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13/09/2009

Affaire Zemmour : la censure frappe à nouveau sur Internet

Reprise d'article: 9 décembre 2008

Eric Zemmour a affirmé, le 13 novembre 2008 sur la chaîne Arte dans un débat intitulé « Tous métis », que les races existent et qu’elles sont reconnaissables « à la couleur de peau ».

Face au tollé médiatique, un internaute a appelé un grand biologiste à la rescousse, Luigi Luca Cavalli-Sforza, père du programme de recherche sur la diversité du génome humain, et a envoyé ses commentaires au site Agoravox qui les a mis en ligne comme si de rien n’était.

Dans un livre-référence intitulé « L’Histoire et la Géographie des gènes humains », ce professeur à Stanford a étudié 120 allèles différents - un allèle est une variation génétique qui correspond à une caractéristique héréditaire. Dépassant la couleur de peau le biologiste a cartographié la « face cachée » du patrimoine génétique. L’étude confirme en tout point qu’au-delà de l’apparence physique, la notion de race ne s’effrite pas mais qu’au contraire elle se précise, les Africains et les Européens apparaissant, selon cette étude, très éloignés.

Et d’ailleurs, aux Etats-Unis les médecins prescrivent souvent des médicaments différents aux Afro-Américains et aux Européens car leurs organismes ne réagissent pas de la même façon.

Mais chut ! Big brother veille!

La diatribe prenant un peu trop d’ampleur, Agoravox, pour éviter ces vérités dérangeantes, s’est rapidement autocensuré en retirant l’article, pourtant rédigé en termes scientifiques. Le site <françoisdesouche> l’a repris (*). Et Polémia a trouvé utile de vous faire connaître cet article censuré.

« Au-delà de la couleur de peau »

Eric Zemmour a déclenché un orage en affirmant sur la chaîne Arte que les races existent, qu’elles sont reconnaissables « à la couleur de peau », et en disant à son interlocutrice Rokahya Diallo : « J’appartiens à la race blanche, vous appartenez à la race noire ».
Les réactions ont fusé de tout bord, majoritairement négatives, mais curieusement personne (ou presque) n’a abordé le fond du problème : la question de l’existence des races.

Eric Zemmour lui-même a concédé l’unité de l’espèce humaine. Les races doivent donc, logiquement, être définies comme des sous-groupes.
Au XIXe siècle les scientifiques cherchaient ces traits héréditaires principalement parmi les caractéristiques visibles : la couleur de peau, les dimensions de la boîte crânienne, la forme des yeux, l’apparence physique en général. Aujourd’hui encore on parle bien de « minorités visibles », ce qui prouve que cette approche n’est pas morte… de l’espèce humaine. Sur quelle base peut-on délimiter ces sous-groupes ? Sur la base de l’homogénéité génétique. Deux individus seront considérés comme faisant partie de la même race s’ils ont suffisamment de traits héréditaires en commun.

Mais peut-on aller au-delà des apparences ? Les apparences sont parfois trompeuses, et la vérité est souvent cachée.

C’est ici que la biologie moderne vient à notre rescousse. Il est maintenant possible d’identifier précisément certains éléments du patrimoine génétique qui étaient invisibles à l’œil nu. C’est la tâche immense qu’a entreprise le grand biologiste italien Luigi Luca Cavalli-Sforza, membre de l’Académie des sciences, professeur à l’Université de Stanford et père du programme de recherche sur la diversité du génome humain.
En 1994 il a écrit avec deux de ses collègues un livre-référence sur ce sujet intitulé : « The History and Geography of Human Genes » (L’histoire et la géographie des gènes humains). Dans ce livre, il étudie 120 allèles différents – un allèle est une variation génétique qui correspond à une caractéristique héréditaire. Cette nouvelle approche nous permet donc de dépasser la couleur de peau pour enfin cartographier la « face cachée » du patrimoine génétique, qui est tellement plus riche.

