Des activistes palestiniens ont écrit vendredi à la bombe, en anglais, les mots "My dear Palestinian brothers" (Mes chers frères palestiniens, NDLR) sur un tronçon de la clôture de sécurité érigée par Israël dans les territoires palestiniens, premiers mots d'une longue lettre d'opposition à la construction.
Ces mots, taggés sur un tronçon au nord de Jérusalem, sont les premiers d'une lettre géante longue de 2,6km que ces activistes entendent écrire pour alerter l'opinion internationale sur le sort réservé aux Palestiniens par Israël.
Ils ont été conçus par le Sud-Africain Farid Esack, militant des droits de l'Homme, pour qui le traitement infligé par l'Etat hébreu aux Palestiniens est, d'une certaine manière, pire que celui que subissait la population noire pendant l'apartheid en Afrique du Sud.
Les tronçons de la clôture de sécurité, dont la construction a débuté en 2002, sont devenus un lieu populaire pour les graffitis. Au cours des 18 derniers mois, le groupe écrivant cette lettre a taggé divers messages commandés sur l'Internet.
Faire écrire son message coûte en moyenne 30 euros, mais il en coûtera environ 16.000 euros pour achever la lettre, selon Faris Arouri, un des 12 artistes qui peignent la clôture.
Cette lettre de 1.998 mots sera écrite sur une seule ligne et à une hauteur suffisante pour éviter qu'elle ne soit recouverte par d'autres graffitis, selon Faris Arouri. Elle s'achèvera au sud du point de contrôle de Qalandia, où les Palestiniens qui souhaitent entrer à Jérusalem doivent régulièrement patienter pendant de longues heures. La fin du travail, qui nécessite de hautes échelles, est prévue pour le 15 mai. AP
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