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22/04/2009

On nous demande de ne plus être ce que nous sommes

Une tribune libre de Paysan Savoyard

Relayant et validant les attaques portées contre la société française et contre la civilisation européenne par une partie importante des personnes d’origine étrangère résidant en France, la classe dirigeante considère que la France doit profondément changer. On nous demande de changer sur cinq points fondamentaux, tous liés à la question du rapport à l’étranger : nous devons abandonner le cadre national, présenter des excuses, abandonner certaines de nos règles, accepter une modification de notre peuplement et renoncer, enfin, à notre culture et à notre identité.

On nous demande d’abord de renoncer au cadre national, au profit de la mondialisation

La couche supérieure de la société française raisonne désormais dans un cadre mondialisé et souhaite faire partager cette vision universaliste au plus grand nombre.

Pour l’élite de droite, la mondialisation est celle du marché et des échanges mondiaux : elle considère - et le répète avec constance - qu’il est désormais non pertinent, en particulier au plan économique, de raisonner seulement à l’échelle nationale et européenne.

L’élite de gauche, elle, est souvent universaliste et considère à ce titre les frontières nationales comme une réalité obsolète et nocive, synonyme d’égoïsme et de crispation nationaliste.

Les deux pans de l’élite se retrouvent d’accord pour considérer le cadre européen, et a fortiori le cadre national, comme dépassés et trop étroits. Illustration de ce choix mondialiste, de nombreux membres de l’élite souhaitent la disparition des protections économiques européennes qui subsistent, les uns au nom du libéralisme, les autres en considération des intérêts des pays du Sud.

Nous sommes sommés de nous excuser auprès des civilisations et des peuples étrangers qui estiment avoir été opprimés ou humiliés

Selon ce que nous dit l’oligarchie, nous devons d’abord reconnaître notre culpabilité dans une longue liste de méfaits passés, dont nous sommes accusés : l’esclavage, la colonisation, la participation au génocide des juifs, la guerre d’Algérie, l’exploitation des immigrés. Nous devrions également nous reconnaître coupables des mauvaises actions qui seraient encore aujourd’hui commises : l’utilisation du travail clandestin, la ghettoïsation, les discriminations, le racisme.

Certains représentants de populations « victimes » nous demandent d’aller au delà de la repentance et de réparer nos fautes. Cette réparation devrait selon eux prendre trois formes. L’aide au tiers-monde constituerait ainsi un devoir, dans une logique d’indemnisation. De même l’installation des immigrés africains en France serait pour eux un droit et une juste réparation de la colonisation. Enfin les porte-paroles de l’immigration déclarent que les personnes d’origine étrangère refusent à bon droit les emplois subalternes qu’occupaient leurs parents : dès lors certaines positions dans la société devraient désormais leur être réservées grâce à une politique de discrimination positive.

musulmans priant dehors rue de Marseille.jpg

On nous demande d’abandonner certaines règles en vigueur en France, parmi les plus importantes

Si l’on suit ce que nous demande l’oligarchie, il nous faut d’abord accepter « le droit à la différence », ce qui revient en pratique à admettre l’installation et l’enracinement du communautarisme. La société française a ainsi été amenée, par exemple, à accepter le port du voile musulman dans la rue et les lieux publics ; à prévoir des repas sans porc dans les cantines scolaires ; à organiser dans les piscines des plages horaires réservées aux femmes ; à permettre des absences à l’école et à l’université les jours de fêtes communautaires ; à subventionner des établissements d’enseignement communautaires, juifs dans un premier temps, puis également désormais musulmans ; à organiser un enseignement d’arabe et de religion musulmane (dénommé « enseignement ELCO ») dans les écoles publiques ; à tolérer sur son sol (en continuant à verser les allocations familiales) la polygamie et les mariages forcés ; à tolérer le fait que les commerces communautaires restent ouverts 7 jours sur 7, contrairement à la réglementation ; à tolérer le fait que les gitans ne respectent pas l’obligation scolaire (ni d’ailleurs aucune autre règle)…

D’autres règles en vigueur traditionnellement en France sont également contestées. Par exemple on nous demande d’accepter la discrimination positive (dans les grandes écoles, et bientôt dans la fonction publique et dans la représentation politique), ce qui conduit à renoncer au principe d’égalité en matière d’examens et d’accès aux emplois publics. On nous demande également d’accepter le droit de vote des étrangers et de renoncer ce faisant au principe selon lequel le droit de vote est lié à la citoyenneté.

Il s’agit donc pour nous de renoncer, dans la pratique, à la conception traditionnelle selon laquelle le fait d’être Français signifie avant tout que l’on respecte, applique et adopte les principales règles et coutumes en vigueur en France. Etre Français, c’était jusqu’alors « être comme les Français ». Ce n’est plus le cas. On peut aujourd’hui, avec le soutien de l’élite française, choisir de devenir un « Français de papier », mais conserver pour le reste sa culture propre ainsi que des liens privilégiés avec son pays d’origine.

On nous demande de modifier profondément notre peuplement

Nous sommes ainsi sommés de continuer à accueillir une immigration massive. On nous demande de devenir une société multiethnique (c’est ainsi que les équipes de sport nationales se doivent désormais d’être « blacks, blancs, beurs » ; en pratique l’objectif est dépassé puisque les équipes en question tendent à être composées presque exclusivement de noirs). De même le métissage est présenté comme la situation la plus souhaitable. Personne n’ose exprimer l’idée selon laquelle il serait normal qu’après tout, dans notre pays, les blancs restent majoritaires : une telle opinion, pourtant de bon sens, serait immédiatement dénoncée comme raciste.

Afin de dissuader toute contradiction, le discours de l’élite est d’ailleurs constamment émaillé d’allusions ironiques aux « Gaulois », aux « Bons Français bien de chez nous », aux « Franchouillards », aux « Camemberts-Bérets », aux « Blancs de blancs »… Pour le cas où l’ironie ne suffirait pas, l’oligarchie menace désormais de poursuites judiciaires ceux qui seraient tentées de protester contre l’envahissement du pays (pour achever d’intimider les dissidents, l’oligarchie a ainsi créé divers comités et hautes autorités de lutte contre ce qu’elle appelle le « racisme »).

Les partisans de la poursuite de l’immigration fondent notamment leur position sur le fait que les Français « de souche » n’existeraient pas, la France ayant toujours été, selon eux, une terre d’immigration. Cette affirmation est tout simplement fausse. La France ne connaît une certaine immigration que depuis le milieu du 19e siècle, moment de la révolution industrielle. Cette immigration n’est devenue massive (et extra-européenne) que depuis les années 1960. Pendant plus de mille ans, de la fin des « grandes invasions » jusqu’au 20e siècle, la population française est donc restée homogène. Les Français « de souche », dont les ascendants résidaient en France avant le 20e siècle, existent donc bel et bien (les Français qui n’ont pas de parents ni de grands parents étrangers représentent encore a demeurant les trois-quarts de la population française).

Relevons ce fait. La classe dirigeante française et ses soutiens bannissent le mot « race ». Le seul fait d’utiliser le vocable et le concept de race est déjà selon eux assimilable à du racisme. Seules doivent être prises en compte, affirment-ils, la nationalité et la citoyenneté. Dans le même temps, les jeunes issus de l’immigration sont, eux, obsédés par la question des races et des origines. Comme en témoignent leurs conversations quotidiennes, les références aux origines des uns et des autres sont permanentes. Ces jeunes passent leur temps à opérer des distinctions. Il y a les grandes catégories : les « Gaulois » ou « Cefrans », les « Rebeux », les « Renois » et les « Feuj ». Mais les jeunes des milieux immigrés ne se contentent pas de cette typologie : ils tiennent à distinguer plus précisément les « tunisiens », les « libanais », les « marocains », les « ivoiriens »…

On voit par là que la vision que la classe dirigeante française cherche à imposer est strictement idéologique et déconnectée du réel. Et que les populations blanches sont finalement les seules à ne pas oser parler de leur propre race.

