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16/03/2012

Après celui de Toulouse, dimanche, deux paras tués par balle à Montauban, un troisième grièvement blessé

MEURTRES. Trois militaires âgés de 28, 26 et 24 ans ont été abattus par balles ce jeudi à Montauban par un tireur en deux roues qui a aussitôt pris la fuite, ce 15 mars après-midi. Deux sont morts sur le coup. Le ministère de la Défense annonce en fin de journée que le pronostic vital du troisième se trouve engagé.

La fusillade est survenue vers 14h10 dans la rue, non loin du siège du 17e régiment du génie parachutiste (RGP) de la ville, tuant tout de suite deux des paras et blessant grièvement un troisème.

Selon l'AFP, un homme à scooter est «activement recherché» par un important dispositif policier et de gendarmes.

Sans qu'il ne soit établi de façon formelle de lien avec un même homme à scooter qui a abattu dans les mêmes conditions un sergent-chef au 1er Régiment du Train Parachutiste de Francazal dimanche à Toulouse.

Le procureur de la République, Michel Valet explique en tout cas à Libétoulouse avoir confié l'enquête sur les deux affaires au même SRPJ de Toulouse. Affaires présentant selon lui quelques «ressemblances ne serait-ce que par la qualité des victimes». Pour l'heure, la DST et les services militaires ne sont pas encore sur l'affaire, précise le magistrat.

Un contingent de 200 hommes du 17° RGP de Montauban en est revenu en novembre 2011. Mais un dizaine de ses personnels se trouvent encore en Afghanistan, en charge de la formation de militaires afghans. Les spécialistes du 1° RTP de Toulouse y sont encore déployés pour y assurer des opérations de largage.

Un officier parachutiste toulousain note qu'il n'est «pas si commun que des militaires soient tués comme à la guerre sur le territoire de la France métropolitaine». Ses pairs disent se poser «beaucoup de question» sur un éventuel rapport entre les meurtres de Toulouse et Montauban et entre ces deux meurtres et les opérations en Afghanistan.

Nicolas Sarkozy en déplacement de campagne dans la Marne dit avoir «demandé au ministre de la Défense de se rendre immédiatement sur place, de faire le point avec les autorités de police et les autorités judiciaires pour savoir exactement ce qui s'est passé».

À la suite de quoi, ledit ministre, interrogé par la presse sur l'éventualité d'un acte terroriste, n'a pas tout à fait repoussé cette hypothèse: «Toutes les pistes doivent être examinées et les motifs peuvent être de nature extrêmement différente, depuis la démarche individuelle jusqu'à quelque chose de collectif et de conçu, nous n'en savons rien», a ainsi déclaré Gérard Longuet.

Source: Libetoulouse

15/03/2012

Bobards D'Or 2012: liste officielle des candidats

La cérémonie des Bobards d’or se tiendra le mardi 20 mars 2012 à 20h00 Salle Athènes-Services, 8 rue d’Athènes 75009 Paris.

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Cliquer ici pour voir la liste officielle des candidats aux Bobards D'Or 2012.


Voici un candidat sérieux au titre: des images d’émeutes grecques pour affirmer qu’il y a des émeutes post-électorales en Russie (vidéo en anglais).


14/03/2012

Pourquoi cette haine ?

Tribune libre de Paysan Savoyard

Les patriotes et les partis qui les représentent, à commencer par le Front national, suscitent, à leur égard, la haine. On veut les interdire. On les poursuit en justice. On veut fermer leurs sites d’information. On se félicite que leur candidate ait des difficultés à réunir des parrainages. Son temps de parole dans les médias est très inférieur à ce que représente dans l’opinion le courant qu’elle dirige. Des manifestations donnant lieu à des violences verbales et physiques sont organisées pour perturber ou empêcher ses meetings. Les responsables et les électeurs des partis patriotes sont injuriés, insultés, traités de nazis et de fascistes…

Cassandre implorant la vengeance de Minerve contre Ajax – Jérôme-Martin Langlois (1810)

Aucun autre courant politique ne provoque une telle détestation. Les écologistes ou les gauchistes peuvent agacer ou faire sourire les partisans de la droite d’argent ; mais ils ne suscitent pas de haine. Quant aux gauchistes, leur détestation pavlovienne des riches et des patrons est sans commune mesure avec la haine qu’ils éprouvent à l’endroit du Front national et de tous ceux qui se réclament de l’identité Française.

