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21/09/2009

La déclaration de Dominique de Villepin avant le procès Clearstream

Villepin.jpgVoici l'intégralité de la déclaration faite lundi par Dominique de Villepin avant l'ouverture du procès Clearstream devant le tribunal correctionnel de Paris: 

"Nous sommes aujourd'hui le 21 septembre. C'est le jour anniversaire de la République française. C'est aussi le jour dédié par les Nations unies pour la paix dans le monde. J'espère que l'exigence de justice sera au rendez-vous.

Je suis ici par la volonté d'un homme, je suis ici par l'acharnement d'un homme, Nicolas Sarkozy, qui est aussi président de la République française. J'en sortirai libre et blanchi au nom du peuple français. Certains voudraient croire qu'il n'y a pas dans notre pays de procès politique, je veux le croire aussi et pourtant nous sommes ici en 2009 et nous sommes en France.

Je veux redire que mon combat n'est pas un combat personnel, c'est le combat de toutes celles et tous ceux qui se battent contre l'injustice, c'est le combat de toutes celles et tous ceux qui sont victimes de l'abus de pouvoir. La justice est un bien précieux mais c'est aussi un bien fragile qui demande l'engagement de tous. Je sais que la vérité triomphera. Je vous remercie". AP

Dominique de Villepin offensif au début du procès Clearstream

Dominique de Villepin a dénoncé "l'acharnement" de Nicolas Sarkozy contre lui dès le début du procès où il est jugé avec quatre autres suspects pour un supposé complot contre le président français en 2004.

Avant d'entrer dans la salle d'audience du tribunal correctionnel de Paris qui siégera pendant un mois, l'ancien Premier ministre s'est adressé aux journalistes avec gravité, entouré de ses trois enfants et de son épouse.

"Je suis ici par la volonté d'un homme, par l'acharnement d'un homme, Nicolas Sarkozy", a-t-il déclaré.

Evoquant les droits de l'homme, fustigeant un "procès politique" et un "abus de pouvoir", il a conclu : "La justice est un bien précieux et est aussi un bien fragile. Je sais que la vérité triomphera."

Le chef de l'Etat est en effet partie civile dans ce procès, avec une quarantaine d'autres personnalités de tous les milieux, ce qui transforme l'audience en une bataille politique sans précédent au plus haut niveau de l'Etat.

Le dossier vise un faux fichier de comptes bancaires secrets de la société luxembourgeoise Clearstream, où les patronymes hongrois de Nicolas Sarkozy "Nagy" et "Bocsa" figuraient.

La transmission de cette liste à un juge en juin 2004 avait perturbé la marche de Nicolas Sarkozy vers sa candidature à la présidentielle de 2007, qu'il allait cependant remporter.

Devant le tribunal, les avocats de Dominique de Villepin, qui nie toute implication dans la manipulation, ont demandé aux juges de déclarer irrecevable la constitution de partie civile du chef de l'Etat, irrégulière selon eux.

Me Henri Leclerc a rappelé que le président était notamment, selon la Constitution, "garant de l'indépendance de la magistrature" et avait autorité indirecte sur le parquet et certains magistrats, un rôle jugé incompatible avec celui où il sollicite des juges réparation et condamnation.

"CROC DE BOUCHER"

L'avocat a aussi rappelé les propos prêtés au chef de l'Etat, et jamais démentis, où il aurait promis que les auteurs de la manipulation finiraient sur "un croc de boucher".

"C'est d'une violence inouïe. Le président ne peut pas nier qu'il est passionné par cette affaire, que tous les journaux parlent de sa colère froide", a-t-il dit.

Le procureur Jean-Claude Marin a répondu qu'il ne s'intéressait pas aux propos rapportés dans les journaux et s'est prononcé contre la demande de la défense, soutenant donc la validité de la constitution de partie civile du président.

Il n'y a pas de problème puisque la plainte de Nicolas Sarkozy n'est pas à l'origine de l'enquête, a-t-il estimé.

Le tribunal a renvoyé sa décision sur ce point au jugement sur le fond de l'affaire, si bien que Me Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy, participera au procès.

"M. Nicolas Sarkozy est une partie civile comme les autres", a plaidé Me Herzog. Le chef de l'Etat n'a jamais fait de demande d'acte et n'est jamais intervenu dans l'enquête, il veut simplement que la lumière soit faite, a-t-il expliqué.

Le tribunal a convoqué une vingtaine de témoins, dont l'ancien Premier ministre de 2002 à 2005 Jean-Pierre Raffarin.

