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31/03/2010

1.100 policiers blessés en deux mois

INFO FIGARO - Une note interne de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) portée à la connaissance du Figaro, montre que le rythme des attaques visant l'uniforme a atteint un nouveau seuil.

«Sur l'ensemble du territoire, au cours deux premiers mois de 2010, 1.100 policiers ont été blessés en action, dans le cadre d'un maintien ou d'un service d'ordre et dans un contexte de violences urbaine» : édifiant, ce bilan émane d'une note interne de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) portée à la connaissance du Figaro. Intitulée «Les policiers de la sécurité publique en première ligne», elle montre que le rythme des attaques visant l'uniforme a atteint un nouveau seuil, et reste très soutenu ces dernières semaines.

Ainsi, le 13 mars, une patrouille à Sin-le-Noble (Nord) a été caillassée : un policier, touché à l'oreille droite, «pourrait souffrir de troubles importants et irréversibles de l'audition». Le 22 mars à Creil (Oise), des policiers du commissariat local ont été encerclés par une «quarantaine d' individus  très hostiles» qui les ont frappé, «tentant de saisir leurs armes administratives». Le même jour à Strasbourg (Bas-Rhin), des tirs de mortiers d'artifice avaient visé une voiture de la sécurité publique ainsi un «bureau de police» tandis qu'à Trappes (Yvelines) un équipage de police secours était la cible «une multitude de jets de projectiles (pierres, bouteilles en verre) de la part d'un attroupement d'une quarantaine d'individus». Le lendemain, à Liévin (Pas-de-Calais), un bloc de béton a été jeté au passage d'«véhicule administratif». Les auteurs du guet-apens avaient «obstrué la chaussée de divers détritus». Au total, une quinzaine d'attaques et d'embuscades sont ainsi énumérées depuis le début mars.

5.358 policiers ont été blessés en 2009

Comme le précise la note interne de la DCSP, «la sécurité publique  ne faiblit pas dans son action quotidienne au cœur des quartiers sensibles». Les policiers, lorsqu' «ils interviennent pour interpeller des délinquants de proximité, des incendiaires, pour mettre fin à des attroupements entre bandes ou dans le cadre de leur activité de routine, ils sont régulièrement confrontés  à des individus insultants et outrageants mais également violents qui n'hésitent pas à se regrouper pour prendre à partie les policiers».

Pas moins de 5.358 policiers ont été blessés en mission en 2009, soit déjà une augmentation de 4,42% par rapport à l'année précédente. «Personne ne peut plus dire que la police n'ose pas aller dans tous les quartiers, quel qu'en soit le prix», conclut-on à la Direction centrale de la sécurité publique.

Source: Figaro

12:54 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : police, violence |  Facebook | |

26/03/2010

L'arrestation d'un gang de banquiers véreux ébranle la City

On les appelait les traders rois. Ils savaient tout et possédaient mieux que personne l'art d'anticiper les augmentations de capital des entreprises. Ils avaient la fortune et la chance. Une infernale baraka. Mais là, le jeu était biaisé. Les intéressés n'étaient pas d'heureux veinards. En fait, ils étaient tuyautés par un gang d'au moins sept banquiers véreux, arrêtés mardi 23 et mercredi 24 mars, dans le cadre de la plus grande opération de police jamais lancée en Grande-Bretagne contre des auteurs présumés de délits d'initiés.

La chute du clan a provoqué un vif émoi, car au moins trois entreprises londoniennes parmi les plus prestigieuses sont éclaboussées. Les trois supposés leaders - Martyn Dodgson, Julian Rifat et Clive Roberts - travaillent respectivement pour Deutsche Bank, le fonds spéculatif Moore Capital et Exane Ltd, dont les locaux ont été perquisitionnés.

Du beau linge, à l'instar de Clive Roberts, expert des ventes d'actions européennes au siège londonien d'Exane, coentreprise détenue à 50 % par BNP Paribas, mais autonome sur le plan opérationnel. Le groupe comprendrait aussi un homme d'affaires iranien, Iraj Parvizi, qui partage son temps entre Londres et le Proche-Orient.

D'après les informations ayant filtré, les malfaiteurs présumés ont vendu des informations confidentielles à des traders, en tirant de juteux profits. Une partie des bénéfices leur était sans doute rétrocédée et versée sur leurs comptes bancaires personnels.