Cavalli-Sforza se fonde sur la notion de distance génétique. Plus cette distance est grande entre deux individus, plus leurs caractéristiques héréditaires sont différentes. Par exemple, si on ne regardait que la couleur de la peau, on dirait que la distance génétique entre Eric Zemmour et Rokhaya Diallo est très grande. Mais cette distance génétique est bien plus fiable si, au lieu d’une seule caractéristique visible (la couleur de la peau), on la calcule à partir de 120 allèles invisibles à l’œil nu. C’est là la grande contribution de Cavalli-Sforza.

Les prélèvements qu’il a réalisés partout dans le monde l’ont conduit à diviser l’espèce humaine en 9 « sous-groupes ». Deux individus qui sont dans le même « sous-groupe » ont tendance à être génétiquement proches ; ceux qui sont dans des « sous-groupes » différents ont (en moyenne) des patrimoines héréditaires plus éloignés l’un de l’autre.

Est-ce que ces sous-groupes nous réservent des surprises ? Est-ce qu’ils mettent dans le même sac des populations qui au XIXe siècle – sur la base des apparences – auraient été considérées comme de races différentes ? Est-ce que la distance génétique entre Rokahya Diallo et Eric Zemmour est assez faible pour que, sans le savoir, ils appartiennent à la même race ?

Eh bien non. Regardez les 9 « sous-groupes » identifiés par Cavalli-Sforza à partir de ses 120 allèles invisibles :

1.  Papous de Nouvelle-Guinée et Aborigènes d’Australie ;
2.  Habitants des îles du Pacifique (Polynésiens, Canaques de Nouvelle-Calédonie, etc.) ;
3.  Habitants du Sud-Est asiatique (Khmers, Thailandais, Indonésiens, Malais, Philippins…) ;
4.  Asiatiques du Nord (Mongols, Tibétains, Coréens, Japonais, Chinois du Nord) ;
5.  Peuples de l’Arctique ;
6.  Indiens d’Amérique (du Nord, centrale et du Sud) ;
7.  Européens blancs ;
8.  Caucasoïdes non-européens (Nord-Africains, habitants du Proche-Orient, Iraniens, Indiens, Pakistanais, etc.) ;
9.  Africains.

Voici l’arbre des distances génétiques :

Il est évident du premier coup d’œil que ces « sous-groupes » habitent dans des zones géographiques distinctes. De plus, leurs caractéristiques physiques sont relativement différentes les unes des autres. Ce classement est très similaire au classement en « races » développé – sur la base de traits morphologiques – par les savants du XIXe siècle.

C’est une confirmation indépendante et remarquable. Quand on utilise des outils modernes qui permettent de voir au-delà de l’apparence physique, la notion de race ne s’effrite pas, au contraire elle se précise.

Si le regroupement sur la base des apparences et celui sur la base du génome humain donnent des résultats similaires, c’est parce que les deux types de différences ont la même cause. Cette cause, c’est l’isolement (relatif) dans lequel certains groupes humains ont pu vivre et se reproduire pendant de longues périodes de l’histoire de l’humanité, c’est-à-dire depuis que nous nous sommes différenciés des singes. Cet isolement entre grands groupes humains a été suffisamment long et étanche pour produire des différences héréditaires identifiables à la fois à l’œil nu, et par les techniques scientifiques les plus poussées. La couleur de la peau n’est donc que la partie émergée de l’iceberg des différences génétiques entre les races.

On trouvera la page blanche censurée du site Agoravox à l’adresse suivante :

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=47757
(*) http://www.fdesouche.com/articles/12538

Correspondance Polémia

02:07 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : races, propagande |  Facebook | |

08/09/2009

À Faurecia, pas une tête plus haute que celle de Sarkozy

Nos confrères belges de la RTBF se sont intéressés aux coulisses de la visite de Nicolas Sarkozy dans une usine de l'équipementier automobile Faurecia, près de Flers, dans l'Orne, le 3 septembre.

Le correspondant de la RTBF, Jean-Philippe Schaller, a eu la bonne idée de s'intéresser aux préparatifs de l'événement et à sa mise en scène. Il découvre d'abord qu'on a fait venir des employés d'autres sites, « un peu comme des figurants ».

