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31/08/2008

De nouveaux travaux ravivent les craintes d'une fonte rapide du Groenland

PARIS (AFP) - Les scientifiques n'écartent plus désormais la perspective d'une fonte à grande vitesse des glaces du Groenland, qui entraînerait alors une montée des eaux qui submergerait une grande partie des régions littorales du globe.

Des pêcheurs à l'ouest du Goenland, le 29 ...

Dans une étude publiée dimanche en ligne sur le site de la revue Nature Geoscience, une équipe américaine rapporte qu'à l'ère glaciaire, la grande banquise des Laurentides qui recouvrait alors la majeure partie du continent nord-américain avait fondu beaucoup plus rapidement qu'imaginé, déversant des milliards de tonnes d'eau dans les océans.

Cette découverte soulève de graves interrogations sur la pérennité future du Groenland, puisque la fonte des Laurentides avait été provoquée par une hausse des températures qui pourrait bien se reproduire d'ici la fin du siècle, expliquent ces chercheurs.

"La fonte des glaciers était toujours apparue comme un processus extrêmement lent. Mais ces nouvelles preuves surgies du passé, couplées avec les modèles climatiques, nous montrent qu'il est tout sauf lent!", rapporte la climatologue Allegra LeGrande de la New York Columbia University.

"Par le passé, les banquises se sont montrées très réactives aux changements climatiques, laissant entendre qu'il pourrait en aller de même à l'avenir", ajoute-t-elle.

Dans son 4è rapport publié en 2007, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC: expertise croisée multinationale mandatée par l'ONU, Prix Nobel de la Paix 2007, NDR), a renoncé à chiffrer la hausse possible du niveau des océans au 21è siècle du fait des inconnues pesant sur l'évolution du Groenland et sur l'Antarctique, les deux principales réserves de glaces du globe.

Selon les estimations, une fonte totale du Groenland provoquerait une élévation de la mer de sept mètres.

Pour explorer le passé, Anders Carlson de l'Université du Wisconsin a fouillé avec son équipe les sédiments laissés par la banquise des Laurentides: à son apogée il y a environ 20.000 ans, cette couche de glace atteignait trois km d'épaisseur et s'étendait du sud de New York jusqu'à l'actuel Ohio. Jusqu'à une vague de réchauffement, semble-t-il causée par une légère déviation de l'axe de rotation de la Terre qui a davantage exposé la Terre aux rayonnements solaires.

L'équipe du Pr Carlson a recherché des marqueurs radioactifs laissés par les déchets organiques dans les sédiments afin d'établir le rythme et la cartographie de la fonte, puis d'en comparer les données avec les niveaux historiques des océans relevés sur les coraux.

Selon ces observations, la banquise a fondu en deux phases très rapides: la première il y a 9.000 ans a provoqué une hausse du niveau des océans de sept mètres - à raison de 1,3 cm par an. La seconde, il y a 7.500 ans a rajouté cinq mètres d'élévation (0,4 cm par an).

Par comparaison, le niveau des mers augmente aujourd'hui de 3,3 mm chaque année.

Les scientifiques font valoir que le Groenland est une île baignée par des eaux froides et que sa géologie n'est pas celle de l'Amérique du nord: par conséquent l'expérience des Laurentides ne devrait pas se rééditer exactement dans les mêmes termes.

Cependant, les projections les plus élevées du GIEC pour la fin du siècle sont conformes aux données connues qui ont provoqué la disparition de la banquise aux Laurentides, soulignent-ils. D'autant que le Groenland est de taille nettement plus modeste.

Pour les spécialistes des sciences de la Terre, Mark Siddall et Michael Kaplan, ces nouveaux travaux "laissent penser qu'une fonte du Groenland de l'ordre d'un mètre par siècle ne peut plus être écartée".