Il nous est enfin demandé de renoncer à notre culture et à notre identité

Nous sommes un pays appartenant à une civilisation millénaire, la civilisation européenne, et c’est à cette civilisation que nous devrions renoncer.
Il nous est d’abord demandé d’accepter que s’établisse une société multiculturelle, c’est à dire d’admettre que notre culture ne devienne, dans notre propre pays, qu’une parmi d’autres.

Deuxièmement, le concept même de civilisation européenne est récusé. Sur ce point le discours de l’élite se développe en trois temps. On nous dit d’abord que la civilisation européenne n’existe pas. Si elle existe, ajoute-t-on, elle est mauvaise et condamnable (par exemple, il est courant d’entendre affirmer, notamment dans le milieu des enseignants ou des intervenants sociaux, que ce ne serait pas un drame si notre société et notre civilisation « dégueulasses » devaient disparaître). Il est de toute façon malsain, achève-t-on, troisième temps du raisonnement, de se réclamer de la civilisation européenne car cela revient à s’inscrire dans la logique du « choc des civilisations ».

C’est ainsi que l’hostilité de l’élite à la civilisation européenne l’a conduite par exemple à refuser d’inscrire la référence à nos racines chrétiennes dans le projet de constitution européenne (alors que nos pays sont de culture chrétienne depuis 1500 ans). C’est notamment pour prouver que l’Europe n’est pas « un club chrétien » que nous sommes sommés d’accueillir en notre sein un pays musulman, la Turquie (alors même que ce pays est peuplé, lui, de gens qui sont tous ou presque musulmans ; que cet Etat est tout simplement gouverné par un parti islamique ; et qu’il appartient à une organisation internationale dénommée « Organisation de la conférence islamique » !).

C’est ainsi également que, parmi l’élite, la religion chrétienne est souvent critiquée et moquée, tandis que les pratiques religieuses d’origine étrangère bénéficient d’un scrupuleux respect, contrôlé par les juges. Sur le plan culturel, les musiques et les danses étrangères sont encensées et font l’objet d’une promotion intense ; dans le même temps le folklore, les musiques, les chansons et les danses traditionnelles françaises sont totalement ringardisés et absents des scènes et des ondes, des articles de journaux et des émissions culturelles. Un dernier signe : le seul insigne qu’il serait impossible d’arborer à sa boutonnière (en dehors des soirs de Coupe du monde) sans être soupçonné et accusé d’être fasciste et raciste, est sans doute aujourd’hui en France… le drapeau français.

On nous demande finalement en quelque sorte de changer d’identité, de renoncer à ce que nous sommes. On nous demande en réalité de ne plus être français.

Paysan savoyard

Source: http://www.fdesouche.com/articles/20952

21/04/2009

Un espion géorgien démasqué et arrêté par le FSB à Sotchi

Le Service Fédéral de Sécurité russe dit avoir démasqué un agent de Tbilissi installé dans la ville de Sotchi, là même où auront lieu les JO d'hiver en 2014...

Le Service Fédéral de Sécurité russe (FSB), mieux connu sous son ancienne dénomination de KGB assure ce mardi avoir réalisé une belle prise. Il dit avoir démasqué un espion géorgien qui enquêtait... sur la préparation des Jeux olympiques d’hiver en 2014 à Sotchi, dans le sud du pays.

«Le FSB a mis un terme aux activités d’un agent des services de renseignement géorgiens, Mamouka Maïssouradze, envoyé illégalement sur le territoire de Russie pour espionnage et autres activités subversives», a ainsi déclaré une source au FSB.

Mamouka Maïssouradze avait ouvert un café internet

Mamouka Maïssouradze, détenteur d’un passeport ukrainien, est arrivé en septembre 2007 à Sotchi, au bord de la mer Noire, où il a ouvert un café internet qui lui servait de relais de communication avec sa direction, selon cette source. Il avait pour mission de «créer un réseau d’agents dans la région de Krasnodar», dont Sotchi est le chef-lieu. Le suspect devait «fournir des renseignements sur la situation sociale et politique dans cette région, ainsi que sur la préparation des jeux Olympiques».

Mamouka Maïssouradze a «confirmé tout cela» et «donné les noms» des personnes qui l’aidaient dans son entreprise, notamment des Russes qui étaient «en contact avec les services de renseignement géorgiens», selon le FSB.

Le Conseil national de Sécurité géorgien dément

Entre 2000 et 2007, Mamouka Maïssouradze, qui a travaillé dans l’administration du gouvernement géorgien, a «contacté des leaders indépendantistes tchétchènes» et les a aidés «à se procurer des équipements de renseignements et des explosifs pour les combattants qui se trouvaient en Russie et en Géorgie».

Le secrétaire du Conseil national de Sécurité géorgien, Eka Tkechelachvili, ne confirme pas -comme il est d'usage dans ces cas-là - la version russe. Il a indiqué ne disposer d’aucune information sur l’arrestation, et estimé que la réaction de Moscou pourrait avoir été provoquée par l’arrestation la semaine dernière en Géorgie d’un membre du mouvement de jeunesse pro-Kremlin Nachi. «En général, la Russie entreprend de telles actions en signe de représailles et c’est peut-être le cas cette fois-ci.»

(Source AFP)

 

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20/04/2009

Nucléaire iranien et arsenal atomique israélien : Deux poids deux mesures

vendredi 6 mars 2009 par Prof. Chems Eddine Chitour

« Nous sommes un pays fort, très fort, nous disposons de capacités (militaires) dont il est difficile d’imaginer l’étendue et l’intensité. Nous avons déployé d’énormes efforts pour renforcer notre force de dissuasion. Israël saura se défendre dans toutes les situations, contre toutes les menaces, contre tout ennemi ».
E.Olmert, Premier ministre israélien, jeudi 26.02.2009

Retardée à maintes reprises par le passé, la construction par la Russie de la première centrale nucléaire iranienne à Bouchehr (Sud) est achevée. L’inauguration a eu lieu en fanfare, mercredi 25 février, en présence de Sergueï Kirienko, le chef de l’agence fédérale russe de l’énergie atomique, et de son homologue iranien, Gholamreza Aghazadeh. La Russie a d’ores et déjà livré le combustible nucléaire nécessaire au démarrage de la centrale, mais il n’a pas encore été introduit dans le réacteur. L’achèvement de Bouchehr - un projet que la Russie a repris à l’allemand Siemens en 1994 - couronne le partenariat entre Moscou et Téhéran. Outre le nucléaire civil, les deux puissances régionales bordant la mer Caspienne ont tissé des liens dans le domaine énergétique, avec la création, en octobre 2008, d’un cartel du gaz (Russie, Qatar, Iran). La coopération militaire se porte également bien. L’Iran est, avec l’Inde et la Chine, l’un des trois principaux clients de Rosoboronexport, l’agence russe en charge des ventes d’armements.(1)

Le journal Le Monde avec une rare partialité prend à témoin le monde entier pour pointer du doigt l’Iran. On lit :«  Alors que l’équipe de Barack Obama n’a pas encore finalisé sa politique sur l’Iran, la fenêtre pour parvenir à une solution de l’imbroglio nucléaire semble se réduire inexorablement. L’Iran a franchi une étape significative en se dotant, selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea) publié le 19 février, d’une quantité suffisante d’uranium faiblement enrichi pour fabriquer, s’il le souhaite, de la matière fissile pour une arme nucléaire. En septembre 2008, l’expert américain Gary Samore, aujourd’hui en charge des questions de prolifération à la Maison-Blanche, nous avait déclaré qu’une fois que l’Iran serait en possession de 1000 kg d’uranium faiblement enrichi (UFE), ses scientifiques pourraient obtenir la matière fissile en l’espace de six mois théoriquement. On en est là, puisque l’Aiea a établi que la quantité atteinte désormais est de 1010 kg. _ D’une part, des signaux américains d’ouverture au dialogue direct avec Téhéran, sans qu’on en connaisse encore la forme - Dennis Ross s’est prononcé par le passé pour des canaux secrets. D’autre part, une poussée européenne vers de nouvelles sanctions, menée par le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne. Les sanctions sont efficaces, jugent les Occidentaux, d’autant que les prix des hydrocarbures, principale source de devises de l’Iran, se sont effondrés. La probable arrivée au pouvoir en Israël d’une équipe de « faucons » accroît la crainte d’un retour de l’option militaire. Côté européen, surtout chez les responsables français, un souhait est formulé : les Etats-Unis ne devraient pas faire d’offre générale à l’Iran avant que l’élection présidentielle iranienne, prévue en juin, n’ait eu lieu. Chacun scrute en outre les chances que le « Guide suprême », Ali Khamenei, réservera au réformateur Mohammad Khatami dans cette élection. Toujours selon M.Samore conseiller de M.Obama, l’Iran, plutôt que de se précipiter vers la matière fissile, sitôt atteints les 1000 kg d’UFE, pourrait d’abord chercher à accroître le nombre de ses centrifugeuses. Téhéran a déclaré, mercredi 25 février, en avoir 6000 en activité et viser les 50.000 « d’ici à cinq ans ». Cet accroissement réduirait à un délai très court (quelques semaines ou quelques jours), le temps nécessaire pour passer à la matière fissile. Ce qui limiterait la capacité de réaction des Occidentaux, si la crise devait se produire. »(2)