Quelle est, au juste, la raison d’une telle haine, qui transcende et réunit tous les autres courants, de la gauche à la droite, du centre à l’extrême gauche ?

Laissons de côté les motivations des oligarques et de leurs entourages. Pour eux le Front national est le danger prioritaire : parce qu’il se situe en dehors du « Système », qu’il entend rompre avec lui et qu’il s’efforce de dévoiler la connivence qui existe entre les pseudo-adversaires du consortium gauche-droite.

Le patronat, les journalistes, les intellectuels organiques, les responsables des partis du Système, l’ancien ministre et toujours sénateur M. Mélenchon chargé de ratisser des voix pour le compte de M. Hollande, les responsables des principaux lobbys, tous multiplient les déclarations violemment hostiles au Front national, les livres, les films et les reportages à charge : toutes ces composantes du « Système » savent que ce parti est l’adversaire privilégié de l’oligarchie ; leur acharnement à le combattre est somme toute logique et rationnel.

Ce n’est donc pas des oligarques eux-mêmes, ni de leur entourage, de leur cour et de leur arrière-cour, dont nous voulons parler. Nous entendons ici nous intéresser plutôt à la psychologie des électeurs de base, auxquels l’élection présidentielle donne l’occasion, dans les conversations de la vie courante, dans le milieu familial, amical, professionnel, d’exprimer la haine et la colère qu’ils éprouvent à l’égard du Front national et plus généralement à l’égard de tous ceux qui se réclament de la patrie, des Français de souche et de l’identité Française.

Pourtant, la candidate du Front national a décidé de ne pas mettre l’accent sur la question de l’immigration (comme déjà en 2007 d’ailleurs). Elle a choisi de placer l’économie et le social au centre de son programme, en adoptant qui plus est, en phase avec les attentes de la majorité salariée de la population, des positions clairement sociales et anti libérales. En outre, la candidate a cherché à « dédiaboliser » son parti et ne s’est livrée à aucun commentaire politiquement incorrect des évènements de la seconde guerre mondiale.

Et pourtant rien n’y a fait. La haine que la représentante du Front national provoque envers sa personne et son parti n’est pas moindre que celle que suscitait son père lorsqu’il était candidat. Pourquoi ce phénomène ? Pourquoi donc une telle haine ?

Si le Front national est haï, c’est pour cette raison toute simple : la plupart des millions de gens qui haïssent le Front national et qui saisissent toute occasion d’exprimer sur son compte une colère épidermique… partagent en réalité plus ou moins les analyses de ce parti, en particulier sur le sujet de l’immigration, pourtant le plus sensible et le plus controversé. Même ses détracteurs les plus acharnés sentent bien que le Front national est dans le vrai : et c’est précisément pour cette raison qu’ils le haïssent. Détaillons ce mécanisme psychologique, étrange en apparence, fort simple en réalité.

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La plupart de ceux qui haïssent le Front national savent bien que les analyses que ce parti effectue depuis des décennies sont les bonnes ; que les diagnostics et les pronostics qu’il pose sont justes ; que les solutions et propositions d’action qu’il formule sont les seules possibles. La plupart de ces électeurs remplis de haine à l’égard des « nationaux » et des « identitaires » pensent eux aussi, en réalité, qu’il y a beaucoup trop d’immigrés. Ils estiment eux aussi que l’immigration est un danger mortel. Eux aussi ne se sentent plus chez eux. Eux aussi se sentent plus ou moins envahis. Eux aussi préfèreraient qu’il y ait dans notre pays un nombre bien plus réduit de populations d’origine étrangère. Ils ne se l’avouent pas bien sûr et font tout pour refouler ce constat auquel ils ont abouti in petto. Mais ils n’y parviennent pas tout à fait et ont pleinement conscience que le discours généreux et ouvert qu’ils tiennent par ailleurs ne correspond pas à ce qu’ils pensent vraiment. Cette position de schizophrénie les place dès lors en situation de profond malaise.

Les gens qui haïssent le Front national ont plus ou moins conscience tout d’abord d’être des nigauds, des menteurs et des lâches. Ils savent qu’eux-mêmes se trompent, qu’ils se sont trompés depuis des années ou des décennies en niant les évidences que le Front national leur mettait sous les yeux. Ils savent qu’ils mentent en déclarant leur hostilité aux thèses « nationales » et « identitaires », alors qu’en réalité ils sentent bien qu’ils les partagent en secret. Ils savent confusément qu’ils se mentent à eux-mêmes. Ils savent que par lâcheté ils n’osent pas affronter la vérité.