27/08/2008

Moscou justifie l'indépendance des deux régions géorgiennes

LONDRES (Reuters) - Moscou n'a pas eu d'autre choix que de reconnaître l'indépendance des régions sécessionnistes géorgiennes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, écrit le président russe Dmitri Medvedev dans une tribune que publie mercredi le Financial Times.

medvedev.jpg"Ce n'est pas une mesure prise à la légère, ou sans en avoir pleinement pesé les conséquences", assure-t-il. La Russie, selon lui, a fait tout son possible pour empêcher un conflit en Géorgie, mais l'Occident a contribué à le provoquer par son attitude envers le Kosovo.

"Sans tenir compte des avertissements de la Russie, les pays occidentaux se sont précipités pour reconnaître la proclamation illégale d'indépendance du Kosovo à l'égard de la Serbie", écrit le numéro un du Kremlin à propos de la déclaration d'indépendance de l'ex-province serbe à la mi-février dernier.

"Nous avons dit régulièrement qu'il serait impossible, après cela, de dire aux Abkhazes et aux Ossètes (et à des dizaines d'autres communautés dans le monde entier) que ce qui a été bon pour les Albanais du Kosovo ne l'est pas pour eux".

"En matière de relations internationales, vous ne pouvez pas appliquer une règle à certains et une autre règle à d'autres".

Pour le chef de l'Etat russe, c'est le président géorgien Mikheil Saakachvili qui est responsable du conflit.

"Seul un fou aurait pu prendre un tel risque. Croyait-il que la Russie resterait les bras croisés tandis qu'il lançait l'assaut général contre la ville endormie de Tskhinvali (en Ossétie du Sud), assassinant des centaines de civils pacifiques, pour la plupart des citoyens russes?".

"La Russie n'a pas eu d'autre choix que d'écraser cette attaque pour épargner des vies. Cette guerre, nous ne l'avons pas choisie. Nous n'avons pas de visées sur le territoire géorgien".

Après l'appel lancé par l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie à la Russie pour reconnaître leur indépendance, "une lourde décision a pesé sur mes épaules", ajoute le président Medvedev.

"J'espère sincèrement que le peuple géorgien, envers lequel nous éprouvons une amitié et une sympathie historiques, aura un jour les dirigeants qu'il mérite, qui prennent soin de leur pays et qui développent des relations fondées sur le respect réciproque avec tous les peuples du Caucase".

"La Russie est prête à soutenir la réalisation d'un tel but", continue le numéro un russe.

Les Etats-Unis, l'Otan et les principaux pays européens ont condamné mercredi la reconnaissance par la Russie de l'indépendance des deux régions sécessionnistes de Géorgie.

18:24 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géorgie, russie |  Facebook | |

Quatre soldats français "exécutés" en Afghanistan: pas de commentaire officiel

PARIS (AFP) - Quatre des dix militaires français tués le 18 août en Afghanistan ont été "faits prisonniers et exécutés", a indiqué mercredi un hebdomadaire français, une information que le gouvernement a refusé de commenter.

afghanistan-vers-un-renforcement-de-la-presence-militaire-francaise.jpgL'hebdomadaire satirique Le Canard Enchaîné a rapporté que "quatre militaires français avaient été faits prisonniers et exécutés par les insurgés" lors de l'embuscade à l'est de Kaboul.

Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, s'est refusé à confirmer ou démentir ces informations. Le ministre de la Défense, Hervé Morin, n'a pas fait de commentaires.

"Je n'ai pas de commentaire à faire", a déclaré M. Chatel, qui rendait compte des travaux du Conseil des ministres, en réponse à une question.

"Une procédure d'enquête est en cours, et c'est ce qu'on appelle le retour d'expérience, qui nous permettra d'y voir plus clair sur les circonstances de cette embuscade, sur ce drame pour nos soldats. A ce stade, je n'ai pas d'éléments à vous communiquer", a-t-il insisté.

M. Morin et l'état-major ont déjà démenti cette affirmation, rapportée précédemment par des médias anglo-saxons.

L'hebdomadaire assure aussi que "quelques heures avant le départ en opération" de la patrouille, "l'interprète qui devait accompagner cette petite troupe avait disparu". "Le simple bon sens aurait dû conduire ses chefs à craindre qu'il n'ait alerté les insurgés de l'arrivée de cette +patrouille+", selon le journal.