Savoir ce qui va se passer demain peut valoir de l'or. Le détenteur d'un secret financier peut facilement le monnayer. C'est pourquoi, sur toutes les places financières, le délit d'initiés est fortement sanctionné et le coupable peut aller en prison. Reste que cette tricherie, souvent complexe, est difficile à prouver devant les tribunaux. Les enquêtes sont longues, coûteuses et compliquées à mener. L'investigation de cette dernière affaire a ainsi été lancée à la fin de 2007.

Recourir aux grands moyens

Si les conversations sur des téléphones fixes de la salle des marchés sont toujours enregistrées, ce n'est pas le cas des échanges sur téléphone mobile pendant ou après les heures de bureau. Dans les bars et pubs où les "yuppies" noient leur stress sous des flots de bière après le travail, les langues des banquiers parfois se délient. Ces grands adeptes du secret peuvent être très bavards pour épater, voire par simple cupidité.

Pour débusquer les délits d'initiés, les limiers de la Financial Services Authority (FSA), la tutelle de la City, ont longtemps hésité à recourir aux méthodes musclées à l'américaine : mise sur écoutes, utilisation de "balances", interpellations médiatisées. Ces arrestations soulignent que l'autorité de régulation n'hésite plus à recourir aux grands moyens pour traquer l'infraction et protéger la réputation de la première place financière européenne.

Marc Roche

21:14 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

Citation du jour

"Je pense que les Français attendent une France d’après (…), une France où l’expression “Français de souche” aura disparu."

Nicolas Sarkozy / Livre Programme, juillet 2006

17:01 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, anti-france |  Facebook | |

24/03/2010

La photo du mois: accident de train à la gare Montparnasse en 1895

Nous n'avons pu résister à vous montrer cette photo si insolite d'un accident de train à la gare Montparnasse, en 1895. Si vous avez de plus amples informations sur cet événement, n'hésitez pas à nous en faire part ici sur ce forum.

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Source: Wikipédia

22:51 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : montparnasse |  Facebook | |

Que sait-on vraiment des nanotechnologies?


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En Russie, The South Federal University's Research and Education

Center "Nanotechnologies", se concentre sur la recherche et le développement des nanotechnologies.


Electronique, santé, alimentation... les nanomatériaux sont de plus en plus utilisés. Cette révolution technologique, à l'échelle du milliardième de mètre, provoque bien des inquiétudes. Un nouveau rapport ne va pas les apaiser.

Ils sont partout! En gaz, en poudre, en liquide, en crème. Dans le sel de table et les crèmes solaires. Les écrans télé et le ciment. Les médicaments et les raquettes de tennis. "Ils" sont partout, mais personne ne le sait: les nanomatériaux sont invisibles au microscope, et la plupart des industriels qui les utilisent ne le déclarent pas - ils n'y sont d'ailleurs pas tenus. Rien d'étonnant, dès lors, que partisans et adversaires de ces "nanos" échangent anathèmes et noms d'oiseaux.

Les premiers les parent de mille vertus et annoncent une nouvelle ère pour l'humanité. Les autres crient au flicage planétaire et redoutent des catastrophes sanitaires à l'échelle mondiale. Saisie par les pouvoirs publics, l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) vient de rendre le premier rapport d'expertise français sur le sujet, dont L'Express livre les grandes lignes.

Plusieurs sortes de "nanos"

Qu'est-ce qu'un nanomatériau? Un "nano" mesure entre 1 et 100 nanomètres, l'unité de mesure correspondant à un milliardième de mètre. Certains sont d'origine naturelle (poussière de volcan, aérosol marin). D'autres sont employés depuis des lustres, sans que leurs utilisateurs en aient conscience.

Ainsi, au XVIe siècle, les souffleurs de verre de Murano conféraient à leurs créations une belle couleur rubis en y ajoutant quelques paillettes d'or qui, à l'échelle nanométrique, changeaient les propriétés du verre en question. Depuis une vingtaine d'années, l'industrie électronique fait grand usage des nanos (téléphone portable, écran de télévision plat...), mais, le plus souvent, elle les emprisonne dans d'autres éléments afin - en principe - qu'ils ne se répandent pas dans l'air ambiant.

Il y a aussi les nanos "libres", dits non encapsulés. Ceux-là inquiètent les scientifiques, qui craignent de possibles "relargages" dans l'atmosphère ou même directement dans l'organisme humain, par inhalation, ingestion ou passage à travers la peau. A ce jour, on ignore tout ou presque de leur évolution sur le long terme: se dégradent-ils? Se transforment-ils? On attend toujours les résultats de travaux sur cette question.

Quels dangers?

Vue d'un tube de nanocarbone.

Vue d'un tube de nanocarbone.