Les électeurs qui haïssent le Front national savent qu’ils sont non seulement des menteurs mais également des hypocrites. Que leur vie entière est placée sous le signe de l’hypocrisie. Se déclarer solidaire des immigrés ; et s’arranger pour habiter dans des endroits où il n’y en a pas ou peu. S’affirmer violemment hostile aux mesures de restriction ou d’arrêt de l’immigration ; et scolariser ses enfants dans des établissements protégés. Se proclamer soucieux des pauvres, des pauvres d’ici et des pauvres d’ailleurs, des pauvres des villes et des pauvres des champs, des pauvres du tiers-monde, du quart-monde et du monde entier ; et surveiller jalousement son compte d’épargne et le cours de son assurance vie…

Ils savent enfin, et surtout, qu’ils éprouvent dans leur vie quotidienne, horresco referens, les mêmes sentiments primaires que les électeurs lepénistes. Eux non plus, ils ne sont pas à l’aise en présence d’immigrés. Eux aussi ils préfèrent se retrouver entre personnes de même origine et de même culture. Eux aussi éprouvent les mêmes craintes quand ils croisent des lascars dans la rue ou quand une bande de Cousins pénètre bruyamment dans la rame de métro où ils se trouvent. Eux aussi serrent contre eux leurs affaires personnelles quand ils avisent « des gens du voyage » arpentant les couloirs du RER. Tout comme les lepénistes et les « souchiens », les bien-pensants éprouvent des sentiments de peur. Ils craignent les immigrés, leur nombre, leur communautarisme, leur agressivité, leurs provocations, le caractère invasif de l’immigration. Ils sont au sens propre… xénophobes. Ils exècrent ces sentiments de peur et de xénophobie, mais les éprouvent pourtant… ce qui les conduits à se détester confusément eux-mêmes.

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Or le Front national les place en face de leur fausseté et de leur médiocrité. Il leur rappelle sans cesse implicitement qu’ils sont menteurs, hypocrites et lâches. Il leur fait ressentir qu’ils sont en eux-mêmes, en réalité, tout aussi xénophobes que les lépénistes qu’ils dénoncent. Le Front national et autres « patriotes » et « identitaires », en quelque sorte, les mettent à nu quotidiennement.

La chose est connue : qui dit la vérité n’est que rarement promis à un sort enviable. Tel la Cassandre de l’Illiade, on commence par refuser de le croire. On est rapidement tenté de le faire taire lorsque la vérité devient trop désagréable à entendre. C’est ainsi que Socrate, par ses questionnements obsédants, conduisait ses interlocuteurs à se dépouiller de leur carapace, les contraignant à prendre conscience de leur ignorance, de leur suffisance, de leur petitesse. Il provoquait la haine de ceux qu’il déstabilisait ; et on l’a mis à mort. Les « nationaux », « patriotes » et autres « identitaires » jouent, toutes proportions gardées, une fonction du même ordre. En faisant accoucher la vérité, ils ne peuvent que susciter à leur tour la colère et la haine.


Source: Fdesouche.com

« On ne peut pas assimiler 200.000 immigrés qui entrent chaque année dans un pays » (Philippot/RMC + vidéo BFMTV)

Florian Philippot répond aux questions de Christophe Jakubyszyn sur l’immigration.

« Nicolas Sarkozy fait rentrer la ville de Rennes chaque année. » – Florian Philippot



Interview intégrale BFMTV

 

 

Source: RMC et BFM-TV via Fdesouche.com

13/03/2012

Sarkozy : « La France tu l’aimes ou tu la quittes » 2006/2012

Parole de candidat le 12/03/2012



Source: TF1 / NouvelObs via Fdesouche.com

Présidentielle 2007: Kadhafi aurait financé Sarkozy

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Selon un document consulté par Mediapart, le marchand d’armes Ziad Takieddine, organisateur en 2005 et 2006 des visites de Nicolas Sarkozy et de ses proches en Libye, aurait mis en place les « modalités de financement » de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime de Kadhafi, en lien avec Brice Hortefeux, alors ministre des collectivités locales, et Saïf al-Islam. Un montant de 50 millions d’euros, une banque suisse et un compte à Panama sont évoqués dans ce document.