D'après le gouvernement, rien ne permettait de prévoir l'embuscade.

Selon le Canard enchaîné, un officier français avait d'autre part alerté début mai sur le risque "d'affrontements aussi violents que nombreux" dans la région de l'Afghanistan où a eu lieu l'embuscade, selon des extraits d'un rapport que publie l'hebdomadaire.

Un débat, suivi d'un vote, est prévu le 22 septembre au Parlement, réuni en session extraordinaire, sur la présence militaire française (3.000 hommes) en Afghanistan.

26/08/2008

Les navires américains présents en Mer Noire, sous couvert d'action humanitaire, transporteraient des armes destinées à la Géorgie

TBILISSI (Reuters) - Les deux navires de l'US Navy, officiellement chargés d'"aide humanitaire" et attendus mercredi dans le port géorgien de Poti ne s'y rendront pas, a-t-on appris mardi soir de source proche de l'ambassade des Etats-Unis à Tbilissi.

le port de Poti.jpg"Les navires n'accosteront pas à Poti demain", a-t-on déclaré mardi à Reuters.

Leur arrivée aurait vraisemblablement exacerbé les tensions entre Washington et Moscou, dont les troupes déployées en Géorgie patrouillent à Poti.

L'information n'a pas été confirmée de source officielle et on ignore si les navires, parmi lesquels figure le contre-torpilleur USS McFaul, ont rebroussé chemin ou si leur mission est seulement retardée.

"Il est possible que le McFaul aille à Poti, mais personne ne nous a communiqué une décision définitive", a-t-on déclaré de source proche de la marine américaine.

Dans un entretien diffusé mardi par la BBC, le président russe Dmitri Medvedev a accusé les Etats-Unis de livrer des armes à la Géorgie sous le couvert d'une mission humanitaire.

Prié de dire si Moscou avait l'intention de soumettre Poti à un blocus, Medvedev a répondu: "Il n'y a pas de blocus. Tous les navires peuvent venir, un américain et d'autres acheminent des chargements humanitaires. Et ce que les Américains appellent chargement humanitaire, c'est évidemment des armes".

Abkhazes et Sud-Ossètes célèbrent leur reconnaissance par Moscou

SOUKHOUMI, Géorgie (Reuters) - Les habitants d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud ont manifesté leur joie mardi après que la Russie a reconnu l'indépendance des deux provinces séparatistes géorgiennes.

 Tskhinvali célébration indépendance.jpg                                                                                            

A Soukhoumi, capitale abkhaze située sur les côtes de la mer Noire, la foule est descendue dans les rues peu après l'annonce du président russe Dmitri Medvedev.

"Nous sommes heureux. Nous avons tous les larmes aux yeux. Nous sommes fiers de notre peuple", a dit à Reuters Aïda Goubaz, avocate de 38 ans. "Après tout ce que nous avons enduré, nous avons maintenant notre récompense."

On pouvait entendre des coups de feu dans le centre de la ville, tandis que des gens ouvraient des bouteilles de champagne ou pleuraient de joie.

"RIEN SANS LA RUSSIE"

Des scènes similaires se sont produites à Tskhinvali, la petite capitale d'Ossétie du Sud, l'autre région séparatiste où a démarré il y a plus de deux semaines le conflit armé entre la Géorgie et la Russie.

La principale place de la ville, portant encore les stigmates des récents combats, a vu affluer les bouteilles de champagne et les caisses de cartouches.

Bras dessus, bras dessous, des groupes d'hommes échangeaient des bouteilles en plastique remplies de vin artisanal, tandis que des tirs d'armes automatiques retentissaient à quelques minutes d'intervalle.

Une longue salve de coups de feu a célébré le passage de véhicules blindés russes de transport de troupes, et les tirs se sont poursuivis malgré les appels lancés au mégaphone par un policier.

