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29/12/2008

Gaza ou l'ultime résistance d'un peuple massacré

Reprise d'article: Commentaire par "Larabe" sur le forum de l'Express:

Les Palestiniens de la bande de Ghaza sont à bout. Ils veulent desserrer l’étau qui s’est refermé sur eux. La fin, la soif et l’oppression coloniale décuplent leurs forces. Ils n’ont pour unique arme que leur courage. Leur fin programmée sera violente. Ils n’en ont cure. Ils ne mettront pas de genoux à terre. Ils mourront debout. Sous l’oeil des caméras des télévisions du monde, leurs cadavres jonchent les rues. Ce sont ces martyrs qui feront la Palestine de demain. Une Palestine martyrisée mais libre. Ils auront écrit son histoire dans les larmes et dans le sang. Un lot quotidien qui ne fait réagir la communauté internationale que par des communiqués laconiques, pour faire gagner du temps aux assassins, à ces loups assoiffés qui se’ seront repus du sang d’enfants de Palestine. Comme l’avait fait avant eux, le boucher de Sabra et Chatila, Ariel Sharon. Où est-elle, cette communauté internationale qui s’émeut du moindre obus tiré en direction des terres palestiniennes spoliées et colonisées, qui s’appellent aujourd’hui Israël? Elle doit réagir maintenant. En attendant, les Palestiniens termineront l’année et commenceront la nouvelle dans un bain de sang. Ils représentent l’unique peuple de la planète sans Etat. Une injustice que les grandes puissances de ce monde se doivent de réparer au plus vite.

Source:http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/a-gaza-l-armee-israelienne-poursuit-son-operation-plomb-durci_728464.html

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Gaza: «Tout a explosé en même temps»

 

Israël a poursuivi hier ses bombardements aériens de la bande de Gaza pour le deuxième jour consécutif, faisant, au total, près de 300 morts et plus de 600 blessés, le bilan le plus lourd depuis le début de l’occupation israélienne, en 1967. Alors que les tirs de roquettes palestiniennes, qui ont causé un mort israélien depuis la fin de la trêve avec le Hamas, le 19 décembre, se sont poursuivis hier, l’armée israélienne a massé des chars autour du territoire et rappelé 6 500 réservistes en vue d’une possible offensive terrestre. Libération a recueilli hier par téléphone le témoignage de Rami, fonctionnaire palestinien à Gaza.

photo_original_19820.jpg«L’attaque de samedi nous a complètement pris par surprise. D’habitude, les Israéliens tirent un premier missile d’avertissement ou ils font plusieurs passages en avion. A Gaza, nous avons l’habitude des bombardements, chacun prend ses dispositions. Mais, là, il était 11 h 30, personne ne s’y attendait. Les enfants sortaient des écoles, les rues étaient pleines, les bureaux aussi. D’un coup, tout a explosé en même temps. A la même seconde, 60 à 70 cibles ont été touchées. Cette fois-ci, les Israéliens ont bombardé pour tuer. Mon voisin est mort dans sa supérette, qui a le malheur d’être située en face d’un commissariat. Un autre a perdu toutes ses portes, ses fenêtres et dort depuis entre quatre murs à la belle étoile. Les commissariats sont en pleines zones habitées. Tout le monde a été touché d’une manière ou d’une autre. Nous sommes en état de choc.

«Au début, ça a été la panique totale, les parents qui cherchent leurs enfants dans la poussière et les décombres… L’hôpital Shifa [le principal de Gaza, ndlr] est débordé. Il n’arrive plus à accueillir de blessés. Même la morgue a dû fermer. Les corps sont entassés dans la cour, à même le sol. Certains sont tellement calcinés qu’ils sont méconnaissables. Les familles viennent là reconnaître un bout de vêtement, n’importe quoi. Les blessés sont allongés jusque dans les couloirs. Il n’y a pas assez de lits, plus d’anesthésiants. Des appels à des dons du sang ont été lancés. La mosquée en face de l’hôpital a été détruite par les bombes.

