république islamique l’exige, la haut-commissaire a été le témoin passif de l’énoncé de principes à venir, ainsi résumés : offense aux valeurs religieuses considérée comme raciste. Bien pire, dès le lendemain de cette visite, vingt et un Iraniens, dont plusieurs mineurs, furent pendus en public. C’est en sa présence que le président Ahmadinejad a renouvelé son appel à la destruction d’Israël ».

Encore une fois, l’art de l’amalgame intellectuel atteint des sommets. Mêlant tout et son contraire, le texte publié par « Le Monde » mise sur la confuse indignation du lecteur en anesthésiant au passage son jugement critique. Louise Arbour portait le voile à Téhéran, soit. Mais aurait-elle pu, en Israël, organiser une réunion pendant le shabbat ? Les régimes religieux ont des exigences que n’ont pas les autres. On peut le déplorer, mais ils sont chez eux. L’offense à la religion, dans certains pays, est considérée comme une forme de racisme. Faut-il que nous allions les convaincre du contraire, et de quelle manière ? La peine de mort, enfin, est cruellement appliquée en Iran. Mais les aspects odieux du régime de Téhéran ne le résument pas pour autant, et le régime saoudien n’a rien à lui envier. Surtout pas l’amitié des Etats-Unis, où un président texan a été élu sur sa réputation d’exécuteur intraitable des criminels supposés. Sans parler d’Israël, seul Etat au monde dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles.

Les diatribes iraniennes contre l’Etat hébreu relèvent, elles, d’un affrontement géopolitique dont l’un des principaux paramètres est l’attitude 1212199794.JPGd’Israël lui-même. S’il avait appliqué la peine de mort aux civils palestiniens avec davantage de discernement depuis soixante ans, il n’aurait pas suscité un tel rejet de la part de ses voisins proches ou éloignés. Sous occupation militaire, amputés d’une partie de leur territoire, ou régulièrement bombardés par son aviation, ces derniers ont d’excellentes raisons de le détester. Mais peu importe. Décidés à instruire à charge contre Mme Arbour pour son séjour à Téhéran, nos polémistes incriminent « son silence et sa passivité », qu’elle aurait justifiés par « le respect de la loi iranienne et le souci de ne pas offenser ses hôtes ».

« Charbonnier est maître chez soi, commentent-ils. C’est le docteur Goebbels qui utilisait cet argument d’opportunité, à la tribune de la Société des nations en 1933, pour se soustraire à toute critique d’une institution internationale impuissante ». On croit rêver. Car, analogie pour analogie, frappante est la ressemblance entre le Reich qui s’assied sur la SDN en 1933 et l’Etat hébreu qui bafoue le droit international depuis 1967. Comme son lointain prédécesseur, Israël, lui aussi, se « soustrait à toute critique d’une institution internationale impuissante ». Et s’il le fait, c’est pour mieux conquérir « son espace vital, de la mer au Jourdain », selon la belle formule employée par Effi Eitam, ministre d’Ariel Sharon, en 2002.

« Les grands crimes politiques ont toujours eu besoin de mots pour se légitimer. La parole annonce le passage à l’acte », philosophent nos signataires. Ils n’ont pas tort : le 29 février, le vice-ministre israélien de la Défense Matan Vilnaï a brandi la menace d’une « shoah » contre les Palestiniens avant de lancer à Gaza la sanglante opération qui fit 110 victimes palestiniennes en une semaine. Quitte à enfreindre un tabou religieux, l’Etat hébreu, manifestement, a franchi un cap sémantique avant de déchaîner sa puissance militaire : il est passé « de la parole à l’acte ».

Mais le meilleur a été gardé pour la fin. « Les idéologies totalitaires avaient remplacé les religions. Leurs crimes, les promesses non tenues d’avenir radieux ont ouvert grande la porte au retour de Dieu en politique. Le 11 septembre 2001, quelques jours après la fin de la conférence de Durban, c’est bien au nom de Dieu que le plus grand crime terroriste de l’histoire fut commis ». Lier dans une même trame le 11 septembre 2001 et les résolutions du CDH, il fallait oser. Il est vrai que nous avons affaire à des spécialistes.

2116160939.jpg« Retour de Dieu en politique », disent-ils. Nos intellectuels savent de quoi ils parlent : Israël n’est-il pas l’Etat confessionnel par excellence ? « Si la revendication d’un coin de terre est légitime, affirmait Theodor Herzl, alors tous les peuples qui croient en la Bible se doivent de reconnaître le droit des juifs ». Bibliquement établie, la légitimité d’un Etat juif en Palestine va de soi : le texte sacré tient lieu de titre de propriété. Pour les sionistes religieux, le retour des juifs en Eretz Israël est inscrit dans le récit de l’Alliance lui-même. Prendre possession de la terre que Dieu a donnée aux juifs fait partie du plan divin, et ce serait le contrarier que de renoncer à cette offrande.