Dans le village de Java, où les troupes russes ont lancé leur campagne contre la Géorgie, les armes se sont tues, mais les habitants continuaient de célébrer la nouvelle venue de Moscou.

"Merci à la Russie et personnellement à Medvedev (...) Nous avons payé de notre sang depuis vingt ans pour cette victoire", a dit Asmat Valieva, sage-femme.

"Mon fils est né pendant la première guerre contre la Géorgie, il a maintenant 18 ans. Et à cet instant il se trouve à un barrage routier pour défendre les frontières de sa patrie."

"J'espère que tout va aller maintenant", a-t-elle ajouté. "Si la Russie ne nous a pas abandonnés jusqu'à présent, nous espérons que cela va continuer comme ça parce que nous ne sommes rien sans la Russie."

25/08/2008

Climat: le carbone gelé dans les sols de l'Arctique, une bombe à retardement

PARIS (AFP) - D'importantes quantités de CO2 contenues dans les sols gelés de l'Arctique pourraient être relachées dans l'atmosphère sous l'effet du réchauffement climatique, ce qui pourrait accélérer ce phénomène, indique une nouvelle étude scientifique.

Les scientifiques savaient que la fonte du permafrost se traduirait par des émissions importantes de gaz à effet de serre mais ils n'avaient pas une idée claire des quantités de carbone piégées dans les sols gelés de l'Arctique.

arctique climat-le-carbone-gele-dans-les-sols-de-l-arctique.jpgPour le déterminer, une équipe de chercheurs américains dirigée par Chien-Lu Ping de l'université de Fairbanks en Alaska a étudié une large portion de territoire des régions septentrionales d'Amérique du nord, prélevant des échantillons de sol provenant de 117 sites différents, tous situés à au moins un mètre de profondeur.

Jusqu'alors, seules quelques mesures avaient été effectuées et à une profondeur de seulement 40 cm.

Rien qu'en Amérique du Nord, les chercheurs se sont ainsi aperçus que les quantités de carbone piégées dans l'Arctique étaient "bien plus importantes que ce que l'on croyait jusqu'alors", jusqu'à 60 fois plus que les estimations précédentes, selon l'étude publiée dans le magazine scientifique britannique Nature Geoscience.

Et les territoires du nord de l'Europe et de la Russie contiennent probablement des quantités équivalentes de carbone piégées par le froid, selon l'étude.

Or le risque de voir le permafrost fondre est bien réel, selon les experts du climat qui estiment que la hausse des températures pourrait aller jusqu'à 6 degrés celsius d'ici la fin du siècle dans l'Arctique, une région particulièrement sensible au changement climatique.

"Le relâchement d'une partie seulement de ce carbone dans l'atmosphère, sous forme de méthane ou de dioxyde de carbone, aurait un impact significatif sur le climat sur terre", souligne dans Nature Geoscience Christian Beer, biochimiste de l'Institut Max Planck de Jena (Allemagne).

Le méthane, autre gaz à effet de serre, est moins abondant que le dioxyde de carbone, mais peut avoir un effet beaucoup plus important sur la hausse des températures.

Les modèles actuels de prévisions climatiques, souligne Christian Beer, ne tiennent pas compte de l'impact potentiel des émissions de gaz retenus dans les sols de l'Arctique.

21/08/2008

La Russie va rompre ses relations militaires avec l'OTAN, selon la Norvège

OSLO - La Norvège a annoncé mercredi soir que la Russie l'avait informé de son intention de rompre toutes ses relations militaires avec l'OTAN.

medvedev-denonce-les-ambitions-irresponsables.jpgL'Alliance atlantique avait prévenu mardi qu'elle suspendrait tout contact formel avec la Russie tant que celle-ci aurait des troupes stationnées en Géorgie. Elle a également maintenu son soutien en faveur de l'entrée de l'ex-république soviétique du Caucase au sein de l'organisation.