«Aujourd’hui [dimanche], la ville est entièrement vide. On entend seulement le bruit des drones et le passage des avions de chasse. Les écoles, les magasins, les administrations sont fermés. Il y a la queue devant les rares boulangeries ouvertes et aux stations-service. Certains produits commencent à se faire rares : le riz, le sucre, le lait, l’essence. L’électricité ne fonctionne que six heures par jour, comme d’habitude. L’air est chargé d’une forte odeur de fumée.

«Dans les rues, on ne voit plus de policiers. Toute l’infrastructure de sécurité publique du Hamas a été détruite. Au QG de la police, il y avait une cérémonie de remise de diplômes. C’était juste des pauvres gars qui veulent gagner leur vie et qui devaient faire la circulation, pas des lanceurs de roquettes dans la clandestinité. Ils sont tous morts. Les chefs du Hamas, on ne sait pas où ils sont. A l’abri, probablement. Seuls le chef de la police, Tewfiq Jaber, et celui de la sécurité et de la prévention, Ismaïl Jaabari, sont morts dans les bombardements. Les centres de détention de Saraya et de Machtal [la prison politique du Hamas] ont aussi été bombardés, mais le Hamas a refusé de libérer les prisonniers. Personne ne connaît leur sort. L’immeuble de la télévision du mouvement, la chaîne Al-Aqsa, a été bombardé très violemment. Trois étages ont été détruits, il ne reste plus que le rez-de-chaussée, mais elle continue d’émettre, comme la radio.

«Les gens n’ont plus d’espoir. Après six mois de trêve, notre situation a empiré. Qu’est-ce qui va se passer maintenant ? Israël avait détruit le Fatah, puis le Hamas a pris sa place. Si Israël détruit le Hamas, qui restera ? Al-Qaeda ?».

Christophe Ayad

 

Source:  http://www.liberation.fr/monde/0101308202-tout-a-explose-...

 

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Près de 300 morts à Gaza, Israël mobilise des milliers de réservistes

Israël a poursuivi dimanche ses raids aériens à Gaza, qui ont fait près de 300 morts, et donné son feu vert à la mobilisation de milliers de réservistes en vue d'une éventuelle offensive terrestre.

2386810804-offensive-israelienne-gaza-plus-de-51-morts-civils-selon-l.jpgL'opération dite "plomb durci", d'une violence inédite depuis l'occupation des territoires palestiniens par Israël en 1967, vise selon l'Etat hébreu à mettre fin aux tirs de roquettes sur le sud du pays depuis la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas.

Les raids déclenchés samedi ont fait près de 300 morts, en majorité des policiers du Hamas, et plus de 600 blessés, selon un nouveau bilan diffusé dimanche soir par les services d'urgence palestiniens.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a fait état pour sa part de plus de 950 blessés.

Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a autorisé dimanche plus de 100 camions à délivrer de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, a annoncé son ministère.

Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a accusé Israël de "commettre un holocauste au vu et au su du monde entier, qui n'a pas bougé le petit doigt". La "résistance palestinienne se réserve le droit de riposter à cette agression par des opérations de martyre", c'est-à-dire des attentats suicide, a-t-il affirmé.

Au total, une vingtaine de roquettes ont été tirées dimanche depuis la bande de Gaza sur le sud d'Israël, sans faire de victimes. L'une d'elles, de type Grad, a atteint pour la première fois Gan Yavné, près du port d'Ashdod, à plus de 30 kilomètres au nord de Gaza, selon les secours israéliens.

Laissant planer la menace d'une offensive terrestre à Gaza, Israël a mobilisé 6.500 réservistes, a annoncé un haut responsable à l'issue de la réunion hebdomadaire du gouvernement.

L'armée israélienne "élargira et approfondira ses opérations à Gaza autant que nécessaire", a averti le ministre de la Défense Ehud Barak. "Cela ne sera pas de courte durée et ne sera pas facile".

Israël a commencé à masser des chars et des troupes à la lisière de la bande de Gaza, selon des photographes de l'AFP.

