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26/10/2008

Opération de l'armée américaine en Syrie

Des marines du 7e régiment embarquent dans un hélicoptère, sur la frontière irakienne en 2004.
Des marines du 7e régiment embarquent dans un hélicoptère, sur la frontière irakienne en 2004.

Les médias syriens affirment que des soldats américains débarqués d'hélicoptères ont attaqué un village syrien proche de la frontière irakienne et y ont tué huit civils. Le Pentagone "enquête" sur ces allégations.

Les soldats américains seraient arrivés en hélicoptère, depuis l'Irak. Tous les médias syriens affirment dimanche soir que des soldats américains héliportés ont mené un raid meurtrier dans le secteur de Bou Kamal.

Selon la télévision d'Etat syrienne et l'agence de presse officielle Sana, l'armée américaine aurait mené un raid sur ce point de passage vers l'Irak. Débarqués d'hélicoptères, des soldats auraient pris d'assaut un immeuble en construction, tuant huit civils, des ouvriers qui travaillaient dans l'immeuble.

L'agence américaine Associated Press affirme pour sa part avoir contacté par téléphone des témoins de l'attaque. Selon eux, deux hélicoptères à bord duquel se trouvaient des soldats américains ont attaqué le village de Hwijeh, situé à 17 kilomètres de la frontière, du côté syrien, tuant sept personnes et en blessant cinq autres. Selon un des témoins, cinq des morts étaient membres d'une même famille.

 

La Syrie furieuse

 

L'armée américaine n'a pas démenti le raid, son commandement à Bagdad précisant qu'une enquête était en cours. Le ministère irakien de la Défense n'a pas souhaité faire de commentaire.

Damas a convoqué les représentants américain et irakien pour protester contre une «attaque», demandant aux autorités irakiennes d'interdire l'utilisation de leur territoire pour lancer «des agressions contre la Syrie», selon les médias officiels.

«La Syrie condamne et dénonce cet acte agressif et fait assumer aux forces américaines la responsabilité de cette agression et toutes les conséquences qui en découleront», assure un responsable syrien cité par Sana.

Cet "incident" survient alors que le 16 octobre, les autorités irakiennes ont annoncé l'arrestation de sept «terroristes» de nationalité syrienne dans la province de Diyala, au nord-est de Bagdad. Washington, en froid avec Damas, accuse la Syrie de ne rien faire pour empêcher les incursions de «terroristes» vers l'Irak. L'attaque risque en outre de mettre à mal les relations entre Irak et Syrie, alors qu'une série de gestes d'apaisement avaient eu lieu ces derniers mois.

 

Commentaires du PNF:

A neuf jours des élections américaines, cette agression américaine sur le territoire n'est-elle pas totalement planifiée et délibérée? En effet, une réponse militaire de la Syrie aurait pour effet de raviver le bon vieux patriotisme américain et de souder son peuple derrière le va-t-en-guerre John McCain, qui deviendrait alors le futur "commandant en chef" de cette démocratie modèle...

23:26 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

11/10/2008

Quatrième nuit de violences à Saint-Jean d'Acre, en Israël

SAINT-JEAN D'ACRE, Israël (Reuters) - Des affrontements ont opposé Juifs et Arabes pour la quatrième soirée consécutive dans la ville israélienne de Saint-Jean d'Acre, annonce la police.

Vingt-deux personnes, membres des deux communautés, ont été arrêtées par les forces de l'ordre après l'incendie de deux maisons vendredi, a précisé Micky Rosenfeld, porte-parole de la police nationale.

Les médias rapportent qu'un cordon de police a bloqué à la nuit tombée un quartier de la ville qui a été fermé à la circulation, et qu'une troisième maison, appartenant à des Arabes, a été incendiée.

Vendredi, la Premier ministre désignée Tzipi Livni s'était rendue dans la cité portuaire de 46.000 habitants réputée pour la coexistence pacifique entre les deux communautés, où elle avait lancé un appel au calme.

De nombreux restaurants et magasins de la vieille ville, destination touristique de l'ancienne capitale des Croisés, sont restés fermés samedi.

