12/05/2014
Julian Assange: réfugié depuis deux ans à l'ambassade d'Equateur pour échapper aux services secrets occidentaux (sujet occulté par les chaînes de télé françaises)
Menacé par les Etats-Unis, le créateur de WikiLeaks est confiné depuis deux ans dans une pièce à l’ambassade d’Equateur à Londres.
Dans cette prison virtuelle, sous la protection de l’Equateur, ce petit pays d’Amérique latine qui lui offre l’asile politique, Assange affirme ne pas trouver le temps de s’ennuyer. « Imaginez que vous soyez, comme moi, la cible des superpuissances de la planète et chargé de faire tourner une organisation internationale telle que WikiLeaks… Ça ne vous laisse pas beaucoup de temps libre, ironise-t-il. Je n’ai pas d’autre issue que le travail. Pour résister aux attaques dont je suis l’objet, il faut être très concentré, faire preuve de discipline personnelle. Dans mon petit espace, je suis très organisé. »
Grâce à son équipement informatique, l’ancien programmeur peut rester en contact avec ses nombreux fidèles via Skype, les réseaux sociaux ou sa webtélé WikiLeaks Channel. « Je demeure avant tout un journaliste et un éditeur luttant pour la liberté d’expression », proclame-t-il. Malgré sa réclusion, malgré le blocage de ses comptes par les firmes Visa, MasterCard, PayPal ou Bank of America, sa grande fierté est d’avoir réussi à maintenir WikiLeaks à flot. « Depuis que nous avons diffusé les dépêches confidentielles de la diplomatie américaine, en 2010, WikiLeaks est la cible du Pentagone et de la Maison-Blanche, explique-t-il. Partout dans le monde, les journaux ou les éditeurs qui ont publié ces révélations ont été attaqués. Certains ont fait faillite. Mais les actions de la CIA, du FBI ou du Département d’Etat américain n’ont pas suffi à nous abattre. WikiLeaks survit. L’organisation est même en bonne santé financière. »
Les contribuables britanniques ne digèrent pas cette surveillance qui leur coûte 5 millions d’euros.
Aux Etats-Unis, il risque 35 années de réclusion.
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