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21/01/2012

Sionisme: où est passé le Birobidjan ?

A part quelques initiés, tout le monde a ignoré, et ignore toujours, qu’il existe une « république autonome juive », installée il est vrai sur un territoire inhabité de l’URSS. En 1928 (donc vingt ans avant la création d’Israël), sur proposition du président Mikhaïl Kalinine, Staline décide de créer à 8 400 kilomètres de Moscou, au Birobidjan, région perdue, marécageuse et désertique de l’Extrême-Orient sibérien, près de la frontière avec la Chine, une « entité nationale juive », avec le statut de terre d’accueil pour les Juifs d’URSS. En 1934, le Birobidjan reçoit son statut officiel de région autonome juive. En 1937, on y compte 37 000 Juifs.

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La Russie, Moscou et... le Birobidjan

La comparaison avec Israël serait évidemment excessive : le Birobidjan n’est pas un « Etat juif », mais une « autonomie » plus ou moins relative selon les époques, où la population juive et la langue officielle yiddish — largement enseignée jusqu’en 1948 — sont peu à peu devenues quasiment fictives. Après l’implosion de l’URSS en 1991, un grand nombre de ses habitants a émigré en Israël, en Europe ou aux Etats-Unis. Aujourd’hui, la population serait d’environ 5 800 personnes d’origine ou de religion juive — sur un total de 200 000 — et un petit mouvement de retour semble s’esquisser (environ 150 personnes depuis ces dernières années).

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Cérémonie pour le 70e anniversaire du Birobidjan (photo officielle).

La Région (ex-république) autonome juive du Birobidjan, ainsi qu’on l’appelait jusqu’en 1996, était l’un des quatre-vingt neuf « sujets » de la Fédération de Russie, formée après la dislocation de l’URSS. Elle devait être intégrée le 1er mars 2008 à la région de Khabarovsk. Ce regroupement fait partie d’une réforme en cours, dont la caractéristique est de dissoudre des régions et districts de petites minorités ethniques dans des ensembles administratifs régionaux, ou encore de regrouper les villes de Moscou et Saint-Pétersbourg avec leurs régions environnantes de Moscou et Leningrad (l’ancien nom de la ville est resté pour la région). Cette réforme se fait au nom de la « rationalité » économique et administrative. A l’automne 2007, il n’y avait déjà plus que quatre-vingt cinq « sujets » (au lieu de quatre-vingt neuf).

Le Birobidjan avait été créé après des tentatives infructueuses en vue d’établir un territoire juif dans d’autres régions, notamment la Crimée (Ukraine) où des communes agricoles juives s’étaient formées, dont certaines ont d’ailleurs subsisté jusqu’au génocide nazi. Mais, dans ces régions, la création d’une république juive rencontrait de fortes oppositions locales. Au point que le projet criméen, relancé après 1945 et encouragé par les Juifs américains, fut l’un des prétextes de la répression antisémite déclenchée par Staline en 1948 et qui dura jusqu’à sa mort en 1953.

La création d’un territoire juif en URSS, dont l’idée remonte à 1917, a souvent étonné : elle apparaît comme une version soviétique du « sionisme », alors que celui-ci y était condamné. Il n’en est rien : le projet sioniste visait la terre historique de Palestine, alors qu’en URSS la politique officielle consistait à former des territoires à titulaires ethniques : il en fut de même pour les Allemands de la Volga, les Tatars de Crimée ou de Kazan, les Abkhazes et les Ossètes de Géorgie installés en « autonomies » sur la terre de leurs ancêtres. D’autres minorités sans territoire le sont restées : les Grecs par exemple, ou les Coréens.

La « curiosité » du Birobidjan est qu’il a été installé dans une région d’Extrême-Orient où ne vivaient pas de Juifs auparavant. S’il s’agissait, pour Staline, après l’émancipation des Juifs par la révolution bolchevique, de créer une république juive de nature à satisfaire l’aspiration nationale de certains d’entre eux [1], d’autres observateurs privilégient la volonté de les éloigner et d’en profiter pour peupler une région stratégique, aux frontières de la Mongolie et, au-delà, de la Chine. Cette opération s’explique aussi par le contexte des années 1920-1935, favorable à un certain fédéralisme et au développement des cultures nationales, avant que Staline n’impose centralisme et russification — ce qui n’a pas empêché l’URSS de conserver sa diversité linguistique.