Petit retour en arrière pour comprendre les arguments de Téhéran : écoutons le professeur Mojtahed : Les ailes dures américaines et israéliennes affirment toujours qu’en cherchant à acquérir la technologie nucléaire, l’Iran veut développer des armes nucléaires et ce, malgré ses énormes réserves en pétrole et en gaz. Il est important de rappeler que l’histoire du nucléaire iranien est antérieure à l’avènement de l’actuel gouvernement islamique. Ce programme a été initié dans la moitié des années soixante-dix, quand le shah a révélé des projets d’acquisition de plusieurs centrales nucléaires en France, en Allemagne et aux Etats-Unis pour produire de l’électricité. En ce temps-là, les Etats-Unis ont encouragé l’Iran à élargir sa base énergétique hors hydrocarbures. Une étude de l’Institut de recherche de Stanford a conclu que l’Iran aurait besoin, pour le début des années 1990, d’une capacité électrique d’environ 20.000 mégawatts. Le premier noyau d’ingénieurs nucléaires iraniens a été formé au Massachusetts Institute of Technology (M.I.T.). Dans cette perspective, le projet définitif de l’accord nucléaire irano-américain est signé en juillet 1978- quelques mois avant la révolution islamique. L’accord stipulait, entre autres, la fourniture par les Américains de technologie et de matériel nucléaires ainsi qu’une aide en matière de prospection de gisements uranifères. En second lieu, les besoins électriques actuels de l’Iran sont bien plus importants que ce qui a été prévu. Avec une croissance annuelle de la demande en électricité de 6 à 8%, et d’une population estimée à 100 millions d’habitants d’ici à 2025, l’Iran ne peut pas compter exclusivement sur le pétrole et le gaz. L’industrie pétrolière, vieillissante par manque d’investissements étrangers imposé par les sanctions américaines, n’a même pas pu atteindre le niveau de production, 5,5 millions de barils par jour, atteint avant la Révolution. Le niveau actuel de la production iranienne - 3,5 millions de barils par jour - correspond tout juste à la consommation intérieure, qui s’est accrue de plus de 280% depuis 1979. Si cette tendance se confirme, l’Iran sera un importateur de pétrole d’ici 2010. Le Dr El-Baradei, les rapports d’autres investigations tout au long des années 2003-2004, ont aussi blanchi l’Iran des fausses allégations.(3)

Il a donc une explication. Téhéran veut avoir un bouquet énergétique dans lequel figure le nucléaire. Voyons maintenant la position ambivalente de l’Aiea. Dans son dernier rapport du 19 février 2009, l’Aiea déclare :«  L’Iran coopère bien avec les inspecteurs de l’Agence internationale de l’Energie atomique afin de ne pas à nouveau sous-estimer la quantité d’uranium qu’il a enrichie, fait savoir l’Agence internationale de l’énergie atomique. La déclaration de l’Aiea semble avoir pour but de gommer l’impression de sous-estimation délibérée qu’aurait pu laisser son rapport publié jeudi. Les Occidentaux soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire, mais Téhéran assure que son programme nucléaire vise seulement à produire de l’électricité. Le rapport de l’Aiea faisait apparaître une augmentation importante des quantités d’uranium faiblement enrichi déclarées par l’Iran depuis novembre. Passées à 1010 kg et une fois transformées en uranium enrichi, elles suffiraient, selon certains physiciens, pour fabriquer une bombe atomique. Ce chiffre est basé sur une quantité enregistrée en novembre dans un inventaire de l’Aiea qui s’est avéré supérieur d’un tiers aux estimations fournies par l’Iran aux inspecteurs. « L’Aiea n’a aucune raison de croire que les estimations d’uranium faiblement enrichi produit dans les installations (de Natanz) relevaient d’une erreur intentionnelle de l’Iran. Elles sont inhérentes aux premières phases de mise en service d’une telle installation alors que l’on ne sait pas à l’avance quelle sera en pratique son rendement », a déclaré Melissa Fleming, porte-parole de l’Aiea. "Aucune matière nucléaire n’aurait pu être retirée de l’installation à l’insu de l’agence car l’installation est soumise à une surveillance vidéo et les matériaux nucléaires sont maintenus sous scellés". »(4)

Il n’y a donc pas péril en la demeure ! L’Iran développe un nucléaire civil. Deux éléments essentiels viennent corroborer les affirmations de l’Iran selon lesquelles leur programme de recherche est entièrement pacifique. Le premier est le rapport des services de renseignements américains qui ont affirmé dans leur rapport sur l’évaluation de ce programme que l’Iran a cessé toute activité militaire nucléaire en 2003. Le deuxième élément est le fruit des travaux de l’Agence internationale à l’énergie Atomique [Aiea] qui n’a absolument rien trouvé pouvant corroborer la thèse israélienne. Il est à noter que l’Iran, contrairement à Israël, à l’Inde et au Pakistan, est signataire du TNP. En outre, ce pays a signé le Protocole additionnel de l’Aiea, rendant plus contraignante la vérification des matières nucléaires déclarées. Les pays signataires du TNP ont légalement le droit d’enrichir l’uranium pour alimenter leurs centrales nucléaires.

Comment comprendre alors, l’acharnement occidental ? A titre d’exemple, Pierre Lellouche, seul député français à « s’occuper » spécifiquement du dossier iranien, interpelle le ministre des Affaires étrangères à propos du rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique en date du 19 novembre 2008. S’ensuit une cascade d’informations scientifiques diabolisant le programme nucléaire civil iranien pressant le ministre. « Quelles initiatives comptez-vous prendre avec la communauté internationale pour essayer d’interrompre cette course vers le désastre ? » Comme réponse à l’Aiea et à cette centrale civile, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne proposent de durcir les sanctions contre l’Iran et son programme nucléaire, rapporte jeudi 26/02/2009 The Financial Times. Dans un document confidentiel consulté par le quotidien de la City et le journal italien Il Riformista, les trois pays donnent la liste de 34 organisations et 10 personnes soupçonnées d’être liés à des programmes secrets de fabrication d’armes nucléaires ou biologiques, notamment des banques ou des établissements publics comme l’Agence spatiale iranienne. Pourquoi Israël qui s’acharne tant sur l’Iran et qui mobilise l’Occident contre l’Iran ne rend pas compte ? Israël a toujours refusé d’admettre qu’elle détenait l’arme atomique, exception faite du lapsus de Ehud Olmert, en décembre 2006. Est-ce vraiment un lapsus ou fait-il une campagne annonciatrice de la mise en œuvre d’une frappe nucléaire ? Déjà, dans une édition d’octobre 2003, l’hebdomadaire allemand Der Spiegel révélait qu’Israël n’exclut pas une frappe « préventive » des sites nucléaires iraniens. Sur la base d’estimations diverses, les forces armées israéliennes possèdent entre deux cents et quatre cents têtes nucléaires. Selon la revue anglaise spécialisée Jane’s Intelligence Review, leur arsenal est équivalent à 3850 bombes d’Hiroshima. Le missile nucléaire, Popeye Turbo, a été installé sur trois sous-marins Dolphin, fournis par l’Allemagne en 1999-2000. Il faut ajouter à ces vecteurs nucléaires environ 50 missiles balistiques Jéricho II sur des rampes mobiles de lancement avec une portée d’environ 1500 km emportant une charge nucléaire d’une tonne. En outre, Israël possède le Shavit, un engin qui a permis de mettre en orbite les satellites Oufek. Il est capable de frapper n’importe quel objectif au Moyen-Orient et au Maghreb. En tout cas, l’Iran prend au sérieux cela et promet, elle aussi, de riposter.(5)

