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07/01/2010

La colère des Palestiniens de Gaza contre l'Egypte

Les soldats égyptiens casqués et arme à la main sont nerveux. Une douzaine d'entre eux sont postés à faible distance de la ligne de démarcation avec Gaza. Le terminal de Rafah a été ouvert lundi, mais, ce mercredi 6 janvier, le maigre trafic des passagers, que l'Egypte autorise en général une fois par mois, est interrompu.

Un checkpoint à Hawara, en Cisjordanie, le 28 août 2007. Selon un rapport de la Cnuced, le poids des contrôles aux frontières nuit à l'économie palestinienne.

La tension qui ne cesse de monter entre le gouvernement du Mouvement de la résistance islamique (Hamas), qui contrôle Gaza, et l'Egypte, depuis que Le Caire a entrepris de construire une barrière métallique souterraine pour endiguer le flot de marchandises acheminées par les tunnels de contrebande, vient de dégénérer. Un échange de tirs entre gardes-frontières égyptiens et policiers du Hamas a fait un mort et une demi-douzaine de blessés côté égyptien, et une quinzaine de blessés côté palestinien.

CORDON OMBILICAL

L'incident s'est produit à un peu plus d'un kilomètre de là, à la porte Salahuddin, le long du "couloir de Philadelphie" qui marque la frontière entre les deux territoires. Des manifestants palestiniens s'étaient rassemblés pour protester contre la construction de la barrière égyptienne. Les slogans hurlés par les adolescents palestiniens se sont accompagnés de jets de pierres, auxquels ont répondu des tirs de semonce, et puis tout s'est embrasé.

Les gardes-frontières égyptiens avaient été rendus nerveux par la perspective de l'arrivée imminente d'un convoi humanitaire international à destination de Gaza, bloqué dans le port égyptien d'Al-Arich mercredi soir.

Chez les Gazaouis, l'incompréhension le dispute à une sourde appréhension devant l'avenir : l'"économie des tunnels" est le cordon ombilical de la bande de Gaza.

A Rafah, Ghazi Hamad, responsable de tous les points de passage officiels reliant Gaza à Israël et l'Egypte, se désole : "Nous espérons que nos frères égyptiens vont renoncer, insiste-t-il, qu'ils vont se souvenir que nous sommes comme eux des Arabes et des musulmans et qu'ils doivent nous aider, parce que la relation entre nos deux territoires est stratégique."

Dans la ville de Gaza, Ahmad Youssef, conseiller politique du premier ministre du Hamas, Ismaïl Haniyeh, ne décolère pas : "Pourquoi les Egyptiens apportent-ils leur concours aux efforts des Israéliens pour nous étrangler ? Dans tout le monde arabe, on nous soutient, sauf en Egypte. J'espère que les Egyptiens vont comprendre que cette attitude nuit à leur image."

M. Youssef remarque que "les gens" en concluent que Le Caire cède aux pressions des Etats-Unis et d'Israël.

L'EGYPTE INQUIÈTE DE L'INFLUENCE DU HAMAS

gaza mur egyptien.jpgCette vox populi sonne juste : l'administration américaine a manifestement décidé de rappeler à l'Egypte qu'en échange de son aide annuelle de quelque 1,7 milliard de dollars, elle attend du Caire une attitude plus ferme contre la contrebande d'armes, laquelle emprunte aussi le réseau des tunnels. L'Egypte se fait d'autant moins prier qu'elle s'inquiète depuis longtemps de l'influence du Hamas.

Le régime du président égyptien Hosni Moubarak a, d'autre part, été ulcéré par l'attitude du mouvement, qui, contrairement au Fatah de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, a refusé de signer un plan de réconciliation interpalestinien négocié par l'Egypte.

Omar Shaban, qui dirige à Gaza le centre d'analyses Pal Think, n'a aucun doute : il y a bien, selon lui, une coordination entre Israël, l'Egypte et les Etats-Unis contre le Hamas : "L'Egypte n'avait pas besoin de construire un tel mur, au risque de précipiter une nouvelle catastrophe humanitaire à Gaza, pour adresser un message politique au Hamas. Si elle le fait, c'est parce que tout cela fait partie d'un plan plus vaste."