L'aviation a dans le même temps poursuivi ses raids contre ce territoire, visant notamment le "Saraya", un complexe abritant la principale prison de Gaza et un quartier général des services de sécurité du Hamas, et en soirée des ateliers de fabrication de roquettes.

Une mosquée du camp de réfugiés de Jabaliya, au nord de la ville de Gaza, a été touchée par un bombardement et deux personnes, dont un bébé, y ont été tuées, a annoncé dimanche soir le chef des services des urgences du territoire, Mouaouiya Hassanein.

Dans l'après-midi, l'aviation a dit avoir mené des raids contre "40 tunnels" de contrebande dans le secteur de Rafah à la frontière du territoire avec l'Egypte. Ces souterrains permettent au Hamas d'introduire des armes dans la bande de Gaza, soumise à un blocus israélien.

De l'autre côté de la frontière, la police égyptienne a tiré des coups de feu en l'air pour empêcher des dizaines de Palestiniens d'entrer en Egypte au nord du terminal de Rafah. Le Caire a déployé de nouveaux renforts dans ce secteur.

En soirée, un policier égyptien a été tué par balle et un autre blessé à Rafah par des tirs en provenance de la bande de Gaza, selon les services de sécurité égyptiens et des sources médicales, qui ignoraient qui était à l'origine de ces tirs.

Rafah cristallise des tensions de plus en plus palpables entre l'Egypte et le Hamas.

Le mouvement islamiste qui a accusé l'Egypte de complot avec Israël, a réclamé dimanche l'ouverture permanente du terminal de Rafah.

Et le secrétaire général du parti chiite libanais Hezbollah, Hassan Nasrallah, a appelé le peuple égyptien à descendre "par millions" dans la rue pour forcer l'ouverture de Rafah.

"La police égyptienne peut-elle tuer des millions d'Egyptiens? Peuple d'Egypte, vous devez ouvrir le terminal de Rafah avec la force de vos corps", a déclaré le chef d'un mouvement auréolé dans la rue arabe du prestige lié à ses succès contre l'armée israélienne lors de la guerre de 2006 au Liban.

Pour la seconde journée consécutive, de nombreuses manifestations de soutien ont été organisées en Cisjordanie, dans les villes arabes et ailleurs dans le monde.

Conséquence des raids israéliens, la Syrie a estimé que ses négociations indirectes de paix avec Israël, lancées en mai par l'intermédiaire de la Turquie, ne pourraient pas se poursuivre.

"C'est l'agression israélienne contre Gaza elle-même qui ferme la porte à toute action dans le processus politique", a déclaré à l'AFP un responsable syrien.

Au Caire, le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit a affirmé à l'issue d'un entretien avec le président palestinien Mahmoud Abbas que l'Egypte tentait négocier un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui pourrait être suivi d'une trêve similaire à celle qui avait expiré le 19 décembre après avoir été tant bien que mal respectée six mois durant.

Selon l'armée israélienne, environ 230 cibles du Hamas ont été visées en 24 heures à Gaza. Un porte-parole du gouvernement israélien a affirmé que "97%" des victimes des raids appartenaient au Hamas.

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16/12/2008

"Les juifs n'ont pas d'avenir dans une société multiculturelle", selon Alain Finkielkraut

Reprise d'article - 30 mars 2007

 

Alain Finkielkraut était en Israël la semaine dernière pour tenir une conférence à l'université de Tel-Aviv et présenter la traduction en hébreu de son livre L'Avenir d'une négation (1982). Dans son édition du mercredi 28 mars, le quotidien Haaretz rapporte des propos qu'il a tenus, en petit comité, à des hommes politiques locaux et des intellectuels, réunis par l'Institut de planification d'une politique pour le peuple juif (JPPPI).

"Les juifs de France n'ont d'avenir que si la France reste une nation ; il n'y a pas d'avenir possible pour les juifs dans une société multiculturelle, parce que le pouvoir des groupes antijuifs risque d'être plus important", a-t-il confié, selon le quotidien israélien.

finkielkraut photo.JPGEvoquant "la réduction simpliste de la politique en un système de forces bipolaire", Alain Finkielkraut estime qu'"en France, c'est la bourgeoisie contre les immigrés, et quiconque dit quoi que ce soit contre les immigrés est considéré comme raciste. Ainsi, le christianisme peut constamment être attaqué, mais il est interdit de dire quoi que ce soit de négatif au sujet de l'islam, parce que c'est la religion des opprimés et que si vous la critiquez, c'est que vous êtes raciste."

