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15/09/2009

L'affaire Hortefeux illustre la méfiance de l'UMP vis-à-vis du Net

Après la diffusion par Le Monde.fr des images de Brice Hortefeux à l'université d'été de l'UMP, plusieurs membres du gouvernement et de l'UMP ont émis de vives critiques sur le rôle que joue aujourd'hui Internet dans la diffusion d'images et d'informations. Ces images, qui montrent un dérapage de M. Hortefeux sur les origines maghrébines d'un militant de l'UMP, ont été visionnées plus d'un million de fois par le biais des sites d'information et des réseaux sociaux.

"Pour qu'il y ait excuse, il faudrait qu'il y ait culpabilité ou faute", estime le ministre de l'intérieur.

Pour plusieurs ténors de la majorité, cette diffusion en ligne pose problème. Interrogé lundi matin sur France 2, Jean-François Copé a estimé qu'il faudrait "un débat public sur la question d'internet et de la liberté". Sur France info, Henri Guaino dénonçait vendredi "une transparence absolue qui est le début du totalitarisme". Patrick Devedjian et Eric Besson ont, eux aussi, estimé qu'il s'agissait d'un "piège", "d'un buzz extraordinaire (...) à partir de pas grand-chose".

Ces déclarations ne sont pas uniquement une marque de soutien au ministre de l'intérieur, après les demandes de démission de la gauche et la polémique déclenchée par ces images. Elles s'inscrivent dans un cadre plus global, celui d'une vision politique de la Toile.

Internet, zone de non-droit ?

En novembre 2007, Nicolas Sarkozy se félicitait de la signature des accords de l'Elysée entre fournisseurs d'accès à Internet et ayants droit, s'enthousiasmant de "l'avènement d'un Internet civilisé. Internet, c'est une 'nouvelle frontière', un territoire à conquérir. Mais Internet ne doit pas être un 'Far West' high-tech, une zone de non-droit (...)". Cette image, le président de la République l'a employée à plusieurs reprises. En juin 2008, lors de la présentation du projet de loi Hadopi, Nicolas Sarkozy évoque à nouveau Internet en ces termes : "Comment pourrait-il y avoir dans notre société des zones de non-droit ? Comment peut-on réclamer en même temps que l’économie soit régulée et qu’Internet ne le soit pas ?"

Christine Albanel, alors ministre de la culture, et Franck Riester, le rapporteur UMP du projet de loi Hadopi, ont également employé l'expression "zone de non-droit" à de nombreuses reprises, tout comme Henri Guaino, monté au créneau pour la défense d'Hortefeux.

Cependant, si, sur plusieurs points, le droit français n'est pas totalement adapté aux évolutions du Web, Internet est loin d'être un espace de non-droit. Les textes régissant le droit d'auteur, le droit de la presse ou le commerce ont été adaptés à ce nouveau média. La diffamation ou l'incitation à la haine raciale sont, par exemple, punis tout aussi sévèrement en ligne que dans un journal ou dans la rue ; la contrefaçon est réprimée de la même manière sur le Web que dans un magasin, et le commerce en ligne est soumis aux mêmes obligations qu'un commerçant ayant pignon sur rue.

Internet, zone de l'amateurisme et du trucage ?

C'est l'argument qui est revenu le plus fréquemment dans les premières heures de la défense de Brice Hortefeux. La vidéo aurait été truquée, coupée ou sortie de son contexte. Internet est "un immense espace (...) dans lequel on peut finalement diffuser n'importe quelle image, la tronquer dans tous les sens", estime ainsi Jean-François Copé, pour qui les images de Seignosse ont été tournées "avec un téléphone portable". En réalité, les images ayant été tournées par des journalistes de Public Sénat avant d'être diffusée par le Monde.fr, et n'ont aucunement été coupées ou truquées, comme le prouve la version intégrale de la scène diffusée a posteriori par Public Sénat.

S'il y a eu par le passé des exemples de documents ayant été tronqués ou manipulés pour en masquer le sens – l'exemple le plus célèbre étant cet extrait d'entretien de Barack Obama volontairement coupé pour en altérer la signification – les cas de trucages massifs restent rares. Et surtout, ces modifications ont un impact relativement faible, car les démentis et les preuves de manipulation circulent tout aussi vite, sur les blogs et les réseaux sociaux, le plus souvent avec l'appui des médias dits "traditionnels".

Mais pour l'UMP, il semble exister un fossé entre "les médias" et "Internet" : aux premiers, la mission noble d'information, au second, la "poubelle de l'info", selon le mot d'Alain Finkelkraut. Interrogé vendredi sur France Inter, Jean-François Copé estimait que "le vrai sujet" est la manière dont "l'ensemble du monde médiatique s'est emballé sur cette histoire. Il y a derrière ça un débat de fond qui est celui du rôle que nous allons laisser à Internet en matière de diffusion de l'information." Une vision partagée également par le sociologue des médias Dominique Wolton, et qui fait bondir Pierre Haski, cofondateur du site d'information Rue89, qui avait diffusé la vidéo du "off" de Nicolas Sarkozy à France 3 : "Ah bon ? Journaliste disposant de la carte de presse numéro 35028 (ça me fait un certain nombre d'heures de vol…) et travaillant sur un média 100 % Internet dont tous les journalistes ont la carte de presse, j'ai du mal à comprendre". Plus ironique, le dessinateur Michaelski résume d'une case l'histoire des principales vidéos "à scandale" de ces dernières années... Pour montrer qu'elles ont toutes été diffusées par des médias "traditionnels".

Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que la majorité dénonce des "images volées diffusées sur Internet", alors qu'il s'agit d'une vidéo réalisée par des journalistes dans le cadre d'un reportage. En 2007, après la diffusion d'une séquence dans laquelle il traitait de "salope" l'ancienne députée centriste Anne-Marie Comparini, Patrick Devedjian avait tout d'abord affirmé qu'il s'agissait "d'images volées lors d'une conversation privée et diffusée sur Dailymotion", avant de reconnaître que les images avaient été tournées par la télé lyonnaise TLM et de présenter ses excuses.

