16/03/2012
Après celui de Toulouse, dimanche, deux paras tués par balle à Montauban, un troisième grièvement blessé
MEURTRES. Trois militaires âgés de 28, 26 et 24 ans ont été abattus par balles ce jeudi à Montauban par un tireur en deux roues qui a aussitôt pris la fuite, ce 15 mars après-midi. Deux sont morts sur le coup. Le ministère de la Défense annonce en fin de journée que le pronostic vital du troisième se trouve engagé.
La fusillade est survenue vers 14h10 dans la rue, non loin du siège du 17e régiment du génie parachutiste (RGP) de la ville, tuant tout de suite deux des paras et blessant grièvement un troisème.
Selon l'AFP, un homme à scooter est «activement recherché» par un important dispositif policier et de gendarmes.
Sans qu'il ne soit établi de façon formelle de lien avec un même homme à scooter qui a abattu dans les mêmes conditions un sergent-chef au 1er Régiment du Train Parachutiste de Francazal dimanche à Toulouse.
Le procureur de la République, Michel Valet explique en tout cas à Libétoulouse avoir confié l'enquête sur les deux affaires au même SRPJ de Toulouse. Affaires présentant selon lui quelques «ressemblances ne serait-ce que par la qualité des victimes». Pour l'heure, la DST et les services militaires ne sont pas encore sur l'affaire, précise le magistrat.
Un contingent de 200 hommes du 17° RGP de Montauban en est revenu en novembre 2011. Mais un dizaine de ses personnels se trouvent encore en Afghanistan, en charge de la formation de militaires afghans. Les spécialistes du 1° RTP de Toulouse y sont encore déployés pour y assurer des opérations de largage.
Un officier parachutiste toulousain note qu'il n'est «pas si commun que des militaires soient tués comme à la guerre sur le territoire de la France métropolitaine». Ses pairs disent se poser «beaucoup de question» sur un éventuel rapport entre les meurtres de Toulouse et Montauban et entre ces deux meurtres et les opérations en Afghanistan.
Nicolas Sarkozy en déplacement de campagne dans la Marne dit avoir «demandé au ministre de la Défense de se rendre immédiatement sur place, de faire le point avec les autorités de police et les autorités judiciaires pour savoir exactement ce qui s'est passé».
À la suite de quoi, ledit ministre, interrogé par la presse sur l'éventualité d'un acte terroriste, n'a pas tout à fait repoussé cette hypothèse: «Toutes les pistes doivent être examinées et les motifs peuvent être de nature extrêmement différente, depuis la démarche individuelle jusqu'à quelque chose de collectif et de conçu, nous n'en savons rien», a ainsi déclaré Gérard Longuet.
Source: Libetoulouse
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