Pour compenser à terme cet étranglement de la frontière, Israël, assure-t-il, va relâcher l'étreinte du blocus, dans le cadre d'un accord avec le Hamas sur la libération du soldat israélien Gilad Shalit. Cette perspective reste incertaine.

La réalité, les adolescents de Rafah l'observent en grimpant sur les monticules de terre qui bordent la frontière: la "machine de guerre" égyptienne, cette gigantesque foreuse qui creuse la terre pour y enfouir des panneaux d'acier de 18 mètres de hauteur, poursuit son travail de sape contre les tunnels de Gaza.

Laurent Zecchini

21:44 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaza, mur, egypte, étranglement |  Facebook | |

09/07/2009

Amnesty accuse Tsahal de "destructions gratuites" à Gaza

L'armée israélienne s'est livrée à des actes de "destructions gratuites", visant des civils Palestiniens, lors de son offensive dans la bande de Gaza en décembre et janvier, affirme Amnesty International.

Dans un rapport de 117 pages consacré aux 22 jours de combats, l'organisation humanitaire précise également que les tirs de roquettes des militants du Hamas contre Israël constituaient des "crimes de guerre".

Amnesty affirme n'avoir trouvé aucune preuve que des civils ont été volontairement utilisés par les combattants du Hamas comme des boucliers humains, comme l'affirmait l'armée israélienne.

amnesty-international-accuse-tsahal-de-destructions-gratuites-a-gaza.jpgAu total, ce conflit a entraîné la mort de 1.400 Palestiniens, dont 300 enfants et des centaines de civils, des chiffres en accord avec ceux avancés par le ministère de la Santé à Gaza et le Centre palestinien des droits de l'homme.

L'armée israélienne avait évalué à 1.196 les pertes palestiniennes dont 295 civils. Au cours de cette intervention, 13 Israéliens ont été tués dont trois civils.

"La plupart des destructions étaient gratuites et délibérées", estime Amnesty dans son rapport. "Elles ont été conduites dans des circonstances qui confirment qu'elles n'étaient pas justifiées par des impératifs militaires."

L'état-major israélien a réagi en disant que l'armée avait agi conformément aux règlements internationaux. Il a accusé les auteurs du rapport d'ignorer "les efforts fournis par les forces de défense israéliennes pour limiter autant que possible les dommages aux non-combattants".

"PRUDENCE"

"Dans de nombreux cas, les forces de défense israéliennes ont fait preuve de prudence, notamment en avertissant la population civile avant une attaque", ajoute Tsahal.

"Les forces israéliennes ont dirigé leurs attaques uniquement contre des cibles militaires", affirme l'état-major.

Une enquête ouverte par l'état-major israélien avait conclu à l'absence de crimes tandis que l'Etat hébreu a refusé de coopérer avec une enquête diligentée par les Nations unies.

Amnesty précise que les roquettes tirées par les combattants du Hamas ont rarement fait des victimes et ont surtout provoqué des mouvements de panique parmi les populations.

Ils n'en restaient pas moins des actes "aveugles et illégaux au regard du droit international".

Amnesty accuse le Hamas et d'autres groupes armés d'avoir mis en danger la vie des civils palestiniens en tirant des roquettes et en cachant des armes à proximité d'habitations.

L'organisation humanitaire affirme n'avoir recueilli aucune preuve montrant que "le Hamas et les autres groupes armés obligeaient des civils à demeurer à l'intérieur ou à proximité de bâtiments utilisés par leurs combattants."

Aucune preuve n'a été trouvée que ces civils étaient retenus contre leur gré dans des immeubles ou dans des quartiers sous le contrôles des insurgés.

Le rapport affirme en revanche qu'en plusieurs occasions des soldats israéliens se sont servis de civils palestiniens, y compris d'enfants comme de "boucliers humains" en les contraignant à rester à proximité de "maisons qu'ils utilisaient comme positions militaires".

Joseph Nasr, version française Pierre Sérisier et Pascal Liétout

Source: Reuters

15:16 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : israël, sionisme, gaza |  Facebook | |

17/04/2009

Olivier Besancenot interdit d'entrée à Gaza

Le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NAP) français Olivier Besancenot, en visite au Proche-Orient, a été empêché lundi de se rendre dans la Bande de Gaza, a annoncé son parti.