Zone de non-droit et de trucage, le Net représenterait ainsi un risque majeur, puisqu'on peut y diffuser des informations fausses et y diffamer librement – Nadine Morano avait d'ailleurs porté plainte en début d'année contre des internautes qui avaient écrit des propos jugés insultants dans les commentaires d'une vidéo hébergée par Dailymotion. Cette vision de la Toile hérisse Renaud Revel, rédacteur en chef de L'Express : "Si le monde change (...) si certaines atteintes à la liberté d'expression sont aujourd'hui révélées, dénoncées, dans le monde entier et si les opinions publiques s'émancipent et peuvent aujourd'hui jouer les contre-pouvoirs, c'est parce qu'une fenêtre s'est ouverte. Et celle-ci s'appelle Internet", écrit-il
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Damien Leloup

Source: Le Monde

Commentaires du PNF:

Rappelons que les médias traditionnels (comme par exemple la chaîne parlementaire) n'ont pas voulu diffuser la vidéo de Hortefeux. Ceci  jusqu'à ce que cette vidéo fasse trop de bruit sur internet ("buzz" comme disent les journalistes qui bafouent la loi Toubon...) pour qu'elle puisse continuer à être censurée par les médias officiels. Cela montre bien que ces médias traditionnels sont à la solde du pouvoir (le système UMPS). Sarkozy et Jean-François Coppé veulent donc supprimer le dernier espace de liberté d'opinion (pas absolue mais bien relative) qui reste en France: la Toile.

Entre nous, croyez-vous qu'on puisse parler librement du sionisme à la télévision française?

Le paradoxe de la saga Hortefeux, c'est qu'il n'a fait que dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas: "Un Arabe en France, ça va, deux, bonjour les dégâts!"

Nouveau message audio attribué à Ben Laden

"Nous poursuivrons une guerre d'usure contre vous de toutes les façons possibles", menace Oussama Ben Laden.

(AFP/IntelCenter) "Nous poursuivrons une guerre d'usure contre vous de toutes les façons possibles", menace Oussama Ben Laden.

Le site As-Sahab, souvent utilisé par Al-Qaida pour faire passer ses messages a diffusé, lundi 14 septembre, un document vidéo attribué à Oussama Ben Laden. Dans cet enregistrement intitulé "Une déclaration au peuple américain", d'une durée d'environ dix minutes, le chef islamiste met en garde le peuple américain contre tout lien avec Israël, affirme le centre américain de recherche sur le terrorisme Intel Center.

Il appelle le président à mettre fin aux guerres en Irak et en Afghanistan, sans quoi, "nous poursuivrons une guerre d'usure contre vous de toutes les façons possibles", menace Ben Laden, dans ce que le site présente comme un "message au peuple américain". Oussama Ben Laden affirme que c'est le soutien des Etats-Unis à Israël qui a conduit Al-Qaida à lancer les attaques du 11 septembre 2001. Les guerres en Irak et en Afghanistan ont été déclenchées par le lobby pro-israélien de la Maison Blanche et les défenseurs des intérêts des entreprises, et non par des militants islamistes, indique-t-il.

Selon Oussama Ben Laden, le président Barack Obama n'a pas le pouvoir de changer le cours des guerres, et le fait qu'il ait conservé le secrétaire à la défense Robert Gates et d'autres responsables de la précédente administration de George W. Bush confirme sa faiblesse.

Il y a quelques jours, As-Sahab a indiqué la diffusion à l'occasion du ramadan d'un "cadeau" aux musulmans de la part de Ben Laden, qui se cacherait dans les régions montagneuses et isolées à la frontière entre le Pakistan et l'Afghanistan. Ce message est diffusé quelques jours après le huitième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, attribués à des militants d'Al-Qaida et qui ont fait près de 3 000 morts. Dans le précédent document du chef d'Al-Qaida diffusé en juin, Oussama Ben Laden accusait les Etats-Unis d'avoir semé "les graines de la haine" chez les musulmans.

Depuis les attentats du 11-Septembre, attribués à Al-Qaida, une soixantaine des messages ont été diffusés par Ben Laden et son adjoint, l'Egyptien Aymane Al-Zaouari. La traque de Ben Laden, lancée après les attentats avec l'invasion de l'Afghanistan, pourrait prendre encore de longues années, voire ne jamais aboutir, avait estimé en mars le secrétaire à la défense américain, Robert Gates.

Source: Le Monde

13/09/2009

Sarkozy envisage de nommer Strauss-Kahn comme Premier ministre en remplacement de Fillon

Reprise d'article: 20 avril 2009

Le président français Nicolas Sarkozy envisage de désigner le directeur général du FMI (Fonds Monétaire International), Dominique Strauss-Kahn, comme futur Premier ministre, écrit lundi l'hebdomadaire Le Point.

D'après le magazine, Sarkozy a évoqué l'idée avec Dominique Strauss-Kahn au cours d'une réunion à l'Elysée le 25 mars. "Je pense te mettre à Matignon", a déclaré Sarkozy au socialiste Strauss-Kahn, lui demandant s'il était ouvert à une telle éventualité. Strauss-Kahn aurait répondu qu'il était "ouvert" à la proposition, sans toutefois déclarer qu'il accepterait le poste s'il lui était proposé.

Sarkozy a confié quelques postes ministériels à des socialistes, mais il pourrait se heurter à la contestation de son propre parti s'il essayait de remplacer son Premier ministre, François Fillon, qui jouit d'une certaine popularité, par un membre de l'opposition. Dominique Strauss-Kahn, qui fêtera ses 60 ans le 25 avril, avait été battu par Ségolène Royal au cours d'une primaire organisée pour désigner le candidat socialiste aux élections de 2007.

Source: 7/7 Monde

Commentaires du PNF:

Rappelons que Strauss-Kahn a déclaré que "chaque matin, au réveil, il se demandait ce qu'il pourrait faire dans la journée pour aider Israël...".

Voir aussi cet ARTICLE intéressant sur Strauss-Kahn et les affaires de corruption qui pèsent sur lui.

La citation du jour

" Nous sommes, en un mot, - et ce sera ici notre parole d'honneur - de bons Européens, les héritiers de l'Europe, héritiers riches et comblés, mais héritiers aussi infiniment redevables de plusieurs millénaires d'esprit européen. "

Friedrich Nietzsche

02:16 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nietzche |  Facebook | |

Affaire Zemmour : la censure frappe à nouveau sur Internet

Reprise d'article: 9 décembre 2008

Eric Zemmour a affirmé, le 13 novembre 2008 sur la chaîne Arte dans un débat intitulé « Tous métis », que les races existent et qu’elles sont reconnaissables « à la couleur de peau ».

Face au tollé médiatique, un internaute a appelé un grand biologiste à la rescousse, Luigi Luca Cavalli-Sforza, père du programme de recherche sur la diversité du génome humain, et a envoyé ses commentaires au site Agoravox qui les a mis en ligne comme si de rien n’était.