Notes

[1] C’était, par exemple, une des revendications du parti juif de gauche Poale Sion Smole.

* Journaliste, Bruxelles.

Source: Le Monde Diplomatique

 

LIRE ICI CET AUTRE ARTICLE INTERESSANT SUR LE SUJET.

Un responsable du Hamas arrêté par les Israéliens en Cisjordanie

RAMALLAH, Cisjordanie (Reuters) - Des soldats israéliens ont arrêté jeudi Aziz Doueik, président du Conseil national (Parlement) palestinien et responsable du Hamas, soupçonné de liens avec des groupes terroristes, ont annoncé l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien.

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Selon le Hamas, qui accuse Israël de vouloir empêcher toute réconciliation entre lui et le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, Aziz Doueik a été arrêté à un barrage israélien près de la ville cisjordanienne de Ramallah.

 Il avait déjà été arrêté en 2006 et avait passé deux années dans une prison israélienne.

 Le Fatah et le Hamas ont conclu l'an dernier un accord visant à réunir les territoires palestiniens sous un gouvernement unique, chargé de superviser les élections prévues pour mai 2012.

 Le Hamas a remporté les élections législatives de 2006 face au Fatah et a pris le contrôle de la bande de Gaza en juin 2007.

 

Source: Yahoo / Reuters

19/01/2012

Paris redoute des frappes israéliennes sur l'Iran pendant l'été

La diplomatie de Nicolas Sarkozy vise à prévenir, par des sanctions internationales, une action militaire israélienne.

photo - REUTERS/CAREN FIROUZ

Alors que les périls s'accumulent dans la région du Golfe, où Etats-Unis et Iran semblent au bord de la confrontation, la France est engagée dans un effort diplomatique dont l'objectif se résume ainsi, selon l'entourage de Nicolas Sarkozy : "contraindre l'Iran à faire un choix binaire : l'avenir du régime, ou la bombe nucléaire".

On estime, à Paris, qu'une campagne de sanctions internationales paralysantes pour l'économie iranienne s'impose de manière urgente, car le risque est grand de voir Israël procéder à des frappes aériennes contre des sites nucléaires iraniens "durant l'été 2012 ".

 

Les responsables français considèrent de longue date qu'ils sont investis d'un rôle particulier de vigilance sur cette crise mettant en cause la paix au Proche-Orient ainsi que l'ordre nucléaire mondial. Chose frappante, la récente dramatisation des enjeux donne lieu à de nouvelles tensions feutrées entre l'équipe de M. Sarkozy et celle de Barack Obama.

 

Rien n'en paraît publiquement, et les deux dirigeants affichaient une bonne entente lors de leur prestation télévisée conjointe, début novembre 2011, en marge du G20 de Cannes. Mais derrière cette façade, les responsables français reprochent à l'administration Obama d'avoir été hésitante pour la mise en oeuvre de sanctions radicales contre l'Iran, alors que, selon eux, un compte à rebours est engagé.

 

"Obama s'est fait imposer par le Congrès américain les mesures qu'il a signées le 31 décembre ", portant sur un étouffement progressif des transactions internationales avec la Banque centrale iranienne, relève-t-on à Paris. "Il l'a fait à son corps défendant", souligne un officiel, rappelant que le Sénat américain avait voté par "100 voix contre zéro" pour imposer une politique plus stricte sur l'Iran, alors que la Maison blanche voulait diluer ou retarder certaines mesures.

 

Un diplomate français de haut rang souligne qu'il a été difficile pour M. Obama d'envisager des mesures contre le pétrole iranien car le président américain serait prisonnier de considérations électoralistes : une flambée des cours du brut rejaillirait négativement sur sa campagne de réélection.

 

Placé sous la pression du Parti républicain, dont tous les candidats ne cessent d'agiter le danger iranien, Barack Obama aurait par ailleurs du mal à reconnaître ce qui est perçu, à Paris, comme "l'échec de sa politique de la main tendue" à Téhéran. Une politique qui avait suscité de fortes réserves, côté français, notamment à propos d'une offre d'échange d'uranium enrichi faite, en vain, fin 2009.