L'ambassade norvégienne à Moscou a reçu un appel téléphonique d'un "responsable haut placé du ministère russe de la Défense" mercredi l'informant que Moscou avait l'intention de "geler toute coopération militaire avec l'OTAN et les pays de l'Alliance", a déclaré le secrétaire d'Etat norvégien Espen Barth Eide.

Il a précisé que ce responsable russe avait expliqué que la Norvège recevrait prochainement un communiqué écrit, et que des diplomates norvégiens rencontreraient les autorités russes jeudi matin pour clarifier les implications de cette décision.

"D'après ce que nous avons compris, les autres pays de l'OTAN vont recevoir des communiqués similaires", a-t-il déclaré.

Les autorités russes n'étaient pas immédiatement joignables pour commenter cette information, et l'OTAN affirmait ne pas avoir été informée des intentions russes.

Washington a qualifié cette décision de "malencontreuse". "Si c'est effectivement le cas, ce serait malencontreux. Nous avons besoin de travailler avec la Russie sur une série de questions de sécurité, mais nous sommes évidemment très préoccupés par le comportement russe en Géorgie", a déclaré Robert Wood, porte-parole du département d'Etat.

En vertu d'un accord de 2002 instaurant le Conseil OTAN-Russie, Moscou et l'Alliance atlantique se sont engagés dans plusieurs projets de coopération. Des navires de guerre russes participent ainsi notamment occasionnellement à des manoeuvres de l'OTAN en mer Méditerranée. AP

Commentaires du PNF:

Comment pourrait-il en être autrement? Faut-il rappeler (aux médias français et occidentaux..) que l'attaque géorgienne sur l'Ossétie du Sud a reçu le feu vert américain et donc de l'OTAN? Est-il nécessaire de rappeler que des soldats russes, qui étaient stationnés en Ossétie du Sud pour le maintien de la paix sous l'égide de l'ONU, sont morts sous les bombes livrées à la Géorgie par les Etats-Unis et par Israël ?

Pendant ce temps, Sarko l'Américain veut réintégrer la France au sein de l'OTAN! Le général de Gaulle doit se retourner dans sa tombe, en voyant la politique extérieure française totalement alignée sur celle des Etats-Unis et d'Israël!

19/08/2008

La philosophie en tenue négligée

Géorgie : SOS raison ! d’Alain Minc contre SOS Géorgie / SOS Europe ! de Lévy et Glucksmann ou comment l’ancien troisième homme du journal Le Monde en vient à rompre des lances avec notre duo de philostars.

BHL-Glucksy.jpgSans créer la moindre surprise, sans déconcerter le lecteur le plus occasionnel, jeudi dernier dans Libération, les plumitifs Bernard-Henri Lévy et André Glucksmann y sont allés de leur petit couplet* anti-Russie et pro-Géorgie avec une telle absence de finesse dans l’analyse, un tel parti pris qu’Alain Minc lui-même, sans doute via l’un de ses « nègres », s’est senti obligé de leur faire la leçon** ce lundi, toujours dans le même quotidien dont ces braves gens paraissent être les copropriétaires officieux.

Oh ! l’ancien grand manitou du Monde ne se fait pas faute d’entonner franco l’air de la flagornerie en s’étonnant que « nos meilleurs esprits » rejoignent « par un étrange détour, la position des néoconservateurs américains, dont l’inculture historique a été à l’origine de si nombreuses erreurs. Eux connaissent pourtant l’Histoire, sa densité, ses complexités ; ils savent qu’il existe des problèmes sans solution et que l’intelligence collective consiste parfois à vivre avec eux ».

Pourtant, « nos meilleurs esprits », qui n’en sont plus à un détour près du côté des néocons, ne devraient-ils pas se rendre à l’évidence : ne répandre toujours et encore qu’un seul son de cloche – la Russie est le diable et l’Occident (ou les Etats-Unis) le bon Dieu –, s’émouvoir des brutalités du cosaque quand on donne quitus des siennes au redneck, décider qui est démocrate et qui ne l’est pas quand partout on bourre les urnes, cela finit par donner raison aux obsédés du complot global qui croient débusquer un agent ou un stipendié de la CIA (ou d’une autre organisation dans ce style) dans chaque supporteur de la démocratie made in America.

