30/11/2012
La Palestine devient Etat observateur à l'ONU
La foule rassemblée à Ramallah, le siège de l’Autorité palestinienne, a acclamé jeudi soir le vote historique à l’ONU sur l’accession de la Palestine au rang d’Etat observateur, avec des tirs en l’air et des scènes de liesse populaire, a constaté l’AFP.
«Allah Akbar (Dieu est le plus grand)», ont chanté des milliers de Palestiniens réunis au coeur de Ramallah, alors que la Palestine est devenue jeudi Etat observateur aux Nations unies. Le vote de cette résolution, qui fait de «l’entité» palestinienne un «Etat observateur non membre», a été acquis à une majorité confortable mais pas écrasante de 138 voix pour, 9 contre et 41 abstentions.
[...]
Le président palestinien Mahmoud Abbas avait invité jeudi à 20h GMT l’Assemblée générale de l’ONU à signer «l'acte de naissance» d’un Etat palestinien en lui octroyant le statut d’Etat observateur à l’ONU. «L’Assemblée générale est invitée aujourd’hui à produire un acte de naissance de l’Etat de Palestine dans sa réalité», a-t-il lancé aux 193 pays membres avant le vote.
La «dernière chance de sauver la solution à deux Etats»
Il a affirmé que ce vote constituait la «dernière chance de sauver la solution à deux Etats» (Israël et un Etat palestinien) et a promis de «tenter de ranimer les négociations» de paix avec Israël, au point mort depuis plus de deux ans.
Il a rappelé au passage que ce jour marquait le 65ème anniversaire du vote par l’ONU d’une résolution en 1947 sur le partage de la Palestine mandataire entre un Etat juif et un Etat arabe, ce qui «est devenu l’acte de naissance d’Israël». «65 ans plus tard jour pour jour (..) l’Assemblée générale est confrontée à un devoir moral (..), à un devoir historique qu’elle doit remplir sans délai» dans le but de «préserver les chances de paix», a-t-il lancé.
«Notre peuple ne renoncera pas à ses droits inaliénables»
«Cependant, par-dessus tout, j’affirme que notre peuple ne renoncera pas à ses droits nationaux inaliénables, définis par les résolutions de l’ONU», a-t-il souligné. «Nous n’accepterons rien de moins qu’un Etat de Palestine indépendant avec Jerusalem-est comme capitale, sur tout le territoire palestinien occupé en 1967, vivant en paix et en sécurité aux cotés de l’Etat d’Israël».
Pour Mahmoud Abbas, «la communauté internationale a devant elle la dernière chance de sauver la solution à deux Etats». «Le temps presse, la patience s'épuise et l’espoir s’amenuise», a-t-il averti.
Source: Libération
14:38 | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | |
Les commentaires sont fermés.