 

Encore aujourd'hui, certains officiels français se méfient d'une propension d'une partie de l'administration américaine à rechercher un compromis "bancal" avec Téhéran. C'est pourquoi Paris insiste, au sein du groupe des grandes puissances traitant cette crise, pour que l'exigence de la suspension de l'enrichissement d'uranium, inscrite dans les résolutions de l'ONU depuis 2006, soit constamment rappelée.

 

2012, ANNÉE "CRUCIALE"

 

Alors que Washington hésitait à frapper le secteur des exportations iraniennes de pétrole, l'Elysée avait rendu publique, le 21 novembre 2011, une lettre de M. Sarkozy aux autres dirigeants occidentaux, appelant à des mesures plus décisives : interruption des achats de brut iranien et gel des avoirs de la Banque centrale. Ce sont ces mesures - en particulier l'embargo pétrolier - que la France estime avoir réussi à imposer au niveau de l'Union européenne, qui devrait annoncer des décisions en ce sens le 23 janvier.

 

La France, par son activisme en faveur de sanctions d'un registre nouveau, veut s'inscrire dans un triangle diplomatique avec Washington et Israël, dans l'espoir d'occuper un rôle central. Les responsables français ont ainsi relayé le message israélien au sein de l'Europe et auprès de l'équipe Obama, pour la mise en place d'un embargo pétrolier. Non sans, d'ailleurs, s'appuyer sur des contacts au sein du Congrès américain, manifestement perçu à Paris comme un allié, ainsi qu'il l'est par le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.

 

Mais la France n'endosse pas pour autant la ligne des "faucons" du Likoud, insiste-t-on à Paris, car elle continue de faire l'analyse que le scénario militaire contre l'Iran serait une "catastrophe", comme l'avait dit M. Sarkozy dès août 2007.

 

Des frappes aériennes auraient pour effets de "souder les Iraniens derrière (le Guide) Khamenei, souder tous les chiites derrière l'Iran, et elles ne feraient que retarder le programme nucléaire iranien, sans lui porter un coup d'arrêt définitif", dit un officiel, catégorique. Et c'est précisément pour "chercher une alternative à ce qui serait une grosse bêtise israélienne" que la France déploie tant d'efforts en faveur des sanctions.

 

Celles-ci visent à convaincre l'Iran qu'il vaudrait mieux arrêter - avant qu'il ne soit trop tard - son programme nucléaire, plutôt que d'encourir des mesures susceptibles de provoquer un effondrement économique du pays, et donc, de mettre en péril le régime. Il y a urgence à faire aboutir cette stratégie car l'année 2012 est "cruciale". "Nous sommes convaincus qu'il reste à peu près un an avant la bombe" iranienne et que "les Israéliens n'attendront pas un essai nucléaire iranien pour régler le problème", commente un responsable français. Un tel délai correspond à celui évoqué par le ministre israélien de la défense, Ehoud Barak.

 

Selon un diplomate français de haut rang, "si les Israéliens veulent "taper" avant qu'un stade irréversible soit atteint, le meilleur moment, c'est avant l'élection présidentielle américaine". Car, en pleine campagne électorale, Barack Obama "serait soumis à une pression politique irrésistible pour ne pas laisser Israël seul face à la tentation de frapper militairement". "Si Israël frappe, souligne cette source, ce sera avant le 6 novembre." En précisant : "Le moment de tous les dangers, c'est l'été 2012."

 

Nicolas Sarkozy est "le président le plus engagé, dans le monde" sur le dossier iranien, souligne-t-on dans son entourage. La montée des tensions régionales ainsi que l'avancée des travaux scientifiques iraniens, décrite dans le dernier rapport des inspecteurs internationaux, favorisent une nouvelle mobilisation. Certains, à Paris, anticipent que le chef de l'Etat s'emparera de ce thème dans sa campagne électorale, pour valoriser sa fermeté et sa constance face à une crise de prolifération qui comporte désormais de lourds dangers de dérapage militaire.