Plus grave pour nous, quoique Minc ne semble guère s’en préoccuper, est la prétention de nos deux compères à se qualifier de philosophes quand ils ne font rien d’autre que se livrer à une démonstration idéologique lourdingue digne d’un éditorialiste de la presse de droite prenant ses ordres directement auprès de son actionnaire de référence, une grosse boîte plus proche de Wall Street que du Kremlin.

Moi, j’accepte à la rigueur que MM Glucksmann et Lévy se parent du prestige de la philosophie quand ils en font – encore que bien malin qui nous dira ce que sont lévisme et glucksmannisme –, mais quand ils se contentent de produire du journalisme le plus partisan, des appels au courage qui nous rappellent les éternels roquets toujours prêts à envoyer « les autres » en découdre à leur place, quand ils sont martialement résolus à vitrifier Moscou pour délivrer Tskhinvali (chef-lieu de l’Ossétie du Sud), quand la perspective de millions de morts pour sauver la dollarcratie ne les effraie pas, on aimerait que par simple honnêteté intellectuelle ils oublient le philosophe et le remplacent par le propagandiste.
M’est avis que ça serait trop leur demander.

*http://www.liberation.fr/rebonds/345021.FR.php
**http://www.liberation.fr/rebonds/345727.FR.php

Source: Agora Vox - Lien: http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=43353

17/08/2008

Avec la Géorgie, que veut l'Amérique en Europe ?

«Le coup de force en Ossétie de Saakachvili a été préparéavec les conseillers américains.»


«Le coup de force en Ossétie de Saakachvili a été préparé avec les conseillers américains.» Marek Halter. Crédits photo : Le Figaro

La Russie n'a pas bonne presse en Occident. Malgré la fin de l'Union soviétique, l'in­troduction de l'économie de marché et la diversification de la presse, la patrie de Soljenitsyne reste, aux yeux de la plupart des Occidentaux, «l'archipel du goulag». Et le président de la Russie, aujourd'hui premier ministre, Vladimir Poutine, un ancien du KGB. Rien n'y fait. Chassez les préjugés par la porte, ils rentrent par la fenêtre. Ne rappelait-on pas à propos du président américain Carter, même après qu'il a obtenu la signature d'un accord de paix entre l'Égypte et Israël, qu'il était un marchand de cacahuètes ?

Aussi, pour la presse occidentale, il est évident que le 8 août 2008, le jour de l'ouverture des JO de Pékin, c'est la méchante Russie qui, par surprise, a attaqué la Géorgie, un petit pays démocratique du Caucase, en y semant la panique. Pays dirigé de surcroît par un homme jeune et sympathique, parlant l'anglais et le français, et qui a fait ses études à l'université de Columbia aux États-Unis.

Or, même les plus acharnés des adversaires de Moscou sont obligés de reconnaître aujourd'hui que ce sont les forces militaires géorgiennes qui ont attaqué la province séparationiste prorusse d'Ossétie du Sud, en bombardant sa capitale et en tuant des soldats russes qui y stationnaient depuis quinze ans par la décision de l'ONU pour le maintien de la paix. Que la revendication d'indépendance des Ossètes et des Abkhazes soit légitime ou non, cela mérite un débat, pas un coup de force. Surtout si, comme le prétendent les Géorgiens, les Russes s'y préparaient depuis longtemps. Alors pourquoi cette initiative de Mikhaïl Saakachvili ? L'a-t-il prise seul ou avec la complicité des États-Unis ?

Il ne s'agit pas, pour moi, de défendre les Russes, dont la brutalité dans la riposte à toute agression contre leurs intérêts est connue (Afghanistan, Tchétchénie…). Mais d'essayer de comprendre la stratégie et les objectifs du président Saakachvili en provoquant une guerre qui a permis aux Russes de détruire en trois jours le potentiel militaire de la Géorgie. De cela, le président géorgien aura certainement à répondre devant ses électeurs une fois les morts enterrés et les ruines déblayées. Mais quel fut dans cette affaire le rôle du président George W. Bush ?