Selon Haaretz, Alain Finkielkraut n'a pas souhaité dévoiler pour qui il entendait voter à l'élection présidentielle. Le succès de M. Sarkozy, a-t-il souligné, tient au fait qu'"il n'a pas le sens du politiquement correct", que le philosophe définit comme "le refus d'accepter les faits". Le problème, c'est qu'"il est décrit par la gauche, et maintenant par le centre, comme un fasciste. Il sera peut-être élu, mais peut-être battu à cause de son image de fasciste", a-t-il affirmé.

LE PRÉCÉDENT DE 2005

En novembre 2005, une longue interview d'Alain Finkielkraut, elle aussi publiée dans le quotidien israélien de centre gauche, avait soulevé la polémique en raison de propos qualifiés, à l'époque, de "racistes" : "On nous dit que l'équipe de France [de football] est black-blanc-beur… En fait, aujourd'hui, elle est black-black-black, ce qui fait ricaner toute l'Europe", avait-il alors déclaré.

Mais c'est son analyse des émeutes dans les banlieues qui avait cristallisé l'opinion : "On voudrait [les] réduire à leur dimension sociale, y voir une révolte des jeunes contre la discrimination et le chômage. Le problème est que la plupart sont noirs ou arabes, avec une identité musulmane… Il est clair que nous avons affaire à une révolte à caractère ethnico-religieux."

Il reprochait alors aux "bobos" leur indulgence et leur angélisme face à ces "nouveaux damnés de la terre" : "Il y a des déclarations de haine très violentes contre la France. Toute cette haine et cette violence se font à présent jour dans les émeutes. Les considérer comme une réponse au racisme français est être aveugle à une haine plus vaste : la haine de l'Occident, Occident considéré comme responsable de tous les crimes."

"Imaginez que ce soit des Blancs comme à Rostock en Allemagne, poursuivait le philosophe. Aussitôt, chacun aurait dit : le fascisme ne sera pas toléré. Quand un Arabe incendie une école, c'est de la rébellion. Quand c'est un Blanc, c'est du fascisme. Je suis indifférent à la couleur. Le mal est le mal, peu importe sa couleur. Et ce mal, pour le juif que je suis, est totalement intolérable."

Après le tollé provoqué par ses propos, le philosophe avait présenté ses excuses, se disant "victime d''un immense malentendu", et soulignant que ces déclarations étaient "un assemblage où [il] ne se [reconnaissait] pas".

 

Source: Le Monde

 

15/12/2008

Bush échappe à un jet de... chaussures en pleine conférence de presse à Bagdad

George W. Bush, en pleine conférence de presse à Bagdad, a échappé de justesse dimanche soir à un jet de... chaussures le visant à hauteur de tête et provenant d'un journaliste irakien furieux des propos du président américain sur la guerre en Irak.

"C'est un baiser d'adieu, espèce de chien!", a hurlé l'homme en lançant une première chaussure, puis une seconde, en direction du visage présidentiel, avant d'être maîtrisé et plaqué au sol par d'autres Irakiens.

L'homme a ensuite été identifié sous le nom de Muntadar al-Zeidi, correspondant de la chaîne "Al-Baghdadiya", une station de télévision irakienne basée au Caire, en Egypte. Dans la culture irakienne, jeter une chaussure sur quelqu'un est un signe de mépris.

Au moment de l'incident, George W. Bush donnait une conférence de presse à Bagdad au côté du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki à l'issue d'une visite surprise en Irak, sans doute la dernière de sa présidence. Aucun des deux dirigeants n'a été touché.