Natalie Nougayrède


Source: Le Monde

18/01/2012

Vague d'assassinats de scientifiques iraniens: cette guerre secrète en Iran alimente les tensions

LONDRES (Reuters) - La mystérieuse vague d'assassinats et d'incidents affectant le programme nucléaire iranien est certes susceptible de ralentir les efforts de la République islamique dans ce domaine, mais elle risque aussi de renforcer sa détermination en piquant sa fierté.

Mostafa Ahmadi-Roshan est devenu le 11 janvier le quatrième scientifique nucléaire assassiné en Iran en deux ans. A chaque fois, la méthode est la même et digne d'un roman d'espionnage: deux personnes à moto se faufilent jusqu'à une voiture; le passager de la moto colle une petite bombe magnétique sur une portière; quelques secondes plus tard, la bombe explose tandis que la moto a déjà disparu dans la circulation.

"Dix sur dix. Ils frappent leur cible et personne ne se fait attraper", juge Robert Ayers, ancien agent des services secrets américains interrogé par Reuters. "Ce qui rend la chose particulièrement impressionnante, c'est qu'ils ont accumulé une somme d'informations et qu'ils ont effectué leur travail préparatoire sur le terrain, ce qui peut prendre des mois."

Sidney Alford, expert britannique en explosifs, souligne que la technique employée est "professionnelle". "Cela a marché et très bien marché", dit-il.

Un cinquième scientifique iranien visé par une explosion similaire a tout de même réussi à y échapper.

Cette vague d'assassinats n'est qu'une facette des multiples épisodes énigmatiques touchant le programme nucléaire iranien: la République islamique affirme ainsi que d'autres chercheurs ont été enlevés; un virus informatique (Stuxnet) s'est immiscé dans ses installations nucléaires; une puissante explosion survenue en novembre dans une caserne et qualifiée d'accident par l'Iran a coûté la vie à une dizaine d'officiers du corps des Gardiens de la révolution, dont le général Hassan Moqqadam, qualifié par le régime d'"architecte" de la force de dissuasion iranienne.

Cette campagne apparente de sabotage survient alors que les Etats-Unis et leurs alliés européens renforcent leurs sanctions contre l'Iran en raison de son programme nucléaire. Les Occidentaux accusent la République islamique de chercher à se doter de l'arme atomique, ce que Téhéran dément.

ISRAEL, PRINCIPAL SUSPECT

Ali Vaez et Charles D. Ferguson, de la Fédération des scientifiques américains, ont récemment écrit que "de tels actes terroristes" ne retarderaient ni n'entraveraient probablement pas durablement les efforts iraniens.

"Le climat d'insécurité qui en résulte fournit aux radicaux de Téhéran des munitions pour exiger des représailles", disent-ils.

Au lendemain de l'assassinat d'un quatrième scientifique, les autorités iraniennes ont ainsi affiché leur détermination à poursuivre leur programme nucléaire tout en mettant en cause Israël.

"Si Israël pense qu'il peut entraver nos recherches avec quatre attentats, cela illustre la pauvreté de ses réflexions (...) Tout le monde va pouvoir constater qu'on ne peut pas nous arrêter avec de tels actes", a déclaré le président du parlement iranien, Ali Larijani.

Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a assuré mercredi que son pays était "très loin" de vouloir attaquer l'Iran pour détruire ses installations nucléaires et l'empêcher d'acquérir la bombe atomique.

L'Etat hébreu est pourtant considéré à Téhéran comme le principal suspect pour tous ces incidents. Les responsables iraniens se souviennent notamment que le bombardement israélien d'un réacteur nucléaire irakien en 1981 avait été précédé d'une vague similaire d'assassinats et d'actes de sabotage imputée à Israël.

Si les responsables israéliens rejettent officiellement toute responsabilité dans les problèmes rencontrés par le programme nucléaire iranien, leurs réactions sont parfois sujettes à interprétations.

"Il y a des pays qui imposent des sanctions économiques et il y a des pays qui agissent de manière différente face à la menace nucléaire iranienne", a ainsi déclaré Dan Meridor, ministre israélien du Renseignement, après une mystérieuse explosion en novembre près d'Ispahan.

DIVERGENCES USA-ISRAEL?

