23/05/2008
Les USA seraient prêts à offrir un nouveau radar à Israël
L'administration Bush semble prête à offrir à Israël un puissant système de radar qui renforcerait fortement les défenses israéliennes contre des missiles balistiques ennemis tout en les liant directement au bouclier anti-missiles américain en cours de développement.
Le président George Bush devrait discuter de cette question lors de sa visite mercredi en Israël, à l'occasion du 60e anniversaire de l'Etat juif, dit-on de source proche du dossier.
"C'est probablement la question numéro deux" à l'ordre du jour de la visite de Bush, juste après le processus de paix au Proche-Orient, a déclaré Mark Kirk, membre républicain de la Chambre des Représentants, défenseur au Congrès d'un renforcement des liens avec Israël dans le domaine de la défense antimissile.
La Maison blanche n'a fait aucun commentaire. Richard Lehner, porte-parole de l'Agence de défense antimissile du Pentagone, a déclaré que les questions concernant un nouveau système de radar pour Israël relevaient d'une "question de politique" n'entrant pas dans les compétences de l'agence.
Riki Ellison, avocat de la défense anti-missile, bien introduit au Pentagone et auprès des compagnies produisant le système, a dit qu'à sa connaissance, donner à Israël un système destiné à traquer les missiles était "dès maintenant sur la table".
Le système que Bush pourrait offrir est un radar X-Band. Transportable par voie aérienne, il est construit par Raytheon Co et est, selon des responsables américains, capable de détecter une balle de baseball à une distance de 4.700 mètres.
CADEAUX D'ADIEU
Il permettrait aux missiles Arrow israéliens d'intercepter un missile balistique Shahab-3 à mi-distance de son vol de 11 minutes entre l'Iran et Israël, soit six fois plus vite que ce que permet le radar israélien "Pin Vert", a déclaré Kirk dans une interview accordée vendredi par téléphone.
Avec un système X-Band, l'interception d'un missile se ferait théoriquement au dessus de l'Iran ou d'un pays voisin, mais pas au dessus d'Israël.
"C'est la meilleure chose pour faire baisser les tensions entre Israël et l'Iran" parce que l'Iran serait probablement moins enclin à attaquer dans de telles circonstances, a dit Kirk.
Près de 70 membres du Congrès américain ont adressé cette semaine à Bush une lettre lui demandant d'offrir à Israël un radar "totalement intégré" au bouclier américain en construction.
Un responsable israélien de la Défense a déclaré qu'Israël avait discuté d'une série de "cadeaux d'adieu" de Bush, qui quittera la Maison blanche le 20 janvier. Il a notamment cité des accords et des technologies militaires.
Richard Lehner a déclaré que le Pentagone se préparait à disposer de quatre radars X-Band, dont un est déjà installé près de Shariki, dans le nord du Japon, pour le protéger contre les missiles qui pourraient être tirés par la Corée du Nord.
Un deuxième devrait être déployé en un endroit non précisé proche de l'Iran, peut-être dans l'est de la Turquie ou de la Géorgie, sous réserve que l'autorisation soit accordée. En outre, les Etats-Unis attendent l'approbation finale pour l'installation, prévue d'ici 2013, d'un grand radar fixe en République tchèque.
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20/03/2008
Kostunica et Lavrov critiquent la décision de Bush d'autoriser une aide militaire américaine pour le Kosovo
BELGRADE - Le Premier ministre serbe et le ministre russe des Affaires étrangères ont critiqué jeudi la décision de George W. Bush d'autoriser une aide militaire des Etats-Unis pour le Kosovo.
Mercredi, le président américain a autorisé le Kosovo à recevoir de l'aide des Etats-Unis, avec des armes et des soldats, une décision que le Premier ministre serbe Vojislav Kostunica a qualifié "de nouvelle initiative profondément mauvaise des Etats-Unis" concernant le Kosovo, ont rapporté jeudi des médias publics serbes.
En déplacement à Tel Aviv, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a qualifié pour sa part l'action de M. Bush de violation de la législation internationale, selon des médias russes. Lors d'une conférence de presse, il a affirmé que toute vente d'armes au Kosovo violerait une résolution de l'ONU qui interdit cela, sauf pour les forces de l'ONU dans la région. Il a ajouté que cela ajouterait à l'instabilité dans les Balkans. AP
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Deux frères russes possédant également la nationalité américaine interpellés en Russie pour espionnage industriel
MOSCOU - Deux frères russes possédant également la nationalité américaine ont été interpellés pour tentative d'obtention d'une information confidentielle destinées à favoriser des compagnies pétrolières étrangères, a annoncé jeudi le Service de sécurité fédérale (FSB, ex-KGB).
Selon le FSB, l'un des suspects était un employé de TNK-BP, un importante compagnie pétrolière russe détenue pour moitié par la compagnie britannique BP, et l'autre du British Council, la représentation culturelle du gouvernement britannique à l'étranger.
Une porte-parole de l'ambassade de Grande-Bretagne a toutefois précisé que le deuxième suspect Alexandre Zaslavski, n'était pas un employé du British Council, mais un membre de l'"Alumni Club", le club des élèves, mis en place par le British Council pour regrouper des Russes ayant étudié en Grande-Bretagne.
L'ambassade américaine s'est refusée à tout commentaire.
La police a perquisitionné mercredi les bureaux de BP à Moscou et ceux de TNK-BP.