Les troubles avaient éclaté mercredi soir à l'occasion des festivités du Yom Kippour, la fête juive du Grand Pardon.

Un Arabe s'était rendu en voiture dans le quartier juif, perturbant le début de cette fête de 24 heures avant d'être chassé par des jets de pierre, ce qui avait entraîné une réaction violente des habitants musulmans.

Pendant le Yom Kippour, les Juifs s'abstiennent d'utiliser leur voiture ou toute autre machine.

Ammar Aouad, Haim Shafir, version française Pierre Sérisier et Jean-Stéphane Brosse

PNF: Encore une belle leçon de tolérance de la part des colons israéliens, qui attaquent tout Arabe entrant dans le quartier juif! Il y a des similitudes avec la situation en France, où un Blanc entrant dans une banlieue récemment "colonisée" court le risque d'être attaqué par les nouveaux venus, simplement en raison de sa race...

02/10/2008

Le secret-défense scelle l'affaire des frégates de Taiwan

PARIS (Reuters) - L'enquête judiciaire sur une vente de frégates militaires à Taiwan en 1991 par la société Thomson, devenue Thales, a été close définitivement mercredi par une ordonnance de non-lieu après sept ans de procédure paralysée par le secret-défense.

balance justice.jpgLes juges Renaud Van Ruymbeke et Xavière Simeoni, chargés de l'information ouverte en juin 2001 pour "abus de biens sociaux", ont suivi l'avis du procureur rendu début août.

Le mystère va donc demeurer sur les manoeuvres conduites en marge de la vente de six frégates "Lafayette" en 1991 pour 16,4 milliards de francs (2,5 milliards d'euros) à Taiwan après un long ballet diplomatique entre la France, la Chine et Taiwan.

De nombreux éléments du dossier et des témoignages laissent en effet penser que des opérations de corruption ont été menées en Chine, à Taiwan et en France. Des montants de plusieurs centaines de millions d'euros ont été évoqués mais les bénéficiaires n'ont jamais pu être identifiés.

Le ministère de l'Economie a toujours refusé la remise de documents détenus par les douanes à Bercy sur les commissions versées, opposant le secret-défense, aussi bien sous la gauche avec Laurent Fabius, que sous la droite avec Francis Mer et Thierry Breton.

Les documents restés secrets sont les listes des bénéficiaires de commissions commerciales déclarées en 1991 par les opérateurs du marchés des frégates, Thomson et la Direction des constructions navales (DCN).

Il n'est pas certain toutefois que ces pièces auraient ouvert la piste de bénéficiaires de "rétro-commissions", cet argent éventuellement rétrocédé à des décideurs français par les personnes corrompues à l'étranger.

Les dépositions attestant de fonds remis en France sont nombreuses. Dans une interview à France Info en 2006, l'ex-ministre PS de la Défense Alain Richard avait ainsi évoqué un possible financement politique occulte en France.

Dans un entretien au Figaro en mars 1998, l'ancien ministre des Affaires étrangères Roland Dumas avait déclaré que des commissions de 500 millions de dollars avaient été versées.

FINANCEMENT POLITIQUE ?

L'enquête de Paris avait été ouverte après la saisie en Suisse de plus de 500 millions de dollars sur les comptes bancaires d'Andrew Wang, un intermédiaire taiwanais intervenu dans la vente. Cet argent a fructifié et on parle désormais de près d'un milliard de dollars.

Andrew Wang en demande maintenant la rétrocession et les sommes sont au coeur d'une bataille diplomatique. L'argent reste saisi en Suisse dans le cadre d'une procédure séparée ouverte dans ce pays pour "blanchiment".

Une clause du contrat entre Thomson et Taiwan, révélée lors de l'enquête judiciaire, prévoyait que l'Etat français devrait de l'argent à Taiwan si le versement de commissions occultes était avéré. La facture potentielle est de 700 millions d'euros pour la France.