D'après les images tournées par l'agence APTN (Associated Press Television News), le jet de chaussures visait le président Bush. Ce dernier a esquivé l'objet volant en baissant la tête, un réflexe qu'il a réitéré lors du second lancer. Les deux chaussures ont frôlé sa tête, sans la toucher, avant de finir leur course avec un bruit sourd dans le mur de derrière.

Le président des Etats-Unis a voulu prendre l'incident avec humour. "Tout ce que je peux dire, c'est que c'était une pointure 43", a déclaré George W. Bush en plaisantant.

Au cours de sa conférence de presse, le président Bush venait de déclarer qu'"il y a encore du travail à faire" en Irak. "La guerre n'est pas finie", avait-il constaté, mais "elle est en voie décisive d'être gagnée".

C'est à ce moment que le journaliste énervé s'est levé, a lancé une chaussure, puis très vite une seconde, avant d'être maîtrisé. Dans la mêlée, la porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino, qui accompagnait le président Bush dans cette visite, a été blessée à l'oeil.

Après l'invasion américaine de 2003, quelques Irakiens avaient frappé à coups de chaussures la statue géante de Saddam Hussein qui venait d'être déboulonnée par les Marines américains à Bagdad. AP

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13/12/2008

Shoah : Attali met l'Histoire en pièces

À l'avant-veille de la 70e commémoration de la Nuit de Cristal, Jacques Attali a monté au théâtre du Rond-Point (Paris), du 16 au 28 septembre 2008, une pièce qui met en scène une réunion nazie consécutive à ce drame, le 12 septembre 1938... C'est une grossière mystification historique entérinée sans mot dire par les médias institutionnels.

La pièce de Jacques Attali, Du cristal à la fumée (on appréciera l'humour douteux du titre !), a été publiée au début de l'année (Fayard, 15 €) avec l'introduction suivante de l'auteur :

«Cette pièce raconte, au plus près de la réalité historique, la réunion secrète qui s'est tenue au matin du 12 novembre 1938, deux jours après la Nuit de cristal, à Berlin, entre les principaux dirigeants nazis. C'est d'elle qu'est sortie la décision de la Solution finale, bien avant la conférence de Wannsee du 20 janvier 1942».

Autant de mensonges et de culot en si peu de lignes dans un ouvrage édité par une maison sérieuse ! Faut-il être Jacques Attali, ancien conseiller «spécial» de François Mitterrand, aujourd'hui rallié à Nicolas Sarkozy, pour se le permettre en toute impunité ?

Je me garderai ici de juger l'intérêt théâtral du texte. Fabienne Pascaud (Télérama) l'a déjà fait avec compétence et vigueur [écouter le commentaire de Fabienne Pascaud] sans d'ailleurs prendre parti sur la pertinence historique du texte. Je m'en tiendrai quant à moi à ce dernier aspect et à ses implications pour nous tous.

Mystification historique

Disons déjà que la réunion du 12 novembre 1938 était si peu secrète que son compte-rendu (celui dont s'est inspiré l'auteur) figurait déjà au procès de Nuremberg. À cette réunion, qui allait déboucher sur la transmission aux SS de la question juive, le Reichsführer Himmler, chef des SS, n'était pas présent, contrairement à ce qu'indique Attali, mais représenté par son adjoint et alter ego Heydrich. Mais il ne s'agit là que de détails...

Le plus grave est de laisser entendre que la Solution finale [l'extermination méthodique des Juifs d'Europe] est issue de cette réunion, soit trois ans avant la date généralement admise par les historiens qui ont consacré des dizaines d'années, sinon leur vie entière, à l'exploration de cette part la plus sombre de l'histoire des hommes.

Pour ne rien arranger, l'amateur Attali explique laborieusement que si les nazis ont eu l'idée de liquider définitivement les Juifs austro-allemands, c'est au principal motif d'éviter des problèmes avec les réassureurs américains au cas où l'État hitlérien aurait interdit que les victimes de la Nuit de Cristal soient indemnisées par leurs assureurs, conformément aux règles commerciales universelles.