Mediapart.fr

Pour information, l’auteur du document est Jean-Charles Brisard, ancien membre de l’équipe de campagne d’Edouard Balladur, en 1995, aujourd’hui dirigeant d’une société de renseignements privée. Jean-Charles Brisard a été décoré de l’ordre national du Mérite en 2008..



Source: TF1 via Fdesouche.com

Afghanistan : un militaire américain tue 16 civils

Un soldat américain, sorti de sa base, a ouvert le feu sur des Afghans et tué seize civils, dimanche 11 mars, dans la province de Kandahar, bastion taliban du sud de l'Afghanistan. "Je suis entré dans trois maisons et j'ai compté 16 morts, qui incluaient ceux d'enfants, de femmes et d'hommes âgés", a raconté un journaliste de l'AFP. Le soldat a ensuite été maîtrisé et placé en détention, et n'a pour l'instant fourni aucune explication à son geste.

L'ISAF, la force armée de l'OTAN, a reconnu pour la première fois dans un communiqué envoyé vers 16 heures locale, soit 13 heures après les faits, l'existence de "morts" civils afghans. Les Etats-Unis ont présenté leurs "sincères condoléances" pour ces morts.

"TIRS AMIS"

La province de Kandahar est un bastion des talibans, chassés en 2001 d'un pouvoir qu'ils occupaient depuis 1996 par une coalition internationale menée par les Etats-Unis, et qui combattent depuis le gouvernement afghan et ses alliés de l'OTAN.

De nombreux "tirs amis" de soldats afghans sur leurs collègues occidentaux ont récemment plombé la confiance entre les forces pro-gouvernementales et les troupes étrangères qui les forment. Six militaires américains ont été abattus par leurs collègues afghans entre le 23 février et le 1er mars, après l'incinération d'exemplaires du Coran dans la base militaire américaine de Bagram et les très violentes manifestations antiaméricaines qui ont suivi — au lourd bilan de 30 morts et 200 blessés.

RISQUE DE NOUVELLES REPRÉSAILLES

La fusillade de dimanche, qui plus est dirigée contre des civils afghans, une première en Afghanistan, risque encore d'aggraver la situation, et provoquer de nouvelles représailles. Car malgré des succès d'envergure sur les rebelles et la présence de plus de 130 000 soldats étrangers, l'ISAF n'a jamais pu défaire l'insurrection, étant au contraire victime de pertes importantes dans la guérilla imposée par les insurgés.

L'ISAF aide l'Afghanistan à bâtir ses propres forces de sécurité. Face au coût financier énorme de l'opération et à l'enlisement vraisemblable de ses troupes, la coalition internationale a décidé faire quitter le pays à ses forces combattantes fin 2014. Elle souhaite laisser un pays en paix, souverain.

Mais après l'incinération de Corans en février, une vidéo découverte mi-janvier sur Internet montrant des soldats américains urinant sur des cadavres afghans et la fusillade de dimanche, tout ceci étant intervenu en un peu plus de deux mois, les troupes étrangères risquent de connaître une fin de séjour difficile sur le sol afghan.


Source: Le Monde

12/03/2012

« Je suis prête à aller dans la rue si Marine Le Pen n’a pas ses signatures » (Menthon/RMC)

Les GG de RMC dénoncent le système de parrainage et fustigent ces élus qui ont donné leur signature à Jacques Cheminade, au détriment de Marine Le Pen. Avec Sophie de Menthon, Marie-Anne Soubré et Patrice Gourrier.

"On n'est plus dans un système démocratique, je suis inquiet. Je trouve que la démocratie devient une démocratie surveillée ..."



Source: RMC via Fdesouche.com

09/03/2012

Poutine, un nouveau Pierre Le Grand ?

Les Etats-Unis, après avoir avalé la couleuvre Poutine qui faisait suite à l’âge d’or de la période Gorbatchev et Eltsine du déclin accéléré, voire de l’éclatement à venir de la Russie selon les rêves de Zbigniew Brzezinski dans Le Grand Echiquier (*), prenaient leur mal en patience en espérant se débarrasser de Poutine comme ils furent débarrassés du général De Gaulle en 1969. C’est ce qui explique la tentative désespérée d’une nouvelle Révolution orange en Russie avec le nouvel ambassadeur américain à Moscou Mac Faul qui se définit lui-même comme « un expert de la démocratie, des mouvements antidictatoriaux et des révolutions ». L’opposition actuelle, sans leader, sans unité aucune, avec des tendances diamétralement opposées en son sein, fait la Une des médias occidentaux ; mais elle ressemble en fait à l’armée hétéroclite de Bourbaki et fait penser à la fable de Jean de La Fontaine des Grenouilles qui demandent un roi !