Du coup, aucun compromis n’est possible avec les Arabes. En 1947, le grand rabbin de Palestine martelait le statut théologique du futur Etat juif : « C’est notre forte conviction que personne, ni individu, ni pouvoir institué, n’a le droit d’altérer le statut de la Palestine qui a été établi par droit divin ». Chef du parti national-religieux, le général Effi Eitam expliquait à son tour en 2002 : «  Nous sommes seuls au monde à entretenir un dialogue avec Dieu en tant que peuple. Un Etat réellement juif aura pour fondement le territoire, de la mer au Jourdain, qui constitue l’espace vital du peuple juif ». Au moins, c’est limpide.

Rien d’étonnant, par conséquent, à ce que le lobby pro-israélien exècre l’ONU : son appétence pour le droit international est inversement proportionnelle à son engouement pour le droit divin. Il est vrai que l’un est infiniment plus favorable au Grand Israël que l’autre. Percuter les résolutions de l’ONU avec la Thora relève de l’exploit intellectuel et du prodige politique : Israël l’a fait. Pour nos signataires, « c’est au nom de Dieu que le plus grand crime terroriste de l’histoire fut commis ». Ce n’est pas tout à fait faux, à condition d’inclure dans l’analyse l’Etat hébreu, cet artefact colonial bâti au forceps sur les ruines de la Palestine au nom de la Bible et de la Shoah.

1074973645.jpgA propos de terrorisme, l’Etat d’Israël, qui plus est, peut se targuer d’un palmarès hors compétition. Les odieux attentats du 11 septembre 2001 ont fait dix fois moins de victimes que le siège de Beyrouh par Tsahal en 1982. Ses admirateurs occidentaux doivent certainement s’extasier sur les prouesses d’une armée capable de tuer aussi aisément des enfants avec des missiles. Ils doivent aussi se confondre d’admiration devant les geôles israéliennes, où grâce à la loi religieuse, on s’interrompt de torturer durant le shabbat. L’Etat hébreu mérite bien ce concert de louanges que les intellectuels organiques lui décernent à longueur de colonnes. Et quelle outrecuidance, de la part de l’ONU, de vouloir fourrer son nez sale dans les affaires intérieures israéliennes !

A l’instar des pires calomnies, les accusations publiées dans « Le Monde » du 27 février se sont répandues sur la toile. Elles suscitent sur certains blogs des commentaires haineux que l’on ose à peine citer. M. Doudou Diène y est qualifié de «  défenseur de la secte du pédophile fou et des adorateurs du caillou ». On y lit que « depuis les invasions musulmanes le croissant fertile est devenu le croissant stérile, et la civilisation a émigré en Occident ». Sur l’ONU, un internaute déchaîné résume à sa façon l’article publié par « Le Monde » : « l’ONU, c’est un ramassis de la racaille islamiste et tiers-mondiste ». Qu’attend-on pour supprimer l’ONU ? Ce sera encore plus simple. Islamophobie déclarée, haine du monde arabe, stupéfiante arrogance occidentale, tout y est. Opération réussie, mesdames et messieurs les intellectuels organiques.

 

http://www.oumma.com/Quand-le-lobby-pro-israelien-se

 

 

 

 

Doubs: Kaled Zacharia condamné à la perpétuité pour viols avec tortures et actes de barbarie

BESANCON - La cour d'assises du Doubs, suivant les réquisitions de l'avocat général Hubert Bonin, a condamné vendredi à la réclusion à perpétuité accompagnée d'une peine incompressible de 22 ans Kaled Zacharia, pour viols avec tortures et actes de barbarie ayant entraîné une infirmité permanente.

1818871144.jpgAu cours de la nuit du 4 au 5 octobre 2004, vers 21h30, Kaled Zacharia, âgé alors de 19 ans, avait agressé une étudiante de 23 ans dans un parc de Besançon (Doubs). Il l'avait jeté du haut d'un escalier de pierre, lui brisant la colonne vertébrale. Sur un palier de pierre, il l'avait violée à plusieurs reprises alors qu'elle était devenue paraplégique, selon les experts. Ce n'est que vers 8h du matin que la jeune victime était secourue par une passante, intriguée d'entendre des gémissements.

L'étudiante avait pu fournir un vague signalement de son violeur. Une tentative d'agression sur une habitante de Planoise, peu après, avait permis à la police de l'arrêter.