Selon François Coustal, Olivier Besancenot, qui avait pourtant formulé une demande "relayée par les autorités diplomatiques françaises", n'a pas reçu l'autorisation d'entrer dans le petit territoire palestinien. Il s'est présenté avec plusieurs autres militants français à Erez, le principal point de passage entre Gaza et Israël, mais n'a pas été autorisé à aller plus loin.

Les autorités israéliennes imposent un blocus du territoire de Gaza depuis la prise de contrôle du territoire par le Hamas en juin 2007. AP

05/04/2009

Des soldats israéliens décrivent les atrocités commises à Gaza

El Pais, 20 mars 2009 (Traduit par Xavier Guttierrez, Parti National Français)

" Pas de pitié, nous venons pour vous anéantir " ont écrit les soldats de Tsahal dans les maisons palestiniennes.

Juan Miguel Muñoz, Jérusalem

" Quand on entrait dans une maison, on détruisait la porte et on ouvrait le feu. Cela s’appelle un assassinat. A chaque étage, on tirait sur toutes les personnes que l’on voyait. Je me suis demandé : Comment cela peut-il être raisonnable ? ", explique un militaire israélien. Ceci est un des témoignages publiés par le journal Haaretz sur ce qu’ont vécu les soldats israéliens lors de l’attaque israélienne sur Gaza, qualifiée par Tsahal et le gouvernement de Ehud Olmert d’ " opération ", et considérée par des juges et avocats préparant un dossier d’accusation auprès de la Cour Pénale Internationale comme un crime de guerre.

2472140535-olmert-doute-d-un-accord-de-paix-avec-les-palestiniens.jpgDanny Zamir, directeur de l’académie militaire Isaac Rabin, dont les élèves débattent depuis des semaines sur les expériences vécues lors de l’attaque de Gaza, a déclaré hier que les soldats témoignent de " l’utilisation injustifiée de la force militaire contre les civils palestiniens ". Parmi les 1400 victimes palestiniennes, environ un millier étaient des civils désarmés, et 239 étaient des policiers qui se trouvaient sur leur lieu de travail lors du premier jour de l’agression israélienne. Deux cents trente cinq activistes armés ont perdu la vie lors des combats.

Un autre soldat israélien a révélé qu’un commandant de Tsahal avait ordonné à ses troupes d’abattre une vieille dame qui marchait sur une route à cent mètres de distance des forces israéliennes. Un troisième soldat explique ce qui s’est passé lors de l’attaque d’une maison à Gaza: " Le chef de peloton a laissé une famille s’en aller et leur a dit de partir vers la droite. La mère et ses deux enfants, n’ayant pas compris, sont partis vers la gauche. Un tireur d’élite les a vu s’approcher d’une zone interdite. Il les a abattus ". Ce sous-officier précise que ses hommes sentaient " que la vie des palestiniens avait d’une certaine manière beaucoup moins de valeur que la vie de nos soldats. Ils pouvaient ainsi justifier leurs actions ".

enfants massacrés.jpgLes soldats israéliens ont aussi laissé des messages par écrit. " Pas de pitié, nous venons pour vous anéantir ", " mort aux Arabes ", sont seulement deux des graffiti inscrits par les militaires israéliens dans les bâtiments qu’ils ont occupés et utilisés comme base. De nombreux témoins relatent la manière dont les soldats israéliens détruisaient ordinateurs, meubles, télévisions, appareils ménagers…Les soldats de Tsahal ont également déféqué dans les lave-linges, et laissé des excréments dans les frigos.

Les règles imposées aux soldats durant le combat étaient extrêmement permissives. Tout était fait pour éviter des pertes dans l’armée israélienne, qui par ailleurs est de plus en plus composée par des jeunes d’extrême droite. Les consignes délivrées par les rabbins " de ne pas avoir de pitié " ont également grandement influé sur le comportement des soldats sur le terrain. Tsahal promet – comme d’habitude – d’ouvrir une enquête sur les exactions commises.