Les peuples, dans les démocraties occidentales, ne supportent pas très longtemps les hommes d’Etat ayant une vision historique et demandant de l’autorité, de l’effort, de la persévérance, du courage pour non seulement redresser, mais développer le rayonnement et la puissance d’un pays. Ils préfèrent la repentance, les loisirs, la retraite à soixante ans, les 35 heures, le laxisme et l’endettement public éhonté ; c’est aussi plus facile pour se faire élire !

Les Etats-Unis pensaient donc tenir avec Medvedev un nouveau Gorbatchev qui, au nom du développement économique, de la liberté d’expression et d’un droit-de-l’hommisme à la russe, allait, avec les louanges et les encouragements de l’Occident, terminer en fait le travail de destruction massive de la puissance de l’URSS commencé avec Gorbatchev, toujours très populaire aujourd’hui partout dans le monde, sauf dans son propre pays ! L’erreur grotesque de Medvedev, consistant à s’abstenir à l’ONU d’opposer son veto à l’intervention militaire éhontée de l’OTAN en Libye derrière le paravent humanitaire, était porteuse d’espoir pour l’Occident et les Etats-Unis. Cela fleurait bon la bonne soupe, la naïveté et ce n’est pas l’envie qui manquait à Alain Juppé, qui excelle en la matière, de rejouer le même bon tour à la Russie en Syrie. Vladimir Poutine, en reprenant le contrôle de la politique étrangère, a contrecarré d’une façon prémonitoire les plans de l’Oncle Sam en Syrie et au Moyen-Orient ! En venant d’être réélu par 70 millions de Russes, avec près de 64% des voix, président de la Fédération de Russie, il pourrait bien contrecarrer encore pendant douze ans d’une façon irréversible les plans d’encerclement de la Russie et de la Chine par l’Amérique !

Un autoritarisme nécessaire

Poutine, c’est l’homme que les Américains n’attendaient pas et qui a non seulement redressé la Russie, mais l’a sauvée du dépeçage en trois tronçons. Le rêve géopolitique des Etats-Unis si la Russie avait perdu la guerre en Tchétchénie était de faire de la Russie une nouvelle Grande Pologne, en la ramenant à Stravopol, point de départ de la colonisation russe au XIXe siècle.

Poutine s’est aussi opposé avec succès à l’exploitation des ressources naturelles de la Russie par les groupes étrangers, ce qui était le but affiché par Mikhaïl Khodorkovski, patron de Youkos, interpellé le 25 octobre 2003 sur un aéroport de Sibérie alors qu’il venait de participer quelques jours plus tôt à un forum d’affaires à Moscou en compagnie de Lee Raymond, l’un des directeurs d’Exxon ; cette société était sur le point de participer jusqu’à hauteur de 25 milliards de dollars dans la fusion Youkos-Sibneft. Les capitaux américains d’Exxon Mobil et de Chevron-Texaco souhaitaient en fait s’infiltrer avec une participation de 40% dans le sanctuaire sibérien des hydrocarbures russes. En perdant ses ressources financières, la Russie perdait définitivement toute chance de rebondir.

Poutine a réussi pour l’instant à contenir, mais sans le briser complètement, l’encerclement par l’OTAN et l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC). Avec le projet du bouclier anti-missiles qui revient à l’ordre du jour, les Etats-Unis auront un adversaire redoutable qui continuera à leur dire leurs quatre vérités.

Vladimir Poutine, c’est aussi l’homme du KGB qui a vu venir et réussi à combattre à ce jour avec succès toutes les Révolutions orange en Ukraine, Géorgie, Kirghizstan, Ouzbékistan, les manifestations actuelles et à venir anti-Poutine en Russie n’étant que leur chant du cygne, un dernier soubresaut, une dernière tentative de l’Occident pour se défaire de Vladimir Poutine !