La multiplication des incidents risque d'alimenter la colère des dirigeants iraniens et renforce le risque d'un accrochage entre forces américaines et iraniennes dans les eaux du Golfe.

"A l'évidence, le grand risque, c'est que, les Iraniens pointant rapidement du doigt Israël ou les Etats-Unis, ils ne se retiennent pas particulièrement de lancer des attaques asymétriques avec le risque de déclencher une spirale de violences", dit John Cochrane, spécialiste des questions de défense au sein d'Exclusive Analysis, institut basé à Londres.

"L'acteur clé, c'est Israël. C'est l'Etat qui se considère menacé dans son existence même et qui a la capacité de frapper", ajoute-t-il.

Certains observateurs pensent percevoir des différences d'approche entre les Etats-Unis et Israël.

Après l'assassinat commis le 11 janvier à Téhéran, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a déclaré que les Etats-Unis étaient étrangers à "tout acte violent commis en territoire iranien" et qu'ils condamnaient de tels actes.

Gary Sick, ancien responsable américain et expert des questions iraniennes, écrit: "Le gouvernement américain n'était pas intervenu de cette manière après les précédents assassinats. Si l'auteur est, comme presque tout le monde le pense, Israël, alors cela constituait une sérieuse mise en garde contre toute interférence dans les efforts diplomatiques américains."

Selon cet expert, si Israël n'est pas convaincu par la voie diplomatique, l'administration du président américain Barack Obama redoute en revanche les conséquences d'un conflit avec l'Iran et "a décrété qu'un retour sur la voie de la négociation était essentiel".

Le Suédois Hans Blix, ancien directeur général de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA), abonde dans ce sens: "Pour le moment, ça parle fort. Mais il me semble évident que l'administration Obama, qui ne peut pas se permettre de donner une image de faiblesse et qui dit que 'toutes les options sont sur la table' (...) que l'administration Obama ne veut pas d'une guerre ou de bombardements. C'est assez évident.

"Il est évident que l'opinion publique américaine est lasse de la guerre."


Source: Yahoo / Reuters

« Les nouveaux chiens de garde », le film qui accuse les médias (France 3, CSOJ)

France 3 Ce soir ou jamais le 18/01/2012

Cliquer ici pour voir la vidéo.


Extraits des nouveaux chiens de garde :

Sarkozy et Laurent Joffrin

Drucker, Lagardère, Elkabach

Alain Minc

Michel Field

Julliard, Olivennes, Demorand, Joffrin, Bompard, Arlette Chabot, Poincaré, Israelewicz, Fottorino

BHL

 

via fdesouche.com

Allemagne : une musulmane enceinte consulte un médecin homme. Le mari tue le bébé à coups de poing

Un musulman a frappé plusieurs fois sa femme dans le ventre parce qu’elle avait consulté un médecin homme. Les coups de poing ont provoqué une hémorragie cérébrale du bébé.  La mère en était à 7 mois de grossesse. Malgré un accouchement en urgence, le bébé est mort peu après.

L’enfant n’étant pas encore né, l’homme ne sera pas inculpé pour meurtre mais pour « avortement ».

Source : web.de via Fdesouche.com

Violences et banlieues : plus de thermomètre, plus de problème

 

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L'habitude d'une Saint-Sylvestre sans chiffres quant aux violences et destructions s'est maintenant installée. Le thermomètre, c'est le problème.

On avait connu l'enterrement de l'indicateur des violences urbaines qui dérangeait le ministre de l'Intérieur en 2002, M. Sarkozy.

On avait connu la non-diffusion des chiffres au niveau central en 2009, qui avait conduit à une sous-estimation divulguée par la presse à partir du recoupement des chiffres des préfectures. On a connu en 2010 l'interdiction de toute communication aux préfets.

L'année passée, le ministre de l'Intérieur de l'époque Brice Hortefeux avait annoncé à Maisons-Alfort qu'il n'y aurait « pas » de bilan du nombre des voitures brûlées au cours de la nuit de la Saint-Sylvestre :

« J'ai pris la décision de mettre fin au concours, au palmarès, et de ne plus communiquer sur le nombre de véhicules brûlés. »

Cohérent avec lui-même, il avait déjà adopté ce principe le 14 juillet 2010 en interdisant à ses services de donner des informations sur ces délits.