Dominique de Villepin encourt jusqu'à cinq ans de prison et 45.000 euros d'amende pour "complicité de dénonciation calomnieuse et d'usage de faux, recel d'abus de confiance et recel de vol".

Des dépositions le mettent en cause, notamment celle de Jean-Louis Gergorin, vice-président d'EADS au moment des faits.

Ce dernier, jugé pour avoir remis les listes au juge Renaud Van Ruymbeke en 2004, dit l'avoir fait sur ordre de Dominique de Villepin. Imad Lahoud, mathématicien recruté à EADS par Gergorin et soupçonné d'être le falsificateur, reconnaît ces faits et a lui aussi dit fin 2008, après de multiples autres versions, que Dominique de Villepin connaissait la manoeuvre.

Un ex-consultant, Florian Bourges, et un journaliste, Denis Robert, à l'origine de l'affaire pour avoir obtenu des documents authentiques de Clearstream, matrice des faux, sont aussi jugés. Leurs avocats ont demandé l'annulation de leur renvoi devant le tribunal, estimant qu'ils n'avaient commis aucun délit.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse

Source: Reuters

Comment l'Europe a explosé le prix du lait

Le marché du lait obéira aux lois des autres marchés: dé-ré-gu-la-tion. Selon l'analyse de Laurent Pinsolle, démanteler la PAC, c'est une des pires décisions de la Commission européenne. Depuis, les prix du lait se sont effondrés et les producteurs ne peuvent plus suivre. Et l'enjeu est de taille: l'indépendance alimentaire européenne.
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Le démantèlement de la PAC voulu par la Commission, et accepté par les dirigeants politiques européens, a rapproché le marché du lait du fonctionnement des autres marchés dérégulés : les prix montent et descendent de manière anarchique, au mépris de toute réalité économique.

La situation intenable des agriculteurs

A l’origine, la Politique Agricole Commune fixait des prix minimums qui assuraient aux agriculteurs qu’ils pourraient vivre de leur travail. Au pire, quand la surproduction menaçait sur un marché, une politique de quotas était mise en place pour s’assurer que la production n’excédait pas les besoins du marché européen. Malheureusement, depuis de trop nombreuses années, la France a accepté le démantèlement de la PAC, laissant la fixation des prix aux simples mécanismes du marché.

Résultat, les prix ne cessent de faire le yo-yo comme nous le constatons à nouveau aujourd’hui. Le prix des céréales s’est récemment envolé du fait du développement des biocarburants et de la spéculation d’institutions financières qui y voyaient l’opportunité de juteux paris spéculatifs. Cela avait alors entraîné une hausse des prix du lait. Mais depuis quelques mois, les prix se sont effondrés, passant de 378 euros les 1000 litres en janvier 2008 à seulement 265 euros aujourd’hui.

Pas besoin d’être devin pour deviner qu’une baisse d’un tiers du prix du lait risque de mettre en péril l’ensemble d’une filière agricole qui place son point mort autour de 320 euros les 1000 litres et estime qu’elle a besoin d’un prix de 400 euros pour vivre correctement. Mais surtout, comment ne pas penser au sort malheureux des paysans qui se voient acculés à la faillite du jour au lendemain du fait des mouvements erratiques des prix du lait sur le marché.

L’exception agricole

Bien sûr, on pourrait soutenir que cette variabilité du prix est la conséquence de la liberté de production donnée aux agriculteurs et qu’à ce titre la baisse des prix n’est que la conséquence de la hausse de leur production. Cependant, l’agriculture n’est pas une activité comme les autres. Car on ne peut pas laisser simplement fonctionner les phénomènes de marché, à moins d’aboutir à une concentration de la production dangereuse pour la planète. Car que se passerait-il si 90% du blé était produit dans une poignée de pays et si un ou deux d’entre eux subissaient un aléa climatique exceptionnel ?

C’est bien pour cela qu’il est important d’assurer une relative indépendance alimentaire, qui seule permettra d’éviter des catastrophes alimentaires majeures si on laisse faire les mécanismes de marché. En outre, le développement de l’agriculture est essentiel pour le démarrage économique d’un pays, comme le montrent les exemples asiatiques. Enfin, il est scandaleux de faire des agriculteurs les variables d’ajustement d’un système économique dogmatiquement néolibéral.

Bien sûr, il est choquant de jeter du lait. Mais ce geste est surtout le signe du désespoir d’une profession difficile que les dirigeants européens ont abandonnée aux mécanismes froids et implacables du marché, au mépris de toute considération humaine. En cela leur colère est parfaitement légitime.