Dans un livre-référence intitulé « L’Histoire et la Géographie des gènes humains », ce professeur à Stanford a étudié 120 allèles différents - un allèle est une variation génétique qui correspond à une caractéristique héréditaire. Dépassant la couleur de peau le biologiste a cartographié la « face cachée » du patrimoine génétique. L’étude confirme en tout point qu’au-delà de l’apparence physique, la notion de race ne s’effrite pas mais qu’au contraire elle se précise, les Africains et les Européens apparaissant, selon cette étude, très éloignés.

Et d’ailleurs, aux Etats-Unis les médecins prescrivent souvent des médicaments différents aux Afro-Américains et aux Européens car leurs organismes ne réagissent pas de la même façon.

Mais chut ! Big brother veille!

La diatribe prenant un peu trop d’ampleur, Agoravox, pour éviter ces vérités dérangeantes, s’est rapidement autocensuré en retirant l’article, pourtant rédigé en termes scientifiques. Le site <françoisdesouche> l’a repris (*). Et Polémia a trouvé utile de vous faire connaître cet article censuré.

« Au-delà de la couleur de peau »

Eric Zemmour a déclenché un orage en affirmant sur la chaîne Arte que les races existent, qu’elles sont reconnaissables « à la couleur de peau », et en disant à son interlocutrice Rokahya Diallo : « J’appartiens à la race blanche, vous appartenez à la race noire ».
Les réactions ont fusé de tout bord, majoritairement négatives, mais curieusement personne (ou presque) n’a abordé le fond du problème : la question de l’existence des races.

Eric Zemmour lui-même a concédé l’unité de l’espèce humaine. Les races doivent donc, logiquement, être définies comme des sous-groupes.
Au XIXe siècle les scientifiques cherchaient ces traits héréditaires principalement parmi les caractéristiques visibles : la couleur de peau, les dimensions de la boîte crânienne, la forme des yeux, l’apparence physique en général. Aujourd’hui encore on parle bien de « minorités visibles », ce qui prouve que cette approche n’est pas morte… de l’espèce humaine. Sur quelle base peut-on délimiter ces sous-groupes ? Sur la base de l’homogénéité génétique. Deux individus seront considérés comme faisant partie de la même race s’ils ont suffisamment de traits héréditaires en commun.

Mais peut-on aller au-delà des apparences ? Les apparences sont parfois trompeuses, et la vérité est souvent cachée.

C’est ici que la biologie moderne vient à notre rescousse. Il est maintenant possible d’identifier précisément certains éléments du patrimoine génétique qui étaient invisibles à l’œil nu. C’est la tâche immense qu’a entreprise le grand biologiste italien Luigi Luca Cavalli-Sforza, membre de l’Académie des sciences, professeur à l’Université de Stanford et père du programme de recherche sur la diversité du génome humain.
En 1994 il a écrit avec deux de ses collègues un livre-référence sur ce sujet intitulé : « The History and Geography of Human Genes » (L’histoire et la géographie des gènes humains). Dans ce livre, il étudie 120 allèles différents – un allèle est une variation génétique qui correspond à une caractéristique héréditaire. Cette nouvelle approche nous permet donc de dépasser la couleur de peau pour enfin cartographier la « face cachée » du patrimoine génétique, qui est tellement plus riche.

Cavalli-Sforza se fonde sur la notion de distance génétique. Plus cette distance est grande entre deux individus, plus leurs caractéristiques héréditaires sont différentes. Par exemple, si on ne regardait que la couleur de la peau, on dirait que la distance génétique entre Eric Zemmour et Rokhaya Diallo est très grande. Mais cette distance génétique est bien plus fiable si, au lieu d’une seule caractéristique visible (la couleur de la peau), on la calcule à partir de 120 allèles invisibles à l’œil nu. C’est là la grande contribution de Cavalli-Sforza.

Les prélèvements qu’il a réalisés partout dans le monde l’ont conduit à diviser l’espèce humaine en 9 « sous-groupes ». Deux individus qui sont dans le même « sous-groupe » ont tendance à être génétiquement proches ; ceux qui sont dans des « sous-groupes » différents ont (en moyenne) des patrimoines héréditaires plus éloignés l’un de l’autre.

Est-ce que ces sous-groupes nous réservent des surprises ? Est-ce qu’ils mettent dans le même sac des populations qui au XIXe siècle – sur la base des apparences – auraient été considérées comme de races différentes ? Est-ce que la distance génétique entre Rokahya Diallo et Eric Zemmour est assez faible pour que, sans le savoir, ils appartiennent à la même race ?

Eh bien non. Regardez les 9 « sous-groupes » identifiés par Cavalli-Sforza à partir de ses 120 allèles invisibles :

1.  Papous de Nouvelle-Guinée et Aborigènes d’Australie ;
2.  Habitants des îles du Pacifique (Polynésiens, Canaques de Nouvelle-Calédonie, etc.) ;
3.  Habitants du Sud-Est asiatique (Khmers, Thailandais, Indonésiens, Malais, Philippins…) ;
4.  Asiatiques du Nord (Mongols, Tibétains, Coréens, Japonais, Chinois du Nord) ;
5.  Peuples de l’Arctique ;
6.  Indiens d’Amérique (du Nord, centrale et du Sud) ;
7.  Européens blancs ;
8.  Caucasoïdes non-européens (Nord-Africains, habitants du Proche-Orient, Iraniens, Indiens, Pakistanais, etc.) ;
9.  Africains.

Voici l’arbre des distances génétiques :

Il est évident du premier coup d’œil que ces « sous-groupes » habitent dans des zones géographiques distinctes. De plus, leurs caractéristiques physiques sont relativement différentes les unes des autres. Ce classement est très similaire au classement en « races » développé – sur la base de traits morphologiques – par les savants du XIXe siècle.

C’est une confirmation indépendante et remarquable. Quand on utilise des outils modernes qui permettent de voir au-delà de l’apparence physique, la notion de race ne s’effrite pas, au contraire elle se précise.

Si le regroupement sur la base des apparences et celui sur la base du génome humain donnent des résultats similaires, c’est parce que les deux types de différences ont la même cause. Cette cause, c’est l’isolement (relatif) dans lequel certains groupes humains ont pu vivre et se reproduire pendant de longues périodes de l’histoire de l’humanité, c’est-à-dire depuis que nous nous sommes différenciés des singes. Cet isolement entre grands groupes humains a été suffisamment long et étanche pour produire des différences héréditaires identifiables à la fois à l’œil nu, et par les techniques scientifiques les plus poussées. La couleur de la peau n’est donc que la partie émergée de l’iceberg des différences génétiques entre les races.