Que fait l’Aiea ? On sait que la visite en Israël, le 7 juillet 2004, de son directeur, visait à encourager Tel Aviv à participer à la création d’une zone sans armes nucléaires, selon The Independent. Le quotidien britannique note cependant qu’ « El-Baradei avait annoncé ne pas avoir l’intention de blâmer Israël, si Tel-Aviv s’abstenait de confirmer ou de nier posséder l’arme nucléaire ».(6)

C’est à se demander pourquoi cette visite a eu lieu d’autant que les résultats, nuls, étaient prévisibles. Mohammad el-Baradeï a en partie imputé à Israël les difficultés rencontrées par l’organisation onusienne pour dissuader l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. « Le régime de non-prolifération nucléaire a perdu sa légitimité aux yeux de l’opinion publique arabe en raison du régime du deux poids, deux mesures dont bénéficie Israël », écrit-il dans l’International Herald Tribune. Israël, ajoute-t-il, est le « seul État dans la région qui n’a pas signé le Traité de non-prolifération nucléaire et qui est considéré comme possédant des armes nucléaires ».

On se souvient aussi qu’un Moyen-Orient dénucléarisé a été le grand thème de l’Assemblée générale de l’Aiea en septembre 2007. Qui refuse de signer le TNP ? L’Assemblée avait adopté avec 53 voix pour, 47 abstention et deux contre, une résolution sommant Israël à adhérer rapidement au TNP. Un Israël qui a stocké, pour l’heure, plus de 300 têtes nucléaires dans ses arsenaux. Durant toutes ces décennies, le régime sioniste a développé son programme nucléaire, entouré dans un halo d’incertitude, grâce à la vaste couverture politique et financière, que lui avait étendue l’Occident. Jouant, sur l’ambiguïté nucléaire, le parti pris des chancelleries occidentales, l’administration américaine à la tête, pour occulter un arsenal nucléaire avéré, est un sérieux défi que doit relever la région.(7)

Cerise sur le gâteau : en toute impunité Israël élimine les scientifiques iraniens à en croire le quotidien Haaretz Israël, assassine des scientifiques nucléaires iraniens dans le cadre d’une guerre secrète contre le programme d’armement illicite de la République islamique. C’est ce que le Daily Telegraph a rapporté, citant des analystes des services de renseignements occidentaux. Le quotidien britannique a dit qu’il y avait des rumeurs selon lesquelles l’agence d’espionnage d’Israël, le Mossad, était derrière la mort d’Ardeshire Hassanpour, un atomiste iranien de premier plan, à l’usine d’uranium d’Ispahan, qui est mort dans des circonstances mystérieuses, apparemment « empoisonné au gaz » en 2007. Selon ces analystes, d’autres morts récentes de personnalités importantes liées au processus d’acquisition et d’enrichissement [d’uranium] en Iran et en Europe, ont été le résultat de « frappes » israéliennes, destinées à priver Téhéran de talents techniques clés à la tête de ce programme.(8)

Il faut rappeler encore une fois que le nucléaire iranien est civil. Dennis Blair, le nouveau directeur des services du renseignement américain, affirme que l’Iran ne possède pas d’armes nucléaires ni de programme militaire pour y parvenir. Il se base sur le rapport du National Intelligence Estimate (NIE), remis en novembre 2007 par les 16 agences du renseignement américain, clarifiant que l’Iran ne poursuit pas de programme de développement d’armes nucléaires. L’ancien directeur de la CIA, Micheal Hayden, a affirmé le 15 janvier 2009 qu’il n’y avait aucune preuve que l’Iran tente de construire une bombe nucléaire. Même son de cloche de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui surveille très étroitement le développement nucléaire de l’Iran depuis 2003 avec plusieurs inspections régulières et surveillance par caméra des installations iraniennes. Selon le dernier rapport de l’AIEA, ils ont trouvé aucune composante d’arme nucléaire ou d’études en physique nucléaire reliée à un tel programme militaire en Iran. Le directeur de l’AIEA, Mohamed ElBaradei, a déclaré aux médias que l’Iran est un signataire et se conforme aux lois et au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et que sa centrale nucléaire est légale sous ces mêmes principes pour la production d’électricité. Selon ce Traité (TNP) dont l’Iran et les États-Unis sont signataires, l’Iran opère de façon complètement légale et les États-Unis sont même obligés de les assister ! C’est donc les États-Unis qui sont en violation de ses obligations internationales.

Assurément, cet acharnement n’augure rien de bon. Comme dans la tragédie irakienne, les Américains, les britanniques savaient qu’il n’y avait pas d’ADM et pourtant ce pays - dont l’histoire rapporte qu’il fut le berceau de la civilisation humaine- fut réduit en miette. Le monde n’est pas juste, et tant qu’il sera ainsi, toutes les haines seront nourries de cette injustice qui précipitera le monde vers l’abîme.

Pr Chems Eddine CHITOUR
Ecole Polytechnique Alger


 1.Marie Jégo : Nucléaire, gaz, armement partenariat Moscou-Téhéran. Le Monde 26.02.2009
 2.Natalie Nougayrède. Le dossier nucléaire iranien de plus en plus urgent Le Monde 26.02.09
 3.PrP.Mojtahed-Zadeh : Le Triangle nucléaire Europe -Iran - Etats-Unis. Géo n°8 F 20/07/05
 4.M.Heinrich : L’Iran coopère et a sous-estimé ses stocks d’uranium. Reuters 22.2.2009
 5.C.E.Chitour. Nucléaire virtuel et nucléaire réel. L’Expression 11 Janvier 2007
 6.M.O.Bherer : El-Baradei pour un Proche-Orient sans mnucléaire. Courrier inter 7.7.2004.
 7. IRIB http://www.alterinfo.net/L-AIEA-somm...NP_a11503.html 22 Septembre 2007
 8.Yossi Melman « Is Israel assassinating Iran nuclear scientists ? », Haaretz, le 17. 02. 2009

La vraie force d’Israël : Ses lobbys

lundi 13 avril 2009 par Prof. Chems Eddine Chitour

« Ou bien je définis la politique sur le Moyen-Orient ou bien c’est l’Aipac qui le fait. »
Zbigniew Brzezinski, conseiller à la National Security de l’administration Carter

On a tout dit d’Israël, "peuple sûr de lui et dominateur !" pour reprendre l’expression du général de Gaulle. On est tenté à première vue de convoquer la religion pour expliquer comment cette « religion du Livre » se veut singulière à nulle autre pareille. La logique actuelle d’Israël et de ses lobbys est de diaboliser au nom de l’antisémitisme- qui ne concerne pas les Arabes, autres sémites pourtant - toute tentative de critique d’Israël. La moindre critique de l’Etat d’Israël et de la doctrine sioniste est ipso facto traitée d’antisémitisme. La liste des victimes de cet oukase ne s’arrête pas de s’allonger. Souvenons-nous des procès de la Licra contre l’abbé Pierre, Garaudy, même le philosophe Edgard Morin, juif de naissance dont Esther Benbessa a dit, à juste titre, que c’était un « Juste parmi les Justes ».