C'est faire fi des troubles cheminements de la conscience qui ont mené Hitler, les chefs nazis et leurs subordonnés d'un antisémitisme purement idéologique (comme il s'en trouvait au début du XXe siècle dans tous les pays occidentaux, y compris l'URSS) à l'indicible...

Enjeu idéologique

Le débat ne relève pas seulement des spécialistes. Il nous concerne tous.
1- On peut penser que la Shoah a germé dans l'esprit monstrueux de Hitler, peut-être dès les années 1920 ; on pourrait en conclure que nous sommes a priori immunisés contre le retour d'une semblable tragédie.
2- On peut aussi considérer que l'idéologie antisémite des nazis était potentiellement génocidaire comme bien d'autres idéologies, y compris des idéologies qui ont cours aujourd'hui en Occident ou ailleurs... et qu'elle a abouti à son paroxysme, la Shoah, par glissements progressifs à la faveur de la guerre, contaminant des individus qui, au départ, n'y étaient en rien disposés. On en retient que la lutte contre le Mal est toujours d'actualité ; elle se gagne par un effort constant sur nous-même, l'aptitude au mal comme l'aptitude au bien étant des parties constitutives de chacun d'entre nous (*).

C'est plutôt la deuxième interprétation qui a la faveur des historiens, je veux dire des vrais spécialistes...

En abordant ce sujet très sensible avec la délicatesse d'un éléphant dans un magasin de porcelaine, Attali, quand à lui, instille dans l'esprit du grand public, y compris de la classe politique et des médias, si complaisants à son endroit, que les chefs nazis, Hitler mais aussi Göring ou encore Heydrich, étaient des monstres, étrangers à notre monde, des monstres qui plus est rationnels puisque c'est sur la base d'un raisonnement froid (éviter de se mettre à dos les réassureurs américains) qu'ils envisagent l'extermination des Juifs (*).

Presse muette, historiens indignés

La presse écrite est demeurée silencieuse à propos de cette mystification théâtrale. Le Monde, par exemple, se contente de reprendre les assertions de l'auteur sans prendre la peine de les vérifier auprès d'un historien. Il n'y a que sur internet (Rue 89) que l'on peut lire des points de vue critiques...

Interrogée par Judith Sibony (Rue 89), la grande historienne Annette Wieviorka s'indigne : «C'est une contrevérité historique de plus qui circulera en toute impunité». Florent Bayart, chercheur au CNRS, craint un dangereux glissement dans l'idée que la Shoah dériverait d'une affaire d'assurances : «C'est faire comme si le projet d'exterminer les juifs pouvait être le fruit d'une rationalité : un calcul rigoureux, en vue d'un bénéfice matériel tangible. Or, la Solution finale est au contraire purement idéologique : Hitler avait décrété que la mort du juif était la condition de sa victoire».

«Pour traiter un tel sujet, il faut être soit un grand écrivain, soit un historien. Attali n'est ni l'un ni l'autre, et le mélange qu'il propose ici est catastrophique : il ouvre la porte à toutes les dérives, et témoigne d'un grand manque de respect pour les morts», souligne la philosophe Élisabeth de Fontenay... Je crois, pour développer sa pensée, que s'autoriser à publier et dire n'importe quoi sur la Shoah quand on est un personnage officiel est pain bénit pour les négationnistes de tout poil !

L'historien Alain Michel, directeur du bureau francais de l'école internationale pour l'enseignement de la Shoah (Yad Vashem, Jérusalem), enfonce le clou. Il nous déclare : «Qu'il y ait un "saut" vis-à-vis de la politique antijuive au moment de la Nuit de Cristal est une évidence. mais il est autant évident que personne n'envisage à cette date de Solution finale dans le sens d'un massacre organisé. Le débat est clos sur cette question et ce n'est sûrement pas la pièce de théâtre de quelqu'un qui croit tout révolutionner dans chaque question qu'il traite, quelle qu'elle soit, qui va y changer les choses (voir les grandes "découvertes" du même Attali sur la question messianique, il y a presque 15 ans)». Il déplore par la même occasion que les journalistes et enseignants français manquent d'ouverture sur les débats et les évolutions historiographiques qui se font hors de l'Hexagone.

