17/05/2009
La disparition des colonies d'abeilles menace l'économie, et la survie de l'espèce humaine
C'est pas des conneries. C'est même extrêmement sérieux puisque les États-Unis estiment que le CCD ("Colony Collapse Disorder", Syndrome de l'effrondrement de colonie) est responsable de pertes économiques chiffrées à environ quinze milliards de dollars par an pour leur seul pays. Le phénomène touche également l'Europe de manière croissante.
Qu'est-ce que c'est ?
Depuis 2006, les apiculteurs observent que les abeilles disparaissent soudainement des ruches, laissant la reine seule avec quelques jeunes abeilles ce qui entraîne la disparition de la colonie. Les raisons de cet inquiétant phénomène sont encore inconnues. Les spécialistes émettent toutefois plusieurs hypothèses :
- des infections par des champignons virus, bactéries ou parasites
- les ondes de nos téléphones portables (des scientifiques allemands ont démontré que ces ondes perturbent les abeilles, les empêchant de retrouver la ruche, à lire ici)
- des produits chimiques, pesticides, insecticides, désherbant ou fongicides pouvant perturber l'orientation des abeilles, ou contaminer la cire.
- les OGM qui ont souvent été développés dans leur but de faire produire à ces plantes génétiquement modifiées leurs propres insecticides.
- les pratiques apicoles modernes sont également montrées du doigts (taille des ruches, promiscuité, malnutrition et stress des abeilles, perte de la diversité génétique par sélections et croisements...)
Pourquoi c'est une catastrophe ?
Certaines cultures maraîchères (c'est le cas de celles des cerisiers, des pommiers, des amandiers, des avocatiers, mais également des oignons, des concombres, du coton, de l'arachide, du melon qui sont les plus touchées) dépendent en grande partie de la pollinisation de leurs cultures par les abeilles. La pollinisation c'est le mode de reproduction de la plupart des plantes à fleur et des conifères (rappelons que la majorité de notre bois de charpente et notre pâte à papier provient des conifères). L'abeille joue le rôle le plus important dans ce processus puisque c'est en récoltant le nectar et en le transportant sur elle qu'elle permet la pollinisation. Je vous épargne les détails qui sont à lire ici.
Une légende voudrait qu'Albert Einstein ait dit un jour : « Si les abeilles venaient à disparaître, l'homme n'aurait plus que quatre années devant lui. Sans abeilles, plus de pollinisation, plus de plantes, plus d'animaux, plus d'hommes ».
Source: http://www.lepost.fr/article/2008/05/11/1191628_la-dispar...
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25/08/2008
Climat: le carbone gelé dans les sols de l'Arctique, une bombe à retardement
PARIS (AFP) - D'importantes quantités de CO2 contenues dans les sols gelés de l'Arctique pourraient être relachées dans l'atmosphère sous l'effet du réchauffement climatique, ce qui pourrait accélérer ce phénomène, indique une nouvelle étude scientifique.
Les scientifiques savaient que la fonte du permafrost se traduirait par des émissions importantes de gaz à effet de serre mais ils n'avaient pas une idée claire des quantités de carbone piégées dans les sols gelés de l'Arctique.
Pour le déterminer, une équipe de chercheurs américains dirigée par Chien-Lu Ping de l'université de Fairbanks en Alaska a étudié une large portion de territoire des régions septentrionales d'Amérique du nord, prélevant des échantillons de sol provenant de 117 sites différents, tous situés à au moins un mètre de profondeur.
Jusqu'alors, seules quelques mesures avaient été effectuées et à une profondeur de seulement 40 cm.
Rien qu'en Amérique du Nord, les chercheurs se sont ainsi aperçus que les quantités de carbone piégées dans l'Arctique étaient "bien plus importantes que ce que l'on croyait jusqu'alors", jusqu'à 60 fois plus que les estimations précédentes, selon l'étude publiée dans le magazine scientifique britannique Nature Geoscience.
Et les territoires du nord de l'Europe et de la Russie contiennent probablement des quantités équivalentes de carbone piégées par le froid, selon l'étude.
Or le risque de voir le permafrost fondre est bien réel, selon les experts du climat qui estiment que la hausse des températures pourrait aller jusqu'à 6 degrés celsius d'ici la fin du siècle dans l'Arctique, une région particulièrement sensible au changement climatique.
"Le relâchement d'une partie seulement de ce carbone dans l'atmosphère, sous forme de méthane ou de dioxyde de carbone, aurait un impact significatif sur le climat sur terre", souligne dans Nature Geoscience Christian Beer, biochimiste de l'Institut Max Planck de Jena (Allemagne).
Le méthane, autre gaz à effet de serre, est moins abondant que le dioxyde de carbone, mais peut avoir un effet beaucoup plus important sur la hausse des températures.
Les modèles actuels de prévisions climatiques, souligne Christian Beer, ne tiennent pas compte de l'impact potentiel des émissions de gaz retenus dans les sols de l'Arctique.
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