On l’aura compris : personne n’échappe à la censure même les juifs de naissance et il s’en trouve, qui n’acceptent pas cette chappe intolérable qui veut que tout ce qui critique Israël est assimilé à une critique des juifs. C’est à croire que toute l’énergie de ces inconditionnels est de traquer les contrevenants à la « Loi ». Si malgré leur meilleure volonté, les gardiens du « Temple » ne peuvent trouver nulle part des actes antisémites, alors il leur faut réanimer les horreurs du passé en rappelant qu’elles peuvent se reproduire à tout moment.Cela explique le flot ininterrompu de films et d’émissions de TV toujours neufs sur l’antisémitisme du national-socialisme et des efforts zélés pour mettre au pilori de réels ou imaginaires néo-nazis. A la base de toute la tradition juive on trouve l’idée que les juifs tout au long de l’histoire ont été continuellement torturés et persécutés Le traumatisme résultant de la peur de voir à nouveau se répéter ces atrocités est exploité à fond par les sionistes.

On rappelle quotidiennement aux juifs qu’ils vivent dans un monde hostile( !), que la peur et la crainte font partie de leur identité, de leur nature. De nombreux juifs souffrent de cette peur continuelle. Ils voudraient, disent-ils, vivre comme des hommes normaux, psychiquement sains,psychiquement équilibrés...Alors intervient le sionisme ! et ce sionisme les sermonne, l’index levé : « Pensez que vous êtes juifs !, que vos prochains vous détestent et qu’ils peuvent à chaque moment fomenter de nouveaux pogroms et vous pousser dans de nouvelles chambres à gaz. Votre seule protection consiste à posséder votre propre patrie, Israël, et à y trouver refuge. Pour cela, Israël doit survivre malgré ses ennemis. » Cette peur irrationnelle touche particulièrement les juifs qui s’engagent en faveur du sionisme alors que ceux qui sont pour le socialisme et surtout ceux qui participent au domaine scientifique et médical y sont moins sujets. Le fait que le sionisme considère l’assimilation comme le danger le plus mortel ressort des mises en garde continuelles des dirigeants sionistes le boss sioniste Nahum Goldman a dit le 30 décembre 1964 lors du 26e Congrès sioniste mondial à Jérusalem : « L’assimilation représente pour l’existence éternelle du peuple juif un danger plus grand que ne l’ont été dans le passé les persécutions, inquisitions, pogroms et l’holocauste » (cité d’après le Monde du 1.1.1965).

Cette citation prouve l’existence d’un traumatisme racial mélangé d’anxiété chez les sionistes. En son temps, la publication du livre Le juif international de Henry Ford, en 1920, a eu l´effet d´une bombe sur la scène politique américaine. Dans son livre, il révèle que les juifs contrôlent plus de 90% des médias aux USA et qu´ils abusent de ce pouvoir pour imposer aux non-juifs une réelle dictature à l´échelon mondial. « Les politiciens et les généraux américains sont menés par le puissant lobby juif israélien aux USA », révèle déjà le titre d’un intéressant article du Herald Tribune du 7 juillet 1987. Selon cet article, le lobby juif est devenu aux États-Unis, d’année en année, de plus en plus puissant et dominant. Le seul président des États-Unis qui osa braver le pouvoir sioniste, au moins dans un cas important, fut Dwight D. Eisenhower. Celui-ci jouissait en tant qu’ancien général des Forces Alliés du plus haut prestige dans son pays. En 1956, lors de la Guerre de Suez, Eisenhower força Israël avec les Français et les Anglais à se retirer des territoires occupés, faute de quoi il menaça de couper immédiatement toute aide des États-Unis. (...)

« Personne, écrit Rodrigue Tremblay, ne peut comprendre ce qui se passe politiquement aux USA sans être conscient qu’une coalition politique des principaux groupes pro-Likoud, des intellectuels néo-conservateurs pro-israéliens et des sionistes chrétiens, exerce une influence terriblement forte sur le gouvernement US et ses politiques. Avec le temps, ce vaste lobby pro-israélien, dont le fer de lance est l’American Israël Public Affairs Committee (AIPAC), a étendu l’ensemble de son emprise sur de grandes parties du gouvernement US, y compris le bureau du vice-Président, le Pentagone et le département d’État, en plus du contrôle de l’appareil législatif du Congrès. Il est assisté dans sa tâche par de puissants alliés au sein des deux principaux partis politiques, des grands médias et quelques boîtes à idées ("think-tanks") richement financés, comme l’American Enterprise Institute, la Heritage Foundation, ou le Washington Institute for Near East Policy. Les techniques de l’AIPAC sont si efficaces qu’on peut facilement avoir l’impression que c’est "un gouvernement parallèle" à Washington DC. (...) Ainsi, qui pourrait blâmer l’AIPAC d’être convaincue qu’elle tient en laisse le Congrès US ? Si l’AIPAC était une entreprise, l’AIPAC a une telle emprise sur Washington que quelquefois on peut être pardonné de confondre Tel-Aviv et Washington DC. »

« Un exemple récent : L’ AIPAC a rédigé une résolution de soutien à Israël dans ses bombardements sauvages et illégaux sur le Liban. Le 20 juillet 2006, la résolution fut votée à l’unanimité par les 100 membres du Sénat, et le vote de la Chambre fut de 410 à 8. L’affaire est entendue.(1) « Pendant de nombreuses années, l’influence du lobby resta indécelable, ignorée ou dissimulée par les médias qu’il contrôlait et par la plupart des commentateurs. Pourtant, le 10 mars 2006, deux respectés spécialistes américains, les professeurs Stephen Walt de l’université de Harvard et John Mearsheimer de l’université de Chicago publièrent une étude dans The London Review, intitulée The Israël Lobby and U S Foreign Policy, au sujet de l’influence disproportionnée que ce lobby d’intérêts particuliers a sur la politique étrangère US. Un autre exemple du type de pouvoir que le lobby détient de nos jours à Washington DC est son succès dans l’établissement au sein du département d’État, avec l’argent des contribuables, d’une agence d’intérêts particuliers, appelée l’Office of global anti-Semitism consacrée à la surveillance autour du monde des cas, entre autres choses, de critique d’Israël ou des politiques US pro-israéliennes. »(1) La même technique existe en France puisque le ministère de l’Intérieur « coordonne avec le Crif » la traque aux actes antisémites.

Dernière prouesse en date de l’AIPAC : L’administration Obama avait choisi le diplomate Charles W.Freeman pour occuper le poste de président du « National Intelligence Council », qui émet des avis à la Maison-Blanche sur les questions de sécurité. Il vient de renoncer à ce poste en accusant les lobbys pro-israéliens d’avoir mené une violente campagne contre lui. Le New York Times a donné cette nouvelle le lundi 10 mars. Dans un message publié mardi 11 octobre sur le site du Foreign Policy magazine, Freeman a blâmé les lobbys pro-israéliens. « La tactique de ces lobbys, a-t-il dit, touche le fond du déshonneur et de l’indécence. Elle procède de l’assassinat de la personnalité, de la citation inexacte et sélective, de la distorsion volontaire de l’enregistrement, de la fabrication de mensonges, et d’un total mépris de la vérité. » Al Jazeera pour sa part, a publié une déclaration de Freeman mardi 11 mars : « Il est facile de voir d’où viennent les e-mails diffamatoires qui me concernent. Ceci montre qu’un puissant lobby est déterminé à empêcher d’émettre tout autre point de vue que le sien. Le but de ce lobby est de contrôler le processus politique. Pour cela il exerce un véto sur la nomination de personnes qui contestent la validité de ses points de vue, il remplace l’analyse politique par ce qu’il juge politiquement correct, et pour préparer les décisions de notre gouvernement il exclut toutes les options autres que celles qui ont sa faveur. »

En fait, dans chaque pays occidental les lobbys veillent au grain. A titre d’exemple, La Fédération Sioniste de Grande-Bretagne et d’Irlande « The Zionist Federation of Great Britain and Ireland » créé en 1899 a pour but non seulement de veiller sur les juifs britanniques mais aussi de faciliter leur « Alya » vers Israël. Un homme qui a été agressé, lundi 19 janvier, à Londres a amené Jonathan Hoffman, vice-président de la « Zionist Federation of Great Britian », l’équivalent du CRIF en Angleterre, à déplorer que le gouvernement britannique ne s’investisse pas outre mesure dans le combat contre la montée de l’antisémitisme dans le pays. Le CRIF n’est pas en reste, il semble que le président du CRIF ait téléphoné au président Sarkozy pour s’opposer à la nomination de Hubert Védrine, trop proche des Arabes. A la place, un forcing a été fait pour le porteur de sac de riz devant les caméras. On l’aura compris : il s’agit de Bernard Kouchner.

