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13/07/2009

La presse russe réservée sur la visite de Barack Obama

Prudence et réserve : les médias russes ont eu des commentaires mesurés et distants, se gardant de tout optimisme, à propos de la première journée de la visite du président américain Barack Obama dans leur pays.

medvedev.jpgAu commencement de cette visite destinée à réchauffer les relations bilatérales, Barack Obama et le président russe, Dmitri Medvedev, sont convenus lundi de fixer un objectif de réduction des arsenaux nucléaires des deux pays et ont conclu un accord permettant aux troupes américaines se survoler la Russie.

Pour autant, le quotidien populaire Moskovski Komsomolets met en garde contre toute conclusion optimiste : "Peut-on vraiment se refaire ? s'interroge-t-il. "La politique stratégique américaine reste sans changement, quel que soit celui qui occupe la Maison blanche".

"Obama, aujourd'hui, a fortement besoin d'un succès visible et tangible en politique étrangère (...) Parvenir à un réchauffement des relations avec la Russie conviendrait bien", ajoute le quotidien.

Echo de Moscou, la station de radio la plus influente, et encore indépendante, de la capitale, a ouvert son bulletin d'information matinal par un reportage sur la mort de l'écrivain et ancien dissident Vassili Aksionov, reléguant la visite d'Obama en deuxième place. La radio a diffusé un "son" de Dmitri Medvedev mais aucune déclaration de son homologue américain.

Dans un article au ton ironique, le quotidien financier Kommersant explique qu'au moment où Barack Obama se trouvait à Moscou, le Premier ministre Vladimir Poutine, ancien président qui exerce toujours une influence majeure, visitait une usine de montage de moissonneuses-batteuses, dans le sud de la Russie. "Barack Obama renversé par des moissonneuses-batteuses", lit-on dans l'article de première page.

Le quotidien Vremia Novosteï fait remarquer que ni Obama ni Medvedev n'ont évoqué en public l'amendement Jackson-Vanik, point d'achoppement dans les relations russo-américaines depuis l'effondrement de l'Union soviétique fin 1991.

Dans le cadre de la loi américaine sur le commerce de 1974, cet amendement prive de l'essentiel de la clause de la nation la plus favorisée certains pays qui n'ont pas une économie de marché et restreignent les droits à l'émigration. Cet amendement s'applique toujours à la Russie.

Quant aux Izvestia, le quotidien note que Barack Obama n'a pas eu droit au tapis rouge à son arrivée.

"Si subitement Obama avait espéré un tapis rouge et une foule en délire scandant quelque chose comme 'We love you!', rien de ce genre n'était au rendez-vous", écrit le journal.

Dmitri Soloviov, version française Eric Faye

Source: Reuters

22:41 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : russie, etats-unis |  Facebook | |

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