J'ai été frappé en regardant la télévision, par l'attitude du président américain à l'annonce des combats en Ossétie et par celle de Vladimir Poutine. Tous les deux assistaient à l'ouverture des Jeux. Le premier ministre russe a pris aussitôt l'avion pour le Caucase sans même passer par Moscou ; le président américain, lui, s'est contenté de quelques déclarations, presque désinvoltes, à partir de Pékin.

bush_poutine200.jpgIl faut rappeler que Bush n'a pas cessé, depuis son accession à la présidence, d'œuvrer à l'isolement de la Russie aussi bien sur le plan économique que géographique. Les vraies raisons m'en échappent. Sauf à considérer, comme le font ses conseillers néoconservateurs, qu'en­tre l'Union soviétique d'hier et la Russie d'au­jourd'hui, il n'y a pas de différence. La bataille pour l'hégémonie du monde entre les deux superpuissances n'a pas perdu de son actualité.

Poutine a cru un moment à l'amitié de Bush et a tenté de lui donner quelques gages de bonne volonté. N'a-t-il pas démantelé les bases militaires russes à Cuba et au Vietnam ? N'a-t-il pas intégré l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) ? Quelle ne fut sa désillusion et sa colère en voyant les États-Unis pendant ce temps installer des bases militaires en Asie centrale, en Géorgie, en Tchéquie et en Pologne ?

J'en viens à l'Europe. Il s'agit là du deuxième conflit sur son continent, après celui qui a embrasé l'ex-Yougoslavie. C'est donc à elle de le résoudre. C'est bien ainsi que l'a compris Nicolas Sarkozy, en se rendant immédiatement sur le terrain. Mais face à cette confrontation, il faut le dire anachronique, entre la Russie et l'Amérique, que peut l'Europe ? D'abord exister. Comme l'auraient aimé un Stefan Zweig et tant d'autres avec lui. Pour exister, l'Europe peut-elle s'ac­commoder sur son sol de la présence des forces de l'Otan, créée en 1949 à Washington, afin de s'opposer aux visées expansionnistes de l'Union soviétique ? On peut, et c'est mon cas, ne pas être antiaméricain et considérer que l'indépendance de l'Europe ne s'accorde pas avec son appartenance à l'Otan. Leurs intérêts ne sont pas toujours identiques. Rappelons-nous la guerre d'Irak.

Bref, que veut George W. Bush en Géorgie ? Je crois, pour ma part, que le coup de force en Ossétie de Saakachvili a été préparé avec les conseillers américains et approuvé par Condolezza Rice lors de son dernier séjour à Tbilissi. Ni Bush ni Saakachvili n'ont été surpris par la violence de la riposte russe. Leurs stratégies misaient sur la réplique russe et sur la mobilisation médiatique qu'elle allait provoquer. Même la réunion des dirigeants russophobes - polonais, ukrainien et baltes - du 12 août à Tbilissi a été programmée. Je parie que, dans les jours à venir, «le danger» que représente pour ses petits voisins la force militaire et économique du pays de Gazprom sera fortement utilisé. Ce «danger» justifiera a posteriori l'ex­pansion de la présence américaine dans ces régions. Au détriment de la solidarité et de l'intégrité de l'Europe.

Vladimir Poutine n'est pas un joueur d'échecs comme tous les dirigeants russes avant lui. C'est un judoka. Le judoka n'a pas besoin d'être le plus fort pour gagner, il doit savoir utiliser la force de son adversaire pour le mettre à terre.

Par Marek Halter, écrivain.

Source: Le Figaro - Lien: http://www.lefigaro.fr/debats/2008/08/15/01005-20080815AR...