Triste idée de la démocratie

Monsieur Guéant a pris le relais depuis quelques mois à la tête de l'Intérieur. Les bonnes orientations ne changent pas. Les responsables politiques et ceux des organismes chargés de la statistique auront, durant ce mandat présidentiel, fait reculer la transparence des chiffres de la délinquance pour la Saint-Sylvestre.

Triste idée de la démocratie et de la société de l'information. La situation en banlieue mérite sans doute qu'on n'en parle pas. Les Français sont trop sots pour comprendre.

Après avoir restreint la communication au niveau central, puis après avoir interdit aux préfectures de communiquer, cette année, toute forme de communication y compris par les autorités locales semble avoir été éradiquée.

Dans la presse locale, ici et là, on voit quelques informations partielles sur les destructions de véhicules.

Ainsi, dans l'Est de la France, une quarantaine de véhicules ont brûlé à Mulhouse et dans ses environs, selon le décompte d'un correspondant de l'AFP. Dans l'agglomération de Strasbourg, plus d'une dizaine de voitures ont été incendiées, selon des décomptes effectués par les Dernières Nouvelles d'Alsace et France Bleu Alsace.

Ailleurs, dans les Alpes-Maritimes, dix-sept voitures ont été incendiées, essentiellement à Nice dans des quartiers sensibles, selon la préfecture. 24 personnes ont été interpellées.

A Paris et sa petite couronne, « aucun incident majeur » n'est venu troubler la nuit de la Saint-Sylvestre, s'est également félicitée la préfecture de police de Paris. Dans les Yvelines, une rixe a impliqué près de 80 personnes.

Le ministre annonce que tout va bien

On aura rarement connu une telle pauvreté informationnelle concernant un événement important qui en dit long sur les tensions socio-économiques et socio-ethniques. Certes, on pourra toujours publier des moyennes annuelles, mais en quoi sont-elles assez spécifiques pour nous éclairer ?

Comme toutes les moyennes, elles ne renseignent pas sur ces moments particuliers, ces phénomènes d'affrontement et de destruction aux dates anniversaires.

L'époque de la vérité officielle est intéressante à vivre, pourvu qu'elle ne dure pas. Le ministre annonce que tout va bien. La France a passé le cap du nouvel an 2012 « dans le calme et sans incident notoire », s'est félicité dimanche le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant. La preuve ? C'est qu'on ne vous donne aucun chiffre pouvant être vérifié. Intéressant, n'est-il pas ? Puisqu'on vous dit « aucun événement majeur »...

Les justifications font peine à entendre. A propos des voitures brûlées, « comme l'année précédente, aucun chiffre ne sera communiqué pour éviter toute surenchère ou compétition entre villes », indique le ministre.

Interdire les chiffres sur les maris violents ?

Avec une telle justification, on devrait se préparer à interdire la diffusion des chiffres portant sur les attaques à main armée (ça peut donner des idées), mais aussi celle sur les maris violents (ça peut favoriser le passage à l'acte), ou pourquoi pas sur les homicides (pour éviter les vocations).

Et si la publication des chiffres de la démarque inconnue encourageait le vol en supermarché ? On garde le tout sous le boisseau. Et on imagine la fortune du principe appliqué au chômage : si on pouvait suspendre la publication, sans doute arrêterait-on de se focaliser sur ces chiffres qui démoralisent les Français.

Ne faudrait-il pas supprimer toute publication des chiffres ? Et également des organismes qui les diffusent et les discutent. En fait, si seuls l'Etat et ses services disposaient des informations sur ce qui se déroule dans la société, tout irait bien mieux.

Un modèle de raisonnement inquiétant. Il sera intéressant de suivre ce qui se produira lors de l'alternance, maintenant ou un peu plus tard. Créer un organisme indépendant d'observation et de suivi des violences et confrontations sociales est nécessaire. S'il s'avère qu'il ne peut être attaché au gouvernement, il faudrait sans doute qu'il prenne une autre forme, plus liée à la société civile et aux échelons locaux de la démocratie, plus enclins à prendre en compte les demandes des usagers.

