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14/11/2009

Clotilde Reiss, Florence Cassez, Salah Hamouri : la grande diplomatie hypocrite

Reprise d'article: 20 août 2009

Tel est pris qui croyait prendre. Comme par enchantement, sur le dossier Salah Hamouri, il n’y a ni cris d’orfraie ni cris de protestation. Ni plainte ni critique d’Israël dans la presse hexagonale, après le camouflet retentissant que vient une nouvelle fois d’infliger ce pays à la France, cette fois-ci, par le premier-ministre en personne, Benyamin Netanyahou. Un traitement médiatique différenciel et hypocrite de nos médias, toujours très orientés. Salah Hamouri n’est ni Florence Cassez, ni les zozos de l’Arche de Zoé ou encore Clotilde Reiss. Ambiance.

La grande hypocrisie.
Il est assez étonnant pour peu qu’on suive les actualités, de constater que les médias, avec une hypocrisie crasse,se refuse à prendre parti dans le dossier Salah Hamouri comme ils le font par ailleurs côté Florence Cassez ou Clotilde Reiss. Entre un discours fait essentiellement d’une critique acerbe contre le régime mexicain ou iranien, c’est plutôt un autre son de cloche quand il s’agit de la demande de libération du franco-palestinien Salah Hamouri. Israël fait la sourde oreille et c’est un silence étourdissant autour de la question. Une neutralité de pacotille qui en dit long sur la pratique médiatique hexagonale. Son cas, qui a failli être relégué aux calendes grecques, n’eût été la mobilisation du journal l’Humanité, des associations pro-palestiniennes et de sa mère, fait même naître chez certains désormais, un délire antisémite qui devient de plus en plus nocif.
Sammy Ghozlan, l’ex commissaire de police retraité et aujourd’hui président du BNVCA (Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme), sorte d’association sans objet qu’on crée pour la gloriole et pour probablement bénéficier de financements publics parle aussi de Salah Hamouri "le terroriste antisémite" sic. Dans un communiqué hallucinant, il demande que ce dernier soit déchu de sa nationalité française pour cause de terrorisme. Il faut le lire pour croire à ce délire qui, selon un blogueur, est simplement un délire antisémite.
Le côté obscur.
Le dossier Florence Cassez est d’une obscurité morbide. Elle clame son innocence et, les médias hexagonaux...reconnaissent son innocence. Néanmoins, un couac : le Mexique ne respecte pas visiblement les accords sur le transfèrement des prisonniers mais, il faut aussi tenir compte du contexte interne dans ce pays. C’est non négligeable et, si d’aventure la France était confrontée à un tel souci, il serait évident qu’elle procèderait pareillement. Enfin, il est probable que ce soit ainsi. Il est quand même étonnant de constater qu’une personne, puisse vivre avec une autre, sous le même toit, sans toutefois connaître ses activités. Ce n’est pas le dossier d’un mythomane racontant à toute sa famille qu’il est médecin à Genève alors qu’en réalité, il n’en est rien. Ici, sous le toit des ex-tourtereaux, on a découvert des armes et tout l’arsenal du parfait délinquant.
Il ne s’agit pas de douter de l’innocence de Florence Cassez, mais, il y a trop d’ombre au tableau. Et, il n’est pas raisonnable de douter sur certaines questions qui accréditent souvent des thèses indéfendables. Peut-on vivre avec un truand sans savoir qu’il vit de rapine et de trafic pour parodier le préfet Giro de Langlade accusé de racisme ? Peut-on encore douter du sexe de la jeune gagnante du 800m aux championnats du monde d’athlétisme à Berlin, en Allemagne, après les examens de féminité concluant demandés par la Fédération internationale pour savoir si la jeune athlète sud-Africaine, Caster Semenya, 18 ans, avait des caractéristiques d’une femme ? Tout ça n’est pas très sérieux. Passons..
Le mystère elucidé.
Sans douter un seul instant de l’innocence de Clotilde Reiss, il est tout de même important de préciser certaines choses que la presse occidentale en général cache. Ces dernières pourraient, en effet, inquiéter un pays qui est sur le qui-vive comme l‘Iran. A juste titre d’ailleurs. Un parcours de recherche abracadabrantesque comme le dirait Chirac mais, encore une fois, il est possible de faire plusieurs cursus à la fois.
- Le père de Clotilde Reiss travaille au Commissariat à l’Energie Atomique (CEA).

- Clotilde Reiss, titulaire d’une licence en histoire a fait finalement Science Po. tout est encore normal. Mais, elle ira en Iran faire un stage, il y a deux ans, pour le compte du CEA. Elle rend un rapport sur... le nucléaire iranien. Etonnant pour une non-scientifique.