" Madame la vice-présidente, ma grand-mère n’est pas morte pour couvrir et justifer le comportement de soldats qui assassinent des grand-mères palestiniennes à Gaza… Les palestiniens sont traités comme des sous-hommes, des déchets…La solution n’est pas la conquête du territoire palestinien, le véritable objectif israélien, qu’Israël ne peut atteindre. Ses dirigeants ne sont pas seulement des criminels de guerre. Ce sont des idiots. " a déclaré à une session du parlement britannique, durant la guerre de Gaza, le député Gerald Kaufmann, qui a été élevé comme un juif orthodoxe et sioniste, a été l'ami de nombreux premiers ministres israéliens, à commencer par Ben Gourion, et dont les parents furent victimes de l’Holocauste.

23/03/2009

Gaza: un enfant palestinien utilisé comme bouclier humain par des soldats israéliens, selon un rapport de l'ONU

Des soldats israéliens ont utilisé un petit garçon palestinien de 11 ans comme bouclier humain en janvier dernier lors de l'offensive israélienne dans la Bande de Gaza, selon un rapport publié lundi par les Nations unies.

9a36e1ba-d9d9-11dd-bc0f-2e6ef8a67710.jpgLes forces israéliennes ont ordonné à l'enfant de marcher devant des soldats qui étaient la cible de tirs à Tel al-Hawa, un faubourg de Gaza, et l'ont forcé à les précéder lorsqu'ils pénétraient dans des bâtiments, a rapporté Radhika Coomaraswamy, représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU pour les enfants et les conflits armés.

L'enfant a également été obligé d'ouvrir les sacs de Palestiniens, semble-t-il pour protéger les militaires d'éventuels explosifs, avant d'être relâché à l'entrée d'un hôpital, a-t-elle ajouté.

Cet incident survenu le 15 janvier dernier lors d'"opérations intenses" alors que les chars israéliens étaient entrés dans le faubourg de Tel al-Hawa constitue une violation du droit international et du droit israélien, a souligné Mme Coomaraswamy.

Cet incident figure dans un rapport de 43 pages rendu public lundi et fait partie de nombreuses violations avérées des droits de l'Homme perpétrées durant les trois semaines de guerre entre Israël et le Hamas qui ont pris fin le 18 janvier dernier, a-t-elle ajouté. Mme Coomaraswamy a accusé les soldats israéliens d'avoir tiré sur des enfants, d'avoir envoyé des bulldozers sur une maison dans laquelle se trouvaient encore une femme et un enfant et d'avoir bombardé un bâtiment dans lequel ils avaient demandé la veille à des civils de se rassembler.

42de0587d01bcee19988620542cb7112_extras_albumes_0.jpgCe ne sont "que quelques exemples des centaines d'incidents" vérifiés par les responsables des Nations unies qui se trouvaient dans le territoire palestinien, a-t-elle ajouté. "Des violations ont été rapportées chaque jour, elles sont trop nombreuses pour être énumérées", selon Mme Coomaraswamy, qui s'est rendue en Israël et dans la Bande de Gaza pendant cinq jours au mois de février.

Mme Coomaraswamy a ajouté que les Nations unies enquêtaient également sur des allégations selon lesquelles des combattants du Hamas ont utilisé également des boucliers humains ou procédé à des tirs depuis des zones fortement peuplées.

Israël a critiqué le rapport, qui "n'est pas capable ou peut-être ne veut pas" traiter des attaques de roquettes du Hamas depuis la Bande de Gaza ou la menace du terrorisme. "Le rapport prétend examiner les actions d'Israël tout en ignorant délibérément et minimisant les menaces terroristes et autres auxquelles nous faisons face", a déclaré l'ambassadeur israélien Aharon Leshno Yaar devant le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies à Genève. AP

Un expert de l'ONU réclame une enquête sur les crimes de guerre commis par l'armée israélienne à Gaza

Un expert de l'ONU réclame une enquête sur l'offensive israélienne contre la bande de Gaza en janvier, en soulignant qu'"il y a des raisons de conclure" qu'elle constitue un "crime de guerre de la plus grande ampleur", dans un rapport dont l'AFP a obtenu une copie.

20081229elpepuint_14.jpgDans ce texte qu'il doit présenter lundi devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, le Rapporteur spécial onusien sur la situation dans les Territoires palestiniens, Richard Falk, appelle à une "enquête d'experts" pour déterminer si, étant donné le contexte, il était possible aux Israéliens de distinguer entre cibles militaires et population civile.