Le dîner 2009 du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) le 2 mars, écrit Dominique Vidal aura, battu tous les records, d’affluence (plus de 1000 participants), de représentativité (le Premier ministre François Fillon et le gros du gouvernement comme de la classe politique, sauf le PCF et les Verts, non invités), d’oecuménisme (les dignitaires des principales confessions, Islam compris). Même le président de la République, dont l’Elysée avait annoncé l’absence, a fini par passer une demi-heure, de retour d’Egypte. Le président Richard Prasquier et, à sa suite, le chef du gouvernement, auront, hélas, battu un autre record : celui de la manipulation politique et idéologique. Rien de plus légitime, pour le CRIF, que d’appeler à la vigilance contre les manifestations d’antisémitisme, qui se sont multipliées, explique-t-il, pendant l’offensive israélienne contre Gaza. L’expérience du début des années 2000 incite toutefois à manier prudemment les chiffres, à ne pas mélanger courriels, graffitis et violences contre des fidèles ou des lieux de culte, à ne pas accuser en bloc et sans la moindre preuve les jeunes Français d’origine arabe ou de religion musulmane, eux-mêmes victimes de nombreuses agressions racistes ou islamophobes - sans oublier la répression au faciès...(2)

Faisant dans l’amalgame, le président actuel du CRIF tire sur tout ce qui bouge. Là où la légitimité s’arrête, poursuit Dominique Vidal, c’est quand M. Prasquier, malheureusement suivi par le Premier ministre, dénonce comme antisémites les participants aux défilés de solidarité avec Gaza, allant jusqu’à exclure de son dîner les Verts et le Parti communiste français - PCF (1), accusés de « ne pas s’être élevés contre le kidnapping (sic) des manifestations par des mouvements islamistes, avec des slogans antijuifs ». Quiconque y a pris part sait pourtant que ces débordements furent à la fois marginaux et unanimement condamnés. Quant à l’issue d’un cortège du CRIF, le 7 avril 2002, les nervis du Betar et de la Ligue de défense juive (LDJ) s’en prirent aux passants d’origine arabe, accusa-t-on M.Roger Cukierman, alors président du CRIF, d’avoir conduit une « ratonnade ? Question toujours d’actualité : qui protège la LDJ, interdite aux Etats-Unis et en Israël, mais autorisée en France malgré ses violences récurrentes ? Loin d’être un signe de force, ces dérapages du CRIF révèlent sa faiblesse. Ses dirigeants n’ont certes pas renoncé à pratiquer le chantage à l’antisémitisme pour mieux défendre la politique israélienne. Dernière preuve en date : dans le climat du dîner, M.Fillon s’est cru obligé de menacer de boycotter la seconde conférence des Nations unies sur le racisme à Durban, si Israël y était « stigmatisé » ! (2)

A juste titre, des juifs citoyens français se sont soulevés contre cette politique de racisme. Écoutons le témoignage suivant : « L’antisémitisme est une abomination. Il est synonyme de racisme envers les musulmans et les Juifs, tous deux sémites. Et justement, je reviens au sujet du jour, une question me taraudait : pourquoi les émissions religieuses sur France 2 accordaient-elles à l’époque 45 mn aux juifs, et seulement 30 aux Musulmans, alors qu’ils étaient presque dix fois plus nombreux ? (...) Donc, les musulmans et les juifs sont sémites. Le racisme est une abomination. Ce sont les politiques que je juge. L’obscurantisme est trop souvent le lot des Arabes, et les potentats locaux ne se comptent plus parmi eux. Mais ils sont rarement impérialistes, ils provoquent peu de guerres, ils n’ont jamais persécuté les individus comme nous l’avons fait notamment à travers la Shoah, ils ne divisent pas pour régner... »(3)

« Or, le repas du Crif vient d’avoir lieu. Saviez-vous qu’il s’agit d’une institution bien française, très parisienne ? L’Angleterre de Sa Majesté, par exemple, n’a pas son repas communautariste annuel. (...) Drôle de République, en vérité ! La communauté juive a tous les droits, tous les honneurs, on se prosterne devant elle, c’est la vache sacrée française. Pas touche mon Juif ! (...) A quatre pattes devant la communauté juive. Toutes les portes s’ouvriront. Rachida Dati ou Fadela Amara sont des musulmanes qui ont compris qu’il était plus important, aujourd’hui, de faire sa révérence devant un membre du CRIF que de la communauté musulmane ou noire. C’est ainsi. Et le must du must, c’est de montrer sa frimousse au repas annuel du CRIF. Tous les politiques, toutes les célébrités, y vont. Même à contrecoeur ! Il faut se montrer. Passage obligé. Malheur aux absents ! »(3)

Chacun comprend en définitive que la politique des puissances occidentales se décide au sein des puissants lobbys juifs dont le pouvoir repose sur l’argent, les médias et l’intelligence. Il faut le reconnaître, une grande partie des prix Nobel est de confession juive. Imaginons pour rire le président Sarkozy et tout son staff au diner de l’UOIF, sans conteste ce sera la révolution de la laïcité, dira-t-on, qui en a pris un coup. Les biens pensants crieront à la nécessité d’un nouveau Poitiers pour arrêter cette peste brune, pour reprendre les mots d’un président du Crif.

1. Rodrigue Tremblay : Aipac.

2.Dominique Vidal : Dérapages du CRIF, relaxe pour Siné Le Monde diplomatique 7 mars 2009

3. [Eva Le dîner du CRIF-> http://r-sistons.over-blog.com/article-28607690.html 4 mars 2009

Pr Chems Eddine CHITOUR
Ecole Polytechnique Alger


Prof. Chems Eddine Chitour

Articles de cet auteur

 

Source: http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article3984

Charles Freeman accuse très ouvertement le lobby sioniste

Le diplomate américain, Charles Freeman, qui vient récemment de retirer sa candidature au poste de président du Conseil national du renseignement (CNR) a accusé ouvertement le lobby sioniste d'être derrière la campagne de diffamation qui l'a touché et qui l'a contraint de renoncer à cette nomination. En dépit du soutien avec force que lui a apporté le directeur du renseignement national (National Intelligence), l'Amiral Dennis Blair, et qui lui reconnaissait un "talent exceptionnel et l'expérience" requise pour ce poste élevé du renseignement américain, ainsi que l'éloge que lui ont apporté 17 ex-ambassadeurs qui le décrivent comme "un homme intègre, doté d'une grande intelligence", Charles Freeman a fini par se retirer pour, dit-il, "ne pas renoncer à sa liberté de parole".
Dans une lettre publiée sur le Wall Street Journal, Freeman qui est connu pour son "franc parlé" et ses critiques sur la conduite de l'Administration Bush concernant la "guerre contre le terrorisme" ainsi que sur les politiques israéliennes dans les territoires occupés palestiniens, dénonce la virulente campagne de diffamation à son égard menée par "le lobby sioniste AIPAC et ses soutiens dans le camp des néo-conservateurs républicains notamment au Congrès".

"Je ne crois pas que le Conseil national du renseignement pourrait fonctionner efficacement tandis que son président serait sous attaque constante par des gens sans scrupule qui ont un attachement passionnel à des points de vue d'une faction politique d'un pays étranger", souligne l'ancien ambassadeur en Arabie Saoudite et en Chine, affirmant qu'il y a un lobby "puissant déterminé à empêcher qu'un autre point de vue que le sien soit émis, encore moins pour prendre en compte la compréhension américaine des courants et événements au Moyen-Orient".