Ne pas diffuser les informations est dangereux

Les informations sur la délinquance sont collectées par des fonctionnaires payés par nos impôts. Elles appartiennent aux citoyens et pas au ministère de l'Intérieur ou au gouvernement. L'annonce du refus de publication de tout élément qui permettrait d'évaluer une politique est-elle une bonne politique ? Certes non. Ne pas diffuser les informations est dangereux.

Il y a un conflit d'intérêts évident, puisque c'est celui qui dirige la police qui décide de l'opportunité de la diffusion des informations. La leçon qu'on peut en tirer est que la diffusion de l'information qui appartient au public ne doit pas être laissée au ministre de l'Intérieur (ou a tout autre décideur qui est juge et partie). Elle doit être confiée à un tiers, indépendant neutre et garant des libertés, ici celle d'une juste information.


Le problème des banlieues est bientôt réglé

Comment digérer une telle régression ? Le tarissement de la discussion informée est pénible à avaler, car elle est le socle sur lequel s'est construite la démocratie délibérative, dans l'espace public qu'avait analysé le philosophe Jurgen Habermas en son temps.

L'espace public existe quant les citoyens ont le droit et les moyens de discuter de leurs affaires. La sécurité quotidienne, c'est bien leur affaire.

Comment admettre ces pratiques et les positions de ceux qui les soutiennent ? Difficilement. Mais, la presse nationale semble s'en accommoder, nul ne critique cette habitude nouvelle cette année. Peut-être que si un organe critiquait la politique de non-information, il serait à l'avenir privé d'information, qui sait ?

Plus d'indicateur des violences urbaines depuis dix ans. Plus d'indicateur des destructions et violences lors de la Saint-Sylvestre depuis deux ans. Plus de thermomètre, plus de problème. Encore un petit effort, le problème des banlieues est bientôt réglé.


Sebastian Roché
Directeur de recherche au CNRS


Source: Rue89

17/01/2012

Insécurité : « C’est de pire en pire ! » (RMC)

Dans "Carrément Brunet", un auditeur ascensoriste raconte son quotidien dans les banlieues sensibles.

"Je me suis fait agresser physiquement une paire de fois [...] La drogue, quand on en trouve, on n’y fait même plus attention. Des collègues ont déjà assisté à des tournantes… des pitbulls cachés dans les cages d’ascenseurs… c’est de pire en pire ! " – Johann



Source: RMC via Fdesouche.com

16/01/2012

Seine St-Denis : Une femme aspergée d'essence et brûlée

 

Seine St-Denis : Une femme aspergée d'essence et brûlée
 
Un drame horrible s'est produit dns la nuit de samedi à dimanche à Saint-Denis, vers 3h30 du matin, en Seine Saint-Denis. Une femme de 50 ans a été a été brûlée à 40%, au troisième degré, par deux inconnus.

Les agresseurs cagoulés se seraient fait passer pour des policiers. Ils ont sonné au domicile de leur victime et l’ont aspergée d'un liquide inflammable avant d’y mettre le feu et de prendre la fuite.

La victime a été transportée dans un état très grave à l'hôpital de Tours.

L'enquête a été confiée à la Brigade criminelle de Paris. Plusieurs pistes sont examinées, y compris celle d'un différend d'ordre familial.
 

Source

 

La grande peur des Chinois de France

Pour les Chinois de France, c’est une véritable angoisse. Chaque jour, une vingtaine d’entre eux subissent une agression crapuleuse, souvent très violente, en région parisienne.

Pour les voyous, les Asiatiques représentent des proies tentantes. Car, bien souvent, ils parlent très mal le français et transportent du cash avec eux. Et surtout, ils craignent d’avoir affaire avec la police, parce qu’ils travaillent souvent au noir ou ne possèdent pas de permis de séjour. Mais devant la multiplication des faits divers violents, la situation change. Après les premières manifestations de Chinois pour exiger plus de sécurité, la police a créé une brigade spéciale et édité un document en mandarin pour inciter les victimes à porter plainte. Et la nouvelle génération s’est massivement mise au kung-fu, pour être capable de se défendre.



Source: M6 / 66 Minutes – 15/01/2012 via fdesouche.com