"Si ce n'était pas possible, alors l'offensive est par nature illégale et constitue un crime de guerre de la plus grande ampleur", écrit M. Falk.

Il souligne au passage que "sur la base des éléments de preuve actuellement disponible, il y a des raisons d'en arriver à cette conclusion".

Fin décembre, l'armée israélienne avait lancé une offensive de trois semaines à Gaza, qui s'était soldée par la mort de 1.300 Palestiniens, dont une grande majorité de femmes et d'enfants, et la destruction de très nombreuses maisons d'habitations ainsi que d'édifices publics.

M. Falk a été expulsé d'Israël en décembre dernier après avoir été arrêté et incarcéré à son arrivée dans le pays.

02/03/2009

L'Iran demande à Interpol l'arrestation de 15 criminels de guerre israéliens

L'Iran a demandé à Interpol l'arrestation de quinze Israéliens considérés par la justice iranienne comme des criminels de guerre, car ayant participé à l'intervention de Tsahal à Gaza en décembre, a annoncé le procureur de Téhéran, Saeed Mortazavi (photo), dont les propos étaient relayés dimanche par la télévision nationale.

 
Les autorités iraniennes avaient annoncé en décembre avoir formé un tribunal destiné à juger des Israéliens pour l'offensive lancée dans la bande de Gaza, et indiqué être prêtes à juger les accusés en leur absence.

"Nous avons achevé cette semaine notre enquête sur une quinzaine d'individus comptant parmi les criminels", a déclaré le procureur de Téhéran, Saeed Mortazavi.

"En nous appuyant sur cette enquête et d'après l'article deux de la charte d'Interpol, nous avons demandé à Interpol d'arrêter ces suspects", a-t-il ajouté.

La justice iranienne a établi une liste de 34 responsables militaires israéliens et 115 particuliers qu'elle accuse de "crimes de guerre, invasion, occupation, génocide et crimes contre l'humanité", a indiqué la télévision iranienne.

L'offensive de 22 jours menée par l'armée israélienne dans l'enclave palestinienne a fait plus de 1.300 morts côté palestinien, dont une majorité de femmes et d'enfants. Treize Israéliens ont péri.

Les autorités israéliennes et américaines ont accusé l'Iran de fournir des armes et un entraînement militaire aux activistes du Hamas dans la bande de Gaza. Téhéran a répondu ne fournir qu'un soutien moral, financier et politique au Hamas et aux Palestiniens.

Israël a promis à ses militaires de leur fournir la protection de l'Etat face à toutes poursuites judiciaires venant de l'étranger.

28/01/2009

La BBC refuse de diffuser un appel pour Gaza

Le torchon brûle depuis plusieurs jours entre la BBC et une douzaine d'organisations humanitaires dont la Croix-Rouge britannique et Oxfam. Au cœur de la polémique : un appel à l'aide aux victimes de Gaza lancé par le Comité d'urgence des catastrophes (DEC) et que la chaîne publique refuse de diffuser. Rejointe par Sky News, sa grande rivale sur le créneau de l'information permanente, la "Beeb" s'est défendue lundi 26 janvier en invoquant un impératif d'"impartialité".

"Nous voulons couvrir l'aspect humanitaire de cette histoire (...) dans nos programmes d'information où nous pouvons le remettre dans son contexte, ce qui nous permet de le faire d'une façon soigneusement équilibrée et objective", a plaidé le directeur général de la radio-télévision publique, Mark Thompson. De son côté, John Ryley, le patron de Sky News, s'est justifié en expliquant que "le conflit à Gaza constitue l'un des sujets les plus difficiles et les plus disputés qu'un média ait à couvrir." "Notre engagement en tant que journaliste est de couvrir tous les aspects de ce sujet avec une objectivité intransigeante", a-t-il ajouté.

Mais l'affaire n'en finit plus de déchaîner les passions. Plus de 11 000 plaintes d'auditeurs ou téléspectateurs, furieux que l'appel aux dons n'ait pas été relayé, ont afflué au siège de la BBC. A Londres et Glasgow, les manifestations se multiplient. La coalition pacifiste Stop the War, qui a coorganisé les nombreuses marches pro-palestiniennes de ces dernières semaines à Londres, a appelé les contribuables à renvoyer symboliquement leur reçu de la redevance, source quasi unique de financement de la chaîne publique.