Laurent Pinsolle

Source : Marianne2

20/09/2009

L'homme du jour: Dominique de Villepin

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"Les forces de Dominique de Villepin résident dans son positionnement anti-Sarkozy, lui qui est désormais porté comme membre de l'opposition dans certains sondages. Un homme politique capable de rassembler une partie de la droite, une partie de cette droite exaspérée par un Nicolas Sarkozy vulgaire et égocentrique, un Président de la République über-communicant superficiel, un Sarko à la limite du populisme méprisant la grandeur de la France et de sa langue. A l'opposé, Villepin pourrait trouver ses chances pour 2012 en se plaçant au-dessus, un candidat représentant une certaine idée de la France.

Villepin sait qu'un homme politique ne meurt jamais, que plus la traversée du désert s'avère rude, plus le come-back peut sembler miraculeux. N'enterrons pas, ne méprisons pas Dominique de Villepin. Certes il est seul, sans troupes et sans parti, mais le personnage plaît, l'homme séduit, son positionnement pourrait rassurer, son aristocratie et sa supériorité intellectuelle pourraient séduire une France en décomposition. Ne lui reste plus qu'à savoir s'entourer, à trouver des alliés, à apprendre à communiquer intelligemment, et enfin et surtout à raconter une histoire, à marteler une posture et des messages forts durant les années précédant le scrutin de 2012."

Luc Mandret (Marianne)

Tsahal et les journalistes palestiniens

 

5 juillet 2008: Un journaliste de la chaîne Al-Aqsa est abattu à Gaza par l'armée israélienne. Alors qu'il est blessé et qu'il gît inanimé à terre, les soldats israéliens continuent à tirer.

Source: Reuters

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François de Closets veut tuer l'orthographe en pure perte

Reprise d'article: 1er septembre 2009

Ecrire sans fautes ? Un défi trop difficile à relever selon François de Closets. Son dernier livre, "Zéro faute", véritable plaidoyer pour des règles orthographiques assouplies, n'est pas du goût d'Antidote. Pour notre blogueur associé, l'orthographe est de plus en plus violentée, inutile d'en rajouter.

J’attendais de me procurer Le Point de cette semaine pour écrire ce papier, agacé que j’étais devant sa une « Orthographe, la grande injustice ». David Pujadas, en consacrant un moment de son JT à ce dossier, et en invitant François de Closets sur son plateau, a précipité cette écriture.

François de Closets a donc écrit un bouquin dans lequel il règle ses comptes avec une discipline qui l’a fait souffrir dans sa jeunesse. Notre langue et ses subtilités seraient, selon lui, trop dures pour la moitié de la population. Et c’est trop inzuste, comme dirait Caliméro. Il insiste notamment sur le fait que la très grande variété et complexité de notre vocabulaire lèsent les personnes dépourvues d’une bonne mémoire.

Heureusement que Monsieur de Closets n’est pas né Chinois ni Japonais. Apprendre tous ces idéogrammes l’aurait lésé davantage. Effectivement quand on n’a pas une bonne mémoire, il faut bûcher, apprendre les mots par cœur en les écrivant, en les réécrivant. En sport, j’ai toujours eu du mal avec les barres parallèles, fixes ou asymétriques. Dame Nature ne m’avait pas doté des bras adéquats. Pourtant, je suis aujourd’hui certain qu’avec davantage de volonté et de travail, j’aurais pu en faire beaucoup plus que je ne le faisais. Eh oui, c’est du boulot, le sport, l’orthographe mais aussi les maths ou les sciences quand on n’est pas spontanément doué pour.

Du reste, et la fameuse dictée de Sauver les lettres est là pour le prouver, le niveau en orthographe était meilleur au milieu des années 80, date à laquelle la massification était déjà intervenue dans le second degré. Et l’orthographe n’était pas plus facile il y a vingt-cinq ans. Cela démontre bien qu’on a lâché la bride aux élèves sur ce plan là. On a notamment interdit de distinguer les notes de Français selon qu’elles concernaient la rédaction, l’orthographe, la grammaire ou l’explication de textes. Au lieu d’avoir une note  sur le bulletin trimestriel comme aujourd’hui, on en avait quatre, ce qui obligeait à faire un effort dans toutes ces disciplines. On a aussi concocté des barèmes plutôt empathiques envers les allergiques à la dictée.

Et c’est là que j’en arrive à me demander si François de Closets vit bien en France en 2009. Il parle de gens montrés du doigt parce qu’ils ont une mauvaise orthographe, dans les entreprises ou ailleurs. Aujourd’hui, pourtant, il n’est pas rare que même de jeunes directeurs de ressources humaines ne soient pas non plus exemplaires sur ce plan là. Le “montré du doigt”, le bouffon, de nos jours, c’est davantage celui qui fait attention à ne pas faire de faute et qui écrit des textos ou des courriels dans un français correct.


