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28/03/2015

Les Papous minoritaires en Papouasie

Le président indonésien Joko Widodo, investi en octobre 2014, a été présenté comme un homme d’ouverture, un sentiment renforcé par la libération de deux journalistes français arrêtés en Papouasie. Mais leur accompagnateur papou, lui, risque la prison à vie, et son avocate est menacée de mort. Plus encourageante est la volonté de concorde entre les indépendantistes papous pour dénoncer les massacres.

par Philippe Pataud Célérier, février 2015

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Cette région indonésienne a plusieurs noms employés indifféremment : Nouvelle-Guinée occidentale, Papouasie et Papouasie occidentale. Ces deux derniers servent aussi à désigner les provinces administratives.

 

Mains chaleureuses et figure avenante, M. Mote ne cache pas son désarroi en foulant le sol parisien pour rencontrer des organisations non gouvernementales (ONG) françaises : « En empoisonnant John Haluk, on me coupe les deux jambes. » L’homme n’était pas seulement son ami, il était aussi le soutien financier des principaux dirigeants papous réfugiés à l’étranger. « C’est grâce à lui que je pouvais mener ma mission : dénoncer toutes les exactions commises sur les populations par la police et les militaires indonésiens ; informer les médias sur ce génocide qui ronge la Papouasie depuis plus de cinquante ans. »

Génocide ? « En Papouasie, colonisée depuis 1969, les Papous sont aujourd’hui minoritaires sur leurs terres natales. Ils devraient représenter moins de 15 % de la population en 2030, contre 96 % en 1971 », précise M. Mote, ancien journaliste au Kompas.

Au sein du plus grand média indonésien de presse écrite, il pouvait parler de tout, sauf de la Papouasie, dont il était pourtant le responsable de bureau. Il a fallu attendre la chute de Suharto — et avec elle la fin de trente années de dictature (1967-1998) particulièrement sanglantes — pour que les Papous commencent enfin à espérer.

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