 

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Une soixantaine de députés de tous bords se sont dits prêts à soutenir une motion qui doit être soumise au vote lundi, appelant la BBC à revenir sur sa décision. Le premier ministre, Gordon Brown, qui soutient cet appel aux dons, a pour sa part tenu à rester impartial dans cette affaire. "Il ne revient pas au gouvernement de dire à la BBC ou à toute autre chaîne" ce qu'elle doit diffuser ou pas, a rapporté le porte-parole du 10 Downing Street.

Ce n'est pas la première fois que la BBC s'oppose à la diffusion de ce type d'appel. Elle avait déjà refusé en 2006 de se faire l'écho d'un message du DEC en faveur des victimes libanaises du conflit entre Israël et le Hezbollah. Dans le Guardian, l'éditorialiste Nigel Funtain va jusqu'à rappeler l'attitude ambiguë de la chaîne à l'égard de l'apartheid en Afrique du Sud, 35 ans plus tôt. Ironie de l'histoire, la polémique pourrait finalement donner au message diffusé pour la première fois lundi soir sur ITV1 une résonance inespérée.

 

 

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15/01/2009

Gaza: violents bombardements, des bâtiments abritant l'ONU et médias touchés

L'armée israélienne a violemment bombardé jeudi Gaza, touchant des bâtiments abritant des médias et une agence de l'ONU après une incursion en profondeur de ses chars dans la ville, au 20e jour de son offensive dévastatrice contre le Hamas qui a tué près de 1.100 Palestiniens.

660012247-palestinian-medics-wheel-a-wounded-woman-who-according-to-palestinian.jpgLe secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, arrivé en Israël dans le cadre d'une tournée régionale, a estimé que les conditions étaient réunies pour que les combats cessent "maintenant", en jugeant "insupportable" le nombre des victimes palestiniennes.Mais au moment où la diplomatie s'activait pour arracher un cessez-le-feu dans la guerre déclenchée le 27 décembre contre les islamistes palestiniens du Hamas qui contrôlent la bande de Gaza, l'armée israélienne a intensifié ses bombardements aériens et de chars contre Gaza-ville.

Trois employés de l'Unrwa, la principale agence de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens, ont été blessés par des obus de chars qui ont endommagé son complexe, selon un porte-parole de l'agence qui a suspendu ses opérations dans l'enceinte après la destruction de plusieurs entrepôts.

M. Ban s'est dit "scandalisé" par le bombardement du bâtiment de l'Unrwa, affirmant que le ministre israélien de la Défense Ehud Barak l'avait qualifié de "grave erreur".

Les attaques israéliennes ont aussi touché un immeuble abritant les bureaux de plusieurs médias arabes et internationaux dont l'agence Reuters, les télévisions Fox, Sky ainsi que les chaînes Al-Arabiya et MBC. Deux cameramen palestiniens de la télévision arabe d'Abou Dhabi ont été blessés.

L'Association de la presse étrangère en Israël et dans les territoires palestiniens s'est dite "alarmée", soulignant que les bâtiments abritant des médias "sont clairement identifiés".

Un incendie s'est déclaré en outre à l'hôpital Al-Quds relevant du Croissant Rouge palestinien, touché par des obus, provoquant des scènes de terreur dans l'établissement.

"J'ai amené mes enfants à l'hôpital parce qu'ils avaient peur à la maison. Mais en fait, ici, c'est encore plus terrifiant", a avoué Hussein, 40 ans.

Quelques heures plus tôt, les chars, appuyés par l'aviation, avaient avancé sur plusieurs centaines de mètres dans Tal Al-Hawa, un quartier périphérique de Gaza-ville, selon des témoins. Ils y ont affronté des combattants palestiniens tirant au mortier et à la roquette anti-char.

Une colonne de blindés a pris position dans un parc public du centre du quartier, forçant des centaines de familles palestiniennes à fuir les lieux.

1526089156-a-palestinian-medic-walks-with-a-wounded-girl-who-according.jpgAu moins 37 Palestiniens ont été tués aux premières heures de la journée, selon des sources médicales.