Que sait-on de leur dangerosité pour l'homme? Malgré un rapport fourni (219 pages), l'Afsset le reconnaît sans ambages: il est impossible de fournir une "évaluation quantitative des risques". Pour une raison simple: invoquant des secrets de fabrication, les industriels utilisant les nanos se refusent à en donner la composition exacte. Reste que des études récentes font apparaître une "dangerosité potentielle", dans deux domaines en particulier, selon l'Afsset: les nanotubes de carbone, très utilisés en électronique, et les nanoparticules de cobalt-chrome, qui servent à fabriquer des prothèses de hanche.

Par ailleurs, l'Afsset s'est livrée à une revue exhaustive des travaux menés à ce jour par des scientifiques internationaux autour de trois nanos particuliers: l'argent (contre les mauvaises odeurs stagnant dans les chaussettes de sport), le dioxyde de titane (utilisé pour le ciment et les crèmes solaires) et la silice (dans le sucre de table). Il en ressort plusieurs éléments troublants. In vitro, c'est-à-dire en conditions expérimentales, les nanos pénètrent dans le noyau d'une cellule, interagissent directement avec l'ADN et peuvent "conduire potentiellement à une cancéro-génicité", précise l'Afsset.

In vivo, des travaux sur des poissons-zèbres montrent des malformations au niveau embryonnaire et des processus inflammatoires à l'âge adulte. Sur le plan environnemental, les résultats sont plus inquiétants encore concernant les nanoparticules d'argent: compte tenu de leur efficacité bactéricide, elles risquent, une fois diluées dans les eaux souterraines, de rompre l'équilibre des écosystèmes. Elles constituent pourtant, à elles seules, plus du quart des nanos employés dans l'industrie. Chaque année, 18 tonnes de particules d'argent sont ainsi rejetées dans la nature...

Des propriétés prisées par les industriels

Pourquoi les nanos intéressent-ils tant les fabricants? Parce qu'ils n'obéissent pas aux lois de la physique classique. Selon les situations, leurs caractéristiques chimiques, thermiques ou mécaniques changent radicalement. Les nanotubes de carbone, par exemple, se comportent à la fois comme un métal et comme un semi-conducteur: 100 fois plus résistants et 6 fois plus légers que l'acier, ils ont une conductivité thermique comparable à celle du diamant. De quoi inventer bientôt des écrans vidéo à la fois plats et souples, qui pourraient être pliés ou enroulés.

Mais les nanos ont bien d'autres propriétés spécifiques: autonettoyantes (pour les vitres), ultrarésistantes (pour les clubs de golf), antiagglomérantes (pour fluidifier le sel de table), absorbantes (pour limiter l'impact des ultraviolets émis par le soleil). Le champ médical est plus vaste encore: des nanocristaux d'argent sont intégrés dans les pansements en raison de leurs vertus bactéricides, une dizaine de nanomédicaments anticancéreux sont commercialisés et demain, peut-être, des "nanovecteurs" enverront des portions d'ADN afin de remplacer ou réparer des gènes défectueux.

Des fabricants discrets sur le sujet...

Les industriels font-ils preuve d'une transparence suffisante? Non. Le directeur général de l'Afsset, Martin Guespereau, note que, sur l'ensemble des publications scientifiques consacrées aux nanos, 2% seulement traitent des risques éventuels: financer ce genre de recherches n'est "clairement pas la priorité des industriels", déplore-t-il. Pis, entre ceux qui affirment abusivement "utiliser du nano" et ceux qui ne s'en vantent pas mais qui y recourent, impossible de savoir précisément qui fait quoi.

Résultat: l'Afsset a recensé 246 produits vendus en France, mais admet que cet inventaire n'est pas exhaustif. Autant dire que le "code de bonne conduite" (transparence, responsabilisation, prudence), adopté en février 2008 par la Commission européenne, reste un voeu pieux.

Du côté des entreprises, on invoque une concurrence exacerbée avec l'Inde et la Chine. Et des perspectives de croissance à faire rêver: 1 800 milliards de dollars de chiffre d'affaires, des millions d'emplois créés d'ici à 2015. Les promesses n'engagent que ceux qui y croient...

Le grand public est-il clairement informé? Le temps de l'industrie (tout, le plus vite possible) n'est pas celui de la science ni celui de la société. Entre principe de précaution et promesses de rentabilité, le grand public a parfois du mal à trancher. Sur le papier, le grand débat national lancé en octobre dernier constituait l'occasion rêvée de faire échanger "pro" et "anti" nanos.