On trouvera la page blanche censurée du site Agoravox à l’adresse suivante :

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=47757
(*) http://www.fdesouche.com/articles/12538

Correspondance Polémia

02:07 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : races, propagande |  Facebook | |

Dé-dollarisation : le démantèlement de l’empire militaire et financier américain

Les membres de l’Organisation de Coopération de Shanghai, réunis à Iekaterinbourg avec l’Inde et le Brésil, n’ont guère d’autre choix que de rechercher une alternative au dollar, juge l’économiste Michael Hudson. Continuer à financer à crédit la consommation américaine, les dépenses du Pentagone et de ses 750 bases à l’étranger, en accumulant des dollars et des bons du Trésor équivaudrait pour eux à accumuler en parallèle les risques tant financiers que militaires. Ils sont désormais contraints, estime-t-il, d’inventer une voie de sortie du dollar. L’heure est venue pour un monde multipolaire a affirmé le Président russe Medvedev, et le président de la Banque centrale chinoise lui fait écho en déclarant que l’objectif est désormais de créer une une monnaie de réserve internationale qui ne serve pas les intérêts exclusifs des USA. Hudson indique que les autorités américaines se sont vues infliger une fin de non recevoir à leur demande d’assister au sommet de l’OCS. Ce non, dit-il, c’est un mot que les américains vont entendre beaucoup plus souvent à l’avenir.

Par Michael Hudson, 13 juin 2009

La ville Russe de Iekaterinbourg, la plus importante à l’est de l’Oural, pourrait désormais être connue comme le lieu où sont morts non seulement les tsars mais aussi l’hégémonie américaine. Non pas uniquement l’endroit où le pilote américain Gary Powers a été abattu en 1960, mais aussi celui où l’ordre financier international dominé par les USA a été mis à bas.

La remise en cause de l’Amérique sera le thème principal des réunions élargies de Iekaterinbourg, en Russie (ex-Sverdlovsk) des 15 et 16 Juin rassemblant le président chinois Hu Jintao, le président russe Dmitri Medvedev et les représentant les six pays de l’ Organisation de Coopération de Shanghai (OCS). Cette alliance regroupe la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Tadjikistan, le Kirghizstan et l’Ouzbékistan. L’Iran, l’Inde, le Pakistan et la Mongolie y ont le statut d’observateurs. Mardi le Brésil s’y joindra pour les discussions commerciales entre les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine).

Les participants ont assuré à des diplomates américains que leur objectif n’était pas le démantèlement de l’ empire financier et militaire des États-Unis. Ils veulent simplement discuter de l’aide mutuelle, indépendamment du rôle des États-Unis, de l’OTAN ou du dollar américain en tant que support du commerce international. Les diplomates américains se demandent ce que cela signifie vraiment, si ce n’est une étape visant à rendre l’hégémonie américaine obsolète. C’est ce que signifie « monde multipolaire », après tout. Pour commencer, en 2005, l’OCS avait demandé à Washington d’établir un calendrier de retrait de ses bases militaires en Asie centrale. Deux ans plus tard, les pays de l’OCS se sont ralliés officiellement à la position des ex-républiques de la CEI appartenant à l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC), qui avait été fondée en 2002 en tant que contrepoids à l’OTAN.

Pourtant, la réunion n’a suscité que le désintérêt collectif de la presse aux États-Unis et même en Europe, bien que l’ ordre du jour y soit de remplacer le standard mondial du dollar par un nouveau système financier, ainsi qu’un nouveau système de coopération pour la défense. Un porte-parole du Conseil des Relations Extérieures (Un institut d’études géopolitiques américain, ndt) a déclaré qu’il pouvait difficilement imaginer que la Russie et la Chine puissent surmonter leurs rivalités géopolitiques [1], suggérant que l’Amérique peut pratiquer le « diviser pour régner » que la Grande-Bretagne a si habilement utilisé durant de nombreux siècles pour fragmenter les opposition dans son propre empire. Mais George W. Bush ( qui déclarait « Je suis un rassembleur, non un diviseur ») s’est placé dans la continuité de l’administration Clinton pour pousser la Russie, la Chine et leurs voisins à trouver un terrain d’entente, lorsqu’il s’agit de trouver une alternative au dollar, et du même coup à la possibilité pour les Etats-Unis de prolonger indéfiniment leur déficit de la balance des paiements.

Cette séquence, qui pourrait représenter les dernières manifestations de l’hégémonie américaine, a débuté dès le mois d’avril lors de la conférence du G-20, et est devenue encore plus explicite à Saint-Pétersbourg au Forum économique international du 5 Juin, lorsque M. Medvedev a demandé à la Chine, la Russie et l’Inde de « construire un ordre mondial de plus en plus multipolaire. » Ce qui signifie en clair : nous avons atteint nos limites en ce qui concerne les subventions à l’encerclement militaire de l’Eurasie par les Etats-Unis, tout en les laissant s’approprier nos exportations, nos entreprises, les actifs et les biens immobiliers en échange d’une monnaie de papier de valeur douteuse.

« Le système unipolaire maintenu artificiellement » dont a parlé M. Medvedev [2], est fondé sur « un seul grand centre de consommation, financé par un déficit croissant, et donc de plus en plus de dettes, une monnaie de réserve jadis forte et une domination dans le système de l’évaluation des actifs et des risques. » A la racine de la crise financière mondiale, a t-il conclu, il y a le fait que les États-Unis produisent trop peu et dépensent trop. Leurs dépenses militaires sont particulièrement choquantes, comme par exemple le renforcement de l’aide militaire américaine à la Géorgie annoncé la semaine dernière, le bouclier de l’OTAN en Europe de l’Est, et la mainmise des États-Unis dans les régions riches en pétrole comme le Moyen-Orient et l’Asie centrale.

Le point de friction avec tous ces pays est celui de la capacité qu’ont les États-Unis de faire fonctionner indéfiniment la planche à billets. Le surplus de dépenses d’importations des consommateurs américains par rapport aux exportations, les rachats par les USA de quantités de sociétés étrangères et de biens immobiliers, les dépenses que le Pentagone effectue à l’étranger : tous ces dollars aboutissent dans les banques centrales étrangères. Elles sont ensuite confrontées à un choix difficile : soit recycler ces dollars aux États-Unis en achetant des bons du trésor américains, soit laisser le « marché libre » déterminer le cours de leur monnaie par rapport au dollar - et par là même à déterminer le prix de leurs exportations sur les marchés mondiaux, créant ainsi du chômage et provoquant la faillite d’entreprises.

Lorsque la Chine et d’autres pays recyclent leurs flux de dollar US en achetant des bons du Trésor pour « investir » aux États-Unis, cette accumulation n’est pas vraiment volontaire. Cela ne reflète pas une foi en l’économie américaine qui rémunèrerait l’épargne des banques centrales, ni une quelconque préférence d’investissement, mais tout simplement un manque d’alternatives. Les « marchés libres » à la mode des USA piègent les pays dans un système qui les obligent à accepter indéfiniment des dollars. Mais désormais, ils veulent en sortir.