Puis il interroge une femme, qui compte parmi les employés en blouse blanche placés derrière Nicolas Sarkozy lorsque celui-ci prononce son discours. Elle confirme que ceux-ci ont été choisis « sur un critère de taille, pour ne pas être plus grands que le Président ». « À part les ministres, aucune tête ne dépasse », commente Jean-Philippe Schaller. (Voir la vidéo)

 

 

Le journaliste de la RTBF constate que le périmètre de l'usine a été entièrement bouclé pour écarter tout imprévu. Il conclut :

« Pas de paysans en colère, pas d'ouvriers insultants ; dans ses déplacements, Nicolas Sarkozy ne veut désormais voir qu'une seule tête, ça fait de belles images, mais pas sûr que les Français soient dupes. »

Surtout s'ils regardent la télévision belge, qui a une tradition d'irrévérence vis-à-vis des Présidents français. On se souvient notamment des questions posées à François Mitterrand par la RTBF en 1993 au sujet des écoutes de l'Élysée, ou des images montrant un Nicolas Sarkozy confus après une rencontre avec Vladimir Poutine. (Voir la vidéo)

Ce nouvel épisode montrant les ficelles de la communication d'un homme politique suit les mises en scène des visites de Luc Chatel et de Nadine Morano dans des supermarchés (Voir les vidéos).

Un peu plus tôt, c'était Dominique Strauss-Kahn qui avait une manière très particulière de faire ses emplettes. (Voir la vidéo)

Retrouvez les images, les vidéos et les sons sur Rue89

19/08/2008

La philosophie en tenue négligée

Géorgie : SOS raison ! d’Alain Minc contre SOS Géorgie / SOS Europe ! de Lévy et Glucksmann ou comment l’ancien troisième homme du journal Le Monde en vient à rompre des lances avec notre duo de philostars.

BHL-Glucksy.jpgSans créer la moindre surprise, sans déconcerter le lecteur le plus occasionnel, jeudi dernier dans Libération, les plumitifs Bernard-Henri Lévy et André Glucksmann y sont allés de leur petit couplet* anti-Russie et pro-Géorgie avec une telle absence de finesse dans l’analyse, un tel parti pris qu’Alain Minc lui-même, sans doute via l’un de ses « nègres », s’est senti obligé de leur faire la leçon** ce lundi, toujours dans le même quotidien dont ces braves gens paraissent être les copropriétaires officieux.

Oh ! l’ancien grand manitou du Monde ne se fait pas faute d’entonner franco l’air de la flagornerie en s’étonnant que « nos meilleurs esprits » rejoignent « par un étrange détour, la position des néoconservateurs américains, dont l’inculture historique a été à l’origine de si nombreuses erreurs. Eux connaissent pourtant l’Histoire, sa densité, ses complexités ; ils savent qu’il existe des problèmes sans solution et que l’intelligence collective consiste parfois à vivre avec eux ».

Pourtant, « nos meilleurs esprits », qui n’en sont plus à un détour près du côté des néocons, ne devraient-ils pas se rendre à l’évidence : ne répandre toujours et encore qu’un seul son de cloche – la Russie est le diable et l’Occident (ou les Etats-Unis) le bon Dieu –, s’émouvoir des brutalités du cosaque quand on donne quitus des siennes au redneck, décider qui est démocrate et qui ne l’est pas quand partout on bourre les urnes, cela finit par donner raison aux obsédés du complot global qui croient débusquer un agent ou un stipendié de la CIA (ou d’une autre organisation dans ce style) dans chaque supporteur de la démocratie made in America.

Plus grave pour nous, quoique Minc ne semble guère s’en préoccuper, est la prétention de nos deux compères à se qualifier de philosophes quand ils ne font rien d’autre que se livrer à une démonstration idéologique lourdingue digne d’un éditorialiste de la presse de droite prenant ses ordres directement auprès de son actionnaire de référence, une grosse boîte plus proche de Wall Street que du Kremlin.