- Clotilde Reiss se retrouve aujourd’hui en Iran en tant que "lectrice de français" à l’Université d’Ispahan, siège d’une des centrales nucléaire iranienne. Fait troublant. Pourquoi l’Iran ? ne nous embrouillons pas l’esprit.

En conclusion, on comprend sans ambages, qu’il y a des français à part entière, et d’autre, à part. Aussi, il y a des pays intouchables, et d’autres, voués aux gémonies. Quelle honte en effet, quand on se souvient un tant soi peu, des coups de gueule de certains :

- "Clotilde Reiss doit être libérée sans condition"
- "Il est hors de question qu’on se plie à ce chantage iranien"
- "Nous demandons immédiatement la libération de Clotilde Reiss" et tutti quanti.
Une vraie diplomatie de pacotille. En définitive, la France paye donc 210 000 euros pour sa liberté conditionnelle, aidée par la... Syrie, ce pays jugé terroriste par nos médias et tous les penseurs et désinformateurs autorisés, qui squattent les médias hexagonaux depuis 30 ans. Comme un couperet, la vérité finalement, les affranchira.

Allain Jules

Source: AgoraVox


08/06/2008

Florence Cassez: prise entre mafia, corruption et services secrets israéliens...

Mexico.jpgMEXICO. - À son arrivée à l'aéroport Benito-Juarez, une voiture blindée aux vitres teintées attendait Frank Berton, avec un chauffeur et un garde du corps. C'est le consul général de France qui l'a voulu ainsi. Dans un pays où la criminalité fait rage, l'affaire Cassez a explosé la semaine dernière avec la parution d'un article sulfureux dans « Proceso », un hebdomadaire d'opposition.

L'avocat français de Florence Cassez était attendu de pied ferme. Trois jours avant son arrivée, Proceso, hebdomadaire de gauche à fort tirage, racontait en quatre pages l'histoire de sa cliente. On y comprenait que Florence ne s'est pas fait que du bien, le soir où elle a mis Edouardo Garcia Luna (ancien directeur de l'AFI, aujourd'hui secrétaire d'État à la Sécurité) dans l'embarras, en dénonçant en direct à la télévision le montage de son arrestation.

Mais il y a pire : ce fameux Eduardo Margolis, dont les policiers parlaient à Florence dès le jour de son arrestation. «  Ils disaient qu'il allait me détruire, je ne comprenais pas. » Margolis, réputé proche de la police, proche des gangs, proche du Mossad - le service de renseignements israélien -, est aussi puissant qu'inquiétant. «  Il était en affaire avec mon frère Sébastien, ça s'est mal passé. » Florence comprend mieux, aujourd'hui. Ici, personne ne rit de cela : Margolis fait peur.


En plein polar

L'avocat d'Israel Vallarta est d'ailleurs plus catégorique encore que les journalistes : «  Il y a la marque de Margolis derrière tout cela. Il cherche à la fois à se venger de Sébastien Cassez et d'Israel Vallarta, qui venait de prendre ses distances avec lui.  » On nage en plein polar et tout le monde n'est pas convaincu, ici. En tout cas, Vallarta, après avoir spontanément reconnu dix enlèvements et un meurtre, est revenu sur ses aveux. «  Il est aussi innocent que Florence », dit son avocat.


Policiers kidnappeurs

Toute cette histoire est évoquée dans Proceso avec des ombres mafieuses en filigrane, ce qui a considérablement tendu l'ambiance autour de Florence Cassez. Et personne ne semble avoir confiance dans les capacités de la police ou de la justice à rassurer la population. Dans un pays où on a compté cent dix exécutions le mois dernier (dont une demi-douzaine de policiers), les enlèvements se pratiquent au quotidien. «  Trois pour cent d'affaires criminelles sont résolues. Sur la totalité des kidnappeurs arrêtés l'an dernier, onze pour cent étaient des policiers, quarante-quatre pour cent l'année précédente », raconte un journaliste mexicain.

Dans la rue, chacun sait que sur les cent mille Coccinelle vertes qui font taxi, dix pour cent sont des pirates. «  Si vous tombez sur un de ceux-là, vous avez une chance sur dix de vous faire racketter ou enlever, c'est un véritable business... » Des magistrats eux-mêmes, sous couvert d'anonymat, reconnaissent que leur profession est majoritairement corrompue. «  Et parmi ceux qui sont honnêtes, beaucoup ont peur. » Ils pensent ouvertement que le dossier de Florence est «  très sensible », que des instructions ont été données, et qu'il faudra aussi compter avec cela. Du fond de sa prison, la jeune Nordiste semble tellement frêle, face à tout cela...

http://www.bonvote.com/?linkb=2315597

 Source: http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Regio...