Cela implique la création d’une nouvelle alternative. Plutôt que de faire simplement « des changements cosmétiques comme certains pays et peut-être les organisations financières internationales pourraient le vouloir », comme l’a dit M. Medvedev à Saint-Pétersbourg : « ce dont nous avons besoin, ce sont des institutions financières d’un type tout à fait nouveau, où ne domineraient ni les problèmes politiques et les motivations [sous-jacentes], ni aucun pays en particulier. »

Lorsque les dépenses militaires à l’étranger ont provoqué le déficit la balance des paiements US et ont conduit les Etats-Unis à abandonner l’étalon or en 1971, les banques centrales se sont trouvées démunies de cet actif traditionnellement utilisé pour solder les déséquilibres des paiements. La solution par défaut a consisté à investir les flux issus des paiements ultérieurs en obligations du Trésor américain, comme si celles-ci étaient « aussi fiables que l’or ». Les banques centrales détiennent maintenant pour 4 000 milliards de dollars de ces obligations dans leurs réserves internationales. Ces prêts ont également financé la plupart des déficits budgétaires du gouvernement américain depuis maintenant plus de trois décennies ! Etant donné que la moitié environ des dépenses discrétionnaires du gouvernement américain est consacrée aux opérations militaires - dont plus de 750 bases militaires à l’étranger et dans des opérations de plus en plus coûteuses dans les pays producteurs de pétrole et ceux qui permettent son transit - le système financier international est organisé de manière à financer le Pentagone, ainsi que les rachats par les États-Unis d’actifs étrangers censés rapporter beaucoup plus que les bons du Trésor que les banques centrales étrangères détiennent.

La principale question à laquelle sont confrontées les banques centrales mondiales est donc de savoir comment éviter d’ajouter encore plus de dollars US à leurs réserves et, par conséquent, de financer encore plus les dépenses qui creusent le déficit des États-Unis - y compris les dépenses militaires à leurs propres frontières ?

Pour commencer, les six pays de SCO et les pays du BRIC ont l’intention de commercer dans leurs propres monnaies afin de bénéficier mutuellement du crédit que les États-Unis avait monopolisé jusqu’à présent à son profit. À cette fin, la Chine a passé des accords bilatéraux avec l’Argentine et le Brésil pour effectuer leur échanges commerciaux en renminbi, la monnaie chinoise, plutôt qu’en dollar, en livre sterling ou en euros [3] . Il y a deux semaines, la Chine a également conclu un accord avec la Malaisie pour que les deux pays commercent en renminbi [4]. L’ancien Premier ministre, le Dr. Tun Mahathir Mohamad, m’a expliqué en janvier qu’en tant que pays musulman la Malaisie voulait éviter de faire tout ce qui pourrait faciliter l’action militaire américaine contre les pays islamiques, y compris la Palestine. La nation a trop d’actifs en dollars, ont expliqué ses collègues. Le gouverneur de la Banque centrale chinoise, Zhou Xiaochuan, a écrit officiellement sur son site Internet que l’objectif est maintenant de créer une monnaie de réserve « indépendante d’une nation particulière » [5]. C’est l’objet des discussions à Iekaterinbourg.

En plus d’éviter de financer la prise de contrôle par les États-Unis de leur propre industrie et l’encerclement militaire américain de la planète, la Chine, la Russie et d’autres pays voudraient certainement se développer comme l’Amérique l’a fait. En fait, ils considèrent les États-Unis comme une nation hors-la-loi, financièrement et militairement. Comment caractériser autrement une nation qui promulgue un ensemble de lois pour les autres - sur la guerre, le remboursement de la dette et le traitement des détenus - mais n’en tient pas compte elle-même ? Les États-Unis sont maintenant le plus grand débiteur mais ont évité la punition des « ajustements structurels » imposés à d’autres pays endettés. Les taux d’intérêt US et les réductions d’impôt, alors les déficits commerciaux et budgétaires explosent, sont considérés comme le comble de l’hypocrisie, lorsqu’ils sont comparés à l’austérité que les programmes de Washington imposent aux autres pays par le biais du FMI et des officines de Washington.

Les États-Unis demandent aux pays endettés de vendre leurs services publics et leurs ressources naturelles, d’augmenter leurs taux d’intérêts et d’augmenter les impôts au détriment de la paix sociale pour dégager un maximum d’argent et payer les créanciers.

Et aux USA, le Congrès a empêché la société Chinoise CNOOK d’acheter Unocal pour des raisons de sécurité nationale, tout comme il a empêché Dubaï d’acquérir des exploitations portuaires américaines et empêché des fonds souverains d’acheter des infrastructures clés. Les étrangers sont invités à imiter les japonais qui avaient investi dans des « éléphants blancs » comme le Rockfeller Center, sur lequel les investisseurs ont rapidement perdu un milliard de dollars puis ont fini par se retirer.

À cet égard, les États-Unis n’ont pas vraiment laissé à la Chine et aux autres pays en situation d’excédent de la balance des paiements d’autres choix que de devoir trouver un moyen d’éviter de nouvelles accumulations de dollars. À ce jour, la Chine tente de diversifier ses avoirs en dollars ailleurs qu’en bons du Trésor US, qui ne se sont pas révélés très fructueux. Hank Paulson, qui venait de la banque Goldman Sachs, avait conseillé à la banque centrale chinoise d’investir dans les titres à haut rendement émis par Fannie Mae et Freddie Mac, en expliquant que ceux-ci étaient de facto des obligations publiques. Ces titres se sont effondrés en 2008, mais au moins, le gouvernement américain a repris ces deux organismes de prêt hypothécaire, augmentant de facto de 5 200 milliards de dollars la dette nationale. En fait, ce renflouement a été rendu nécessaire en grande partie à cause des investissements effectués par les Etats étrangers.

Infliger des pertes aux investisseurs gouvernementaux étrangers aurait quelque peu atteint la réputation des bons du Trésor, non seulement en détruisant la crédibilité des États-Unis, mais aussi parce que les émissions d’obligations par le gouvernement étaient insuffisantes pour absorber les dollars qui coulaient à flot dans l’économie mondiale avec la montée en flèche du solde déficitaire de la balance des paiements des États-Unis.