Qu'on en juge: 17 réunions ouvertes au public dans 17 villes différentes, chacune autour d'un thème précis ; des experts chargés d'expliquer au public les enjeux essentiels, quelques grands témoins spécialement choisis... Las! Les belles promesses ont accouché d'un échec complet. Le choix de certains sujets n'était, il est vrai, pas des plus habiles. Fallait-il, par exemple, traiter d'aéronautique à Toulouse, au risque de laisser penser que l'industrie avançait masquée dans le débat?

Un thème synonyme de "conflit politique"

Francis Chateauraynaud, chercheur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), s'intéresse aux nanos depuis 1999. L'expert voit dans cette affaire "le symptôme d'un conflit politique qui ne dit pas son nom entre les élites et le peuple". Et dénonce, à juste titre, "la schizophrénie" d'un système qui promet la transparence, alors même que les décideurs "partent du principe que le grand public est en déficit de savoir, qu'il n'a pas bien compris, mais que, si on lui explique..." Comme si, en quelque sorte, le grand public n'était pas assez grand, justement.

Il est logique, dans ces conditions, que les scientifiques soient sur la sellette. Les experts du nucléaire avaient déjà été confrontés à de telles accusations. En revanche, l'émergence d'une critique radicale, qui refuse une idéologie du progrès présenté comme inéluctable, est, elle, nouvelle.

Sur le front des nanos, les militants de PMO (pour Pièces et main d'oeuvre) savent se faire entendre. Issus de la société civile, revendiquant l'anonymat ("Nos visages ne sont pas nos messages", lancent-ils), ces activistes indomptables développent un style pamphlétaire, en rupture de ton avec les anti-OGM par exemple. Et ça marche!

Il aura suffi de quelques interventions lors des premières réunions en province: devant les risques de chahut et de dérapages, les pouvoirs publics ont préféré annuler les neuf derniers débats. Depuis, chacun reproche à l'autre de ne pas accepter le débat démocratique. D'autres bras de fer s'annoncent.

Source: L'Express

 

19:31 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nanotechnologies |  Facebook | |

22/03/2010

Citation du jour

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12:22 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : immigration, soral |  Facebook | |

Languedoc-Roussillon : Pas de panneaux pour les affiches FN ?

Lu dans le Midi Libre :

Le Front national a du souci avec les panneaux électoraux. Pour le second tour des élections régionales, la société ClearChannel était chargée de coller sur les panneaux officiels (devant les bureaux de vote) les affiches des trois candidats encore en lice au second tour en Languedoc-Roussillon (Georges Frêche, Raymond Couderc et France Jamet).

Selon la représentante du Front national : « Dans de nombreuses villes UMP (telles que Béziers, Perpignan…) et dans de nombreuses communes où le Front National a réalisé ses meilleurs résultats au 1 er tour, je constate que seules figurent les affiches de Georges Frêche et Raymond Couderc ».

Interrogée sur ce point, la société ClearChannel aurait affirmé à la candidate aux régionales que ce « sont les Maires qui ont fait retirer les panneaux ». Elle ajoute avoir « envoyé un fax (resté sans réponse) au Ministère de l’Intérieur pour que les panneaux soient remis à leur place. »

Source: François de Souche et Midi Libre

12:17 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fn, démocratie |  Facebook | |

Afrique du Sud : le gâchis des terres restituées aux Noirs

Le gouvernement ANC s’est rendu à l’évidence : la réforme agraire est un échec. Il a ainsi renoncé à son objectif de redistribuer un tiers des surfaces arables aux Noirs d’ici à 2014. Reportage dans la province du Limpopo.

"Tuez le Boer, tuez le fermier !"

Etienne Cannaerts, un Belge de 61 ans installé depuis six ans à Lephalale (province du Limpopo, nord de l’Afrique du Sud), avait-il été séduit par la beauté du paysage ? On ne le saura jamais. Le 26 janvier, il a été kidnappé sur sa ferme, ligoté et égorgé.

Depuis le début de l’année, trois fermiers blancs sont tués chaque semaine en Afrique du Sud. «Depuis la fin de l’apartheid, cela fait 3367 morts», affirme Théo De Jager, le vice-président du syndicat Agri SA. Proies faciles en raison de leur isolement, les fermiers sont, après les policiers, les premières victimes de l’effroyable criminalité dans le pays.

Le 8 mars, le ministre de la Police, Nathi Mthethwa, s’est engagé à renforcer la lutte contre «ces meurtres insensés, qui ne sont ni politiques, ni racistes» [sic].