Selon le FSB, les deux hommes ont été arrêtés lors d'une "tentative pour recevoir des informations confidentielles, des secrets commerciaux, de la part d'un citoyen russe", employé d'une importante compagnie pétrolière russe. Les informations étaient destinées "à l'usage des compagnies gazières et pétrolières étrangères dans le but d'obtenir un avantage concret sur leurs concurrents russes".
Ces interpellations sont de nature à accroître les tensions entre Washington, Londres et Moscou. Les relations entre la Russie et la Grande-Bretagne sont particulièrement tendues depuis la mort de l'ancien agent du FSB et critique du Kremlin Alexandre Litvinenko, empoisonné par une rare substance radioactive à Londres. Moscou a refusé d'extrader le principal suspect désigné par les enquêteurs britanniques.
Moscou a également ordonné cette année la fermeture des branches du British Council de Saint-Pétersbourg et Ekatérinbourg.
Par ailleurs, jeudi, la justice russe a inculpé l'homme d'affaires réfugié en Grande-Bretagne Boris Berezovski, dont Litvinenko était proche, de mensonges pour avoir affirmé l'an dernier que des agents russes avaient tenté de le tuer. AP
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17/10/2007
Poutine soutient l'Iran dans son droit pour le nucléaire civil
MOSCOU (AFP) - Le président russe Vladimir Poutine a apporté un puissant soutien à son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad en se rendant à Téhéran mais la Russie poursuit également ainsi ses propres objectifs face à un encombrant voisin qui pourrait menacer sa sécurité.
"Poutine n'est pas seulement allé (mardi) au sommet des chefs d'Etat de la mer Caspienne, il a tout fait pour présenter le leader iranien sous son meilleur jour", commente mercredi le quotidien russe Izvestia, considéré comme étant proche du pouvoir.Le maître du Kremlin a aussi répété que les Etats-Unis ne règleraient pas seuls la crise du nucléaire iranien, suggérant que la Russie, forte de sa puissance retrouvée, pouvait se poser en médiateur.
"Pas une seule puissance, pas même la plus grande, n'est en mesure de régler seule tous les problèmes du monde (...) Les exemples de l'Afghanistan et de l'Irak étayent suffisamment cette thèse", a-t-il dit à Téhéran, comme le relève le quotidien officiel Rossiiskaïa Gazeta.
Pour Alexandre Choumiline, du Centre d'analyse des Conflits proche-orientaux auprès de l'Institut USA-Canada à Moscou, Vladimir Poutine n'a toutefois "pas utilisé cette visite pour jouer le rôle d'intermédiaire", mais s'est au contraire "rangé du côté de l'Iran".
"Il a envoyé un signal minimal à la partie iranienne sur son programme nucléaire, mais un message négatif maximum à l'Occident en déclarant que des mesures militaires étaient inacceptables, qu'aucune ingérence ne serait supportée", note M. Choumiline.
Même son de cloche dans le quotidien des affaires russe Vedomosti, qui analyse en Une : "si l'Occident avait encore l'espoir que Poutine ferait pression d'une manière ou d'une autre sur Ahmadinejad dans le dossier nucléaire, cet espoir est mort hier".
Evgueni Satanovski, expert à l'Institut des Etudes du Moyen-Orient à Moscou, juge pour sa part que si les Iraniens "voulaient" s'assurer du soutien de Moscou, "c'est la dernière chose à laquelle pensait la Russie".
En prônant la poursuite du dialogue avec Téhéran sur le nucléaire, Moscou veut éviter tout "conflit avec l'Iran" qui pourrait conduire à une déstabilisation à ses frontières, dans le Caucase, "tandis que la guerre en Tchétchénie vient à peine de se terminer", analyse M. Satanovski.
"Il est impossible d'arriver à ce que l'Iran arrête son programme nucléaire. Poutine est réaliste. L'idée (en poursuivant le dialogue) est d'arriver à ce que ce programme soit ouvert au maximum, sous contrôle", considère l'analyste.
S'il a réaffirmé le droit de Téhéran à détenir l'énergie nucléaire civile, M. Poutine n'a pas donné de date pour l'achèvement, qui ne cesse d'être reporté, de la centrale nucléaire construite par les Russes à Bouchehr dans le sud de l'Iran, conservant ainsi des moyens de pression sur M. Ahmadinejad.
"La Russie ne donne pas aux Iraniens tout ce qu'ils veulent, elle ne leur donne pas le combustible pour Bouchehr", constate M. Satanovski.
La Russie poursuit aussi d'autres intérêts, purement économiques, dans la région. Dans le domaine du nucléaire civil, très lucratif, elle entend développer sa coopération avec Téhéran. Elle vise de nouvelles ventes d'armements de même qu'une coopération renforcée sur les fronts du pétrole et du gaz, dont Moscou et Téhéran sont de gros producteurs.
"Les avantages économiques d'une coopération avec l'Iran sont importants pour la Russie. C'est pourquoi Moscou est contre les sanctions" dans le dossier nucléaire, souligne le quotidien Vedomosti.
"On peut voir la politique de Poutine vis-à-vis de l'Iran comme un défi à l'Occident (...) Mais l'Occident oublie un détail important, l'Iran est plus proche (géographiquement) de la Russie que des Etats-Unis et de l'Europe", poursuit le journal.
"L'arme nucléaire en Iran sera dangereuse pour la Russie, notamment en cas d'opération militaire américaine contre l'Iran. Moscou a choisi la voie de la prudence et de l'amitié parce que la Russie et l'Iran sont des voisins proches", conclut Vedomosti.
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