En recherchant de nouveaux actifs pour protéger la valeur de leurs avoirs en dollars alors que la bulle de crédit de la Réserve fédérale se traduisait par une baisse des taux d’intérêt, les fonds souverains chinois ont cherché à se diversifier à la fin de 2007. La Chine a pris des participations dans les fonds d’ investissement Blackstone et Morgan Stanley à Wall Street, Barclays en Grande-Bretagne, dans la Standard Bank d’Afrique du Sud (qui fut affiliée à la Chase Manhattan du temps de l’apartheid dans les années 1960) et dans le conglomérat financier belge Fortis proche de l’effondrement. Mais le secteur financier américain s’écroulait sous le poids de sa dette phénoménale, la valeur des actions des banques et des firmes d’investissement a plongé dans le monde entier.

Les étrangers voient le FMI, la Banque mondiale et l’Organisation Mondiale du Commerce comme les représentants de Washington dans un système financier soutenu par les bases militaires américaines et les porte-avions qui entourent la planète. Mais cette domination militaire est un vestige d’un empire américain qui n’est plus en mesure de régner par sa force économique. La puissance militaire américaine est basée davantage sur des armes atomiques et les frappes aériennes à longue distance que sur les opérations au sol, qu’il est devenu politiquement trop impopulaire de monter sur une grande échelle.

Sur le front économique, on ne voit pas comment les États-Unis pourraient trouver les 4 000 milliards de dollars qu’ils doivent aux gouvernements étrangers, à leurs banques centrales et aux fonds souverains mis en place pour écluser la surabondance de dollars. L’Amérique est devenue un mauvais payeur et de fait, une mauvais payeur agressif sur le plan militaire, car elle cherche à conserver le pouvoir sans pareil jadis gagné sur le plan économique. La question qui se pose est de savoir comment peser sur son comportement. Yu Yongding, un ancien conseiller de la banque centrale de Chine désormais membre de l’Académie des Sciences chinoise, a proposé de faire remarquer au secrétaire américain au Trésor Tim Geithner que les États-Unis devraient « épargner » d’abord et avant tout en pratiquant une réduction de leur budget militaire. « Les recettes fiscales des Etats-Unis ne sont pas susceptibles d’augmenter à court terme en raison de la faible croissance économique, de la rigidité des dépenses et du coût de mener deux guerres. » [6]

À l’heure actuelle, c’est l’épargne étrangère, et non pas celle des américains, qui finance le déficit budgétaire américain en achetant la plupart des bons du Trésor. Cela se traduit par un impôt levé sans la contrepartie d’une représentation des électeurs étrangers sur la manière dont le gouvernement des États-Unis utilise leur épargne forcée. Pour les « diplomates » du système financier , il est donc nécessaire d’élargir le champ d’application de leurs politiques, au-delà du seul marché de secteur privé. Les taux de change sont déterminés par de nombreux facteurs, en plus de celui des « consommateurs brandissant des cartes de crédit » , pour reprendre l’euphémisme habituel qu’utilisent les médias américains à propos du déficit de la balance des paiements. Depuis le 13ème siècle, la guerre a été un facteur dominant dans la balance des paiements des grandes nations - et de leurs dettes. Les obligations d’Etat financent essentiellement des dettes de guerre, dans la mesure ou en temps de paix les budgets ont tendance à être équilibrés. Ceci relie directement le budget de la guerre à la balance des paiements et aux taux de change.

Les pays étrangers se voient encombrés de reconnaissances de dette qui ne seront pas honorées - dans des conditions telles que s’ils agissent afin de mettre fin au festin américain, le dollar va plonger et leurs avoirs en dollars vont chuter par rapport à leur monnaie nationale et aux autres devises. Si la monnaie chinoise s’apprécie de 10% par rapport au dollar, sa banque centrale enregistrera l’équivalent de 200 milliards de dollars de pertes sur ses 2 000 milliards de dollars.

Cela explique pourquoi, quand les agences de notation envisagent que les titres du Trésor des États-Unis puissent perdre leur notation AAA, elles ne veulent pas signifier que le gouvernement ne serait pas en mesure d’imprimer des dollars papier pour honorer ses dettes. Elles indiquent plutôt que la valeur du dollar va se déprécier internationalement. Et c’est exactement ce qui se passe en ce moment. Lorsque M. Geithner prit un visage grave pour déclarer devant un auditoire à l’Université de Pékin au début du mois de Juin qu’il croyait en un « dollar fort » et que les investissements de la Chine aux États-Unis étaient sûrs, il a été accueilli par des rires sarcastiques [7].

L’anticipation d’une hausse des taux de change de la Chine incite les spéculateurs à chercher à emprunter des dollars pour acheter du renminbi et bénéficier de la hausse. Pour la Chine, le problème est que ce flux spéculatif deviendrait une prophétie auto-réalisatrice en faisant grimper sa monnaie. De ce fait, le problème des réserves est intrinsèquement lié à celui des contrôles de capitaux. Pourquoi la Chine devrait-elle voir ses compagnies rentables vendues pour des dollars fraîchement créés, que la banque centrale doit utiliser pour acheter à faible taux des bons du trésor américain ou perdre encore plus d’argent à Wall Street ? Pour éviter ce dilemme, il est nécessaire d’inverser la philosophie de l’ouverture des marchés de capitaux que le monde a adopté depuis Bretton Woods en 1944.

A l’occasion de la visite de M. Geithner en Chine, « Zhou Xiaochuan, directeur de la Banque populaire de Chine, la banque centrale du pays, a déclaré que c’était la première fois depuis que les pourparlers semestriels ont commencé en 2006, que la Chine avait besoin d’apprendre des erreurs de l’Amérique tout comme de ses succès » lorsqu’il fut question de la déréglementation des marchés de capitaux et du démantèlement des contrôles.

Une ère est donc arrivée à son terme. Face à des dépenses démesurées des Etats-Unis, la dé-dollarisation menace de forcer les pays à revenir aux doubles taux de change, qui furent fréquents entre les deux guerres mondiales : un taux de change pour le commerce des produits, un autre pour les mouvements de capitaux et les investissements, tout au moins pour les économies de la zone dollar [8].

Même sans contrôle des capitaux, les pays réunis à Iekaterinbourg prennent des mesures pour éviter de recevoir involontairement de plus en plus de dollars. Voyant que l’hégémonie globale des États-Unis ne peut pas se poursuivre en l’absence du pouvoir d’achat qu’ils leur procurent eux-mêmes, ces gouvernements cherchent à hâter ce que Chalmers Johnson a nommé dans son ouvrage « les douleurs de l’empire » : la faillite de l’ordre mondial financier et militaire américain. Si la Chine, la Russie et leurs alliés non-alignés suivent leur propre chemin, les États-Unis ne pourront plus vivre grâce à l’épargne des autres (sous la forme de leurs propres dollars recyclés), ni disposer de cet argent pour financer des dépenses militaires illimitées.