André Larané.

09/12/2008

Vols et agressions physiques, la plaie des infractions dans les transports en commun parisiens

Les vols représentent la majorité des infractions perpétrées dans les transports en commun d'Ile-de-France où les hommes et les jeunes en sont le plus souvent victimes, selon une étude de l'Observatoire national de la délinquance (OND) publiée lundi.

 

L'étude se base sur les 20.000 plaintes collectées en 2007 par le Service régional de la police des transports (SRPT, compétent sur les lignes de RER et de métro en IDF mais qui exclut cependant le tramway.

Selon cette étude, la part des vols sans violence dans les transports en commun est la plus importante (69,2% des plaintes), celle des vols avec violence étant de 23%.

7,3% des plaintes l'ont été pour violences physiques (hors vol), violences sexuelles ou menaces, observe l'étude de l'OND.

Cette étude étant la première, il n'est pas possible de faire de comparaisons avec les années précédentes.

Plus de 68% des vols sans violence ont eu lieu à Paris, un peu moins de 18% dans les départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis) et quelque 15% dans ceux de la grande couronne (Seine-et-Marne, Yvelines, Val d'Oise, Essonne).

Les atteintes dites aux personnes (crapuleuses ou non) ont été perpétrées dans les départements de banlieue en majorité et, dans ceux-ci, l'usage de violence pour voler est plus fréquent qu'à Paris.

L'étude se risque à une cartographie des infractions. Ainsi, 18% des vols sans violence commis sur le réseau du métro ont eu lieu sur la ligne 4 (Porte d'Orléans-Porte de Clignancourt), 12% sur la ligne 1 (La Défense-Château de Vincennes).

La ligne 5 (Place d'Italie-Bobigny) est la "spécialiste" des vols violents (10,3%), la ligne 13 (Châtillon/Montrouge-Saint-Denis) des violences et des menaces hors vol (10,7%).

Plus de 30% des plaintes pour vols sans violence ont eu lieu sur les lignes du RER A et B. La moitié des violences aux personnes dans le RER le sont sur les lignes C ou D.

Concernant la date des infractions, 1/3 des plaintes fait référence à la fourchette horaire 17-21H00.

Les victimes sont en majorité des hommes (53,6%) surtout s'agissant des vols avec violences et des violences et menaces (73,4%). Près d'une victime sur deux a moins de 30 ans.

Avec l'âge, la répartition des sexes change, souligne l'OND, mais les victimes les plus jeunes sont encore des hommes de moins de 30 ans, 73% étant des mineurs.

Plus de 77% des victimes d'infractions habitent en région parisienne, selon cette étude.

En outre, les personnes de plus de 60 ans sont plus souvent davantage victimes de vols que les autres.

Enfin, un peu plus de 40% des victimes de vols se sont vues subtiliser leur portable, souvent avec violence.

Pour une victime sur trois, ce sont la carte bancaire, les papiers d'identité ou l'argent liquide qui disparaissent.

Déficit commercial record en octobre

Le déficit du commerce extérieur de la France a atteint en octobre un nouveau record à plus de sept milliards d'euros, sous le coup d'un plongeon des exportations notamment vers l'Europe, selon les données provisoires publiées mardi par les Douanes. Lire la suite l'article

 

La chute de 4,5% des exportations par rapport à septembre, alors que les importations n'ont baissé que de 1%, fait craindre de mauvais chiffres de la production industrielle mercredi et une contraction du produit intérieur brut sur l'ensemble du quatrième trimestre, estiment des économistes.
Le chiffre de 7,1 milliards d'euros communiqué par les Douanes est nettement plus élevé qu'attendu puisque les experts interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un déficit réduit à 5,65 milliards en octobre, pour cause d'allègement de la facture énergétique.

Le déficit de septembre, précédent record, a été revu en baisse à 5,961 milliards d'euros au lieu de 6,25 milliards annoncé en première estimation il y a un mois.