Le nouveau président a misé sur les valeurs traditionnelles, le sens de la grandeur, le patriotisme et l’Eglise orthodoxe pour éviter la « chienlit ». Son autoritarisme convient parfaitement et est même absolument nécessaire en Russie – comme l’autoritarisme convient en Chine, d’ailleurs – pour éviter l’éclatement tant redouté du pays. Quant à la corruption, de la même façon qu’elle a continué de plus belle en Ukraine avec l’arrivée au pouvoir de l’égérie de la Révolution orange Ioulia Timochenko, ce que savent tous les Russes c’est qu’un pouvoir politique fort est un bien meilleur antidote que les oligarchies politiques de type occidental car ces dernières ne feraient que s’acoquiner avec les oligarques russes ; il en résulterait une décadence qui serait encore plus rapide que dans l’actuelle Europe de l’Ouest.

Poutine, un nouveau Pierre le Grand ?

Le patriarche orthodoxe Kirill a vu juste en soutenant Poutine qui pourrait être considéré en 2024 comme un Pierre le Grand du XXIe siècle, à quatre conditions :

  • – développer d’une façon très intense le réarmement et la modernisation en cours de l’armée russe ;
  • – réussir le développement et la diversification déjà commencée par Medvedev de l’économie russe ;
  • – continuer à combattre la dénatalité russe, ce dont Poutine est parfaitement conscient ;
  • – ramener dans le giron russe, ce qui est inexorable historiquement à long terme, la Biélorussie et l’Ukraine, afin de constituer un contrepoids humain suffisant de deux cents millions d’habitants face à la Chine, l’Asie Centrale et le Caucase.

L’affrontement actuellement en cours de Poutine avec les Etats-Unis peut être comparé au premier combat du jeune tsar Pierre le Grand avec Charles XII qui mit fin, par la bataille de Poltava le 8 juillet 1709, à la suprématie suédoise dans la Baltique. Pierre le Grand, tout en renforçant et modernisant l’armée russe, ne commit pas l’erreur ensuite d’oublier l’économie, l’innovation et les arts, ce qu’il démontra en 1717 lors d’un déplacement en Europe. Pierre le Grand ancra la Russie avec une fenêtre sur l’Europe en fondant Saint-Pétersbourg. Le natif Poutine de cette même ville, qui parle allemand, ancien espion du KGB à Dresde avant la chute du Mur de Berlin, a une vision continentale européenne et souhaite se rapprocher pour des raisons géopolitiques de la France et de l’Allemagne. Maurice Druon ne s’y était pas trompé en voyant dans Poutine le défenseur européen d’un monde multipolaire plutôt que d’un monde obéissant à un shérif planétaire et « l’un de nos plus décisifs alliés ». Pour Poutine, l’avenir est donc européen !

Mais la Russie regarde aussi à l’Est et vers le Sud d’où peuvent venir de nombreux dangers, la fin de l’intervention occidentale en Afghanistan n’étant pas l’un des moindres. Au-delà de son effort démographique propre pour atteindre au minimum les 130 millions d’habitants et ne pas retomber à 100 millions en 2050, soit l’équivalent de la population turque à cette date, la Russie a besoin à terme de la Biélorussie et de l’Ukraine. Ces deux pays, dont l’un est son berceau religieux, représenteraient un apport humain d’environ 60 millions d’habitants pour constituer une superpuissance suffisante face à la Chine et à l’Asie Centrale. Si Poutine, sous sa présidence, réussit ce tour de force, en commençant très vraisemblablement par la Biélorussie, il pourra être véritablement comparé à Pierre le Grand, sinon il n’aura pas démérité et pourra être comparé au minimum à De Gaulle, Churchill, Bismarck, Richelieu et Clemenceau, ces grands hommes d’Etat ayant eu une vision historique, un courage, une continuité qui font cruellement défaut à nos petits politiciens européens actuels, atlantistes, libre-échangistes, démocrates, démagogues et droit-de-l’hommistes, ce qui ne sera déjà pas si mal !

Marc Rousset
Economiste, écrivain, auteur de La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou.
4/03/2012

(*) Zbigniew Brzezinski, Le Grand Echiquier, Bayard, Paris, 1997

 

Source: Polemia

08/03/2012

Parrainages : « Ça commence à devenir très inquiétant pour Marine Le Pen » (RMC)

Christophe Jackubiszyn s’attarde sur les difficultés pour Marine Le Pen de collecter les 500 parrainages et de sa possible absence à la présidentielle.

« François Bayrou aussi se frotte les mains. Il est convaincu qu’il recueillera une partie des voix des Français qui veulent sortir du système UMP/PS. » – Christophe Jackubiszyn



Source: RMC via Fdesouche.com