Des responsables américains voulaient assister à la réunion de Iekaterinbourg en tant qu’observateurs. On leur a répondu : non. C’est un mot que les américains vont entendre beaucoup plus souvent à l’avenir.

Michael Hudson est un économiste spécialisé dans le domaine de la balance des paiements. Il a été le conseiller économique en chef du candidat Démocrate à la présidentielle Dennis Kucinich. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont : « Super Imperialism : The Economic Strategy of American Empire »


Publication originale Michael Hudson, traduction Madeleine Chevassus pour Contre Info


[1] Andrew Scheineson, “The Shanghai Cooperation Organization,” Council on Foreign Relations, Updated : March 24, 2009 : “While some experts say the organization has emerged as a powerful anti-U.S. bulwark in Central Asia, others believe frictions between its two largest members, Russia and China, effectively preclude a strong, unified SCO.”

[2] Kremlin.ru, June 5, 2009, in Johnson’s Russia List, June 8, 2009, #8.

[3] Jamil Anderlini and Javier Blas, “China reveals big rise in gold reserves,” Financial Times, April 24, 2009. See also “Chinese political advisors propose making yuan an int’l currency.” Beijing, March 7, 2009 (Xinhua). “The key to financial reform is to make the yuan an international currency, said [Peter Kwong Ching] Woo [chairman of the Hong Kong-based Wharf (Holdings) Limited] in a speech to the Second Session of the 11th National Committee of the Chinese People’s Political Consultative Conference (CPPCC), the country’s top political advisory body. That means using the Chinese currency to settle international trade payments ...”

[4] Shai Oster, “Malaysia, China Consider Ending Trade in Dollars,” Wall Street Journal, June 4, 2009.

[5] Jonathan Wheatley, “Brazil and China in plan to axe dollar,” Financial Times, May 19, 2009.

[6] “Another Dollar Crisis inevitable unless U.S. starts Saving - China central bank adviser. Global Crisis ‘Inevitable’ Unless U.S. Starts Saving, Yu Says,” Bloomberg News, June 1, 2009.

[7] Kathrin Hille, “Lesson in friendship draws blushes,” Financial Times, June 2, 2009.

[8] Steven R. Weisman, “U.S. Tells China Subprime Woes Are No Reason to Keep Markets Closed,” The New York Times, June 18, 2008.

Source: ContreInfo

L’union de la droite, clé du renouveau de la France

Reprise d'article (publié le 13 mai 2006)


par Henry de Lesquen
président du Club de l'Horloge

Une pédagogie des opinions proscrites

Le verrouillage politique qui met le Front national au ban des partis est le fidèle reflet du verrouillage idéologique qui empêche de parler librement de certains sujets vitaux pour l’avenir de notre pays. C’est parce que le F.N. ne se conforme pas aux interdits édictés par les hérauts de l’idéologie dominante qu’il est victime d’ostracisme et exclu de l’“arc constitutionnel”, en tant que parti d’extrême droite.

Réciproquement, les idées qui sont défendues par le F.N. se trouvent disqualifiées de ce seul fait. Si le projet de réduire le nombre des immigrés, de maintenir les valeurs traditionnelles ou de renforcer la sécurité est avancé par Le Pen, alors, nous serine-t-on dans les media, c’est bien la preuve que ce sont des idées d’extrême droite, donc fascistes ! L’exclusion-diabolisation du Front national est une pédagogie des opinions proscrites, qui a tout du bourrage de crânes.

Si l’on suppose maintenant l’union de la droite réalisée, le F.N. réintégré dans l’“arc constitutionnel”, alors tout change. Le discours délirant, mais envahissant, d’une gauche crypto-totalitaire apparaît tout d’un coup pour ce qu’il est. Il ne prend plus. Le consensus métapolitique imposé par l’idéologie dominante est ruiné. La France profonde peut se remettre en marche. Elle est à nouveau maîtresse de son destin.

L’union de la droite n’est pas seulement nécessaire pour une simple raison d’arithmétique électorale, mais aussi, et surtout, parce qu’il est au fond inutile d’avoir un gouvernement dit de droite si celui-ci fait la même politique que la gauche. En démocratie, un gouvernement inscrit son action dans le cercle magique qui est tracé par l’idéologie dominante. Il ne pourra réduire ni l’immigration ni l’insécurité ni même réformer l’économie (voyez le fiasco du C.P.E. en 2006) s’il s’est d’avance soumis aux diktats idéologiques de la gauche en refusant le concours de cette partie de la droite qui est la plus déterminée à s’opposer à la gauche.

Affronter le terrorisme intellectuel

On nous dit que le thème de l’union de la droite est une duperie, parce que la droite établie, l’U.M.P., n’est pas une vraie droite. Ce jugement, qui paraît sensé, est en réalité à courte vue, car les électeurs de l’U.M.P., eux, sont incontestablement à droite. Dès lors, l’union de la droite serait la pierre de touche qui leur permettrait de faire le départ, parmi les hommes politiques, entre ceux qui sont réellement de droite, et les autres, qui préféreraient s’allier avec la gauche plutôt qu’avec la droite de la droite. L’alliance à droite obligerait les hommes politiques de la droite établie à sortir de l’ambiguïté, à révéler leurs préférences, et à choisir d’affronter le terrorisme intellectuel de la gauche, donc à prouver leur caractère et à contribuer à l’ébranlement du système de sidération dont les Français sont victimes.

On dit aussi que l’union de la droite est impossible. Il n’est pas facile, admettons-le, d’imaginer un scénario qui y conduirait. Mais, en politique, les choses peuvent changer très vite. Ce qui paraît impossible un jour est évident le lendemain. La campagne de Villiers contre l’islamisation de la France montre que les choses sont en train de bouger, à droite, après les émeutes ethniques de 2005. Ce dont nous avons besoin, aujourd’hui, ce n’est pas tant d’hommes politiques que d’hommes d’Etat, qui mesureront l’enjeu de l’union de la droite et qui décideront de la mettre en œuvre. Ceux-là inscriront leurs noms dans l’histoire comme les artisans du renouveau de la France.

N.B. : une version abrégée de cet éditorial a été publiée dans Monde et Vie le 13 mai 2006.

Source: Club de l'Horloge


12/09/2009

Pourquoi les « antiracistes » vont-ils sauver le soldat Hortefeux ?

Hortefeux sera sauvé, non pas malgré le fait qu’il ait révoqué le préfet Girod de Langlade, mais précisément parce qu’il l’a révoqué.