Le diplomate indique que les tactiques du lobby d'Israël "touche le fond du déshonneur et de l'indécence" et "incluent la destruction d'une réputation, citation erronée sélective, déformation voulue du passé, fabrication de mensonges et un total mépris de la vérité". Le but de ce Lobby, poursuit-il, "est de contrôler le processus politique via l'exercice d'un veto sur la nomination de personnes qui remettent en question la sagesse de ses points de vue, la substitution du politiquement correct à l'analyse et l'exclusion de toutes les options de décision par les Américains et notre gouvernement exception faite de celles qui ont sa faveur".

Il considère en outre que l'incapacité des Américains de discuter, ou du gouvernement d'envisager, toute option de politique US concernant le Moyen-Orient opposée à la faction qui dirige la politique israélienne a permis à cette faction d'adopter et de maintenir des politiques qui finalement menacent l'existence même de l'Etat d'Israël. ....Celle des Etats-Unis, et même du camp occidental dans son ensemble !
inv
Notes :
Rappel de notre article du 11 mars sur le sujet:

Etats-Unis : un haut responsable du renseignement volontiers critique envers Israël retire sa candidature. L'annonce de sa nomination par Dennis Blair avait suscité la critique de plusieurs organisations juives et l'inquiétude d'un groupe de parlementaires soutenant Israël. (Guysen.International.News)

Pour l'AFP:
Charles Freeman, un diplomate américain chevronné qui était sur la sellette au Congrès, a retiré sa candidature à un poste élevé au sein du renseignement, dernier en date d'une série de désistements laissant vacants des postes de l'administration Obama.
M. Freeman "a demandé à ne pas être nommé au poste de président du Conseil national du renseignement" (CNR), indique ce soir le bureau du directeur du renseignement Dennis Blair dans un communiqué, ajoutant que ce dernier "a accepté la décision de l'ambassadeur Freeman à regret".
M. Freeman, volontiers critique envers Israël, faisait l'objet d'un processus d'accréditation houleux au Congrès. L'annonce de sa nomination par M. Blair à un poste où il aurait dû coordonner les vues des 16 agences de renseignement américain sur des sujets ultrasensibles a en effet soulevé l'inquiétude d'un groupe de parlementaires aussi bien démocrates que républicains soutenant fermement Israël.
Ces derniers avaient demandé une enquête sur "tout conflit d'intérêt potentiel" résultant de la nomination de M. Freeman, en raison de ses liens avec l'Arabie Saoudite et la Chine, où il a été ambassadeur.
Deux candidates pressenties pour occuper des postes importants au sein du Trésor s'étaient retirées la semaine dernière, suivant une précédente série de désistements.

 

Source: http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article04/EkFZkuVyApjKo...

Un homme libre exemplaire

 Le patriotisme aux Etats-Unis est une vertu célébrée. A condition de ne pas être trop libre à l'égard du puissant lobby israélien. Deux universitaires américains, Stephen Walt et John Mearsheimer, auteurs d'une étude intitulée «Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine », avaient apporté la démonstration que la domination du lobby sioniste conduisait les Etats-Unis à mener une politique contraire à leurs intérêts nationaux. Ils avaient été littéralement carbonisés.

Pourtant, leur thèse vient d'être spectaculairement corroborée par la cabale lancée aux Etats-Unis contre le diplomate Charles W. Freeman, pressenti pour occuper le poste de président du National Intelligence Concil. L'AIPAC fait mine d'être en retrait, mais ses sbires, dont David Rosen, son ancien directeur, qui doit comparaître devant un tribunal en avril pour espionnage au profit d'Israël, ont lancé une campagne particulièrement indigne contre Freeman. A leurs yeux, Charles Freeman a fait montre d'un franc-parler « déplacé » sur la politique israélienne. Freeman signifie « homme libre », il ne l'est que trop pour le lobby.

La cabale menée contre lui a été si intense, massivement relayée par les médias, qu'il a décidé de se retirer, malgré le soutien publiquement exprimé par l'amiral Denis Blair. Non sans clairement s'exprimer, dans une lettre rendue publique, sur un « lobby puissant décidé à empêcher que soit diffusée toute opinion autre que la sienne, et encore moins de laisser les Américains comprendre les tendances et les événements au Moyen-Orient ».

Dénonçant la stratégie de ce groupe qui «touche le fond du déshonneur et de l'indécence », il souligne que son objectif est « le contrôle du processus politique par l'exercice d'un droit de veto sur la nomination des personnes qui contestent le bien-fondé de son point de vue, la substitution d'une justesse politique de l'analyse et l'exclusion de toutes les options pour la prise de décisions par les Américains et notre gouvernement autres que celles qu'il favorise».

Charles Freeman relève avec pertinence l'ironie d'être accusé par un «groupe ayant aussi clairement l'intention de faire appliquer une adhésion à la politique d'un gouvernement étranger, dans ce cas le gouvernement d'Israël». Le veto sioniste à la nomination de Freeman est la démonstration éclatante de l'impossibilité pour un patriote américain de servir son pays en conservant sa liberté d'esprit. Sa lettre est bien celle d'un homme libre qui casse un tabou en pointant du doigt la mise sous tutelle des Etats-Unis par un groupe prêt à toutes les manipulations. Ceux qui nourrissaient des illusions sur la capacité de Barack Obama à mener une politique plus équilibrée au Moyen-Orient devraient se réveiller définitivement. Sa marge est infime. Les néoconservateurs sionistes les plus ineptes - Perle, Wolfowitz... - ont disparu, mais cela n'a en rien entamé l'hégémonie d'Israël sur les appareils d'Etat US.

Le renoncement de Freeman, avec une mise en cause publique du lobby, n'est pas un cadeau pour Obama. Sa capacité à mener le « changement » est en cause. Les patriotes qui osent penser différemment et distinguer entre l'intérêt des Etats-Unis et celui d'Israël n'ont pas leur place dans un système hyperpuissant mais soumis.

A moins, chose improbable au vu des orientations dominantes des médias américains, que cette lamentable mais néanmoins significative affaire ne provoque un vrai débat sur l'influence disproportionnée d'une organisation entièrement dédiée à la défense d'un Etat étranger. Y compris contre les intérêts des Etats-Unis.

Source: http://www.lepost.fr/article/2009/03/14/1457290_un-homme-...

 (k selim, quotidien d'Oran)

Le pouvoir du lobby israélien de Washington

          Photo:www.megachip.info/fotoz/rahm&barack.jpg

  

Excellent aricle sur la revue Horizons et débats (http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=27 ) :

par Arnold Hottinger

Le livre «The Israel Lobby and American Foreign Policy» dû à deux professeurs de sciences politiques de Harvard et de l’Université de Chicago, Stephan Walt et John J. Mearsheimer, a paru en 2007 (Farrar, Straus and Giroux, New York, ISBN 978-3-593-38377-4). C’est un ouvrage bien documenté qui, pour la première fois, expose et analyse de manière approfondie les activités du lobby israélien AIPAC (American Israeli Public Affairs Committee) et d’autres groupes moins importants qui poursuivent des objectifs comparables. Cet ouvrage, dont une édition allemande a déjà paru en 2007 (Campus Verlag), est capital car il décrit pour la première fois et de manière précise le mythe du lobby et de son pouvoir légendaire, connu de tous ceux qui s’intéressent à la politique américaine, et présente en détail les méthodes du groupe de pression et son impact sur la politique américaine et par conséquent sur tout ce qui se passe au Proche-Orient.


L’œuvre a déclenché une vive polémique. Celle-ci avait déjà commencé avant sa parution lorsque les recherches des deux professeurs avaient été exposées sur Internet puis dans un long article de la London Review of Books publié en mars 2006.
Il a fait l’objet de nombreuses recensions, très souvent négatives, dans la plupart des cas rédigées sur un ton offensé et offensant. Ce qui frappe, c’est que les critiques pro­cèdent souvent de manière identique. Ils ne s’occupent pas du contenu de l’analyse mais commencent à rappeler tout un éventail de mythes et d’accusations antisémites tels qu’on les trouve dans le passé européen de la centaine d’années précédant la Seconde Guerre mondiale et qui sont bien documentés en tant que préjugés malveillants aujourd’hui. Certains prétendent que le livre n’est pas «scientifique» et qu’il fait partie d’une longue série d’attaques injustifiées contre le «judaïsme». La plupart de ces critiques utilisent des termes et des critères imprécis et évitent ainsi de discuter les thèses bien étayées des deux auteurs, voire de les mentionner. Les reproches concernant la «méthode non scientifique» visent le même objectif. Ainsi une journaliste de la «Neue Zürcher Zeitung» a écrit que le livre comportait certes des centaines de notes mais qu’elles renvoyaient à des sources non scientifiques comme des journaux et des revues. Or la plupart d’entre elles servent simplement à documenter les procédés journalistiques du lobby qui n’hésite pas à recourir aux contrevérités et à la calomnie.


