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29/08/2009

Taxe carbone: Duflot tacle Royal

La secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot s'en est vivement prise samedi à Ségolène Royal, sans la nommer, pour avoir critiqué la taxe carbone et demandé vendredi au gouvernement de renoncer" à cette taxe "absurde" et "injuste".

Invitée de l'université d'été du PS à La Rochelle, Cécile Duflot a estimé que "toutes celles et tous ceux qui s'aventurent à critiquer dans son principe et dans ses fondements la fiscalité écologique ne sont que des démagogues face au mur de la réalité".

"Cette fiscalité écologique, cette contribution climat énergie (CCE) devra être, doit être la première pierre d'une nouvelle redistribution, d'un partage des risques parce que ceux qui polluent plus, ce ne sont pas les plus démunis". Ces derniers "devront recevoir le produit intégral de cette taxe pour transformer leur mode de vie".

Sur ce point, la ministre de l'Economie Christine Lagarde assure dans "Le Monde" daté de dimanche que l'instauration de la CCE se fera pour les ménages "à prélèvements obligatoires constants". "Nous apporterons des compensations aux ménages fragiles qui seront les plus touchés par la réforme", assure-t-elle. "Ma conviction est qu'il faut redistribuer intégralement aux ménages le produit de la contribution climat-énergie qu'ils supporteront".

Et d'affirmer que l'intention du gouvernement "n'est pas d'alourdir le fardeau fiscal (...) mais de modifier en profondeur notre système fiscal".

Intervenant vendredi à l'université du PS, Ségolène Royal avait fustigé l'idée de la taxe carbone, parlant d'un "impôt absurde, un impôt injuste, un impôt historiquement décalé dans le temps, un impôt insupportable pour toutes celles et tous ceux qui n'ont pas le choix entre acheter un véhicule polluant, puisqu'il n'y a que ça sur le marché, ou acheter une voiture électrique parce qu'à cause de la faiblesse de la politique gouvernementale industrielle, celle-ci n'est pas encore fabriquée en grand nombre".

Mais, pour Céline Duflot, "l'écologie, c'est pas pour les bobos". "L'écologie, c'est un projet qui anticipe que demain ce seront les prolos qui paieront le plus la facture de la crise que nous sommes en train de connaître", a-t-elle déclaré samedi. "L'écologie, c'est assumer que cette facture sera encore plus lourde pour les plus fragiles parce que des dirigeants auront choisi, consciemment ou non, hypocritement ou non, de fermer les yeux". AP

19:08 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : climat, taxe |  Facebook | |

25/08/2008

Climat: le carbone gelé dans les sols de l'Arctique, une bombe à retardement

PARIS (AFP) - D'importantes quantités de CO2 contenues dans les sols gelés de l'Arctique pourraient être relachées dans l'atmosphère sous l'effet du réchauffement climatique, ce qui pourrait accélérer ce phénomène, indique une nouvelle étude scientifique.

Les scientifiques savaient que la fonte du permafrost se traduirait par des émissions importantes de gaz à effet de serre mais ils n'avaient pas une idée claire des quantités de carbone piégées dans les sols gelés de l'Arctique.

arctique climat-le-carbone-gele-dans-les-sols-de-l-arctique.jpgPour le déterminer, une équipe de chercheurs américains dirigée par Chien-Lu Ping de l'université de Fairbanks en Alaska a étudié une large portion de territoire des régions septentrionales d'Amérique du nord, prélevant des échantillons de sol provenant de 117 sites différents, tous situés à au moins un mètre de profondeur.

Jusqu'alors, seules quelques mesures avaient été effectuées et à une profondeur de seulement 40 cm.

Rien qu'en Amérique du Nord, les chercheurs se sont ainsi aperçus que les quantités de carbone piégées dans l'Arctique étaient "bien plus importantes que ce que l'on croyait jusqu'alors", jusqu'à 60 fois plus que les estimations précédentes, selon l'étude publiée dans le magazine scientifique britannique Nature Geoscience.

Et les territoires du nord de l'Europe et de la Russie contiennent probablement des quantités équivalentes de carbone piégées par le froid, selon l'étude.

Or le risque de voir le permafrost fondre est bien réel, selon les experts du climat qui estiment que la hausse des températures pourrait aller jusqu'à 6 degrés celsius d'ici la fin du siècle dans l'Arctique, une région particulièrement sensible au changement climatique.

"Le relâchement d'une partie seulement de ce carbone dans l'atmosphère, sous forme de méthane ou de dioxyde de carbone, aurait un impact significatif sur le climat sur terre", souligne dans Nature Geoscience Christian Beer, biochimiste de l'Institut Max Planck de Jena (Allemagne).

Le méthane, autre gaz à effet de serre, est moins abondant que le dioxyde de carbone, mais peut avoir un effet beaucoup plus important sur la hausse des températures.

Les modèles actuels de prévisions climatiques, souligne Christian Beer, ne tiennent pas compte de l'impact potentiel des émissions de gaz retenus dans les sols de l'Arctique.

06/04/2008

Un prix Nobel de chimie lance une mise en garde sur le climat

MIAMI (Reuters) - Mario Molina, lauréat du prix Nobel de chimie et l'un des premiers à avoir tiré la sonnette d'alarme sur le trou dans la couche d'ozone, a lancé samedi une mise en garde sur le réchauffement climatique, estimant qu'un réchauffement de la Terre dépassant 2,5°C aurait des "conséquences presque irréversibles".

1663083772.jpg"Il y a un changement et il ne fait aucun doute qu'il résulte des activités humaines", a déclaré ce chercheur mexicain qui a partagé un prix Nobel en 1995 pour des travaux sur les gaz CFC et la menace qu'ils représentent pour la couche d'ozone.

"Bien avant qu'on n'ait plus de pétrole, on n'aura plus d'atmosphère."

Lors d'un débat sur le changement climatique organisé à l'occasion de la réunion annuelle à Miami de la Banque de développement inter-américaine il a estimé que l'augmentation de l'intensité des ouragans était l'une des modifications les plus inquiétantes que les chercheurs aient reliées au réchauffement climatique observé ces 30 dernières années.

DES "POINTS DE BASCULEMENT" QU'IL NE FAUT PAS ATTEINDRE

Il n'a pas détaillé les effets à ce jour de la hausse de la température de la Terre, d'un peu moins d'1°C au cours du siècle passé. Mais il a déclaré que des "points de basculement" seraient atteints si les températures continuaient à augmenter, et notamment des changements ingérables de l'environnement de la Terre.

915663509.jpgMolina a expliqué par la suite à Reuters qu'une grande incertitude planait sur le réchauffement que la planète peut encore supporter avant que la situation ne devienne critique.

"La température peut bien changer progressivement, la situation peut changer d'un seul coup, brutalement", a-t-il dit.

"Essayer de le maintenir (le réchauffement) sous la barre des deux degrés (Celsius) signifie que nous voulons limiter le changement à deux ou trois fois ce qui s'est déjà produit. Parce qu'un changement moindre est irréaliste, en raison de ce que nous avons déjà fait.

"L'idée consistant à contenir le changement climatique en-dessous de 2,5 (°C) vise précisément à réduire la possibilité d'atteindre ces points de basculement."

Il a estimé qu'un réchauffement dépassant ce seuil représenterait "un risque qui n'est pas acceptable pour la société".

Version française Natacha Crnjanski