Explications :


Acte 1 : Le préfet Paul Girod de Langlade est médiatiquement lynché par les associations « antiracistes ». Alors qu’il était interpellé de manière peu courtoise par un agent de sécurité, à Orly, il a été accusé d’avoir déclaré : « Il n’y a que des Noirs ici ». Affirmation qu’il nie et qu’aucune vidéo ne confirme, le préfet s’étant borné à dire selon lui : « On se croirait en Afrique. » Impression ressentie par beaucoup de passagers mais, il est vrai, politiquement incorrecte, le déni de réalité étant à la base de l’idéologie dominante.

Acte 2 : Les associations « antiracistes » engagent des poursuites judiciaires contre Paul Girod de Langlade et demandent sa mise à pied. En bon petit soldat de l’ « antiracisme », le ministre Hortefeux leur accorde la tête du préfet et le suspend de ses fonctions sans tenir compte de la présomption d’innocence. Adoptant une attitude crânement aristocratique et n’oubliant pas qu’il fut sous-lieutenant à Saint-Cyr, le préfet se défend et riposte. Résultat : le conseil des ministres le met à la retraite d’office.

Acte 3 : En visite à l’université des jeunes de l’UMP et à l’issue d’une scène suintant le paternalisme et la démagogie, le ministre Hortefeux déclare à propos des Beurs : « Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes. » Il est vrai que le problème de l’assimilation ne se pose pas de la même manière pour un individu et la masse d’une communauté. Mais l’affirmation est clairement politiquement incorrecte et même susceptible d’être poursuivie, voire condamnée, au titre de la loi liberticide Pleven/Gayssot. Or, contrairement aux propos prêtés à Girod de Langlade, la déclaration de Brice Hortefeux est avérée : Internet en fait foi. Et le ministre est dans l’exercice de ses fonctions alors que le préfet, après avoir regagné le lieu de sa résidence administrative (Paris), partait en voyage privé pour son château auvergnat.

Acte 4 : Le « dérapage » de Hortefeux fait du « buzz » sur Internet ; les associations antiracistes protestent ; Ségolène Royal demande à Hortefeux de s’appliquer à lui-même la sanction qu’il a retenue contre Girod de Langlade. Et le jeune retraité Girod de Langlade déclare attendre un nouveau compagnon pour ses parties de bridge. Quant à  Bernard Antony, il estime que Hortefeux, s’étant ridiculisé, doit se faire hara-kiri à la japonaise.

Acte 5 : Les ministres qui ont révoqué Girod de Langlade le mercredi (9 septembre) montent en ligne pour défendre Hortefeux le vendredi (11 septembre). La pression médiatique se calme : il faut sauver le soldat Hortefeux !

Epilogue : Hortefeux sera sauvé, non pas malgré le fait qu’il ait révoqué le préfet Girod de Langlade mais précisément parce qu’il l’a révoqué.
Il a montré en cette occasion qu’il n’avait rien à refuser aux associations "antiracistes" qu’il subventionne, qu’il associe à la politique de son ministère (pour organiser le dialogue entre les « jeunes » et la police) et qu’il écoute  régulièrement. Pas plus tard que mardi 8 septembre, il recevait d’ailleurs longuement une délégation du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).

Sur la scène du théâtre politique Hortefeux a un rôle : faire croire à la fermeté du pouvoir contre la délinquance et l’excès d’immigration ; et la petite scénette de Seignosse, vue sur Internet près de un million de fois, est bien utile pour cela. Il faut bien de temps en temps donner des satisfactions aux électeurs français qu’on assimile à des « beaufs ».

La réalité des politiques conduites est évidemment autre : lorsqu’il était ministre de l’Immigration Hortefeux a fait beaucoup de bruit pour dire qu’il expulsait plus de 20.000 clandestins par an. Mais, dans le même temps, il a accordé 200.000 titres de séjour aux étrangers. Cela, les immigrationnistes le savent. C’est pour cela que les médias et les maîtres de l’idéologie dominante sauveront le soldat Hortefeux.


Guillaume Bénec’h
11/09/2009

Source: Polémia

11/09/2009

Poutine n'exclut pas une candidature à la présidentielle de 2012

Vladimir Poutine se réserve la possibilité d'être candidat à l'élection présidentielle russe de 2012.

L'actuel Premier ministre fut président de 2000 à 2008 et a laissé ensuite la place à Dmitri Medvedev.

"Mon mandat expirait et j'ai pensé que Medvedev était la meilleure personne pour me succéder et je l'ai soutenu", a-t-il déclaré aux journalistes.

"En 2012, nous réfléchirons ensemble et nous prendrons en compte les réalités du moment, et nos projets personnels", a-t-il ajouté.

Source: Reuters

15:41 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poutine, russie |  Facebook | |

10/09/2009

Les Français de souche minoritaires dès 2060 ?

Selon les calculs de l’économiste Gérard Pince, les Français de souche deviendront minoritaires dans leur propre pays en 2060 au plus tard.

L’analyse de Gérard Pince se divise en deux volets. Dans un premier temps, il estime le nombre de Français de souche en 2008. En se basant sur le nombre de Français en 1946 (40 millions), l’accroissement naturel de la population (hors immigration) pendant le baby-boom de 1946 à 1974 (9 millions), et l’accroissement naturel (plus faible) de la population de 1975 à 2008 (4 millions), il arrive à un total de 53 millions de Français de souche en 2008.

L’INSEE ayant recensé 62 millions d’habitants en 2008, par soustraction, 9 millions d’immigrés seraient présents sur notre territoire. Azouz Begag, en tant que ministre du gouvernement Villepin, avait lui révélé au Figaro que la population issue de l’immigration représentait plus de 15 millions de personnes en France en 2007.

Dans un deuxième temps, Gérard Pince, à partir d’hypothèses qu’il qualifie lui-même de «optimistes » sur le taux de fertilité des FDS et l’intensité des flux migratoires, calcule que la population FDS deviendra minoritaire dans son propre pays dès 2060.

Gérard Pince ne prend pas en compte l’émigration des populations de souche, phénomène qui prend de l’ampleur dans les pays européens touchés par l’immigration, et qui tend à accélérer la substitution de population.

Cette analyse rejoint celle du démographe Jean-Paul Gourévitch, qui estime que les musulmans représenteront plus de la moitié de la population française en 2050. Jean Raspail, dans un article qui cite les démographes Jean-Claude Chesnais et Jacques Dupâquier, arrive à la même conclusion. Le géopoliticien Aymeric Chauprade, quant à lui, voit le basculement arriver un peu plus tôt, dès 2040.

Source: François de Souche