L'affaire est aussi à l'origine du scandale sur les faux listings de l'affaire Clearstream. Ce sont en effet les identités des bénéficiaires supposés des commissions occultes des frégates que l'ex-vice président d'EADS Jean-Louis Gergorin a remis au printemps 2004 au juge Van Ruymbeke.

Le listing s'est avéré être faux. Plusieurs morts violentes ont par ailleurs émaillé l'affaire des frégates. Thierry Imbot, ex-agent des services secrets français à Taiwan, est tombé par la fenêtre de son logement le 10 octobre 2000. La justice a conclu au suicide.

Un ex-cadre de Thomson ayant négocié le contrat, Jacques Morisson, est lui aussi tombé de la fenêtre de son appartement, le 18 mai 2001, à Neuilly-sur-Seine. Des militaires de Taiwan ont été assassinés, faits pour lesquels Andrew Wang est poursuivi.

Enfin, la justice française a jugé un sous-épisode de l'affaire : le paiement, par le numéro deux d'Elf devenu Total, Alfred Sirven, de soixante millions de francs extraits des caisses de la compagnie pétrolière à Christine Deviers-Joncour, maîtresse du ministre des Affaires étrangères de l'époque, Roland Dumas.

Sur ce point, les juges rendent aussi un non-lieu sur la procédure pour "tentative d'escroquerie" engagée par Thomson.

Thierry Lévêque

 

Commentaires du PNF: Le secret défense a bon dos. Et les journalistes français, si fiers de leur pseudo-liberté, ne semblent décidément pas très intéressés par cette énorme affaire, qui - si l'on en juge par le nombre de morts violentes qu'elle a engendré (5 morts recensées au total) - semble concerner des intérêts extrêmement puissants...

13:40 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : frégates, taiwan |  Facebook | |

01/10/2008

Crise financière: le fantôme de 1929

18 septembre 2008

Voici que l'on reparle avec insistance de la crise économique de 1929 en appréhendant ses tragiques conséquences : le nazisme et la Seconde Guerre mondiale. La comparaison a ses limites comme l'explique notre spécialiste Michel Psellos...

À Washington, Henry Paulson, Secrétaire d'État au Trésor, a annoncé le 18 septembre 2008 un plan de 700 milliards de dollars (1500 euros par habitant !) pour éviter l'effondrement de la bourse et une crise économique mondiale... L'annonce a été bien accueillie par les milieux financiers. Si elle se concrétise, cette intervention de l'État, avec à la clé la prise en gage de la première entreprise d'assurance du pays, AIG, offrira au système financier un sursis que personne n'attendait plus.

La crise, maintes fois annoncée, a éclaté début août 2007, avec la faillite de plusieurs établissements de crédit qui avaient imprudemment accordé des prêts pourris («subprimes») à des ménages pauvres, désireux de s'offrir la maison de leurs rêves. Ces établissements avaient gagé leurs prêts sur la valeur hypothécaire de ces maisons mais l'effondrement du marché de l'immobilier a réduit à néant ces gages...

Des références historiques limitées

C'est un phénomène semblable qui a été à l'origine du krach d'octobre 1929, si ce n'est qu'à l'époque, les ménages empruntaient pour acheter des actions et non des maisons ! Mais la comparaison s'arrête là car les banques centrales et les gouvernements, instruits par l'expérience, réagissent cette fois-ci en injectant des liquidités dans le marché interbancaire au lieu de l'assécher. Entre deux maux, l'inflation et la déflation, ils choisissent le premier.

La crise devrait donc rester circonscrite aux acteurs financiers imprudents. Pour l'essentiel, les banques d'investissement et fonds d'arbitrage anglo-saxons connaîtront des faillites totales ou partielles, avec des «plans de défaisance» (liquidation des actifs douteux) analogues à ceux connus par des opérateurs français après la récession franco-allemande de 1993 (Comptoir des Entrepreneurs, Crédit Foncier et Crédit Lyonnais).

