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11/01/2015

Est-on déséquilibré parce qu’on crie « Allah Akbar » ? (21 déc 2014)

Qualifier systématiquement de « déséquilibré » tout homme dès qu’il crie « Allah Akbar » (« Dieu est plus grand »), n’est-ce point là faire preuve d’islamophobie ?

Que ce soit à Sydney ou à Joué-lès-Tours ou bien encore à Dijon, dès qu’un homme a assassiné ou tenté d’assassiner des personnes comme vous et moi, nombre de mes confrères journalistes ont immédiatement affirmé non qu’il « s’agirait » mais qu’il s’agissait (à l’indicatif) d’un « déséquilibré ». Pour quelle raison ? Non parce qu’il avait mais parce qu’il « aurait » (au conditionnel) crié : « Allah Akbar ! »

Ces « présumés » agresseurs sont bien des « déséquilibrés » puisque toujours seuls à agir ! OK, à Dijon, un témoin dit que le « déséquilibré » qui venait de foncer sur 11 piétons en prenant la direction du… commissariat était en compagnie d’un passager. Certes, celui-là a quitté précipitamment la voiture et s’est enfui en courant. Mais, à coup sûr, ce n’étaient qu’un innocent auto-stoppeur arrivé à destination et pressé de rentrer chez lui pour connaître les derniers résultats de foot !

Autres preuves qu’il s’agissait bien de « déséquilibrés » : tant à Joué-lès-Tours qu’à Dijon, les armes étaient dérisoires. À Joué, il fallait vraiment être « déficient mental » pour attaquer des policiers – qui plus est dans un commissariat – armé d’un vulgaire couteau ! Il n’aurait pu en tuer que deux ou trois ! Une telle idée est vraiment « démentielle » !

Et à Dijon, se servir d’une voiture pour tenter de tuer des piétons ! C’est ridicule et donc, c’est certain, le conducteur ne devait pas « jouir de toutes ses facultés mentales » !

De là à qualifier systématiquement ces « présumés » agresseurs de « déséquilibrés » tout en précisant qu’ils « auraient » crié « Allah Akbar », même si eux-mêmes se vantent d’être les « fous d’Allah », ne s’expose-t-on pas à être qualifié d’islamophobe ou – qui pis est – de « zemmouriste » par les associations de censure de la pensée.

Au fait, ces associations, on le sait, sont promptes à s’offusquer du moindre mot qu’elles n’ont pas compris ou voulu comprendre parce que venant de la droite de l’échiquier politique ou du moindre souffle d’une boulette parce que tirée à l’aide d’une sarbacane par un représentant des forces de l’ordre. Et pourtant, aucune de ces associations n’a protesté contre les autorités australiennes, voire auprès de la reine Élisabeth II, souveraine de cette monarchie parlementaire, contre la torture physique et psychologique infligée au malheureux « malade mental » preneur d’otages de Sydney ! Car ne pas permettre à un être humain de se reposer au moins après huit heures de discussions intenses avec les responsables des forces de l’ordre, ce n’est pas faire preuve d’humanité mais plutôt de torture ! Pensez : ces responsables australiens l’ont ainsi harcelé durant seize heures ! Sans même une pause-café ! Et aucune association droitdelhommiste n’a protesté…

 

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