Kaled Zacharia était arrivé de Mayotte, le 22 août précédent, pour vivre chez sa soeur. Bénéficiant d'une libération conditionnelle d'un juge d'application des peines de Mayotte, le jeune Mahorais avait été autorisé à se rendre en métropole. Dans son île natale, il avait été déjà condamné pour agressions sexuelles et vols. AP

Le sous-préfet de Saintes limogé après un article "anti-israélien"

PARIS (AFP) - Le sous-préfet de Saintes (Charente-Maritime), Bruno Guigue, a été limogé après avoir publié une tribune "violemment anti-israélienne" sur le site internet "Oumma.com", a-t-on appris samedi auprès du ministère de l'Intérieur.

1166024355.jpgDans une tribune publié le 13 mars, M. Guigue estime notamment qu'Israël est "le seul Etat au monde dont les +snipers+ abattent des fillettes à la sortie des écoles". Il ironise également sur les "geôles israéliennes, où grâce à la loi religieuse, on s'interrompt de torturer pendant Shabbat".

La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a "été mise au courant mercredi du contenu de cette tribune et a immédiatement décidé de mettre fin aux fonctions" de M. Guigue, a-t-on indiqué au ministère de l'Intérieur, sans fournir plus de précision.

Enarque, normalien, M. Guigue a publié plusieurs ouvrages, dont "Proche-Orient: la guerre des mots", et tribunes sur la situation proche-orientale.

21/03/2008

L'Iran menace la sécurité de l'Europe, prétend Sarkozy

CHERBOURG, Manche (Reuters) - Le programme nucléaire iranien menace la sécurité de l'Europe, a déclaré Nicolas Sarkozy.

2081820852.jpg"L'Iran accroît la portée de ses missiles alors que de graves soupçons pèsent sur son programme nucléaire", a dit le président français lors d'un discours sur la défense à Cherbourg, à l'occasion de la mise à l'eau du quatrième sous-marin nucléaire français, Le Terrible.

"C'est bien la sécurité de l'Europe qui est en jeu", a-t-il ajouté.

"Face à la prolifération, la communauté internationale doit être unie, la communauté internationale doit être résolue", a souligné le président français.

Matthias Blamont

 

Commentaires du PNF :

Il y a plus d’un an et demi, dans nos colonnes, nous écrivions que Sarkozy le sioniste était un va-t-en-guerre, un " faucon " obnubilé par la sécurité d’Israël, " pays ami de la France " qui massacre quotidiennement des femmes et des enfants avec des armes fournies gratuitement par l’Oncle Sam.

Sarkozy a depuis longtemps fait tomber le masque sur ses réelles motivations et intentions. Il est sioniste dans le sang, et n’hésitera pas à répandre le sang en Iran dans une guerre préventive. Le 21 ème siècle semble bien mal engagé, à moins que le peuple américain ne reprenne ses exprits et son indépendance vis-à-vis de ses médias en propulsant Obama à la Maison Blanche.

Malheureusement, les " faucons " néo-conservateurs de Paris et Washington auront peut-être pris leurs initiatives guerrières avant l’heure des élections américaines.

Les médias français diffusent depuis quelques semaines de nombreux reportages sur les forces spéciales et l’armée française. Cela tend à croire que c’est une manœuvre de préparation de l’opinion publique française à une guerre contre l’Iran (que les médias s’empresseront de décrire comme étant de simples frappes " chirurgicales "…).

Où sont passés les gaullistes ? Où est passée la culture de liberté et de débat démocratique dans le pays des Lumières ? A vau-l’eau semble-t-il.

Comme a dit Chirac, si l’Iran a la bombe atomique, et alors ? L’Iran n’utilisera pas la bombe. La bombe atomique est faite pour ne pas être utilisée, c’est un moyen de dissuasion.

Les services de renseignement américains ont sorti un rapport au mois d’août (publié seulement trois mois plus tard..) pour dire que selon eux l’Iran avait arrêté son programme nucléaire. Et malgré cela, la " communauté internationale " (idée vague qui cache en fait une vision impérialiste du monde, la " communauté internationale " pouvant être traduite comme étant " la communauté des pays contrôlés par le lobby sioniste international ") continue de vouloir empêcher l’Iran d’acquérir la technologie du nucléaire civil.

Tant que le problème de la colonisation de la Palestine par les Juifs ne sera pas réglé (la meilleure solution étant la construction d’un Etat juif sur le territoire américain par exemple), les guerres continueront, ad vitam æternam.

