Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/12/2013

La face sombre de Mandela

Depuis sa mort, tous ceux qui ne croient ni à Dieu ni à diable se sont trouvés une icône devant laquelle ils brûlent des cierges en déférence : Nelson Mandela. Au point, presque,
de réclamer sa canonisation immédiate. « Santo subito ! » Mais Mandela n’a pas réalisé de miracle. Ni avant,
ni après l’abolition de l’apartheid… qui n’est pas de son fait ! Il est même responsable de crimes de sang.

Si l’Organisation des Nations unies a fixé au 21 mars la Journée mondiale de la lutte contre la ségrégation raciale, c’est en réfé­rence à la tragédie qui s’est déroulée le 21 mars 1960 à Sharpeville, en Afri­que du Sud. Ce jour-là, la police, assiégée par plusieurs milliers de ma­­ni­festants réunis à l’appel du Congrès national africain (ANC) et prise de panique, a tiré sur la foule. On relèvera 69 morts.
Nelson Mandela, qui va sur ses 43 ans, est un cadre de l’ANC. Plutôt anticommuniste et plutôt non violent. Cela ne va pas durer. Il considère que la stratégie de l’ANC – qui va être interdite – a échoué. Qu’il faut adopter la stratégie marxiste du cycle provocation/répression, afin d’amener les mas­ses à se soulever contre le pouvoir afri­kaner. Qu’il faut donc en venir à la lutte armée…
C’est ainsi qu’en cette année 1960, Nelson Mandela crée la branche militaire de l’ANC – sa branche terroriste –sous le nom de Umkhonto we Sizwe (connu aussi sous le nom de MK), qui signifie « fer de lance de la nation ». MK est codirigée par Mandela et par Joe Slovo, le chef du Parti communiste sud-africain, clandestin, formé à l’université Patrice Lumumba de Moscou, de huit ans son cadet.

La branche militaire de l’ANC fondée par Mandela

C’est Nelson Mandela en personne qui va rédiger le plan de « passage graduel » à la lutte armée. Première étape : les sabotages. Deuxième étape, planifiée en cas d’échec politique de la première : la « guerre de guérilla », théorisée par Che Guevara. L’un de ses camarades de combat décrira la première étape : « Faire exploser des lieux symboliques de l’apartheid, comme des bureaux du passeport interne, la cour de justice pour natifs, et des choses comme ça… Des bureaux de poste et… des bureaux du gouvernement. »
De 1961 à 1964, près de deux cents attentats et sabotages sont perpétrés ! Si Mandela est arrêté en 1962 – et con­damné –, ce n’est pas donc parce qu’il s’oppose à l’apartheid. C’est parce que les moyens qu’il emploie et les équipes qu’il commande se livrent au terroris­me. C’est aussi parce qu’il bénéficie d’importantes aides de l’étranger : financières (c’est lui qui est chargé de trouver les fonds) et matérielles. L’Algérie tout juste indépendante l’a accueil­li pour le former aux actions mi­litaires… [...]

Lire la suite de l'article

Minute


Les commentaires sont fermés.