ISRAEL GEORGIE - Saakachvili : son Ministre de la Défense est israélien. Il a été fait Docteur honoris Causa de l’Université de Haïfa

Il y a 4 ans Saakachvili avait été fait Docteur honoris causa de l’Université d’Haïfa. Il avait fait un nouveau voyage en Israël pour participer à l’inauguration de la semaine officielle de l’amitié Géorgiens-Juifs, tenue sous les auspices du Président géorgien, et à laquelle les dirigeants israéliens sont invités d’honneur.

La relation entre le Président de Georgie Saakachvili et Israël est réelle et profonde. Selon ses propres propos : “deux Ministres de mon Gouvernement sont des israéliens”.

En fait ceci est inexact. Le Ministre de la défense de Georgie, Davit Kezerashvili est un israélien qui maîtrise bien l’hébreu. Le ministre d’Etat à la réintégration, M. Yakobashvili est juif mais pas israélien. Il maîtrise couramment l’hébreu.

En 2006, lors de guerre entre Israël et le Liban, en signe d’amitié avec Israël, il était disposé à se rendre en Israël et visiter Haïfa. Il y a quatre ans il avait fait une visite en Israël pour participer à l’inauguration d’un centre de recherche sur les problèmes énergétiques modernes. Le Dr. Brenda Schaffer, directrice du centre, avait dépeint Saakachvili comme le “Nelson Mandela du XXIe siècle”.

De nombreux amis américains du Président sont des juifs. Lors de ses études à l’Ecole de Droit de Columbia en 1994, et pour la préparation d’un diplôme de Doctor of Laws (Docteur en droit) de l’école de droit de l’Université George Washington il a eu l’occasion de rencontrer l’élite juive américaine.

Mikheil Saakachvili est né à Tbilissi, à l’époque située en République socialiste soviétique de Géorgie en Union Soviétique, d’une famille de l’intelligentsia géorgienne. Son père, Nikoloz Saakachvili, est un médecin encore en activité à Tbilissi, qui dirige un centre de balnéothérapie local. Sa mère, Giuli Alasania, est historienne et enseigne à l’Université d’État de Tbilissi.

En 1984, Mikheil Saakashvili est diplômé de l’Ecole secondaire de Tbilissi N°51. Il poursuit ses études en Ukraine et obtient son diplôme de l’Ecole Internationale de Droit de l’Université d’État de Kiev (Ukraine) en 1992. Il travaille brièvement comme chargé de mission pour les droits de l’homme pendant l’intérim du Conseil d’Etat de Géorgie qui suit la démission du Président Zviad Gamsakhourdia, avant de recevoir une bourse du Département d’État des États-Unis (via le programme de partenariat de diplômés du FSA d’Edmund Muskie).

Il reçoit un LL.M. de l’Ecole de Droit de Columbia en 1994, et un diplôme de Doctor of Laws (Docteur en droit) de l’école de droit de l’université George Washington l’année suivante. En 1995, il obtient également un diplôme de l’Institut International des Droits de l’Homme à Strasbourg.

Après son diplôme, alors qu’il travaille à New York dans le cabinet de droit de Patterson Belknap Webb & Tyler, début 1995, Saakachvili est approché par Zourab Jvania, un ancien ami de Géorgie, qui travaille pour le compte du président Edouard Chevardnadze en vue de recruter de jeunes Géorgiens talentueux. Il se présente aux élections de décembre 1995 aux côtés de Jvania, et les deux hommes sont élus au Parlement de Géorgie, au titre de l’Union des citoyens de Géorgie, le parti de Chevardnadze.

Source: http://www.israelvalley.com/news/2008/08/15/19048/israel-...

 

VOIR AUSSI LA VIDEO DU PHILOSOPHE FRANCAIS PIERRE DORTIGUIER SUR LE SUJET (SUR LA TV IRANIENNE PLUS LIBRE QUE L'ESPACE MEDIATIQUE FRANCAIS SUR LA QUESTION DU POUVOIR SIONISTE!):

 http://lecafepoliticien.blogspot.com/2008/08/saakachvili-...