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09/07/2009

Il sera très difficile de légiférer sur la rémunération des patrons, selon le patron de l'AMF

Le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF), Jean-Pierre Jouyet, estime qu'il est "très difficile de légiférer" sur la rémunération des dirigeants. "Si le code [de bonne conduite] est correctement respecté, il n'y a pas besoin de loi", a-t-il expliqué, sur Europe 1.

Ce code n'est pas toujours suivi, a-t-il dit en des termes choisis. "Il y a une bonne application quantitative du code, l'application qualitative reste véritablement à être améliorée (...). Ce que l'AMF souhaite, c'est plus de transparence et de responsabilité dans l'autocontrôle", a-t-il déclaré. Jean-Pierre Jouyet entend écrire aux sociétés en question et signaler les abus au comité des sages du patronat. Au besoin, a-t-il ajouté, l'AMF les dénoncera publiquement. "C'est une possibilité qui reste parce que la publicité est toujours une sanction", a-t-il dit. Jean-Pierre Jouyet a relevé que pour 58 des 60 patrons de grandes sociétés ayant fait l'objet d'un examen de l'AMF, la part de rémunération variable constituait toujours l'essentiel des revenus, sans rapport clair avec la performance.

Mardi, le rapporteur de la mission parlementaire sur les rémunérations des dirigeants de sociétés, Philippe Houillon (UMP), affirmait que le code de bonne conduite du patronat ne suffirait pas à éviter les dérives. Il souhaite aller plus loin avec 16 propositions pour mieux encadrer ces pratiques.

Parmi les tentatives d'autorégulation, le Medef et l'Association française des entreprises privées (AFEP) ont rédigé en octobre un code de bonne conduite pour encadrer les rémunérations des dirigeants. La quasi-totalité des grandes entreprises françaises ont dit y avoir adhéré.

Commentaires du PNF:

Le président de l'AMF, sûrement très étroitement lié au monde des financiers, préconise l'autocontrôle du monde financier, autant dire la continuation des dérives financières, parachutes dorés et abus de biens sociaux! N'importe quelle personne qui connaît la psychologie des financiers sait que l'autocontrôle est synonyme d'anarchie! Si vous pouvez légalement piller la caisse de l'entreprise, en votant entre amis lors des conseils d'administration des salaires mirobolants et autres bonus et parachutes dorés, pourquoi se priver? Si une loi ne fixe pas de limite salariale aux patrons des grands groupes, le pillage par les financiers de notre richesse nationale continuera, en toute impunité!

Si une loi est mise en place, il faudra bien distinguer les patrons créateurs d'entreprises, qui générent de la richesse pour notre économie, aux patrons-gérants, qui sont souvent là uniquement pour se remplir les poches, que leur entreprise fasse des bénéfices ou non!

11/04/2009

Natixis: pour 9 mois de présence, un membre du directoire reçoit 1,3 million d'euros

La banque Natixis est la banque française qui a subi les plus grosses pertes en 2008.

Pas moins de 2,8 milliards d’euros. Une perte due essentiellement en raison de ses activités de marché.

C’est dans un contexte de pertes abyssales, qu’un membre du directoire de la banque, Jean-Pascal Beaufret, a touché un véritable pactole.

Jean-Pascal Beaufret n’a siégé que neuf mois comme membre du directoire. De mi-février à fin novembre 2008.

En démissionnant, fin novembre, Jean-Pascal Beaufret est parti avec un chèque de 1,3 million d’euros, dont 500.000 euros de « prime d’arrivée ».

Selon le Nouvel Observateur, une porte-parole de Natixis a expliqué que l'indemnité "pour préjudice", consécutive à la rupture du contrat de travail de Jean-Pascal Beaufret, fixée à six mois de salaire annuel, se monte à 300.0000 euros.

Elle a ajouté qu'une disposition prévoyait initialement qu'en cas de son éviction du directoire, il pouvait bénéficier d'une indemnité équivalente à deux ans et demi.

Mais les deux parties sont tombées d’accord pour limiter cette indemnité de départ à 300.000 euros.

Selon Libération qui révèle cette affaire, en cumulant prime d’arrivée, salaire fixe (500.647€) et indemnité de départ, Jean-Pascal Beaufret a perçu  en neuf mois, chez Natixis, 1,3 million d’euros.

Natixis est une filiale commune de la Caisse d'Epargne et des Banques Populaires.

Après avoir annoncé la suppression de 1.250 emplois, la banque a précisé qu'elle entendait supprimer cette année près de 166 postes supplémentaires dans l'hexagone.

Commentaires du PNF:

Le racket à grande échelle par la caste des financiers continue, et ceci en toute impunité. Le vol en col blanc rapporte décidément bien plus que les attaques à main armée, et pour couronner le tout, ces pratiques seraient "légales"... Tout simplement écoeurant.

D'ailleurs, cette personne a-t-elle démissionné ou a-t-elle été renvoyée? Depuis quand touche-t-on des primes lorsque l'on démissionne? N'est-ce pas un pousse-au-crime?