 

 

20/03/2008

Kostunica et Lavrov critiquent la décision de Bush d'autoriser une aide militaire américaine pour le Kosovo

BELGRADE - Le Premier ministre serbe et le ministre russe des Affaires étrangères ont critiqué jeudi la décision de George W. Bush d'autoriser une aide militaire des Etats-Unis pour le Kosovo.

803211470.gifMercredi, le président américain a autorisé le Kosovo à recevoir de l'aide des Etats-Unis, avec des armes et des soldats, une décision que le Premier ministre serbe Vojislav Kostunica a qualifié "de nouvelle initiative profondément mauvaise des Etats-Unis" concernant le Kosovo, ont rapporté jeudi des médias publics serbes.

En déplacement à Tel Aviv, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a qualifié pour sa part l'action de M. Bush de violation de la législation internationale, selon des médias russes. Lors d'une conférence de presse, il a affirmé que toute vente d'armes au Kosovo violerait une résolution de l'ONU qui interdit cela, sauf pour les forces de l'ONU dans la région. Il a ajouté que cela ajouterait à l'instabilité dans les Balkans. AP

Deux frères russes possédant également la nationalité américaine interpellés en Russie pour espionnage industriel

MOSCOU - Deux frères russes possédant également la nationalité américaine ont été interpellés pour tentative d'obtention d'une information confidentielle destinées à favoriser des compagnies pétrolières étrangères, a annoncé jeudi le Service de sécurité fédérale (FSB, ex-KGB).

917330868.jpgSelon le FSB, l'un des suspects était un employé de TNK-BP, un importante compagnie pétrolière russe détenue pour moitié par la compagnie britannique BP, et l'autre du British Council, la représentation culturelle du gouvernement britannique à l'étranger.

Une porte-parole de l'ambassade de Grande-Bretagne a toutefois précisé que le deuxième suspect Alexandre Zaslavski, n'était pas un employé du British Council, mais un membre de l'"Alumni Club", le club des élèves, mis en place par le British Council pour regrouper des Russes ayant étudié en Grande-Bretagne.

L'ambassade américaine s'est refusée à tout commentaire.

La police a perquisitionné mercredi les bureaux de BP à Moscou et ceux de TNK-BP.

Selon le FSB, les deux hommes ont été arrêtés lors d'une "tentative pour recevoir des informations confidentielles, des secrets commerciaux, de la part d'un citoyen russe", employé d'une importante compagnie pétrolière russe. Les informations étaient destinées "à l'usage des compagnies gazières et pétrolières étrangères dans le but d'obtenir un avantage concret sur leurs concurrents russes".

Ces interpellations sont de nature à accroître les tensions entre Washington, Londres et Moscou. Les relations entre la Russie et la Grande-Bretagne sont particulièrement tendues depuis la mort de l'ancien agent du FSB et critique du Kremlin Alexandre Litvinenko, empoisonné par une rare substance radioactive à Londres. Moscou a refusé d'extrader le principal suspect désigné par les enquêteurs britanniques.

Moscou a également ordonné cette année la fermeture des branches du British Council de Saint-Pétersbourg et Ekatérinbourg.

Par ailleurs, jeudi, la justice russe a inculpé l'homme d'affaires réfugié en Grande-Bretagne Boris Berezovski, dont Litvinenko était proche, de mensonges pour avoir affirmé l'an dernier que des agents russes avaient tenté de le tuer. AP

De Bagdad à Mitrovica : Kouchner ou l’apprenti sorcier de la politique étrangère


Nous apprenions ce lundi que des soldats français étaient blessés par des citoyens serbes en voie d'épuration ethnique au Kosovo, berceau de leur Nation.

688614518.jpgM. Kouchner est pour l’indépendance du nouvel Etat kosovare, corrompu et créé en violation flagrante du droit international. Nos alliés traditionnels serbes et nos soldats en paient et continueront à en payer le prix fort.

L’Irak, au temps de Saddam Hussein, était un régime autoritaire, mais tous ses habitants pouvaient y vivre sans oppression religieuse. M. Kouchner a soutenu l’invasion de l’Irak par des troupes étrangères. Nous apprenons aujourd’hui qu’il compte faire venir en France 500 Chrétiens d’Irak persécutés.

Le chaos engendré par l’occupation de l’Irak depuis 5 ans, au prétexte de la démocratie, ce sont les Irakiens dans leur ensemble, et les Chrétiens en particulier, qui en font les frais.

De la guerre du Viet-Nam à aujourd'hui, M. Kouchner s'est fait une spécialité : choisir le mauvais camp d'abord, gémir sur les victimes de ses choix politiques ensuite. C'est l'incendiaire qui se fait pompier.

http://www.frontnational.com/communique_detail.php?id=1634