L'aviation a en outre effectué des attaques dans le nord du territoire, où une femme et ses trois enfants ainsi qu'une jeune voisine ont péri dans un raid, selon des sources médicales.

Pendant la nuit, la bande de Gaza avait été la cible de violents bombardements, les plus intenses depuis le début de l'offensive, selon des habitants. L'armée a affirmé avoir visé "70 cibles" dans des raids aériens, notamment des sites de lancement de roquettes et des groupes d'hommes armés.

Entre-temps, les tirs de roquettes à partir de Gaza ont continué. Selon l'armée, 17 engins sont tombés sans faire de victime sur le sud d'Israël, où une maison a été touchée à Sdérot.

Depuis le début de l'offensive, 1.070 Palestiniens ont été tués, dont 355 enfants et 100 femmes, et plus de 5.000 blessés, selon un dernier bilan fourni par le chef des services d'urgence à Gaza, Mouawiya Hassanein.

Durant cette période, dix militaires et trois civils israéliens ont péri.

"Les opérations militaires continuent. Nous avons enregistré des succès exceptionnels", a dit M. Barak dans un communiqué tout en répétant que son gouvernement "examinait parallèlement la possibilité de mettre fin à cette opération à la faveur du processus diplomatique afin de concrétiser ce succès".

Les efforts diplomatiques s'accéléraient avec l'arrivée du négociateur israélien Amos Gilad en Egypte, les visites de M. Ban et du chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier et la tenue d'un sommet des monarchies du Golfe à Ryad.

M. Gilad discutait dans l'après-midi avec le chef des services de renseignements égyptiens, le général Omar Souleimane, d'un plan égyptien de cessez-le-feu.

L'Egypte, qui joue les intermédiaires entre Israël et le Hamas, a affirmé avoir obtenu l'aval du mouvement islamiste à son plan, ce que ce dernier n'a pas confirmé.

L'Assemblée générale de l'ONU doit tenir une réunion d'urgence dans la journée pour appeler au respect de la résolution 1860 du Conseil de sécurité demandant un cessez-le-feu immédiat à Gaza et restée lettre morte.

La situation humanitaire dans le territoire palestinien surpeuplé et pauvre devient "dramatique", ont par ailleurs affirmé les agences, alors que les habitants fuyant les raids n'ont pas d'endroit où se réfugier.

Un million d'habitants vivent sans électricité, 750.000 sont sans eau et les hôpitaux fonctionnent grâce à des générateurs de secours, selon l'ONU.

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Explosion dans un immeuble abritant des bureaux de médias à Gaza

Une explosion a frappé un immeuble de la ville de Gaza abritant les bureaux de l'agence Reuters et d'autres entreprises de presse, blessant un journaliste de la chaîne de télévision d'Abou Dhabi.

509241330-a-palestinian-boy-walks-on-the-rubble-of-a-building.jpgLes journalistes de Reuters présents au moment de l'explosion indiquent que la partie sud du 13e étage de la tour Al Chourouk, dans le centre, semble avoir été touchée par un missile ou un obus israélien. Reuters a évacué le bureau.

Des confrères ont déclaré qu'au moins un journaliste, travaillant pour une chaîne d'Abou Dhabi, au 14e étage, avait été blessé.

Le bureau de Reuters est situé au 12e étage.

Un porte-parole de Tsahal avait vérifié peu avant l'explosion auprès du bureau de Reuters à Jérusalem la localisation de celui de Gaza.

72782845-a-demonstrator-displays-a-banner-made-of-the-colors-of.jpgReuters avait fourni au début de l'offensive israélienne les coordonnées de son bureau gazaoui et s'était vue confirmer à plusieurs reprises qu'il ne constituerait pas une cible.

Une porte-parole de l'armée israélienne s'est bornée à dire qu'elle vérifiait l'information. Elle a affirmé que des fusillades avaient lieu dans la ville de Gaza et que des combattants avaient pris possession d'un immeuble abritant des médias dans le même quartier mercredi soir.

Les journalistes de Reuters sur place ont affirmé qu'ils n'étaient pas au courant de la présence d'hommes armés dans le bâtiment.

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