Même si François de Closets et Le Point, qui semble avoir pris ce combat au sérieux, arrivaient à leurs fins et influençaient les décideurs pour aboutir à cette fameuse simplification, on n’aurait pas de meilleurs élèves pour autant.

Pas de meilleurs élèves. Et une langue estropiée pour rien.

Source: Marianne

18/09/2009

La phrase du jour: « Sarkozy , sur l’immigration, il montre les muscles, c’est tout.»

« Sur le papier oui, il y a des différences, mais dans les faits…il n'y en a aucune…La seule vraie mesure de droite depuis un an et demi, c’est le paquet fiscal…Le reste…Je ne crois pas que Sarko soit un dictateur…Sur l’immigration, il montre les muscles, c’est tout…»

["Hold-uPS arnaques et trahisons", Antonin André, Karim Rissouli]


Malek Boutih, membre du Parti Socialiste et ancien président de Sos Racisme de 1999 à 2003.

Source: Novopress


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Sommet de Copenhague 2009

13:06 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

17/09/2009

30 ans de coma

Dans son livre La société ouverte et ses nouveaux ennemis, le philosophe Alain Laurent tente d’imaginer les réactions d’un Français tombé dans le coma en 1978 et se réveillant en 2008… **

Voici comment Alain Laurent décrit la surprise de ce Français lorsqu’il redécouvre son pays, 30 ans plus tard :

  • il est devenu un « Gaulois », terme dont il ne gardait qu’un vague et folklorique souvenir datant de ses jeunes années à l’école primaire.
  • il lui est devenu presque impossible de retourner, si ce n’est à ses risques et périls, dans certains quartiers de banlieue qu’il a connus paisibles et accueillants, et métamorphosés aujourd’hui en enclaves où des bandes encapuchonnées font régner la loi de la jungle en toute impunité, où les taxis n’osent plus s’aventurer…
  • il se scandalise d’avoir à payer, outre ses impôts, les  largesses de l’État-providence, le gouffre financier de la «politique de la ville», la réparation des dégâts d’un vandalisme devenu sport de masse, ou le coût des dépenses de sécurité supplémentaires.
  • il réalise qu’écoles et hôpitaux, autrefois considérés comme des sanctuaires, sont devenus le théâtre de violences contre les enseignants, les médecins, les infirmières…, commises par des groupes de voyous ou des fanatiques religieux.
  • il se résigne au fait que des pans entiers de son pays se sont tiers-mondisés
  • il contemple, dans des quartiers qualifiés de «sensibles», des fantômes vétus de noir des pieds à la tête, des incendies de voiture devenus si courants qu’ils ne sont plus rapportés par la presse, des policiers qui tirent en l’air pour se dégager d’embuscades (du jamais vu même en mai 1968), des centres-villes mis à sac, des bus ou des métros attaqués comme les diligences de l’Ouest américain…
  • son mode de vie est rejeté et moqué : il se fait traiter de « Céfran » ou de « sale Français ».
  • se souvenant que d’autres immigrés sont déjà venus s’installer en France, sans être aidés en permanence, sans prétendre changer les usages du pays, tout en faisant l’effort de s’intégrer, il se pose la question : « en quoi les immigrés d’aujourd’hui sont-ils différents » ?
  • il réalise péniblement que la France est entrée dans une ère de guérilla civile larvée, dont les autorités nient l’ampleur, mais dont la réalité est confirmée quotidiennement
  • il souffre de devoir endurer sans mot dire le comportement insultant, la violence, la susceptibilité maladive et le machisme de certains jeunes hexagonaux qui vomissent tout ce qui de près ou de loin rappelle la France.

D’une telle énumération, Alain Laurent déduit que « l’opinion selon laquelle il y a trop d’immigrés ou encore le désir de revivre en paix et de voir préserver l’identité culturelle de sa patrie » n’est ni une tare, ni une maladie, ni une déviance.

Selon lui, cette opinion relève du « sens commun ». Il s’insurge en conclusion contre la démonisation et l’humiliation publique infligées à tous les Français qui assument ouvertement cette opinion.

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**Alain Laurent s’inspire du film « Goodbye Lenine »

Source: François de Souche

01:51 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, immigration |  Facebook | |

15/09/2009

La citation du jour

«Au nom de la tolérance, on nous invite à approuver bruyamment l’intolérance des autres à notre égard.»

Alain Finkielkraut, La défaite de la pensée, 1987, page 199.

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