Le très controversé président des Jeunes de l’ANC, Julius Malema, a ainsi entonné deux fois, ces derniers jours, la chanson de son prédécesseur, Peter Mokaba, “Tuez le boer! Tuez le fermier”. Un slogan pourtant condamné comme «incitation à la haine» par la Commission sud-africaine des droits de l’homme.

Depuis la fin de l’apartheid, le gouvernement a racheté près de 6 millions d’hectares au prix du marché : les Noirs contrôlent au­jour­d’hui 20% des terres arables du pays, contre 13% en 1994.

«Le gouvernement donne les fermes à des gens pauvres, qui n’ont pas forcément envie de faire de l’agriculture. Alors ils revendent tout ce qu’ils peuvent», explique Whiskey Kgabo, le regard grave. En 1992, ce fermier noir jadis prospère avait acheté une exploitation, grâce à l’aide du gouvernement d’apartheid. En 2005, il a été forcé de la revendre. «Mais je n’ai reçu que la moitié du prix convenu. Je me retrouve sur la paille à cause de l’ANC !»

Le gouvernement a reconnu, le mois dernier, son échec : selon le ministre du Développement rural, Gugile Nkwinti, «plus de 90% des fermes (restituées à des communautés noires) ne sont plus productives».

Source: François de Souche

12:06 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |

21/03/2010

Soldes à Bruxelles

Photo prise en janvier 2010 au centre commercial City 2 de Bruxelles.

 

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Les prédictions de la politologue Nonna Mayer avant le 1er tour.


 

Entretien publié dans Libération le 8 mars 2010 (avant le 1er tour des élections régionales) :

Spécialiste de l’extrême droite, la politologue Nonna Mayer explique les raisons pour lesquelles le Front national pourrait subir un échec lors des régionales.

En 2004, le FN s’était maintenu au second tour dans dix-sept régions. Que peut-on attendre de lui dans ce scrutin ?

Il est très difficile de prévoir car il y a encore une grande incertitude sur le taux d’abstention pour cette élection. Toutefois, nous ne sommes pas dans le contexte de 2004. Cette fois-ci, je doute qu’il puisse se maintenir dans plus de cinq ou six régions : Paca, Rhône-Alpes, oui, Alsace, Champagne-Ardenne, Picardie, peut-être, et Nord-Pas-de-Calais bien sûr, où le FN reste très puissant et gagne des voix depuis 2002.

Le contexte des six derniers mois ne lui profiterait pas ?

A priori, le contexte n’a jamais été aussi porteur. La crise a provoqué un sentiment d’insécurité et de précarité. L’islam a été très présent dans l’actualité. Les affaires comme celle concernant Jean Sarkozy ont accentué une perte de confiance envers la classe politique. Les ingrédients de base sont là, mais il n’est pas en état d’en profiter.

Pourquoi ?

Pour plusieurs raisons. Jean-Marie Le Pen se fait vieux, il n’a plus la même force de conviction. Sa succession au sein du parti, quoi qu’on en dise, n’est pas réglée. Surtout, le parti est complètement déstructuré. Beaucoup de cadres ont quitté une formation qui ne dispose plus des forces militantes qui faisaient auparavant sa force. Les finances du parti sont dans un état catastrophique. Et le FN ne s’est jamais vraiment remis de sa scission de 1999 avec Bruno Mégret.

Pourtant, on annonce une abstention record. Traditionnellement cela profite au FN…

Pas cette fois. L’électorat FN resté le plus fidèle en 2007 est celui des ouvriers, qui risque de ne pas se déplacer. De plus, entre le premier tour de la présidentielle de 2002 et celui de 2007, le FN a perdu 50% de son électorat, dont la moitié lui a préféré Nicolas Sarkozy. Il y a peu de chances que cet électorat, plus âgé, plus féminin, plus modéré, lui revienne. Il n’est plus dans la dynamique électorale qui l’avait porté entre 1988 et 1998. Il reste un caillou dans la chaussure de la droite, mais beaucoup moins gros qu’en 2004.

Marine Le Pen dans le Nord-Pas-de-Calais, n’est-ce pas un symbole de reconquête ?

C’est vrai qu’elle fait une très bonne campagne. Elle incarne aussi une génération plus jeune, elle veut «déringardiser» le parti. Elle n’incarne pas la même extrême droite que son père. Surtout dans le Nord-Pas-de-Calais, elle dispose d’une base militante «à l’ancienne», très active, qui récolte les fruits du patient travail d’implantation de Steeve Briois, dont la liste a failli l’emporter à Hénin-Beaumont à la municipale partielle de 2009.

Source: Libération et Front National