Une autre partie du secteur financier tirera plutôt profit de la crise : ce sera le cas de la plupart des banques commerciales à réseau et compagnies d'assurance françaises, allemandes et anglo-saxonnes restées prudentes. Il restera à resserrer le contrôle du secteur financier sous la supervision du Fonds Monétaire International (FMI) et des banques centrales nationales ou régionales comme la Banque Centrale européenne, jusqu'à la prochaine crise qui viendra des interstices laissés ouverts dans la nouvelle réglementation...

La crise ne devrait se propager qu'assez peu à l'économie réelle : on peut toutefois s'attendre à une sévère récession d'un an ou dix-huit mois comparable à la récession franco-allemande de 1993... Rien à voir avec la profonde dépression des années 30.

NB : la référence aux accords de Bretton Woods n'est qu'un gimmick politico-journalistique sans plus de consistance que les sempiternelles références à un «plan Marshall» de ceci ou de cela (les banlieues, l'environnement, les pays de l'Est, etc...). Bretton Woods avait remis d'aplomb le système monétaire international (= les monnaies), et non le système financier (= les banques), aujourd'hui en crise.

Tous coupables

Aujourd'hui, il est de bon ton de rendre responsables de la crise les traders, les spéculateurs, les banquiers et les grands patrons, prêts à s'enrichir par tous les moyens. Cela est vrai en première analyse mais c'est oublier qu'en dernier ressort, les responsabilités sont politiques. Ce sont les dirigeants occidentaux qui, au début des années 1980, à la suite de la «Révolution conservatrice» de Ronald Reagan, ont entrepris de déréguler la finance mondiale au nom d'a priori idéologiques qui n'ont rien à voir avec le libéralisme d'Adam Smith et des autres économistes des Lumières qui mettaient en avant les exigences morales et l'État de droit.

Cette politique ultra-libérale a été plébiscitée par les citoyens américains, dont les retraites sont gagées sur les profits des fonds de pension et, donc, les résultats de la Bourse (c'est le principe des«retraites par capitalisation»). Les grandes entreprises ont dû rechercher à tout prix un taux de profit annuel de 15% (alors que celui-ci, en toute logique, ne peut dépasser, sur le long terme et en moyenne, le taux de croissance économique, de 2 à 5% depuis plusieurs décennies).

Les droites européennes et même une partie de la gauche, sous François Mitterrand, ont embrayé. Jusqu'à Nicolas Sarkozy, qui a plaidé en des temps pas si lointains pour le développement des retraites par capitalisation et du crédit hypothécaire rechargeable (*), allant jusqu'à proposer de «dépénaliser le droit des affaires». Quand les bornes de la morale s'estompent à ce point, difficile de reprocher aux seuls spéculateurs de les outrepasser...

Recomposition géopolitique

On peut espérer que l'actuelle crise ne débouchera pas sur un cataclysme comme celui qui a suivi le krach de 1929 mais elle n'en génèrera pas moins de fortes secousses sismiques qui pourraient accélérer la recomposition des équilibres planétaires au profit de la Chine et au détriment de l'Europe et des États-Unis.

En Europe, l'industrie, asthénique, n'en finit pas de dériver. Aux États-Unis, General Motors, naguère la première entreprise mondiale, est en pleine déroute. Dans les prochaines années, jusqu'en 2014, la Nasa, faute d'avoir renouvelé à temps ses navettes, devra faire appel aux fusées russes pour ses expéditions spatiales !...

Tandis que coulent quelques-unes des plus prestigieuses institutions financières de Wall Street et que l'on s'interroge sur l'hôte futur de la Maison Blanche (un jeune métis ou un vétéran de la guerre du Vietnam?), voilà qu'après l'ouverture éclatante des Jeux Olympiques de Pékin, le 8 août 2008, les Chinois s'offrent ce 25 septembre 2008 le lancement d'une troisième fusée avec sortie d'un «taïkonaute» dans l'espace ! Qui eut envisagé pareille conjonction d'événements il y a tout juste dix ans ou en 1976, quand la mort de Mao laissait la Chine misérable et au bord de la guerre civile ?...

Michel Psellos.

00:20 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : crise financière |  Facebook | |