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12/09/2009

Pourquoi les « antiracistes » vont-ils sauver le soldat Hortefeux ?

Hortefeux sera sauvé, non pas malgré le fait qu’il ait révoqué le préfet Girod de Langlade, mais précisément parce qu’il l’a révoqué.

Explications :


Acte 1 : Le préfet Paul Girod de Langlade est médiatiquement lynché par les associations « antiracistes ». Alors qu’il était interpellé de manière peu courtoise par un agent de sécurité, à Orly, il a été accusé d’avoir déclaré : « Il n’y a que des Noirs ici ». Affirmation qu’il nie et qu’aucune vidéo ne confirme, le préfet s’étant borné à dire selon lui : « On se croirait en Afrique. » Impression ressentie par beaucoup de passagers mais, il est vrai, politiquement incorrecte, le déni de réalité étant à la base de l’idéologie dominante.

Acte 2 : Les associations « antiracistes » engagent des poursuites judiciaires contre Paul Girod de Langlade et demandent sa mise à pied. En bon petit soldat de l’ « antiracisme », le ministre Hortefeux leur accorde la tête du préfet et le suspend de ses fonctions sans tenir compte de la présomption d’innocence. Adoptant une attitude crânement aristocratique et n’oubliant pas qu’il fut sous-lieutenant à Saint-Cyr, le préfet se défend et riposte. Résultat : le conseil des ministres le met à la retraite d’office.

Acte 3 : En visite à l’université des jeunes de l’UMP et à l’issue d’une scène suintant le paternalisme et la démagogie, le ministre Hortefeux déclare à propos des Beurs : « Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes. » Il est vrai que le problème de l’assimilation ne se pose pas de la même manière pour un individu et la masse d’une communauté. Mais l’affirmation est clairement politiquement incorrecte et même susceptible d’être poursuivie, voire condamnée, au titre de la loi liberticide Pleven/Gayssot. Or, contrairement aux propos prêtés à Girod de Langlade, la déclaration de Brice Hortefeux est avérée : Internet en fait foi. Et le ministre est dans l’exercice de ses fonctions alors que le préfet, après avoir regagné le lieu de sa résidence administrative (Paris), partait en voyage privé pour son château auvergnat.

Acte 4 : Le « dérapage » de Hortefeux fait du « buzz » sur Internet ; les associations antiracistes protestent ; Ségolène Royal demande à Hortefeux de s’appliquer à lui-même la sanction qu’il a retenue contre Girod de Langlade. Et le jeune retraité Girod de Langlade déclare attendre un nouveau compagnon pour ses parties de bridge. Quant à  Bernard Antony, il estime que Hortefeux, s’étant ridiculisé, doit se faire hara-kiri à la japonaise.

Acte 5 : Les ministres qui ont révoqué Girod de Langlade le mercredi (9 septembre) montent en ligne pour défendre Hortefeux le vendredi (11 septembre). La pression médiatique se calme : il faut sauver le soldat Hortefeux !

Epilogue : Hortefeux sera sauvé, non pas malgré le fait qu’il ait révoqué le préfet Girod de Langlade mais précisément parce qu’il l’a révoqué.
Il a montré en cette occasion qu’il n’avait rien à refuser aux associations "antiracistes" qu’il subventionne, qu’il associe à la politique de son ministère (pour organiser le dialogue entre les « jeunes » et la police) et qu’il écoute  régulièrement. Pas plus tard que mardi 8 septembre, il recevait d’ailleurs longuement une délégation du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).

Sur la scène du théâtre politique Hortefeux a un rôle : faire croire à la fermeté du pouvoir contre la délinquance et l’excès d’immigration ; et la petite scénette de Seignosse, vue sur Internet près de un million de fois, est bien utile pour cela. Il faut bien de temps en temps donner des satisfactions aux électeurs français qu’on assimile à des « beaufs ».

La réalité des politiques conduites est évidemment autre : lorsqu’il était ministre de l’Immigration Hortefeux a fait beaucoup de bruit pour dire qu’il expulsait plus de 20.000 clandestins par an. Mais, dans le même temps, il a accordé 200.000 titres de séjour aux étrangers. Cela, les immigrationnistes le savent. C’est pour cela que les médias et les maîtres de l’idéologie dominante sauveront le soldat Hortefeux.


Guillaume Bénec’h
11/09/2009

Source: Polémia