A toutes ces tentatives identiques visant à descendre le livre en flamme, on peut opposer ceci: Il s’agit d’un ouvrage très important parce qu’il expose au grand jour ce que le lobby cherche à dissimuler: la manière dont il exerce des pressions sur l’opinion publique ainsi que sur les parlementaires et les intellectuels américains pour imposer une version «politiquement correcte» de tout ce qui concerne la politique d’Israël et du Proche-Orient, et cela en recourant à tous les moyens possibles: incitations et sanctions financières, calomnies brutales et disqualifications sans appel. Ce faisant, il cherche non seulement à ce qu’on soutienne Israël inconditionnellement mais à ce qu’on l’approuve et l’aide activement dans toutes les mesures prises par les milieux de droite actuellement au pouvoir.
La thèse principale des auteurs est que les activités du lobby nuisent à la politique étrangère américaine et qu’elles font du tort plutôt qu’elles ne profitent à Israël. Elles nuisent à Israël parce que l’AIPAC et les lobbys frères cherchent à soutenir et à promouvoir, à l’aide de la grande puissance américaine, la politique de domination et d’accaparement des territoires occupés palestiniens menée actuellement par la droite israélienne au pouvoir. La question de savoir si c’est dans l’intérêt à long terme d’Israël, puisque cela exclut toute possibilité de paix entre Israël et les Palestiniens, est sujette à controverse, même parmi les Israéliens et les Juifs.

Pressions couronnées de succès sur un expert du Proche-Orient

Le pouvoir ainsi que les méthodes de l’AIPAC sont ces jours-ci sous les feux des projecteurs de la politique américaine. Le nouveau directeur du NIC (National Intelligence Council, organe central de la communauté américaine du renseignement), l’amiral Dennis Blair, avait l’intention de rappeler le diplomate et intellectuel Charles Freeman, pourtant déjà à la retraite mais apprécié en tant que spécialiste du Proche-Orient, et de lui confier la présidence du Conseil. L’intention de cette dé­signation a été connue avant que le diplomate ne soit engagé. Elle n’aurait pas été subordonnée à une audition par le Congrès comme c’est le cas pour les hautes charges du gouvernement. Mais le lobby a lancé une cam­pagne qui contenait les pires calomnies et accusations à l’adresse du candidat. Au début, ces reproches ont été réfutés par les responsables. Mais le candidat a finalement décidé de refuser ce poste parce qu’il devait se dire qu’un travail fructueux au sein du Conseil serait impossible à cause de la polémique continue et des calomnies systématiques contre sa personne considérée comme «pro-arabe», donc corruptible, sinon même corrompue par les Saoudiens, etc. Cela gênerait le Conseil dans son analyse objective des faits.


Freeman a écrit une longue lettre à ses amis qui cherchaient à le soutenir dans la tempête. On la trouve sur le blog de Juan Cole: Informed Comment du 11/3/09. On y lit des phrases capitales comme:
«La tactique du lobby d’Israël atteint des sommets de malhonnêteté et d’impudence: diffamation, fausses citations, déformations intentionnelles de faits documentés, mensonges et mépris volontaire de toute vérité. Le but du lobby est de contrôler le processus politique en s’opposant à toutes les per­sonnes qui mettent en doute la sagesse de leurs opinions. Il cherche à remplacer l’analyse par une orthodoxie politique (‹politiquement correcte›) et à éliminer toutes les options en vue des décisions des Américains ou de notre gouvernement qui diffèrent de celles qu’ils préfèrent.»
Freeman déplore que les événements évoqués puissent amener certains observateurs «à douter que le gouvernement Obama soit en mesure de réfléchir, et à plus forte raison de décider quelle politique servira au mieux les intérêts des Etats-Unis – en lieu et place d’un lobby qui cherche à promouvoir les intérêts d’un gouvernement étranger.»  

 

Source: http://www.lepost.fr/article/2009/04/07/1486834_le-pouvoi...

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18/04/2009

Chasse au Blanc dans un bus RATP

La censure a ses subtilités. Cette vidéo, disponible - après des jours de censure - sur You Tube, a été floutée et de plus écourtée pour que l'on ne voit pas l'épisode final où notre compatriote gaulois se fait traiter de "sale français de merde" par un sauvageon originaire d'Afrique du Nord, à qui on serait ravi d'offrir un billet simple en charter pour Alger. "La France, tu l'aimes ou tu la quittes!" (comment dit-on cela en arabe?)

Préférez la version non censurée du site russe Ru Tube disponible dans l'article suivant celui-ci. Elle n'a pas été écourtée ni floutée.


Chasse au Blanc dans un bus RATP

chasse au blanc bus RATP 2.jpg

 

Cette vidéo est censurée sur les sites de You Tube et Daily Motion, mais est heureusement disponible sur le site russe Rutube (merci à nos amis russes pour leur amour de la liberté d'information, et leur indépendance d'esprit).

Les médias français, dans leur grande majorité, ne parlent jamais du caractère évidemment raciste de cette agression, et se contrefichent totalement du sort de la victime, qui dorénavant, prendra le taxi ou achètera une arme...

La France est le pays de l'apartheid, les Blancs ne peuvent pas y utiliser les transports en commun sans risquer de se faire attaquer par des sauvageons venus d'Afrique.

La France, pays des Droits de l'Homme? A qui veut-on faire croire cela? Nous n'avons pas de médias libres.

Les Français honnêtes n'ont qu'un seul droit: celui de payer leurs impôts, et de se laisser envahir en silence et agresser en toute impunité par les immigrés, issus de la belle "diversité"!

 

Des activistes palestiniens écrivent une lettre géante sur le Mur de la Honte

Des activistes palestiniens ont écrit vendredi à la bombe, en anglais, les mots "My dear Palestinian brothers" (Mes chers frères palestiniens, NDLR) sur un tronçon de la clôture de sécurité érigée par Israël dans les territoires palestiniens, premiers mots d'une longue lettre d'opposition à la construction.

37-10_mur israel_apartheid.jpgCes mots, taggés sur un tronçon au nord de Jérusalem, sont les premiers d'une lettre géante longue de 2,6km que ces activistes entendent écrire pour alerter l'opinion internationale sur le sort réservé aux Palestiniens par Israël.

Ils ont été conçus par le Sud-Africain Farid Esack, militant des droits de l'Homme, pour qui le traitement infligé par l'Etat hébreu aux Palestiniens est, d'une certaine manière, pire que celui que subissait la population noire pendant l'apartheid en Afrique du Sud.

Les tronçons de la clôture de sécurité, dont la construction a débuté en 2002, sont devenus un lieu populaire pour les graffitis. Au cours des 18 derniers mois, le groupe écrivant cette lettre a taggé divers messages commandés sur l'Internet.

Faire écrire son message coûte en moyenne 30 euros, mais il en coûtera environ 16.000 euros pour achever la lettre, selon Faris Arouri, un des 12 artistes qui peignent la clôture.

Cette lettre de 1.998 mots sera écrite sur une seule ligne et à une hauteur suffisante pour éviter qu'elle ne soit recouverte par d'autres graffitis, selon Faris Arouri. Elle s'achèvera au sud du point de contrôle de Qalandia, où les Palestiniens qui souhaitent entrer à Jérusalem doivent régulièrement patienter pendant de longues heures. La fin du travail, qui nécessite de hautes échelles, est prévue pour le 15 mai. AP

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