Belgique : un Syrien décapite sa femme et son bébé mais est libéré à cause d’une erreur de procédure

C’est une erreur judiciaire qui pourrait coûter cher. Mercredi, la Cour de cassation belge a rendu un arrêt dans lequel elle confirme qu’un homme, détenu après le meurtre de sa femme et de sa fille, devait être libéré, rapporte le site DH.be. La Cour a indiqué que le criminel était emprisonné illégalement depuis le 11 mars dernier, à cause d’une erreur de procédure commise par la chambre du conseil de Nivelles.  

Cette dernière a en effet oublié d’ordonner l’exécution immédiate du mandat d’arrêt, le rendant ainsi illégal. Le quotidien belge indique que pour réparer cet "oubli", la chambre des mises en accusation va devoir ordonner une nouvelle arrestation de l’accusé, qui sera alors renvoyé devant les assises. Un retour à la case départ qui ne pourra pas être fait avant le 26 mai prochain.  

Après le drame, il avait pris la fuite

A cette date, il devrait se trouver en liberté, ce qui rend la procédure risquée puisque l’homme accusé d’avoir décapité sa femme et sa petite fille de 13 mois, en décembre 2013, pourrait s’enfuir à l’étranger. D’origine syrienne, Abdullah Saad bénéficie d’un titre de séjour valable jusqu’à l’année prochaine selon ses avocats, mais ne possède pas de foyer en Belgique. 

Agé de 34 ans, l'homme n’a jamais nié les meurtres. Soupçonnant sa femme d’infidélité et pensant que sa fille n’était pas son enfant biologique, il les avait égorgées avec un coutelas. Lorsque les corps de Noura Horiya, sa femme, et Samira, sa fille, ont été découverts, les têtes ne "tenaient plus que par des lambeaux de peau", détaille le quotidien belge. Après le drame, le père avait pris la fuite en voiture en direction de Namur et avait provoqué un accident, touchant trois autres voitures. Hospitalisé pour un bras cassé, il avait été arrêté par la police.

Metro News