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18/11/2009

Bobigny: viol collectif dans une cage d'escalier

Quatre jeunes gens auraient abusé d’une jeune fille dans un immeuble de Bobigny. Un témoin raconte à Inès ce qu’elle a entendu et vu.

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La chaîne BFM TV l’annonce lundi : « Un viol collectif » a eu lieu à Bobigny. Sur une mineure de bientôt quinze ans, apparemment handicapée. Il n’est pas précisé si cette personne est handicapée mentale ou physique. Habitant Bobigny, j’essaie d’en savoir davantage. J’y parviens en joignant le témoin qui a prévenu les urgences et la police venues secourir cette jeune fille.

Voici comment le drame se serait déroulé, selon ce témoin : « C’étais samedi 7 novembre, il était environ 15 heures. Je faisais mon ménage tranquillement avec ma mère. Au moment d’allumer l’aspirateur, j’entends un sacré boucan dans l’escalier – mon salon a un mur commun avec la cage d’escalier. J’ai aussitôt senti qu’il ne s’agissait pas de jeunes se chahutant mais de quelque chose de grave. J’ai ouvert ma porte et j’ai entendu des cris. Ceux d’une jeune fille, visiblement. J’ai entre-ouvert la porte de l’escalier le plus discrètement possible et j’ai vu une scène horrible.

» Je ne voyais que le haut d’un corps, allongé sur les marches de l’escalier. C’était une jeune fille toute blanche, le choc, je pense. Elle criait : "S’il vous plaît, ne faites pas ça ! Je vous en supplie, ne faites pas ça ! " J’ai pu voir qu’un jeune lui tirait les jambes. Mais comme que l’escalier tourne, je n’ai pas pu voir son visage. Ma mère est venue derrière moi et m’a tirée d’un coup sec et ferme. J’ai donc lâché la porte qui a légèrement claqué. Je pense que cela les a fait fuir. J’ai aussitôt prévenu le 17. C’est la première fois que je vois une intervention aussi rapide. Cinq minutes montre en main et j’entendais les sirènes en bas de chez moi.

» Après avoir secouru la jeune fille et l’avoir emmenée dans le camion de pompiers, la police est venue chez moi pour avoir plus d’informations. Le choc m’empêchait de parler d’un trait tant je sanglotais. Mais j’ai réussi à leur expliquer tout ça. Par l’intermédiaire des policiers, j’ai appris que le visage de la jeune fille avait été gazé à la lacrymogène, sûrement pour l’étourdir. De plus, j’ai vu qu’elle avait vomi deux étages plus bas. Mon Dieu, ce qu’elle a dû être choquée. J’espère que les sales types qui ont fait ça vont prendre gros. »

» J’ai appris ensuite qu’il s’agissait de quatre jeunes âgés de 16 à 18 ans. Il y a de cela trois jours (vendredi), un avis de recherche était scotché au mur devant le centre commercial (de Bobigny). Il y avait la photo d’un jeune de 18 ans qui avait habité jusqu’en 2006 dans le quartier où le viol a eu lieu. Il était écrit qu’il était recherché pour viol. Au début, j’ai cru à une mauvaise blague de la part d’autres jeunes jusqu’au moment où j’ai lu la dépêche sur BFM TV. Les quatre personnes interpellées auraient toutes participé au viol. »

» Cela m’a fait drôle de voir le plus jeune d’entre eux sur la photo. Je le connais bien et bizarrement, on ne le voit plus du tout dans le coin depuis une semaine environ. Je suis choquée par l’ampleur de la délinquance et de la violence à Bobigny. »

Inès El Laboudy

Source: Bondy Blog

29/02/2008

Enseignante poignardée: échange tendu entre le mari et un élève

1709398608.jpgEVRY (AFP) - Un échange tendu a eu lieu vendredi au procès de Kévani Wansale devant les assises de l'Essonne, entre un élève qui avait tenté de s'interposer et Frédéric Toutain, le mari de l'enseignante poignardée le 16 décembre 2005 au lycée Louis-Blériot d'Etampes (Essonne).

L'échange a eu lieu après une audition difficile, où Sofiane, camarade de classe de l'accusé, a rechigné à évoquer les faits, se montrant avare de mots. Frédéric Toutain s'est levé et s'est approché à quelques centimètres du jeune homme.

Il l'a sommé d'évoquer l'échange qu'ils avaient eu lorsque le jeune homme s'était rendu à l'hôpital pour prendre des nouvelles de sa prof, et durant lequel il avait remercié l'élève d'être intervenu.

"On avait eu une discussion d'homme à homme. Je t'ai dit merci. Tu m'as dit qu'on aurait jamais dû faire ça à cette femme, que Mme Montet-Toutain, c'était quelqu'un de bien. Regarde-moi, t'es sûrement quelqu'un de plus dur que moi !", a-t-il hurlé.

"T'es venu parce que t'avais un coeur, des convictions", a-t-il tonné, avant de poursuivre : "Regarde-moi ! Regarde-moi ! Notre vie c'est une vie de merde maintenant, et toi, tu nous laisses là-dedans !".

"Je sais pas trop quoi dire. Je me rappelle plus très bien", a répété l'élève en se dandinant, les yeux tantôt vers le sol, tantôt vers le plafond.

Tout juste a-t-il consenti à confirmer du bout des lèvres ses déclarations lors de l'enquête, durant lesquelles il avait qualifié son camarade de "lâche". "C'est pas bien ce qu'il a fait ce jour là", a-t-il murmuré.

L'accusé avait tenté d'atteindre son camarade d'un coup de couteau circulaire, mais celui-ci n'avait pas été touché.

Sofiane a dû faire l'objet d'un mandat d'amener, car il rechignait également à venir témoigner devant la cours d'assises.

Le réquisitoire est attendu samedi matin, le verdict dans la journée.