22/06/2012
Equipe de France de football: après Knysna, Kircha ?
Kircha après Knysna ? Inimaginable il y a encore quelques jours, crainte mercredi, jour du deuxième anniversaire de l'historique grève sud-africaine, l'hypothèse d'une réplique grandeur nature du jour le plus improbable de l'histoire du football français semble, 48 heures après le naufrage face à la Suède, devoir être dissipée. La certitude - que corroborent d'ailleurs les joueurs et le sélectionneur -, c'est que la température est grimpée très haut et très vite au retour des vestiaires à l'issue de la défaite face à la Suède (0-2). Les joueurs se sont lancés des "missiles", ne se sont pas mentis sur leurs rancoeurs réciproques et Blanc a été lui-même au centre de scènes de ménage. Mais l'épisode a été court et perçu comme une réaction spectaculaire mais normale après une défaite . Et le groupe, à l'avant-veille d'un match contre l'Espagne qui ne supportera aucune approxmation, a encore les moyens de transformer ce moment en thérapie collective plutôt qu'en point de fracture ayant atteint le point de non-retour.
Que s'est-il passé dans le vestiaire ? Au-delà de ce qu'a bien voulu laissé filtrer la communication officielle, d'ailleurs beaucoup plus mature qu'il y a deux ans, les médias les mieux informés sur le huis clos des Bleus s'accordent sur deux noms, deux pôles de contestation. Mercredi dans la soirée, le journaliste Gilles Verdez assurait sur RTL que "les joueurs offensifs (avaient été) pris à parti, surtout Nasri" et évoquait un climat "très chaud". Il citait notamment une scène Ben Arfa - Nasri, le premier s'adressant au second en ces termes : "Mytho t'es pas blessé, lâche ton ballon, bouge." Contacté, un proche de Ben Arfa nous confie "qu'avec la presse, il n'y a pas de fumée sans feu." "Les articles parus sont honnêtes. Mais c'est la vie d'un groupe. Il s'en passe souvent de pires dans d'autres équipes, notamment en Allemagne." Karim Benzema aurait lui aussi exprimé avec beaucoup d'amertume ce qu'il lâcherait plus tard aux médias : il ne reçoit pas le ballon assez vite.
Ben Arfa aurait proposé son renvoi
Selon les informations publiées quelques heures plus tard par L'Equipe, si les deux hommes étaient en première ligne, c'est pour des raisons différentes. Le quotidien, dans un article intitulé "Récit d'une crise de nerfs", parle de "règlement de comptes" à sa "une" identifie deux temps forts dans la montée en température. Le premier met en scène Hatem Ben Arfa et Laurent Blanc lorsque le sélectionneur a reproché au joueur de Newcastle de téléphoner. HBA se serait alors levé et aurait enchaîné les saillies verbales contre les choix de son coach, qui l'a sorti du terrain à la 59e minute alors qu'il y avait "plus nul que (lui)" sur le terrain. Sans prononcer d'insulte - même si Malouda évoquait plus tard les "vieux démons" de la Coupe du monde 2010 - Ben Arfa aurait conclu son propos en proposant à Blanc de le renvoyer.
Samir Nasri, symbole à son corps défendant des errements bleus à Kiev, entre manque d'agressivité, relâchement dans le pressing défensif et difficultés à jouer juste, aurait par ailleurs demandé à son partenaire Alou Diarra de lui parler "plus poliment". Diarra, ancien capitaine de Laurent Blanc, a été le premier et le plus vif pour exprimer les errements de son équipe, éructant des "ce n'est pas normal" visant notamment l'incapacité des joueurs offensifs à protéger la ligne de défense. Au total, "rien de bien méchant", selon les promesses de Noël Le Graët, le président de la FFF, cité par Le Parisien. "Quand je suis descendu dans le vestiaire, c'était déjà terminé. L'énervement a duré cinq minutes". Au dîner, le grand patron du football français a même expliqué à ses joueurs qu'il les trouvait trop abattus par leur prestation. "Je leur ai dit que la qualification était méritée et qu'ils pouvaient en être fiers". Ce matin la France est en quart de finale. C'est vrai que ça fait une différence majeure avec 2010.
Source: Yahoo
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