L'effet positif de la décrue des cours du pétrole a été largement contrebalancé par l'effondrement des exportations, qui ont totalisé 32,6 milliards d'euros - contre 34,1 milliards en septembre - alors que les importations ne fléchissaient que légèrement à 39,63 milliards contre 40,1 milliards.

"Les exportations sont à leur plus faible niveau depuis novembre 2006," s'alarme Alexander Law, chef économiste à l'institut de recherche Xerfi.

"Dans un environnement international récessif, le entreprises françaises voient leurs débouchés se restreindre un peu plus chaque jour," remarque-t-il en ajoutant que la France aura du mal à éviter un recul du PIB au quatrième trimestre.

Interrogée sur ces chiffres, la ministre de l'Economie Christine Lagarde s'est contentée de répondre : "On peut mieux faire."

L'Allemagne qui, contrairement à la France, est en récession technique avec deux trimestres consécutifs de croissance, a à l'inverse annoncé un excédent commercial accru et supérieur aux attentes en octobre, à 15,8 milliards d'euros.

Mais ce bon chiffre s'explique par un recul de 3,5% des importations, à 68,7 milliards d'euros, qui a été supérieur au tassement de 0,5% des exportations, lesquelles se sont montées à 84,5 milliards d'euros - près du triple des ventes françaises.

Et l'annonce vendredi d'une chute de plus de 6% des commandes à l'industrie en Allemagne en octobre laisse craindre de nouvelles baisses des exportations dans les mois à venir.

PLONGEON DES EXPORTATIONS VERS L'UE

Le détail des chiffres français montre une forte baisse des exportations de biens intermédiaires (sidérurgie notamment) à destination de l'Union européenne.

Les exportations vers l'Allemagne, en baisse de 7,7% à 4,6 milliards d'euros, sont tombées à leur plus bas niveau depuis juillet 2007 et le déficit vis-à-vis de l'ensemble de l'UE s'est creusé de près d'un milliard d'euros à 3,19 milliards.

L'Union européenne absorbe 65% des exportations françaises et l'Allemagne quelque 15% à elle seule.

"Pas besoin d'aller bien loin pour constater l'ampleur du désastre, la majorité de nos voisins sont en récession et ne passent plus commande à nos entreprises," analyse Alexander Law en ajoutant que la dépréciation de l'euro n'est évidemment d'aucun secours dans le cas de pays qui ont la même monnaie.

La baisse des exportations automobiles, à l'oeuvre depuis plusieurs mois vers les marchés espagnol, britannique, italien ou polonais, a quant à elle gagné la Russie, l'Amérique et l'Asie. Le déficit des échanges automobiles passe ainsi de 438 millions en septembre à 598 millions en octobre.

Pour l'ensemble de l'industrie civile, le déficit a plus que doublé en deux mois, passant de 1,4 milliard en août à 2,59 milliards en septembre puis 3,35 milliards en octobre.

La France a pourtant vendu en octobre 27 Airbus, sept de plus qu'en septembre, qui lui ont rapporté 1,5 milliard d'euros.

VERS LES 60 MILLIARDS DE DÉFICIT

Sur les dix mois de janvier à octobre, le déficit cumulé de la France atteint 46,25 milliards d'euros en données corrigées des variations saisonnières contre 30,32 milliards au cours de la même période de 2007.

Dans sa loi de finances rectificative présentée le mois dernier, le gouvernement prévoit pour 2008 un déficit de 55,2 milliards d'euros, qui dépasserait de loin le record de 39,4 milliards établi en 2007.

"La barre des 60 milliards d'euros sera certainement atteinte dans les tout prochains mois", pronostique Marc Touati, économiste chez Global Equities.

Il s'attend cependant à ce que la baisse de l'euro, la diminution de la facture énergétique et le ralentissement des importations - pour cause de déprime du consommateur - permettent de "stopper l'hémorragie" vers la mi-2009, mais avec un déficit qui restera autour des 50 milliards.

Le gouvernement, lui, table sur un déficit ramené à 42,3 milliards en 2009.

Véronique Tison, édité par Yves Clarisse

Source: http://fr.news.yahoo.com/4/20081209/tts-france-commerce-d...

 

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