Moi, j’accepte à la rigueur que MM Glucksmann et Lévy se parent du prestige de la philosophie quand ils en font – encore que bien malin qui nous dira ce que sont lévisme et glucksmannisme –, mais quand ils se contentent de produire du journalisme le plus partisan, des appels au courage qui nous rappellent les éternels roquets toujours prêts à envoyer « les autres » en découdre à leur place, quand ils sont martialement résolus à vitrifier Moscou pour délivrer Tskhinvali (chef-lieu de l’Ossétie du Sud), quand la perspective de millions de morts pour sauver la dollarcratie ne les effraie pas, on aimerait que par simple honnêteté intellectuelle ils oublient le philosophe et le remplacent par le propagandiste.
M’est avis que ça serait trop leur demander.

*http://www.liberation.fr/rebonds/345021.FR.php
**http://www.liberation.fr/rebonds/345727.FR.php

Source: Agora Vox - Lien: http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=43353

28/05/2008

George Bush a mené une "campagne de propagande" sur l'Irak, accuse son ancien porte-parole

WASHINGTON - Le président américain George W. Bush a préféré mener une "campagne de propagande politique" plutôt que de dire la vérité 2071219462.jpgau sujet de la guerre en Irak, accuse l'ancien porte-parole de la Maison Blanche Scott McClellan dans un nouveau livre, selon la presse américaine.

L'administration Bush a pris la "décision de se détourner de la franchise et de l'honnêteté quand ces qualités étaient les plus nécessaires", à une époque où le pays était au bord de la guerre, écrit M. McClellan dans "What Happened: Inside the Bush White House and Washington's Culture of Deception" ("Ce qui s'est passé: à l'intérieur de la Maison Blanche de Bush et de la culture de la tromperie de Washington").

La manière dont le président américain a géré le dossier irakien "rendait presque inévitable que le recours à la force devienne la seule option envisageable", dénonce l'ancien porte-parole présidentiel dans ses mémoires, 1705123268.jpgrapportent mercredi le "New York Times" et le "Washington Post". Et M. McClellan de préciser: "Il s'agissait de manipuler les sources de l'opinion publique à l'avantage du président."

Dans un jugement étonnamment sévère de la part de l'homme qui était à l'époque le porte-voix fidèle de la Maison Blanche, M. McClellan estime que la guerre en Irak a été une "erreur stratégique grave". "La guerre en Irak n'était pas nécessaire", conclut-il.

Les collaborateurs de la Maison Blanche ont semblé sidérés par cette charge cinglante, et l'actuelle porte-parole de la présidence, Dana Perino, a publié un communiqué très critique à l'égard de son ancien collègue. "Scott, nous le savons maintenant, est mécontent de son expérience à la Maison Blanche", affirme-t-elle. "Ceux d'entre 1709834476.jpgnous qui l'ont soutenu sans réserve, avant, pendant et après qu'il fut porte-parole, sont déconcertés. C'est triste, ce n'est pas le Scott que nous avons connu."

Mme Perino a précisé que M. Bush avait été informé de la teneur du livre, mais qu'il ne fallait s'attendre à aucun commentaire de sa part. "Il a des questions plus urgentes à régler que de passer du temps à commenter des livres d'anciens employés", a-t-elle indiqué.

L'ancien porte-parole reconnaît que certaines de ses déclarations lors des points presse de la Maison Blanche se sont révélées être 400352306.jpg"gravement erronées". Mais il affirme qu'il était sincère à l'époque. M. McClellan met également en cause les médias, qui ont selon lui facilité la campagne de la Maison Blanche pour manipuler l'opinion sur la guerre en Irak.

Le livre sera en vente à partir du 1er juin aux Etats-Unis. M. McClellan y dresse le portrait d'un président Bush intelligent, charmeur et politiquement habile, mais réticent à reconnaître ses erreurs. En outre, M. Bush "se convainc de croire ce qui l'arrange sur le moment", et "manque de curiosité", ajoute-t-il. AP

20:45 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bush, irak, propagande |  Facebook | |